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Histoire New York

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L'histoire de New York est, à elle seule, un résumé des grandes dates de l'histoire des États-Unis.

Indiens d'origine et Européens

À l'origine, les Indiens occupent la place : des Lenape, une tribu de langue algonquienne. L’endroit s’appelait « Mannahatta » ou « l’île aux Collines ».

Si Christophe Colomb découvre officiellement l'Amérique en 1492, la tranquillité des peuples algonquiens ne sera pas troublée pendant encore un siècle.

Quelques décennies après Colomb, en 1524, François Ier missionne le Florentin Verrazano pour explorer les côtes, dans le but de trouver un passage vers l'ouest.

Il ne manque pas de recenser depuis le pont de son bateau la baie de New York qu'il baptise « Nouvelle Angoulême ».

L'Anglais Henry Hudson, pour le compte de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, qui débarque le 1er dans la baie qui, désormais, porte son nom.

De La Nouvelle-Amsterdam à La Nouvelle-York

Les premiers colons affluent, et le comptoir se transforme en un village qu'ils baptisent La Nouvelle-Amsterdam. La naissance de New York se fait pacifiquement : en 1626, Peter Minuit, gouverneur de la colonie, achète l'île de Manhattan aux Indiens. Les premières relations avec les Indiens du coin sont commerciales et inégales. Les Indiens abandonnent-ils peu à peu leurs cultures pour se concentrer sur la chasse des animaux à fourrure. De cette façon, ils se privent petit à petit de leurs moyens de subsistance traditionnels.

En 1643, de premiers affrontements éclatent. Ceux-ci deviennent ensuite si fréquents qu'en 1653, Peter Stuyvesant est obligé de faire construire une palissade (wall) protectrice sur ce qui correspond aujourd'hui à Wall Street.
La palissade sert aussi de protection contre les Anglais, dont la continuité territoriale des colonies est entravée par la petite colonie néerlandaise.

Les Anglais font le forcing et, en septembre 1664, ils s'emparent de la ville. La Nouvelle-Amsterdam devient La Nouvelle-York, en anglais « New York » !

Prospérité économique et esclavage

La croissance démographique se fait raisonnablement : à la fin du XVIIe siècle, la ville de New York ne compte que 20 000 personnes, et 50 000 en 1790. On est encore loin de la grande mégalopole !

Les 11 premiers esclaves africains débarquent d'un navire hollandais en 1626 pour satisfaire le besoin de main-d'œuvre dans les plantations. En 1740, la population de New York se compose de près de 21 % d'esclaves.

En 1817, la ville et l'État de New York abolissent l'esclavage. Mais malgré cette abolition, le commerce persiste (jusqu’en 1865 aux États-Unis). De plus, même libres, ces nouveaux citoyens, n'avaient pas la vie facile : ils sont souvent victimes de préjugés raciaux sur le marché du travail. Le 13 juillet 1863, la tension raciale se traduit par les draft riots, des émeutes anticonscription qui sont détournées en émeutes raciales contre les populations noires de la ville.

La guerre d'indépendance des États-Unis

Après la Déclaration d'indépendance et durant la guerre qui suivit, New York fut au centre de toutes les convoitises, en raison d'intérêts stratégiques et commerciaux. Les combats firent de nombreuses victimes.

De 1784 à 1790, New York assure provisoirement le rôle de capitale des jeunes États-Unis.

L'urbanisation : du port à la ville

La ville continua son extension. En 1811, le Common Council, l'équivalent de notre conseil municipal, décide d'un plan en damier. On oriente les rues d'est en ouest et les avenues du nord au sud. Seul Broadway, fait exception à la règle.

Ce n'est qu'après la construction du canal Érié en 1825 que l'intérieur de l'État commença à se développer économiquement. C'est grâce à cette croissance industrielle et agricole que les capitalistes de Wall Street firent fortune.

Le 1er janvier 1898, 40 municipalités se sont jointes à Manhattan et au Bronx pour devenir la première ville mégalopole : New York City. New York devient la ville la plus peuplée des États-Unis et la deuxième du monde après Londres.

Les premiers parcs urbains apparaissent dès 1860 : Central Park, puis Riverside Park dans Manhattan et Prospect Park à Brooklyn. Après de terribles incendies en 1835 et 1845, la ville se dote d'un corps de sapeurs-pompiers professionnels et une loi est instaurée qui oblige les propriétaires d’immeubles à construire des fire escapes, ces escaliers métalliques à l’extérieur des buildings.

La ville des superlatifs

Au XIXe siècle, New York devient la ville de tous les superlatifs : la plus active, la plus riche de toutes, etc. ; son port est le plus grand du monde de 1820 à 1960. Il périclitera ensuite, victime de l’invention du conteneur, qui entraînera la délocalisation des installations portuaires dans le New Jersey. Et ruinera Brooklyn pour quelques décennies.

À la fin du XIXe siècle, tout l'argent de cette prospérité est investi. De grands projets immobiliers voient le jour. Le premier d'entre eux est la construction du pont de Brooklyn.

Les immigrants

Les tout premiers immigrants arrivent en 1624. Fuyant la misère, la famine, les persécutions politiques, raciales ou religieuses, ils sont 12 millions en un peu plus de 30 ans, de 1892 à 1924, à faire le voyage jusqu’au pied de la statue de la Liberté. Irlandais, Allemands, Italiens, juifs d’Europe centrale, tous viennent chercher en Amérique une vie meilleure.

Depuis la fin de la guerre froide, beaucoup de Russes vivent à New York.

À la fin du XIXe siècle, New York compte à elle seule 146 journaux quotidiens en une demi-douzaine de langues différentes.

La « loi sèche »

Après la Première Guerre mondiale, une nouvelle bataille ronge l'Amérique : celle de la lutte contre l'alcool. En 1919, la Prohibition, votée par le Congrès, interdit de consommer de l'alcool sur le territoire américain. New York devient la tête de pont d'un gigantesque réseau de contrebande.

Années folles et années noires, crise de 1929

Durant l'été 1929, l'indice de référence de la Bourse monte de 110 points. Tout le monde achète, sûr de revendre plus cher rapidement. Mais, le 24 octobre 1929, le tristement célèbre Jeudi noir, les cours s'écroulent.  Une vraie panique. Les ventes se succèdent à un rythme hallucinant durant 22 jours. Le krach est total.

De boursière, la crise devient économique puis sociale. Une telle crise ne pouvait manquer de favoriser la corruption.
En 1933, les New-Yorkais en ont assez et ils élisent un maire bien décidé à nettoyer tout cela. Fiorello La Guardia fait un grand ménage. Pour contrer la crise, il lance un vaste programme de construction duquel naquirent l’Empire State Building (de 1929 à 1931) et le Rockefeller Center dont l’édification débute en 1932.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, New York devient la capitale intellectuelle du monde occidental.

Seconde moitié du XXe siècle

En 1945, la Société des nations laisse la place à l’ONU, qui installe son siège à New York. L’après-guerre est prospère du point de vue économique, comme c’est souvent le cas, mais c’est là le seul point positif. Car New York est rongée par les problèmes de logement et d’insalubrité. La ville est très sale, et des millions de rats hantent les égouts. La dégradation rapide des logements favorise la spéculation immobilière sous toutes ses formes. Peu à peu, les classes aisées désertent le centre-ville, entraînant la fermeture de nombreux commerces. L’insécurité augmente et de graves émeutes noires éclatent à Harlem durant les années 1960.

Résultat : en octobre 1975, avec 13 milliards de dollars de dettes, New York échappe de peu à la faillite. Le gouvernement de l’État, les banques et les syndicats s’associent pour éviter le chaos. Les finances sont redressées en moins de 1 an.

En 1989, Edward Koch fut remplacé par le démocrate David Dinkins, le premier maire black de New York. Rien d’étonnant dans une ville où les Noirs et les Hispaniques représentent la moitié de la population.

En novembre 1993, après 30 ans d’absence, les conservateurs reprennent la mairie avec Rudolph Giuliani. Il y restera jusqu’en 2001.

La renaissance de New York

Comme il l'avait promis dans sa campagne électorale, Rudolph Giuliani « nettoye » littéralement New York. Il fait tomber le parrain des Latin King et celui de la Cosa Nostra, la mafia sicilienne.

Mais Giuliani ne s’attaque pas qu’aux gros poissons. Rue par rue, il reconquiert la ville en appliquant la « tolérance zéro » en matière de vandalisme. Aux antipodes de la tolérance chère aux New-Yorkais, cette politique entraîne de nombreuses bavures, mais connaît un succès indéniable, faisant de New York l’un des endroits les plus difficiles pour obtenir un permis de port d’arme et aujourd’hui la ville la plus sûre des États-Unis. Les crimes en tout genre diminuent de moitié, le nombre de meurtres chute de 60 %, les rues deviennent plus propres et près de 320 000 emplois sont créés.

Enfin, durant son premier mandat, Giuliani remet les caisses de la mairie à flot.

11 septembre 2001 : l'acte de guerre

Le 11 septembre 2001 marque d'une pierre noire l'entrée dans le XXIe siècle. Ce matin-là, 4 avions commerciaux américains sont détournés par des terroristes kamikazes d'Al-Qaïda et transformés en bombes volantes. 3 appareils atteignent leur cible : 2 avions s’écrasent sur les Twin Towers, symboles de Manhattan et de la puissance économique américaine, et le 3e sur le Pentagone à Washington, symbole de sa puissance militaire.

C'est la plus grosse attaque terroriste jamais commise contre un État. Le bilan est tragique et les pertes humaines sont les plus lourdes pour les États-Unis depuis la guerre du Vietnam : près de 3 000 morts et autant de blessés.

Ce qui frappe dans ces attentats, c’est la démesure de la violence et la dimension mondiale : 80 nationalités furent recensées parmi les victimes du World Trade Center, un des hauts lieux cosmopolites de la planète.

Les conséquences économiques de ces événements sont sévères. La zone proche des attaques est paralysée pendant de nombreuses semaines et les cours immobiliers chutent. Les assurances enregistrent les plus grosses pertes de leur histoire, les compagnies aériennes vivent une crise financière sans précédent, sans parler du coût de la reconstruction.
L’impact psychologique est au moins aussi important.

L'après-11 Septembre

Le 11 septembre 2001 précipite une récession déjà en embuscade. Les finances municipales sont en état de crise aiguë. Tout juste élu, Michael Bloomberg entreprend une reconstruction économique laborieuse qui, malgré le dynamisme de la Grosse Pomme, est assez rapidement entravée par la crise des subprimes en 2008. Comme en 1929, New York se fait l’épicentre d’un séisme qui met à mal l’équilibre financier mondial.

La nouvelle de la mort de Ben Laden, tué par un commando américain en mai 2011, provoque une explosion de joie à New York.

Seulement 10 ans après le 11 Septembre, New York retrouve toute sa vitalité et son énergie créatrice. Après avoir longtemps broyé du noir, Manhattan voit désormais la vie en… vert.

Une vague écolo, encouragée par le maire, déferle sur la ville entraînant la renaissance de ses boroughs, Brooklyn en tête, talonné par Bronx et Queens.

Cependant, les jeunes prennent la crise de plein fouet. Le mouvement Occupy Wall Street donne une voix à cette jeunesse démunie qui proteste contre les abus du capitalisme financier et les inégalités sociales. En 2012, un redoutable ouragan frappe la côte est des États-Unis.

D’une violence « historique », Sandy touche de plein fouet le sud de Manhattan et certains quartiers de Brooklyn (Red Hook surtout). Une quarantaine de morts sont recensés rien qu’à New York et les dégâts se chiffrent en milliards de dollars. Même le célèbre marathon doit finalement être annulé.

2014-2016, de Blasio rompt les standards

Fin 2013, après 3 mandats à la tête de la ville, Michael Bloomberg passe la main à un démocrate quasi inconnu jusque-là : Bill de Blasio. Contrairement à son prédécesseur, il a fait de la lutte contre les inégalités le fer de lance de sa campagne promettant la construction de logements sociaux, la réouverture des hôpitaux publics et un impôt pour financer l’école maternelle.

Dans une ville plus que jamais multiethnique, il fait de sa famille atypique un argument de poids. Sa femme, poétesse et ancienne lesbienne, est afro-américaine, ses enfants, deux ados, sont évidemment métis. Son fils a même tourné un spot de campagne pour dénoncer la pratique policière du « stop and frisk », l'arrestation arbitraire de passants avec fouille superficielle, qui touche en priorité les minorités (Noirs et Hispaniques).
Néanmoins, cette dynamique est rapidement mise à mal quand plusieurs semaines de manifestations contre les violences policières et de tensions raciales se soldent par l’assassinat de 2 policiers.
En 2015, de Blasio inclut au calendrier des écoliers new-yorkais deux nouveaux jours fériés liés aux fêtes musulmanes. Une politique atypique qui tranche radicalement avec les années Bloomberg en somme.

Le 29 mai 2015, l’observatoire de la tour du One WTC est ouvert au public, offrant la vue la plus haute du pays, à 360° !

Trump président

Pour la 1re fois depuis longtemps, les 2 candidats à la présidentielle de 2016 étaient des New-Yorkers. Hillary Clinton, ancienne sénatrice démocrate de l’État de New York et ministre des Affaires étrangères du gouvernement Obama.

Le 8 novembre 2016, on entrevoyait pour la première fois une femme accéder au poste suprême. Mais c’est finalement Trump – qui n’a jamais exercé de mandat politique – qui endosse le costume de 45e président des États-Unis ! Une grosse gifle pour les habitants de New York, bastion du Parti démocrate depuis le XIXe siècle.

Si, depuis la victoire du président Franklin D. Roosevelt (en place de 1933 à 1945), la Maison Blanche n’avait pas hébergé de New-Yorkais, le nouvel arrivant suscite – d’entrée de jeu – la polémique avec ses remarques sexistes, ses insultes et ses grimaces. Dans tout le pays, des marches de protestation contre son élection s’organisent.

Après quelques mois de pouvoir houleux, c’est au tour de sa réforme de l’Obamacare, qui garantit une couverture santé abordable pour tous les Américains, d’être déboutée.
De son côté, Bill de Blasio, le maire démocrate de New York, se montre déterminé à protéger les droits de TOUS les New-Yorkais – qu’ils soient sans papiers, musulmans, etc. – dans une ville qui n’a jamais été aussi multiethnique, dynamique et bien portante.
De même, il entend faire respecter dans sa ville et son État les accords sur le climat signés à Paris lors de la COP 21. Aux élections de novembre 2017, Bill de Blasio est réélu haut la main.

Puis vint Joe Biden

À l’automne 2020, Joe Biden est élu président des États-Unis, et nomme Kamala Harris vice-présidente, fille d’immigrés jamaïquain et indien. Du jamais-vu ! Alors que Trump persiste à croire qu’il y a eu fraudes sans apporter de preuves, l’Amérique respire à nouveau. New York derrière elle. D’autant plus que les démocrates emportent le Sénat tout début janvier 2021, avec l’élection de 2 sénateurs en Géorgie (État pourtant très conservateur), ce qui laisse les coudées franches à l’administration Biden. 

Nouveaux défis et transformations

L’ère Trump et l’onde de choc provoquée par le mouvement #MeToo, né à Hollywood, ont décidé de nombreuses femmes sans expérience politique à se lancer dans la course électorale. C’est le cas de la démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, devenue la plus jeune femme jamais élue au Congrès. Elle représente la 14e circonscription de NY depuis 2018. La socialiste démocrate s’est notamment illustrée en s’exprimant sur la corruption durant les élections américaines ou encore l’écologie...
Parallèlement, la « ville qui ne dort jamais » aime se projeter dans l’avenir. Les immenses tours d’habitation de luxe bordant Central Park sont achevées. L’interminable chantier du World Trade Center touche à sa fin. Qu’à cela ne tienne, on lance pour les 10 ans à venir un nombre sidérant de grands chantiers, où les investissements se comptent en dizaines de milliards.
Le nouveau quartier de Hudson Yards, au nord de Chelsea, a sifflé le coup d’envoi de ces grandes réalisations pour la décennie 2020. Autour de l’ancienne Domino Sugar Refinery, Brooklyn entend aussi prendre sa part dans ces bouleversements. Au-delà de ce chantier, c’est toute l’East River qui continue sa mue, commencée au Waterfront de DUMBO, avec un nombre incalculable de nouvelles constructions venant s’y refléter.
Entre les nouveaux campus de Cornell Tech sur Roosevelt Island et de Google Hudson Square à Lower Manhattan, la tour flambant neuve de Greenpoint Landing ou l’espace vert de Hunters Point South, à Queens, les boroughs de l’Est risquent de prendre une importance encore plus considérable dans les temps à venir...

Coronavirus et élections

En 2020, la crise sanitaire du coronavirus, qui met le monde à genoux, désigne New York comme le foyer majeur de l’épidémie sur le sol américain. New York se retrouve à l’arrêt, métamorphosée par un confinement que certains jugent trop tardif. Si le pays compte rapidement le plus grand nombre de contaminés au monde, c’est à New York que les services d’urgences se retrouvent débordés ! La Maison-Blanche, après avoir nié la gravité de la pandémie, prend enfin la mesure du désastre sanitaire. Le pays mobilise son économie (plan de relance de 2 000 milliards de dollars), ses industriels (Ford et General Electric associés à la production de respirateurs), son armée (renfort en baie de NY d’un énorme navire-hôpital de l’US Navy) et ses associations (construction d’un hôpital de campagne au cœur de Central Park par Samaritan’s Purse) dans un grand « effort de guerre ». Les New-Yorkais, quant à eux, déploient des trésors d’imagination et de solidarité. Début 2022, les États-Unis passsent officiellement le triste seuil de 1 million de morts. 

Le mandat Biden : un bilan en demi-teinte

Aux 1res semaines prometteuses du mandat de Joe Biden, marquées par le nouveau plan de relance de 1 900 milliards de dollars, succède une période plus difficile pour son administration... La débâcle du retrait précipité des troupes américaines en Afghanistan marque les esprits, tout comme la poursuite de la périlleuse guerre économique avec la Chine. 

En février 2022, l’invasion de l’Ukraine par les troupes russes de Vladimir Poutine replace les États-Unis (et l’OTAN) au centre des équilibres internationaux. Joe Biden prend ainsi la tête de la coalition occidentale soutenant le président Zelensky, lui octroyant des moyens colossaux pour défendre son pays. Dans ce rôle de « défenseur de la liberté », Biden est à son aise. Mais après le 7 octobre 2023, son soutien (presque) sans faille au gouvernement israélien dans le conflit l’opposant au Hamas crée des remous au sein de la gauche américaine. Sur le plan intérieur, les choses sont plus simples, du moins d’un point de vue économique. Grâce à la reprise de la consommation post-Covid et des aides aux entreprises, la croissance revient au beau fixe, l’inflation est jugulée et le taux de chômage historiquement bas (autour de 4 % en 2024). En outre, les États-Unis ont réintégré l’Accord de Paris sur le climat et l’administration Biden a investi massivement dans les énergies renouvelables. 

Attentat contre Trump et retrait de Biden

Le 13 juillet 2024, à l’occasion d’un meeting en Pennsylvanie, Donald Trump est blessé à l’oreille par une balle tirée par Thomas Matthew Crookes, jeune membre du parti républicain qui fait une victime dans l’assistance et 2 blessés graves, avant d’être abattu par la police. Cet évènement renforce son statut « d’homme fort » auprès de ses partisans et lui donne un ascendant sur son principal concurrent. 

Poussé par son propre camp, Joe Biden renonce à sa candidature le 21 juillet 2024. La vice-présidente Kamala Harris est toute désignée pour mener la campagne face à Trump ; son investiture devrait être confirmée en août 2024 lors de la Convention démocrate. Cela rebat les cartes et, à l’heure où nous imprimons ce guide, le résultat des prochaines élections présidentielles le 5 novembre 2024 est encore indéterminé.

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