Édimbourg, 5 raisons d’y aller
Sur la côte est de l’Écosse, Édimbourg possède tous les ingrédients pour passer un week-end passionnant à moins de 2 h d’avion de Paris. Dotée d’un patrimoine remarquable, à la hauteur de sa prestigieuse histoire, la capitale décline des ambiances très différentes, entre la vieille ville médiévale et la chic New Town, le quartier bucolique de Dean Village et celui de Leith, en pleine mutation. Cosmopolite et étudiante, elle est aussi conviviale, avec ses centaines de pubs. On peut même y faire de vraies balades bucoliques au cœur de la cité. Les raisons de se rendre dans la capitale écossaise ne manquent pas !
Préparez votre voyage avec nos partenairesDécouvrir le riche patrimoine d’Édimbourg
Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, Édimbourg ravit les amateurs d’histoire et de beaux monuments. On commence généralement par visiter la vieille ville médiévale, qui possède une géographie très particulière.
Installée sur une crête, elle est dominée par le château d’Édimbourg, impressionnante forteresse perchée sur son rocher. De là-haut, on a une vue panoramique sur toute la cité. À l’intérieur de ses murs, on découvre notamment le plus vieil édifice d’Édimbourg : la petite chapelle Sainte-Marguerite (12e siècle), mais aussi les prisons de guerre, habilement mises en scène, et les précieux joyaux de la Couronne d’Écosse.
En sortant du château, on suit le majestueux Royal Mile, une enfilade d’avenues, dont la bien nommée High Street, touristique et animée, d’où partent des petites ruelles pentues nommées wynds et closes.
En chemin, on admire la cathédrale Saint-Gilles et les belles façades Renaissance et néoclassiques, avant de découvrir, tout en bas du Royal Mile, le palais de Holyrood, la résidence de la Reine, qui n’y vient qu’une fois par an. Tout près, est installé le bâtiment moderne du Parlement écossais (2004), conçu par l’architecte catalan Enric Miralles.
Au nord de l’artère commerçante de Princes Street, s’étend la ville nouvelle, dont les rues bien alignées et l’architecture géorgienne et néoclassique donnent une impression d’ordre et de distinction.
Pour en apprendre plus sur la tumultueuse – et sombre – histoire d’Édimbourg, on pourra participer à l’une des visites guidées (en anglais) proposées dans la vieille ville, et pourquoi pas à l’un des nombreux ghost tours, histoire de se faire peur, l’une des spécialités de la ville !
Voir aussi notre article sur l’Écosse des fantômes et des châteaux hantés.
Faire le plein de culture à Édimbourg
Indéniablement, Édimbourg est une ville de culture, qui s’exprime sous de multiples formes.
La capitale compte de beaux musées nationaux (dont l’entrée est gratuite), comme les deux musées d’art moderne (Scottish National Gallery of Modern Art One et Two) et la Scottish National Gallery, qui présente une importante collection d’œuvres européennes, du Moyen Âge à nos jours. On peut aussi faire une halte au City Art Center, qui met l’art écossais à l’honneur.
Si vous aimez les spectacles vivants, c’est en juillet et en août qu’il faut venir à Édimbourg, lorsque la cité vit au rythme de ses sept festivals estivaux. Parmi eux, l’Edinburgh International Festival (musique, danse et théâtre) et son « off », le Fringe, qui peut s'enorgueillir d’être le plus grand festival d’arts du monde. Sur le Royal Mile, les compagnies d’arts de la rue font alors leur show, dans une folle ambiance.
La culture alternative, elle, se trouve plutôt du côté de Leith, le quartier portuaire, en plein renouveau. Si, dans les années 1980, la misère et l’héroïne y régnaient encore (Irvin Welsh, qui est né ici, en a fait le décor de Trainspotting), le quartier est en voie de gentrification, tout en restant populaire et multiculturel.
On y trouve à la fois la plus forte concentration de restaurants étoilés d’Écosse, et plein de petits restos pas chers, des cafés sympas, un marché aux puces et de la street food au Pitt Market. Artistes et associations ont leurs entrées dans le beau bâtiment de The Custom House. La tendance est aussi à transformer les anciennes usines désaffectées en lieux artistiques et communautaires, comme The Biscuit Factory, où sont organisés des concerts, des expos, des repas, des marchés… Edinburgh Gin y a même ouvert une deuxième distillerie en 2016.
C’est également ici que s’est tenue en mai 2017 la première édition de l’Edinburgh Craft Beer Festival, avec au programme bières, musique et street food. Enfin, n’oublions pas les quelque 150 événements, spectacles et concerts qui ont lieu lors du Leith Festival, tous les ans en juin.
Partir sur les traces des grands écrivains écossais
La littérature occupe une place de choix dans la capitale, qui a vu passer nombre de grands écrivains, sans doute inspirés par son atmosphère si particulière. Ce n’est pas pour rien qu’Édimbourg est la première cité à avoir été labellisée « ville de littérature » par l’Unesco.
Un petit musée (gratuit), le Writers’s Museum, est consacré à trois d’entre eux : Burns, Stevenson et Scott. Au 18e siècle, le poète Robert Burns avait coutume d’écumer les pubs de la capitale, cherchant l’inspiration dans le whisky (l’usquabae, « eau de vie » en gaélique). Juste retour des choses, un bar à whiskys, Usquabae, lui rend aujourd’hui hommage. Et le 25 janvier, on célèbre l’anniversaire de sa naissance lors de la Burns Night, avec un copieux dîner traditionnel (le haggis est au menu).
Un autre bar, Deacon Brodie’s Tavern, porte le nom de l’homme qui a inspiré à Robert Louis Stevenson (19e s) pour créer son personnage de « Dr Jekyll et Mr Hyde ». Ce pub est aussi un repaire pour les amateurs de rugby, l’autre passion d’Édimbourg. Quant à Sir Walter Scott (19e s), il a eu droit à un grand monument de style néogothique (le Scott Monument), érigé dans les jardins de Princes Street.
Mentionnons aussi la statue de Sherlock Holmes, qui se dresse sur la place York, où est né son créateur, Conan Doyle, dont le nom s’affiche sur la devanture d’un charmant petit pub. Enfin, les fans de « Harry Potter » iront faire un tour à The Elephant House, où J. K. Rowling a passé de longues heures à travailler sur son best-seller.
La tournée des pubs d'Edimbourg
Loin d’être une ville-musée, Édimbourg sait se montrer festive et accueillante pour les visiteurs, qu’ils soient touristes de passage ou étudiants étrangers. Pour s’en convaincre, il suffit de pousser la porte de l’un de ses pubs. On a l’embarras du choix puisqu’il y en aurait plus de 700 !
On peut faire une tournée des bars en compagnie d’une joyeuse bande de fêtards, avec un des guides d’Edinburgh Pub Crawl. Ou se lancer en solo à la découverte des pubs de la vieille ville, dont beaucoup ont une histoire à raconter, liée au passé de la ville, à une anecdote, ou encore aux inévitables fantômes qui semblent hanter tous les recoins d’Old Town.
On en trouve une belle brochette dans le quartier animé de Grassmarket, dont The White Hart Inn, la plus vieille taverne de la cité (son histoire remonte à 1516), ou The Last Drop ou au Maggie Dickson, dont les noms rappellent tous deux que la place Grassmarket fut longtemps le lieu des pendaisons…
En remontant par Candlemaker Row, on arrive au Greyfriars Bobby’s Bar (réouverture prochaine), dont le nom évoque l’histoire du chien le plus célèbre d’Écosse : Bobby, un Skye terrier qui, au 19e siècle, veilla 14 ans sur la tombe de son maître, enterré dans le cimetière voisin de Greyfriars, où une statue à son effigie rend hommage à cet extraordinaire exemple de fidélité.
Un peu plus loin, le Sandy Bell’s est un pub typiquement écossais, où l’on écoute de la folk music live tous les soirs en buvant des pintes de bière ou du whisky, Scottish, cela va de soi. Même ambiance authentique au Royal Oak, un tout petit pub chaleureux du quartier de South Bridge.
Pas loin, les amateurs de rock et de métal se retrouvent dans plusieurs bars, qui organisent aussi très souvent des concerts, comme le The Banshee Labyrinth (autoproclamé « pub le plus hanté d’Écosse ») ou le Bannerman’s, tendance métal.
Dans un autre style, à New Town, la ville nouvelle, il y a aussi des lieux sympas où boire un cocktail et dîner pour pas trop cher, comme Sygn ou The Indigo Yard. Les vendredis et samedis soirs, c’est musique à fond et foule autour au comptoir !
Se mettre au vert à Edimbourg
Se mettre au vert dans une capitale européenne peut paraître paradoxal. Pourtant, à Édimbourg, c’est réellement possible.
De la cathédrale, il ne faut qu’un petit quart d’heure de marche pour rejoindre le parc de Holyrood (Holyrood Park). Étendu sur 260 hectares, il est dominé par la colline volcanique d’Arthur's Seat (« le siège d’Arthur »), qui, avec 251 m d’altitude, est le point culminant de la ville. Après avoir chaussé vos chaussures de rando, vous voilà paré pour monter sur le chemin caillouteux menant au sommet, où vous serez récompensé par un superbe panorama sur la cité et un air vivifiant.
Juste en face, une autre balade agréable est à faire à Calton Hill. Cette colline offre aussi une vue imprenable sur la ville (c’est l’un des points de vue préférés des photographes), mais aussi sur la mer. Elle est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco pour les édifices historiques qui y ont été érigés, et qui lui ont valu le surnom d’« Athènes du Nord ». On peut notamment y voir la tour du Nelson Monument, l’Observatoire et le Monument national, sorte de Parthénon inachevé.
Pour une promenade bucolique, à quelques minutes seulement du cœur commerçant de New Town, rendez-vous à Dean Village, un véritable havre de paix. Ici, on n’a plus du tout l’impression d’être dans une grande ville. Cette vallée était autrefois le quartier des meuniers, et comptait de nombreux moulins. Aujourd’hui, les berges de la rivière Water of Leith sont fréquentées par les promeneurs et les joggeurs. Le dimanche matin, ne pas hésiter à marcher jusqu’au joli petit marché de Stockbridge.
Non loin de là, on fait une nouvelle pause en pleine nature dans les 28 hectares du magnifique jardin botanique (Royal Botanic Garden).
Enfin, au cœur même du centre-ville, les espaces verts sont nombreux, comme le joli Princes Street Garden, qui jouxte le cimetière de St Cuthbert, également très arboré.
Fiche pratique
Pour préparer votre séjour, consultez notre guide Écosse
Visit Scotland, site officiel du tourisme en Écosse
Visit Britain, site officiel du tourisme en Grande-Bretagne
Comment y aller?
Vols directs Paris-Édimbourg, 1 h 50 avec EasyJet, Transavia, Air France. Trouvez votre billet d’avion.
À ne pas manquer
Le château d’Édimbourg (Edinburgh Castle). Incontournable, même si l’entrée est un peu chère : £17 (plein tarif adulte), £10,20 (enfant de + de 5 ans), £13,60 (seniors et sans-emploi). Audioguides payants. Un conseil : réservez vos tickets à l’avance, pour éviter d’avoir à faire une queue interminable.
Où dormir ?
B+B Edinburgh : 3 Rothesay Terrace. Un bed & breakfast confortable et cosy dans un immeuble à l’architecture victorienne. Il est situé dans le quartier de New Town, près de Dean Village. Chambre double à partir de 85 $ (97 €), avec scottish breakfast bien copieux.
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Où manger ?
Water of Leith Cafe Bistro : 1 Howard St., New Town. Une bonne adresse pour le lunch, après la visite du jardin botanique, tout proche. On y goûte à la cuisine – saine, belle et bonne – du chef breton, qui vit à Édimbourg depuis plus de 20 ans. Ne surtout pas résister aux gâteaux (la tarte au citron meringuée, au hasard). Excellents smoothies detox faits maison pour £2,95 (env. 3 €). Menu 2 plats : £12,95 (env. 14 €)/ 3 plats : £14,50 (env. 16 €). Un bon rapport qualité-prix !
Monteiths : 61 High Street. Idéalement situé au cœur d’Old Town, sur High Street, ce resto à la jolie déco et à l’ambiance lounge propose une délicieuse cuisine du marché, principalement concoctée avec des produits locaux. Comptez entre £18 à £26 (env. 20 à 29 €) le plat principal, £8,50 (env. 9,50 €) pour une seafood chowder (soupe aux fruits de mer), £9,50 (env. 10,70 €) pour 6 huîtres. Attention : le pain est facturé £4 (env. 4,50 €), pas donné ! Belle carte des vins.
Texte : Olivia Le Sidaner