La Sicile en vespa
De Raguse à Syracuse, la Sicile baroque
Des palais aux façades majestueuses, des ruelles sinueuses, des églises aux dômes étincelants sous le soleil et une architecture baroque extravagante… La Sicile, c’est aussi des cités chargées d’histoire, comme ces deux perles d’architecture, typiques du style baroque sicilien : Raguse et Syracuse.
Première étape : Raguse. L’arrivée en scooter est digne des films italiens, avec une vue imprenable sur la vieille ville, Ragusa Ibla, nichée sur une colline. Un vrai décor de cinéma, grandeur nature. À travers les ruelles pavées, aux façades patinées par le temps, nous filons sur la Piazza del Duomo. Plantée d’une rangée de palmiers et bordée de palais aristocratiques, elle possède un charme fou. Sur la place, des hommes âgés lisent les journaux et commentent l’actualité, assis sur le rebord d’une terrasse en pierre, devant le cercle de conversation, à la façade bleu lavande. Nous continuons notre visite à pied. En cette matinée aoûtienne, les rues sont désertes. Le calme et la beauté de Raguse achèvent de nous convaincre d’y rester plusieurs jours, en chambre d’hôtes, dans un ancien palais.
À 80 km de Raguse, les routes de campagne nous conduisent à Syracuse, deuxième étape. Le refrain de la chanson populaire J’aimerais tant voir Syracuse dans la tête, nous filons vers la cité mythique. L’arrivée casse un peu la légende populaire. Il faut d’abord traverser la ville nouvelle, avec ses centres commerciaux et son trafic automobile. C’est en franchissant le pont pour atteindre l’île d’Ortygie que la magie opère. Cœur historique de la vieille ville, Ortygie est un dédale de petites ruelles et de places anciennes, truffées d’églises et de palais baroques, aux façades riches en influences. Un vrai labyrinthe au milieu de pierres millénaires…
Pour la petite histoire, Syracuse a été fondée par les Grecs et a vu défiler d’illustres savants et philosophes (Archimède, Cicéron, Platon…). Aujourd’hui, Ortygie est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Nous terminons notre périple par la route côtière 114 en direction de Catane. Encombrée, traversant des zones industrielles et rejoignant par endroits l’autoroute, la 114 n’est pas idéale pour les deux-roues… À l’aéroport de Catane, nous nous séparons des Vespa, le cœur serré et des souvenirs pleins à la tête, avec le secret espoir de pouvoir revenir un jour pour découvrir l’ouest de l’île…
Texte : Julien Nessi
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