Un routard au Japon, de Kyoto à Osaka
La tête à Tokyo, le cœur à Kyoto
« Je mettrais volontiers Kyoto au nombre des dix villes du monde où il vaille la peine de vivre quelque temps ». Cette phrase de l’écrivain Nicolas Bouvier, qui a vécu au Japon (dans les années 50-60), reste toujours d’actualité. Il suffirait d’ajouter aujourd’hui : même si on n’y vit pas, le simple fait d’y passer quelques jours est un grand bonheur pour le voyageur. Entourée sur trois côtés par des collines et des monts boisés, traversée par la rivière Kamo, cette ville occupe un site exceptionnel. À géographie unique, histoire unique ! Un adage dit que le Japon est comme un être humain dont la tête serait à Tokyo, l’estomac à Osaka et le cœur à Kyoto ! Riche d’un patrimoine artistique et culturel sans équivalent dans les autres villes de l’archipel (de nombreux sites et monuments sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco), Kyoto peut être considérée comme la capitale historique, intellectuelle et culturelle du Japon. Sa destinée est liée à l’histoire du Japon.
Ancienne capitale impériale (elle le fut pendant près de 1 100 ans), cité des geisha et des maiko, des moines et des bonzes, des temples et des jardins, elle perpétue le savoir-vivre japonais à travers d’exquises traditions artistiques et religieuses, des fêtes et des manifestations étonnantes. Ville des arts, du thé, du kabuki, de l’ikebana, ville de cœur de Japonais qui s’y sentent plus japonais qu’ailleurs, est-elle la ville de l’âme ? Oui, sans doute. La devise de ses habitants pourrait être : harmonie et sérénité, propreté et beauté, calme et élégance, courtoisie et bienveillance, attention aux autres. Une ville c’est aussi sa cuisine, reflet de sa personnalité. La délicieuse cuisine dite Kaiseki, est sans conteste un sommet de délicatesse, l’une des plus raffinées cuisines du Japon.
- Introduction
- La tête à Tokyo, le cœur à Kyoto
- L’esprit léger du papier de riz
- La nuit sous les étoiles de la rivière Kamo
- Geisha et maiko, l’élégance japonaise
- Renards et corbeaux de Fushimi Inari
- Un rêve made in Japan
- Osaka ou le vent de la modernité
- Carpe Diem, l’éphémère est universel
- Le mont Koya : la sagesse cachée de l’arrière-pays
- Loger dans un temple (shukubo)
- La cuisine japonaise des moines
- Jizo, divinité des voyageurs
- Le vieux chemin du Tokaïdo
- Le candélabre de Caron
- « Onsen », pour être dans le bain nippon
- Infos pratiques
Texte : Olivier Page
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