Un routard au Japon, de Kyoto à Osaka
L’esprit léger du papier de riz
Malgré son étendue, Kyoto se découvre facilement à pied, ou à bicyclette, sans se presser, sur de larges avenues verdoyantes et peu polluées, le long des ruelles et des canaux bordés de vieilles maisons en bois, de magasins ornés de lampions calligraphiés, d’izakaya (petits restos pas chers) décorés de noren (rideaux suspendus à la porte), de ryokan (auberges traditionnelles) où l’on dort à la japonaise sur un futon posé sur un tatami.
De toute manière, le temps s’écoule plus lentement ici qu’à Tokyo. Les empereurs ne s’agitent pas, les villes impériales non plus. L’effervescence urbaine reste très modérée. Pour aller plus vite on prend le bus (qui fonctionne très bien) ou le métro. Avec sa kyrielle de temples, de sanctuaires, de monastères et de jardins (à voir au printemps ou à l’automne), Kyoto ressemble à une grande dame aristocratique et écologique, une « aristo-écolo » épargnée par les affres du progrès, inspirée par la grandeur de son passé, et tournée vers un nouveau type de modernité à visage humain. N’est-ce pas ici qu’ont été signés les accords de Kyoto destinés à limiter le réchauffement climatique de la planète par les effets de serre ?
Pour connaître cette ville d’une humanité et d’une beauté sidérante : ouvrez la porte coulissante du voyage, écoutez cet esprit léger et doux comme du papier de riz qui vous dit de vous déchausser, enfin glissez sans bruit sur le tatami des rues et des avenues.
- Introduction
- La tête à Tokyo, le cœur à Kyoto
- L’esprit léger du papier de riz
- La nuit sous les étoiles de la rivière Kamo
- Geisha et maiko, l’élégance japonaise
- Renards et corbeaux de Fushimi Inari
- Un rêve made in Japan
- Osaka ou le vent de la modernité
- Carpe Diem, l’éphémère est universel
- Le mont Koya : la sagesse cachée de l’arrière-pays
- Loger dans un temple (shukubo)
- La cuisine japonaise des moines
- Jizo, divinité des voyageurs
- Le vieux chemin du Tokaïdo
- Le candélabre de Caron
- « Onsen », pour être dans le bain nippon
- Infos pratiques
Texte : Olivier Page
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