Bali secrète
Ubud ploie, mais ne rompt pas
Nichée dans de luxuriantes collines, Ubud est la capitale de la culture traditionnelle balinaise. On y danse encore tous les soirs kecak et legong sur la musique entêtante des gamelans. L’artisanat y reste vivace, les cérémonies nombreuses et spectaculaires. Ces dernières années, Ubud est aussi devenue l’une des meilleures destinations « bien-être » du monde. Comment ne pas retrouver l’équilibre du corps et de l’esprit dans l’harmonie des paysages de rizières environnants ?
Se faire bichonner dans un spa luxueux ou un salon de massage, consulter un guérisseur traditionnel (« ubud » dériverait du malais obat, signifiant médecine), s’initier au yoga dans toutes ses variantes, à la méditation ou à une séance d’extatic dancing, tout est possible. Une chose est sûre, Ubud nous veut du bien !
Sa réputation culinaire en est une autre preuve : les traditionnels babi guling, urab et bebek betutu atteignent ici un degré de raffinement inégalable. Du warung traditionnel au plus design, du bistrot colonial à la paillotte tropicale, Ubud déploie une large palette de restos. Comme ailleurs dans l’archipel, il n’est pas nécessaire de se ruiner pour se régaler. En demandant conseil aux habitants, vous dégoterez sans doute une modeste gargote, réputée pour son plat unique parfaitement maitrisé.
Avec tous ces talents, pas étonnant que ce gros bourg paraisse étroit en période d’affluence. Pour s’affranchir de la foule, il suffit de quitter le petit centre congestionné pour les ondulations et la paix des rizières, tant qu’il en reste… D’ailleurs, de nombreux voyageurs font d’Ubud leur étape principale, voire leur pied-à-terre pour tout un séjour. Il est plus facile de rayonner d’ici qu’en partant des embouteillages de Kuta !
Texte : Dominique Roland et Stéphanie Déro
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