Légendes d’automne à Guadalajara
Le sommet de l’OMC terminé, la vie a repris son cours au Mexique. Loin de la frénésie balnéaire de Cancún, l’animation sera à chercher, au mois d’octobre, à Guadalajara ! Comme chaque année depuis trente-sept ans, la ville s’apprête à vivre au rythme de ses Fiestas de octubre, au cours desquelles vont s’enchaîner, du 3 octobre au 2 novembre, une myriade de manifestations culturelles et festives. Avec un programme éclectique, qui ne laisse que l’embarras du choix...
Préparez votre voyage avec nos partenairesUne ville en ébullition
Octobre est l’occasion, pour la deuxième ville du Mexique et capitale de l’État
de Jalisco, de rappeler qu’elle est fière de son patrimoine culturel. On pense
bien sûr à son héritage architectural, avec son centre historique marqué de
l’empreinte coloniale, ses rues piétonnes, ses palais et ses églises. Mais Guadalajara
est aussi le berceau des mariachis, ces musiciens ambulants en costume
pittoresque qui incarnent à eux seuls l’image traditionnelle du Mexique. La
musique et la danse font partie intégrante de la culture locale, et Guadalajara,
on s’en doute, aime faire la fête. Pendant un mois, elle va être servie !
Les Fiestas de octubre sont le prétexte à des spectacles en tous genres,
il y en a donc pour tous les goûts. Concerts, expositions, activités sportives,
ballets folkloriques ou classiques, etc. sont proposés dans toute la ville :
le programme, placé cette année sous le thème des Contes et légendes,
est vaste et impossible à détailler. Comme on ne pourra raisonnablement pas
tout voir, restent deux solutions : soit on se lance au pifomètre, soit
on prévoit un planning étudié au millimètre !
Strass, muscles et paillettes
Le festival, qui s’apprête à vivre sa trente-huitième édition, est
aujourd’hui une véritable institution. Pas question donc de plaisanter avec
le protocole, il faut faire les choses dans les règles... En commençant par
élire la reine de l’année, qui deviendra l’ambassadrice chargée de promouvoir
l’événement. Au moment où nous écrivons cet article, le suspense reste total :
qui, de Katia, Mariana, Mayra, Berenice ou Susana, sera couronnée ? Réponse
en avant-première du festival, le 27 septembre à partir de 20 h, Plaza
Fundadores. Si vous y êtes, tenez-nous au courant !
Passons au vif du sujet, tout en restant dans les paillettes. Près de deux millions
de spectateurs devraient assister à la grande parade inaugurale, qui s’élancera
à 10 h le 5 octobre. En l’honneur du thème de l’édition 2003,
les chars allégoriques prendront la forme de sorcières, de sirènes, de pirates
ou encore du chevalier sans tête, qui sont tous des personnages contés dans
les légendes locales.
De très nombreux concerts sont au programme, dans des styles éclectiques, allant
de celui du rocker ultra-kitch Enrique Guzmán (allez tendre une oreille sur
son site en espagnol www.enriqueguzman.com,
ça vaut le détour) aux bandas, les fanfares mexicaines. La danse est
aussi au rendez-vous, qu’il s’agisse de troupes folkloriques ou classiques.
Des représentations du Lac des Cygnes de Tchaïkovski seront ainsi données
dans un décor naturel, au lac du parc Rehilete Alcalde, du 30 octobre
au 1er novembre.
Au chapitre du spectacle, on n’oublie pas le sport, avec notamment un tournoi
de squash, une coupe de football et le championnat national d’aviron en salle.
Quand on vous disait qu’il y a de tout !
Plus on est de fous...
Le propre des Fiestas de octubre est donc l’éclectisme. Un qualificatif
qui s’applique aussi bien à la nature des manifestations qu’au public visé.
On l’a vu, les fous du sport seront aux anges, tout comme les amateurs d’art
qui pourront, par exemple, visiter l’expo photo de Óskar Ruiz Esparza, sur le
thème de la « Guadalajara enchantée » (du 28 septembre au 31 octobre,
Plaza Tapatía). Hommes et femmes sont traités avec une attention égale,
à l’image des compétitions sportives qui comportent aussi bien un tournoi de
football qu’une coupe de volley féminin.
Enfin, les adultes ne sont pas les seuls intéressés, puisque toute une section
du festival est réservée aux enfants. Sous le joli nom de Canica Azul
(la bille bleue), elle propose aux plus jeunes toutes sortes d’activités pleines
de fantaisie. Ils pourront ainsi s’initier à la peinture ou au chant, vivre
la mise en scène de contes traditionnels à l’aide de jeux de lumière noire ou
encore jouer aux pirates. Tout est réuni pour donner le goût de la culture et
de la fête à ceux qui reprendront le flambeau dans quelques années !
P’tites adresses
Où dormir ?
- Hotel Posada San Pablo, Madero 429. Tél. : (00-52) 33-36-14-28-11.
Attention, pas d’enseigne à l’extérieur. Bon marché. Dans une vaste maison tranquille,
chambres très spacieuses, avec ou sans salle de bains. Préférer celles donnant
sur la terrasse du 1er étage. Tout est très propre. La patronne
veille au grain depuis plusieurs décennies.
Où manger ?
- La Chata, Corona 126. Tél. : (00-52) 33-36-13-05-88.
Ouvert tous les jours de 8 h à minuit. Toujours du monde. Ça en dit long
sur la qualité des spécialités mexicaines qu’on y mange.
Où boire un verre ? Où danser ?
- Terraza Oasis, sur Morelos entre Colón et Galeana. Tél. :
(00-52) 33-36-13-82-85. Ouvert tous les jours de 11 h à 21 h 30.
Une immense salle au 2e étage, qui domine la rue. Ici, c’est
le règne du Mexique populaire comme vous ne le goûterez que dans le nord du
pays. À partir de 18 h, ou en plein après-midi, un orchestre se met à jouer
et la salle à s’ébranler. Jeunes fiancés, retraités, couples dépareillés se
bousculent sur la piste de danse. À ne pas rater. En plus, les prix sont aussi
cool que l’ambiance.
Pour en savoir plus
- Le programme du festival, ainsi que les lieux où l’on peut acheter les billets,
est disponible en espagnol sur le site www.fiestasdeoctubre.com.mx.
- Office de tourisme du Mexique : 4, rue Notre-Dame-des-Victoires,
75002 Paris. Tél. : 01-42-86-96-13. Ouvert du lundi au vendredi, de
9 h 30 à 13 h et de 14 h à 18 h. Internet : www.mexique.infotourisme.com.
Texte : Clémentine Bougrat
Mise en ligne :