Argent et budget Mexique

- La monnaie mexicaine est le peso ($Me ou MXN). Son cours est quasi indexé sur le dollar américain, ce qui revient à dire, lorsque le dollar monte, que le Mexique est plus cher pour les Européens.

Attention, son symbole est similaire à celui du dollar, d’où parfois des confusions, surtout dans les zones touristiques, où pas mal de prix sont affichés en US$ ! Pour cette raison, les prix publiés dans ce guide sont notés du symbole $Me. 
Au printemps 2024, on obtenait environ 18 $Me pour 1 €.

Le Mexique reste moins cher que la France, de l’ordre de 40-50 %, sauf en ce qui concerne certaines régions très touristiques comme le Yucatán et plus particulièrement la Riviera maya.
En gros, en voyageant à 2 à l’économie, on peut s’en sortir avec 600-800 $Me (environ 33-45 €) par jour et par personne : 150-200 $Me par personne en AJ ou 600 $Me pour la chambre double, environ 200-300 $Me pour la nourriture et 200-300 $Me pour les visites, transports, boissons, etc. Bien sûr, en ajoutant 300-400 $Me de plus, on voyagera dans des hôtels un peu plus confortables.

Les hôtels les plus chic annoncent souvent leurs tarifs en dollars et exigent parfois le paiement dans cette monnaie.

- L’IVA : c’est la TVA locale, de 16 % (réduite à 11 % dans certaines villes frontalières). En général, les prix l’incluent, mais dans certains hôtels de catégorie supérieure et restos chic, les prix sont donnés hors IVA. Soyez vigilant. Lorsque c’est le cas, on peut parfois l’éviter en payant en espèces sans exiger de facture... ce que l'on n'encourage pas ! Dans certains coins, il convient aussi d’ajouter une surtaxe locale de 2 % ou une petite taxe de séjour.

- À l’image des États-Unis, le Mexique est le pays de la propina : le pourboire est OBLIGATOIRE dans les cafés et les restos. Il est classiquement de 10 % de l’addition, et plus souvent de 15 % dans les zones très fréquentées par les Américains (Riviera maya, côte pacifique.
Attention, dans ces régions touristiques, certains restos échaudés par les « oublis » des touristes européens incluent le pourboire dans l’addition – souvent de 15 %.
Dans les taxis avec compteur (que vous trouverez surtout à Mexico), on a coutume d’arrondir au peso supérieur. Dans les stations-service, le pompiste a droit à 5-6 pesos, un peu plus s’il nettoie le pare-brise. Il est aussi de coutume de donner un pourboire au personnel dans un hôtel de catégorie supérieure (à l'américaine).

Il est une loi non écrite, au Mexique, qui prescrit de marchander sur tous les marchés, surtout pour les produits d’artisanat. Si vous leur parlez espagnol, les marchands vous considéreront autrement que comme un gringo et baisseront plus volontiers les prix.
Cela dit, il faut éviter de trop en faire : l’artisanat demande du temps, beaucoup de travail et de savoir-faire, et c’est souvent l’unique source de revenus d’une famille. Les superbes œuvres des artisans mexicains, achetées pour 2 bouchées de pain dans les villages de production, sont souvent vendues 10 fois leur prix d’achat dans les boutiques de déco de New York ou Paris. Et là, on ne marchande pas…

Le Mexique, pays des arts populaires par excellence, propose l’une des plus larges productions d’objets artisanaux d’Amérique latine. Les artisans y sont extrêmement créatifs.

- Alebrijes : à Mexico et à Oaxaca. Les alebrijes sont des créatures imaginaires en papier mâché, qui trouvent leur origine dans les contes et histoires du sud du Mexique.
- Arbres de vie (árboles de la vida) : ces structures en céramique en forme de chandelier. « L'arbre » est recouvert d'une multitude de petites figurines en argile.
- Bijoux en argent : à Taxco, la ville de l'argent par excellence. Mais aussi à Cuernavaca et à Zacatecas.
- Bijoux en ambre et en jade : à San Cristóbal de Las Casas et dans le Chiapas. La qualité n’est pas garantie dans la rue ni sur les marchés, préférez donc les boutiques qui ont pignon sur rue.
- Bijoux en graines : les Indiens lacandons, dans la forêt du Chiapas, en font de superbes, mais on en trouve aussi ailleurs, notamment au Yucatán.
- Catrinas : la catrina est devenue le symbole national du jour des Morts. Un village de l’État de Michoacán s’est spécialisé dans les catrinas d’argile, mais devenue une icône de l’artisanat mexicain, on en trouve à présent en papier mâché, fil de fer et bois sculpté.
- Céramique talavera : dans le style des azulejos du Portugal. Le centre traditionnel de fabrication de la Talavera est à Puebla, mais aussi à Dolores Hidalgo.
- Coffrets et coffres : les plus célèbres sont en bois peint laqué, fabriqués à partir de ce bois délicieusement odorant caractéristique d'Olinalá.
- Hamacs : ils sont omniprésents au Yucatán et sur la côte pacifique.
- Poteries : un peu partout, mais spécialement à Morelia, Pátzcuaro, Guadalajara.
- Vannerie : les Mixtèques (État d’Oaxaca) sont particulièrement doués en la matière. Superbes paniers aux motifs géométriques bicolores.
- Tapis et couvertures (sarapes) : une autre spécialité de la vallée d’Oaxaca et plus particulièrement du village de tisserands de Teotitlán del Valle.
- Rebozos : grands châles tissés rectangulaires, en coton ou même en soie. Un classique !
- Sombreros de mariachi : à choisir au moins aussi large que vos épaules, pour se protéger du soleil.
- Tissages : les tissages indiens (aire maya en particulier) comprennent des motifs complexes qui empruntent à la cosmogonie et à l’histoire locale. Ils varient selon le village et le lignage.