Carte d'identité Mexique
- Organisation : Fédération des États-Unis mexicains ; 31 États plus un district fédéral, la ville de Mexico.
- Population : environ 130 millions d'habitants.
- Superficie : 1 964 380 km².
- Capitale : Mexico.
- Point culminant : volcan Pico de Orizaba (5 675 m).
- Langues : espagnol et 68 langues autochtones.
- Monnaie : peso mexicano.
- Régime : présidentiel.
- Chef de l'État : Claudia Sheinbaum (gauche), élue en juin 2024.
- Taux de chômage : 2,8 %.
- Espérance de vie : 75,5 ans.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco :
- centre historique de Mexico et Xochimilco (1987) ;
- cité préhispanique et parc national de Palenque (1987) ;
- cité préhispanique de Teotihuacán (1987) ;
- centre historique de Oaxaca et, dans les environs : les zones archéologiques de Monte Albán (1987), Mitla et Yagul (2010) ;
- centre historique de Puebla (1987) ;
- réserve de Sian Ka’an (1987) ;
- ville historique de Guanajuato et mines adjacentes (1988) ;
- ville précolombienne de Chichén Itzá (1988) ;
- centre historique de Morelia (1991) ;
- El Tajín, cité préhispanique (1992) ;
- centre historique de Zacatecas (1993) ;
- premiers monastères du XVIe s sur les versants du Popocatépetl, dont Huejotzingo et Tepoztlán (1994) ;
- ville précolombienne d’Uxmal (1996) ;
- zone de monuments historiques de Querétaro (1996) ;
- Hospice Cabañas, Guadalajara (1997) ;
- zone de monuments historiques de Tlacotalpán (1998) ;
- zone de monuments archéologiques de Xochicalco (1999) ;
- ville historique fortifiée de Campeche (1999) ;
- ancienne cité maya de Calakmul, Campeche (2002) ;
- paysages d’agaves et anciennes installations industrielles de Tequila (2006) ;
- campus central de la cité universitaire de la Universidad nacional autónoma de Mexico (UNAM, 2007) ;
- San Miguel de Allende et le sanctuaire de Atotonilco (2008) ;
- Réserve de biosphère du papillon monarque (2008) ;
- grottes préhistoriques de Yagul et Mitla, vallée de Oaxaca (2010) ;
- réserve de biosphère El Pinacate et le Grand désert d’Altar (2014) ;
- système hydraulique de l’aqueduc de Padre Tembleque sur le plateau central mexicain (2015) ;
- archipel de Revillagigedo dans le Pacifique Est (2016) ;
- vallée de Tehuacán-Cuicatlán, l’habitat originel de Méso-Amérique (2018).
Économie
La dépendance économique envers les États-Unis
Le Mexique possède la 2e économie d’Amérique latine après le Brésil et la 12e au monde, juste derrière la France. C’est donc un poids lourd, mais un poids lourd aux pieds d’argile...
Depuis l’entrée en vigueur en 1994 de l’ALENA, l’accord de libre-échange nord-américain (avec les États-Unis et le Canada), le Mexique a développé une grande dépendance envers ses partenaires du Nord, qui absorbent à eux seuls plus de 80 % de ses exportations.
En 25 ans, le Mexique est devenu l’atelier des États-Unis : les 3/4 des 500 plus grandes entreprises américaines y possèdent des maquiladoras (usines) ! Plus des milliers de PME. Conséquence : quand les États-Unis toussent, le Mexique s’enrhume. Et quand Trump exige des entreprises américaines qu’elles rapatrient leurs activités, les Mexicains balisent.
Autre facteur de dépendance : l’importance des remesas, les transferts des travailleurs mexicains émigrés au Nord. En 2023, leur montant a été évalué à 63 milliards de dollars, un record historique !
Le Mexique face à Trump
À partir de 2017, le Mexique, déjà confronté à la chute des prix du baril de brut, a dû faire face aux gesticulations de Donald Trump, qui ont entraîné une certaine dévaluation du peso par rapport au dollar. L’ALENA est mort, remplacé en 2018 par l’USMCA, imposé aux forceps par le gouvernement trumpien... Les États-Unis en sortent-ils vraiment vainqueurs ? Rien d’évident. Certes, les États-Unis ont obtenu que, pour être exemptée de droits de douane, une voiture devra contenir au moins 75 % de composants nationaux (contre 62,5 % auparavant)... mais c’était en fait déjà le cas dans la pratique pour 3 véhicules sur 4. Finalement, l’ancien accord n’a été amendé qu’à la marge, modernisé dirons-nous, privilégiant les mesures symboliques (suppression du terme « libre échange », positionnement de « US » en début d’acronyme...).
Notons quand même que, consécutivement à l’élection de Donald Trump, le ministère mexicain des Finances a été obligé de créer un budget spécifique à l’endroit des 50 consulats répartis sur le sol américain pour assurer la protection juridique de ses ressortissants menacés d’expulsion...
Une économie sur la sellette
La croissance mexicaine n’a eu de cesse de jouer au yo-yo depuis le début des années 1980, avec 3 crises majeures, en 1982, 1994 et 2008. Depuis 2013, elle affiche une vitesse de croisière moyenne un peu supérieure à 2 %. Mais, conséquence des prix bas du pétrole et du refroidissement des relations avec les États-Unis, l’année 2019 a vu une contraction du PIB (1,5 %), malgré l’annonce insistante du président AMLO d’un futur doublement du taux de croissance.
La politique de libéralisation de l’économie entreprise par son prédécesseur Peña Nieto, notamment dans les secteurs financier, des télécommunications et de l’énergie, a cherché à améliorer la compétitivité mexicaine et la productivité. Mais de nombreux freins demeurent, à commencer par la corruption et les colossales inégalités. Certes, le niveau de vie a bien progressé depuis 2 décennies : le PIB par habitant atteint environ 12 600 US$ en 2023, ce qui place presque les Mexicains dans la moyenne mondiale. Mais cette moyenne s’appuie sur des multimilliardaires comme Carlos Slim, 15e fortune mondiale. 37 % de la richesse du pays était détenue par 1 % de la population.
À l’autre bout du spectre, 42 % des Mexicains vivent dans la pauvreté, un chiffre en augmentation. Même si le salaire minimum a plus que doublé entre 2018 et 2024, les 250 $Me (env 14 €) de revenus quotidiens peinent à compenser le taux d’inflation, qui semble, après avoir flambé, se stabiliser autour de 4 % en 2024. Quant au taux de chômage officiel, s’il est relativement bas (moins de 3 % en 2023), l’économie informelle (clandestine) emploierait en réalité près de 60 % de la population active ! Le pays reste en outre gangréné par le trafic de drogue et, quand bien même ces dernières années virent l’arrestation d’« El Chapo », le baron du cartel de Sinaloa (alors 2e fortune du pays après Carlos Slim, selon Forbes), puis celles (oui, il y en a eu plusieurs) de son fils, les affrontements entre trafiquants et avec les forces de l’ordre continuent d’ensanglanter le pays, constituant un réel frein à son développement économique.
Une économie diversifiée
- L’agriculture mexicaine emploie environ 13,4 % de la population, mais représente seulement 3,6 % du PIB (8,3 % si l’on inclut l’industrie agroalimentaire). Le secteur est en essor et le pays exporte café, sucre de canne, avocats (désastre écologique !), fruits rouges, maïs et agrumes – notamment. L’élevage extensif de bœuf, une production essentiellement exportée aux États-Unis, y est aussi important. Ailleurs, les cultures vivrières sur de petites parcelles de moins de 2 ha, exploitées selon des techniques traditionnelles, dominent encore souvent, leurs récoltes parvenant à peine à faire vivre une famille. Un « modèle » menacé à la fois par les exportations états-uniennes (soutenues par les subventions) et par les risques climatiques.
- Le Mexique est aussi un pays de mines (4,2 % du PIB), principalement localisées au nord du territoire : argent (1er producteur au monde), bismuth (2e), plomb (6e), or (9e), cuivre (8e), etc. Mais sa plus grande richesse naturelle, c’est le pétrole : le Mexique en est le 12e plus grand producteur au monde et la PEMEX, là où vous irez faire le plein, la 2e société plus puissante d’Amérique latine.
- Le domaine de l’industrie est très dépendant des entreprises américaines qui font assembler leurs produits sur le sol mexicain, profitant d’une main-d’œuvre bon marché et de coûts de transport limités. Les secteurs les plus développés en la matière sont ceux de l’informatique (tablettes), des télécommunications (téléphones portables), de l’automobile et de l’aéronautique (moteurs d’avion).
- Comme partout, le secteur tertiaire (services) est de loin le plus important (64,5 % du PIB pour 61,1 % de la main-d’œuvre). À cet égard, le tourisme apporte une pierre essentielle à l’édifice, avec pas moins de... 13 % du PIB ; c’est même désormais la 1re source de revenus du pays.
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