Une renaissance partielle pour un pays en devenir
Plus de vingt ans après la chute des Khmers rouges, un embryon de société civile renaît au Cambodge. Dans le domaine de la médecine, notamment, un vivier se reconstitue, fruit d’inlassables efforts d’une poignée de coopérants d’universités et d’hôpitaux, en grande majorité francophones. Dans d’autres domaines, de l’enseignement à la restauration d’un riche patrimoine culturel, du petit commerce à la réorganisation de la fonction publique, la société cambodgienne se remet lentement du régime de la terreur. Mais si le pays a su développer deux secteurs, le tourisme et le textile, 80 pour cent de la population évolue encore dans le quart-monde rural. Avec un taux d’expansion économique d’environ 5 pour cent, donc insuffisant pour sortir le pays de la pauvreté, le Cambodge risque de demeurer tributaire d’une aide étrangère pendant encore de longues années.