Liban - La marée noire vire à la catastrophe écologique et sanitaire
Le conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah a fait une victime collatérale de taille : le littoral libanais, gravement menacé par une marée noire. En effet, à la suite du bombardement de réservoirs de pétrole de Jiyé (25 km au sud de Beyrouth) le 14 juillet par l’armée israélienne, 10.000 à 15.000 tonnes de mazout se sont déversées dans la mer. La pollution affecte désormais le tiers de la côte libanaise, soit 70 à 80 km sur 220. Chypre, la Syrie, la Turquie, la Grèce et même Israël pourraient également voir leurs écosystèmes marins fortement affaiblis, tandis que certaines espèces sont menacées de disparition. Selon les autorités libanaises, le nettoyage des côtes ne pourra commencer qu'après un arrêt des bombardements. Bref, quand il sera trop tard, car, normalement, de telles opérations débutent dans les 48 h suivant la marée noire. Ce nettoyage prendrait jusqu’à dix ans et coûterait entre 45 et 50 millions de dollars. Par ailleurs, l'incendie des réservoirs de Jiyé a dégagé un nuage toxique qui a atteint Beyrouth, dont la seule plage publique est, à l’instar du port historique de Byblos, polluée par la marée noire. Ce nuage toxique pourrait avoir de graves conséquences sanitaires sur la population de la capitale libanaise et causer de nombreux cancers, selon Inforac, une organisation liée au Programme pour l’Environnement des Nations Unies (Unep).
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