Londres écolo
Londres, capitale de plus en plus verte
C’est inattendu. De la gare Saint-Pancras, terminus du train Eurostar à Londres, il suffit de marcher 10 min pour apercevoir les grilles d’un immense domaine arboré, Regent’s Park. On aborde ce poumon de verdure comme un parc ornemental, mais sa superficie de près de 2 km² offre les dimensions d’un petit bois. Quelques pas dans les allées, et le tumulte londonien s’efface. On se retrouve en pleine campagne, flânant sous les chênes, longeant des bosquets fleuris, observant oies et canards barboter au bord du lac. Les pelouses sont ouvertes aux pique-niques, aux jeux de ballon, à la sieste dans l’herbe.
L’image de Londres, géante urbaine de quelque 8 millions d’habitants sur ses 33 districts, s’efface aussitôt. A juste titre : la capitale britannique est l’une des mieux placées en Europe pour son pourcentage d’espaces verts. Octroyant presque 40 % de sa superficie à la nature, elle respire autant que Berlin et bien davantage que Paris qui se contente de 20 %. Et encore, le chiffre parisien inclut les bois extérieurs de Vincennes et Boulogne. Si l’on s’en tient à Paname intra muros, ce chiffre tombe à 11 %.
Ville naturellement verte, Londres n’en reste pas moins une agglomération à forte densité, avec 4 900 habitants au km². Transports en commun irréguliers, taxis pris dans les embouteillages, « smog » lié à une circulation automobile excessive… Cette situation a formé pendant longtemps le quotidien des Londoniens. Mais des mesures ont été prises. Depuis 2003, une taxe à l’embouteillage limite la circulation dans le centre. L’usage de véhicules moins polluants est également encouragé.
En quelques années, le moteur hybride (combinant carburant et électricité) a gagné du terrain. Il équipe désormais certains taxis ainsi qu’une partie des autobus urbains. De plus, Londres prévoit de lancer cet été 6 000 vélos en libre-service sur 400 stations. Le transport vert à adopter pour flâner d’un parc à l’autre.
Texte : Estelle Mariotte
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