Inde : le Tamil Nadu, voyage au pays des Tamouls
Qu’en est-il de ces Indes fabuleuses qui émerveillèrent tant de voyageurs de Marco Polo à Pierre Loti, d’Ibn Battuta à Alexandra David-Néel ?
« En Inde pullulent les prodiges. » Cette remarque de Pline l’Ancien date de près de 2000 ans. Elle reste valable aujourd’hui pour son grand Sud luxuriant, l’État du Tamil Nadu, qui conserve parmi les plus vieux temples hindouistes du pays.
Du nord au sud, de Chennai (Madras) au Cap Comorin (Kanyakumari), le point le plus méridional de la péninsule indienne, en route pour « l’Inde des grandes palmes » !
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Préparez votre voyage avec nos partenaires- Tamil Nadu : le grand Sud indien
- Les Tamouls : un des plus vieux peuples du monde
- Mahabalipuram : une plage et des temples en granit
- Trichy et Thanjavur au cœur du Tamil Nadu
- Chettinad, le terroir aux 10 000 palais
- Chandramouli : splendeur, déclin et renaissance d’une riche famille
- Madurai, archétype de la ville indienne sacrée
- Rameswaram et Dhanushkodi dans les pas du dieu Rama
- Kanyakumari, la pointe sud de l'Inde
- Fiche pratique
Tamil Nadu : le grand Sud indien
Situé au sud-est de la péninsule indienne, baigné par les eaux de la baie du Bengale, le Tamil Nadu n’est-il pas à l’image de l’Inde ? « Un des plus beaux pays du monde, peut-être le moins connu, et celui sur lequel on a le plus d’idées fausses » comme l’écrivait déjà un voyageur en 1785.
L’Inde est bien mieux connue aujourd’hui, mais les idées fausses perdurent. Le Tamil Nadu n’est pas la planète Misère. D’une superficie équivalente à 1/5e de la France, pour une population de 72 millions d’habitants, le Tamil Nadu se distingue des autres États de l’Union indienne par son essor économique et son taux d’alphabétisation élevé (80,3 %). L’espérance de vie y est en hausse, même si 3 millions d’individus vivent encore en dessous du seuil de pauvreté. Chennai (Madras) est la 4e ville d’Inde (voir sur notre site l’article spécial sur Chennai) après Mumbai (Bombay), Delhi et Bangalore.
La découverte de la civilisation indienne suscita chez les Européens à la fois effroi et fascination ! Sur les vieilles cartes géographiques, le mot Tamil Nadu n’apparaissait pas, mais y était inscrit le nom Deccan.
Du côté de la mer, on remarquait la côte du Coromandel, qui enflamma l’imagination des navigateurs et des marchands. Les Européens débarquèrent dans une sorte d’El Dorado oriental. Les Britanniques fondèrent le comptoir de Madras (aujourd’hui Chennai) et les Français celui de Pondichéry.
La situation géographique du Tamil Nadu lui a permis de conserver les fondements de la culture dravidienne qui est parvenue à s’épanouir hors des turpitudes de l’histoire. C’est au Tamil Nadu aujourd’hui que se dressent encore les plus beaux temples hindouistes : Madurai, Trichy, Thanjavur, Kanchipuram, Mahabalipuram, Gangaikondacholapuram, Rameswaram (2e ville de pèlerinage en Inde après Bénarès).
Les Tamouls : un des plus vieux peuples du monde
Héritiers d’une culture millénaire qui remonte aux époques védiques (c’est-à-dire les plus anciennes de l’histoire indienne), les Tamouls ont été très tôt convertis à l’hindouisme, d’autres ont épousé l’islam et le christianisme (saint Thomas l’apôtre y a prêché).
Ces communautés-là cohabitent d’une manière pacifique, comme au Kerala voisin habitué aux idées de tolérance. Hormis quelques incidents rares, le fanatisme de l’extrême droite hindouiste n’a pas encore commis de méfait au Tamil Nadu.
Les habitants y parlent le tamil, une des plus vieilles langues de la terre. C’est officiellement l’une des 22 langues reconnues par la constitution indienne. Quand le gouvernement indien a voulu imposer l’hindi comme langue nationale, ce fut un échec au Tamil Nadu.
Plusieurs mots venus d’Inde du Sud dès le 16e s sont passés en Europe grâce aux navigateurs européens. Certains sont entrés dans la langue française, comme le mot « palanquin » qui dérive du mot pallakku déjà cité dans l’épopée du Ramayana (250 av. J.‑C.). Et aussi les mots « curry », « cari », « mangue » (de mankây), « cachou » (kasu), « patchouli », « catamaran » et « pagode » (emprunté au dravidien pagôdi).
Au fait, comment les habitants du Tamil Nadu se font-ils comprendre aujourd’hui des autres Indiens ? Quand un touriste de New Delhi débarque à Madurai, il utilise l’anglais ou, disons, « l’Hinglish » pour échanger avec les habitants. L’Inde est polyglotte !
Mahabalipuram : une plage et des temples en granit
À une soixantaine de kilomètres au sud de Chennai (Madras), Mahabalipuram est une station balnéaire à taille humaine. Une longue plage de sable borde la ville sur des kilomètres, où de nombreuses barques de pêche témoignent d’une activité que le tourisme n’a pas chassée. La classe moyenne aisée de Chennai y vient en week-end.
La ville possède une belle histoire : c’est d’ici que la civilisation des Pallava rayonna vers l’Asie et exporta l’hindouisme vers Bali, Sumatra et le Cambodge entre le 6e et le 8e s ap. J.-C.
Les Pallava priaient la déesse Durga et effectuaient en son nom d’innombrables sacrifices d’animaux. Amoureux des arts, ils firent travailler des milliers d’artistes pour construire d’importants ensembles de temples.
Construit en bord de mer, le Shore Temple est l’un des édifices les plus célèbres et les plus vieux d’Inde du Sud. Érodé par les embruns, usé par les vents et les pluies de mousson, cet étrange temple hindouiste a traversé les siècles et résisté au tsunami de 2004.
Non loin, Arjuna’s Penance est un gigantesque bas-relief de 27 m x 9 m sculpté dans le granit, qui raconte la légende de la Descente du Gange. Avec les Five Rathas, on se retrouve devant une œuvre stupéfiante : des pavillons sacrés et un énorme éléphant (grandeur nature) ont été sculptés dans de gigantesques rochers de granit ! Un granit clair aussi dur que le granit breton !
Trichy et Thanjavur au cœur du Tamil Nadu
Grand carrefour routier et ferroviaire, Trichy (de son vrai nom Thiruvananthapuram) est une ville bourdonnante de vie et bruyante, tout en longueur, sans véritable centre.
On la visite pour son fort, qui surplombe la vieille ville du haut d’un éperon rocheux, et pour son exceptionnel temple hindouiste de Srirangam situé au milieu d’une île baignée par le fleuve Cauvery (4e fleuve le plus sacré de l’Inde). L’édification de cet ensemble a duré plusieurs siècles. Imaginez un temple d’une surface de 63 ha avec un périmètre de 3,5 km ! C’est l’un des plus vastes complexes religieux d’Inde et même du monde.
Dans « L’Inde sans les Anglais », Pierre Loti relate le voyage qu’il effectua en Inde entre décembre 1899 et mars 1900. En janvier 1900, l’académicien passa par Trichy. Il fut subjugué par l’immensité du temple Srirangam. Pour lui, « les cathédrales de France sont gentilles comparées à cette masse cyclopéenne et ces myriades de divinités à 20 bras et 20 visages ». L’écrivain fut tellement fasciné par ce lieu qu’il parvint à y passer la nuit, dormant sur les dalles d’un sombre couloir, comme les brahmanes, en attendant le lever du jour. Essayez aujourd’hui d’y dormir, vous en serez chassé manu militari !
Thanjavur (Tanjore) est bien plus intéressante que Trichy, ne serait-ce que par sa taille. Qui aurait imaginé qu’avec 90 000 habitants elle fut la quinzième plus grande ville au monde en l’an 1000 ! Du 10e au 13e siècle, la dynastie Chola y installa sa capitale.
De cette époque date le Temple Brihadishvara. Une des splendeurs parmi les édifices réalisés sous l’empire Chola, et toujours en activité.
Chettinad, le terroir aux 10 000 palais
Au cœur du Tamil Nadu, le Chettinad, micro-région grande comme un demi-département français (1 550 km2 à peine), est l'un des « secrets les mieux gardés » du Sud indien. Elle compte des milliers de palais et riches demeures, éparpillés dans la campagne.
Que s’est-il passé ici ? La prospérité du Chettinad fut assurée au 19e siècle par de riches commerçants et financiers, les Chettiars, originaires de ce terroir situé à 60 km de la mer. Profitant de l’expansion de l’Empire britannique, ces habiles marchands exportaient leurs marchandises en Asie du Sud-Est, au Sri Lanka et surtout en Birmanie. Grâce aux fortunes amassées, ils construisirent des maisons-palais richement décorées. Leur système économique s’effondra en 1948 lorsque le nouvel État interdit (officiellement) l’usure.
Il en reste aujourd’hui un patrimoine exceptionnel. La plupart des Chettiars ont quitté leurs palais pour les grandes villes comme Chennai (Madras), Bangalore ou Mumbai (Bombay), mais ils y reviennent pour les fêtes familiales et les mariages.
Nous découvrons Kanadukathan, le plus beau village du Chettinad. Dans ce petit bourg surgit soudain tel un décor hollywoodien la silhouette imposante du palais du raja Annamalai Chettir, construit à la fin du 19e siècle, avec ses façades blanches impeccables, ses hauts murs, ses toitures de bois ciselé, sa longue véranda soutenue par de riches colonnades.
Quelques autres belles demeures, moins grandes, se visitent. La V.VR.N.M. House de 1870 renferme un wedding hall (hall de mariage) soutenu par des colonnes en pierre argentée. La S.A.S.RM. House est encore habitée par une aimable dame héritière de la famille Sas à la cinquième génération.
Chandramouli : splendeur, déclin et renaissance d’une riche famille
Il ne porte pas de lunettes, marche sans canne, ses mains ne tremblent pas, la peau brune et claire de son visage est à peine ridée, sa voix haut perchée révèle l’assurance d’un patriarche avisé et respecté. On retient l’acuité du regard, des yeux qui ont vu la fin d’un monde et de ses privilèges, le début de l’Inde nouvelle et démocratique. Il pourrait être un personnage princier du film Le Guépard de Visconti. « Pour que tout change, il faut que rien ne change ! ».
À plus de 80 ans, Monsieur A. Chandramouli, propriétaire du palais-hôtel Chettinad Mansion, à Kanadukathan, parle très bien l’anglais. Il est un des rares chettiar à habiter dans son palais où il loge dans une des ailes. Cet homme affable a deux enfants, quatre petits-enfants, et six arrière-petits-enfants, tous vivent ailleurs.
Il nous montre un tableau aux couleurs grises défraîchies, accroché dans le majestueux hall de réception aux colonnes de marbre noir. Son ancêtre est un indien fier et austère. Génie du commerce, il commença par le négoce de sel, puis celui des pierres précieuses et le prêt à usure en Birmanie.
« J’ai perdu une partie de ma fortune, il m’a fallu travailler dans l’industrie du papier cellophane pour une société suisse, j’ai fini directeur et consultant international en cellophane. » Le commerce coule dans ses veines, mais aussi la sagesse indienne.
M. Chandramouli se rend souvent au temple hindouiste. Sa magnifique demeure de plus de 30 pièces a été sauvée le jour elle a été transformée en hôtel de charme. Anecdote insolite : il s’est marié très jeune, et s’est remarié à 60 puis à 80 ans avec la même femme : symbolique cérémonie nuptiale destinée à confirmer son amour éternel !
Madurai, archétype de la ville indienne sacrée
C’est l’une des plus anciennes villes d’Inde, la deuxième du Tamil Nadu et aussi la plus sacrée sur le plan religieux. Marco Polo y aurait séjourné en 1288 et en 1293 lors de son retour en Europe. Dans son Livre des Merveilles, il fit l’éloge du royaume des Pandya. En route vers la Chine le grand voyageur arabe Ibn Battūta y séjourna en 1333 et épousa la fille du sultan Jalaluddin Ahsan Khan.
Durant des siècles, Madurai fut une cité prospère, une ville-étape incontournable de l’Inde du Sud. Au 16e siècle, elle passa sous le contrôle des Nayak, la puissante dynastie tamoule qui a édifié le temple Sri Meenakshi, l’un des plus beaux du pays. Avec ses 11 tours, dont quatre mesurent environ 60 m de hauteur, garnies de centaines de divinités multicolores, ce chef-d’œuvre de l’art dravidien forme une véritable cité dans la cité, visitée chaque jour par des foules de fidèles.
En 1896, la jeune Alexandra David-Néel, âgée de 28 ans, entreprend un voyage en Inde. Ce « pèlerinage mystique et savant » la conduit d’abord à Colombo (Sri Lanka) puis à Madurai. L’aventurière en crinoline loge dans le dortoir de la gare ferroviaire réservé aux femmes (il existe toujours, mais ce n’est pas le grand luxe !), puis elle découvre le grand temple Sri Meenakshi.
Alexandra est subjuguée par ce haut-lieu de l’hindouisme. C’est à Madurai qu’elle a connu « cette première griserie du parfum de l’Inde ». Elle s’en souviendra toute sa vie. Sa vocation d’orientaliste, et son incroyable vie d’aventure en Chine et au Tibet ont vraiment commencé en Inde, écrit-elle dans « L’Inde où j’ai vécu ».
Rameswaram et Dhanushkodi dans les pas du dieu Rama
Presque à l’extrémité sud du Tamil Nadu, Rameswaram est déjà mentionné dans l’épopée du Ramayana, un des plus vieux récits de la mythologie hindouiste.
Ce serait le point de départ du pont de Rama (Adam’s Bridge) qui permit au dieu Rama d’atteindre l’île de Lanka et de libérer sa femme Sita. Après avoir tué le démon Ravana, qui avait ravi son épouse, Rama serait revenu sur la terre ferme de Mother India pour se purifier de son crime. Résultat de cette rocambolesque aventure, Rameswaram est devenu avec le temps une des 4 villes saintes du circuit de pèlerinage pour les dévots de Vishnou et de Shiva.
Le temple de Ramanatha Swami est entouré d’une grande enceinte. Ce monument a la particularité d’abriter le plus long couloir de l’Inde (210 m). Un étrange et sombre boyau aux plafonds ornés de rosaces multicolores reposant sur de grosses colonnes sculptées.
De Rameswaram, une route bitumée conduit au bout d’une longue et étroite presqu’île plate, venteuse, bordée par des plages de sable où des pêcheurs locaux remontent à la main leurs énormes filets.
Le site de Dhanushkodi Beach Point est le terme de cette promenade du bout du monde. Frappée par le tsunami de 1964, cette pointe de terre se dirige vers le nord du Sri Lanka dont les côtes se dessinent seulement à 35 km au large. Un petit bras de mer sépare les deux pays, sans doute rattachés l’un à l’autre il y a des milliers d’années.
Des pèlerins indiens rentrent dans l’eau jusqu’à mi-cuisse, mais peu se baignent dans cette mer vénérable et redoutable. Des mères enveloppées dans leur sari de soie rose, verte, bleue, donnent la main à leurs enfants. Les mômes lèchent des glaces en écoutant d’une oreille attentive l’histoire de Rama.
Kanyakumari, la pointe sud de l'Inde
Géographe génial, le grec Ptolémée avait déjà désigné l’endroit sous le nom de « Komaria Akron », il y a plus de 2 000 ans. Les Indiens l’appellent depuis toujours le cap de la « Jeune Fille » (Kumari). Par altération, les navigateurs européens le nommèrent cap Comorin.
Cette avancée de la côte marque le point le plus extrême au sud de l’Inde. Trois mers s’y rencontrent : la mer d’Oman à l’ouest, la baie du Bengale à l’est et l’océan Indien au sud.
Très tôt, ce site géographique prit de l’importance dans la pensée hindouiste, qui en fit un endroit sacré chargé d’une forte symbolique. Comme Rameswaram, la ville de Kanyakumari est un lieu de pèlerinage. On y vient pour le philosophe Vivekananda (1862-1902) dont l’immense statue domine un îlot rocheux (le Vivekananda Rock Memorial). Fondateur de la Ramakrishna Mission, ce sage indien se donna pour mission de faire connaître la philosophie de son maître Ramakrishna aux Occidentaux. Kanyakumari lui servit de retraite à la fin du 19e siècle.
La grande figure historique de Kanyakumari est le Mahatma Gandhi (Mahatma veut dire « grande âme »). Il avait demandé que ses cendres soient dispersées dans les grands fleuves sacrés de l’Inde. Son vœu fut accompli. Il restait encore des cendres de lui. Une partie de celles-ci fut placée dans une urne funéraire envoyée à Kanyakumari. Le voyage des restes du père de l’indépendance de l’Inde ne s’arrête pas là.
En 2010, d’autres cendres, conservées par sa petite-fille, ont été répandues au large de l’Afrique du Sud, où Gandhi avait vécu dans sa jeunesse. Connaît-on des cendres d’un grand homme historique qui ont autant voyagé que celles de Gandhi ?
Merci à Bertrand Deschamps pour son aide précieuse.
Fiche pratique
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Comment y aller ?
Vols quotidiens (avec correspondance) jusqu’à Chennai avec Air India, Emirates, British Airways, Lufthansa…
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Où dormir ? Où manger ?
Mahabalipuram
- Erwin Danussi Cottage : 32 A, Thirukulam St, une ruelle au calme à 4 min à pied du Bus Stand. Port. : 97 89 93 26 15. Double 400-800 INR (5-10 €). Dîner 300 INR. Une adresse atypique. Emily et sa mère Frida vous accueillent dans leur petite maison. 2 chambres qui donnent sur la cour-jardin familiale (ultra-sommaires, w.‑c. et douche froide communs à l’extérieur, eau chaude au seau). Plus que le confort, c’est l’accueil qui attire ici les voyageurs, et beaucoup y ont d’ailleurs pris leurs habitudes.
- Blue Moon Guest House : 189, Tsunami Nagar, 3rd Cross Street. Fisherman Colony. Tél. : 98 41 94 27 04. CB refusées. Double 2 000 INR (env 25 €). Dans une ruelle calme, à 200 m de la mer, voici une maison à la façade chaude tenue par un Indien jovial. Toutes impeccables, elles donnent sur une terrasse avec vue sur la campagne.
- Le Yogi : 19, Othavadai St. Port. : 88 70 94 42 67.Tlj de 7 h jusqu’au dernier client. C’est indiqué « Fabienne and Muji welcome you ». Muji n’est plus là, mais c’est Fabienne, une joviale française installée en Inde depuis longtemps (et ancienne cuisinière), qui continue l’activité du Yogi. Elle veille avec le plus grand soin sur son resto perché au 1er étage d’une bâtisse au-dessus de la rue. Cuisine indienne soignée et saine.
Trichy et Thanjavur
- Tranquility Home Stay : sur l’île de Srirangam, à 5-6 km à l’ouest de Trichy. Port. : 94 43 15 76 67 et 94 44 29 71 20. Double env 4 000 INR (51 €), petit déj compris. Dîner à la demande. Une vraie maison d’hôtes, en pleine campagne, tenue par un couple indien francophone (Raj et Usha).
Chettinad
- The Saratha Vilas : 832, Main Rd, à Kothamangalam. Tél. : 98 84 93 61 58 et 98 84 20 31 75. À env 5 km de Kanadukathan. Doubles 7 200-12 100 INR (92-155 €) selon confort et saison, petit déj compris. Attention : du 20 déc au 14 mars, séjour min 2 nuits. Repas 770-1 000 INR. Michel et Bernard, 2 architectes français, ont magnifiquement restauré ce petit palais du début du 20e s. L’architecture traditionnelle et l’esprit des lieux ont été respectés, sans oublier le confort des temps modernes. Le résultat est superbe ! Amoureux de la région, ils ont créé une association de sauvegarde du patrimoine du Chettinad, et collaborent avec l’Unesco.
- Chettinadu Mansion : à Kanadukathan, à 10 km de Karaikudi. Double env 6 000-7 000 INR (77-90 €). Une très belle demeure de riche chettiar, datant de la fin du 19e s, et transformée en hôtel de charme. Le propriétaire, M. Chandramouli et sa famille y habitent toujours. Les chambres, meublées à l’ancienne, donnent sur une galerie à colonnes, sorte de grand patio intérieur.
Madurai
- The Lost Hostel : Plot n°4, Royal Street, 70, Feet Rd, près de l’Indian Overseas Bank, quartier Ellis Nagar. À 1,6 km à l’est de la gare ferroviaire. Lit en dortoir env 450 INR (6 €). Doubles 900 INR (12 €). Dans un quartier à l’écart de l’agitation du centre, The Lost Hostel abrite des dortoirs mixtes de 6-8 lits, ventilo, prises électriques et toilettes sur le palier.
- Surya Restaurant – Hotel Supreme : 110, West Perumal Maistry St. Resto sur le toit, ouv seulement le soir à partir de 16 h. On vient ici pour profiter du resto végétarien sur le toit (rooftop) de l’hôtel Supreme. De cette terrasse aérée, belle vue sur les tours du grand temple de Madurai.
Rameswaram
- Blue Coral Cottage : 20/43A, Agasthiar Theertham St. Doubles 1 400-2 000 INR (18-26 €). À 400 m du temple et 100 m de la plage des pèlerins (Agni Theertam). Dans un bâtiment en ciment, un peu ancien, mais bien entretenu, des chambres impeccables et suffisamment confortables.
Kanyakumari
- Shiva Tourist Home: 2/3 B, East Car St. Tél. : 90 43 08 76 77. Double 700-1 500 INR (9-19 €). Parmi les moins chers du quartier, il aligne de petites chambres sommaires et propres de part et d’autre d’un long couloir. Quelques-unes avec vue sur mer, les autres sans vue du tout. Accueil cordial.
- Hotel Ocean Heritage : East Car St. Doubles 1 800-2 200 INR (23-28 €). Belle bâtisse blanche de 5 étages comptant 45 chambres impeccables avec clim et balcon ouvrant sur la rue (pas de vue sur la mer).
À lire
- Le Défi indien, pourquoi le 21e siècle sera le siècle de l’Inde, de Pavan K. Varma (Éd. Actes Sud, 2005).
- L’Inde de demain, les Indiens face à la mondialisation, d’Akash Kapur (Éd. Albin Michel, 2014)
Texte : Olivier Page
Mise en ligne :