5 expériences nature et plein air dans l'Est du Québec
En partenariat avec Destination Québec cité
Avec ses grands espaces et sa nature préservée, l’Est du Québec se prête parfaitement à des activités en plein air, de la randonnée à travers les forêts à la via ferrata sur les parois rocheuses, en passant par la contemplation nocturne de la Voie lactée. Et puisque que près de 10% de sa superficie est recouverte d’eau douce, la province peut s’explorer à la façon des Premières nations, en kayak ou en canot. Dans les terres ou le long des côtes, on en profite pour découvrir la biodiversité du Québec : baleines majestueuses, oiseaux migrateurs ou troupeaux d’orignaux sont au rendez-vous. Attendez-vous à vous amuser et vous émerveiller avec notre sélection de 5 expériences nature et plein air, à vivre dans l’Est du Québec !
Préparez votre voyage avec nos partenairesRandonner au cœur d’une nature grandiose
Sous vos pieds, un monument naturel, mais aussi historique, soutient votre excursion. La chaîne de montagnes des Appalaches en Amérique du Nord s’est formée il y a près de 250 millions d’années à l’époque du supercontinent Pangée. Il fallait bien lui rendre hommage avec la création en 1994 du le Sentier international des Appalaches.
Au Québec, son parcours s’étend sur 650 kilomètres, sillonnant notamment les montagnes du parc national de la Gaspésie et la réserve faunique de Matane. Le sentier se prête à tous types de randonnées, avec des dénivelés plus ou moins forts. Les amateurs de défis font jusqu’à 40 jours de marche pour le terminer, dans la variété des paysages qu’offre la péninsule gaspésienne : les côtes du nord avec vue panoramique sur l’estuaire du Saint-Laurent, la nature sauvage des monts Chic-Chocs et la vallée de la Matapédia avec ses forêts de sapins et d'épinettes. Mais vous pouvez évidemment le parcourir en partie, selon vos goûts et vos envies.
Tout aussi enchanteur que la péninsule, le parc national de la Jacques-Cartier offre comme terrain de jeu aux randonneurs une des plus belles vallées glaciaires du Québec. À quelque 30 minutes en voiture de la ville de Québec, le dépaysement est total. L’Escarpement, La Mésange, la Rivière-Cachée, le Perdreau… Voici les quelques noms poétiques de sentiers bien balisés qui s’étendent sur 100 kilomètres dans le parc. Ils permettent de découvrir des ruisseaux en cascade, des rochers recouverts de mousse, des sous-bois peuplés de fougères, des forêts d’érables et de bouleaux jaunes.
À mi-chemin entre l’escalade et la randonnée, l’Est du Québec propose aussi une expérience originale avec des circuits en via ferrata. Cette nouvelle tendance d’écotourisme et d’activité en plein air s’accomplit le long de parois rocheuses. Accompagné par un guide, on emprunte en toute sécurité, des circuits aménagés avec des équipements en métal tels que rampes, passerelles, ponts suspendus, câbles et échelles. Dans la province, près d’une douzaine de sites sont recensés, comme la via ferrata du Saguenay sur la roche de la Baie-Éternité, au-dessus du fjord du ou celle du Mont-du-Lac-des-Cygnes dans le parc national des Grands-Jardins dans Charlevoix.
Pagayer en canot ou kayak de mer sur des rivières et des lacs majestueux
En empruntant ce moyen de transport, non seulement on émet un bilan carbone proche de zéro, mais surtout on rend hommage aux Premières Nations. Le kayak, dont les origines remontent il y a près de 4 000 ans, permet d’apprécier l’environnement du Québec avec sérénité et légèreté.
Le vaste réseau hydrographique de la province fait ainsi le bonheur de ceux qui veulent voyager à la surface de l’eau. En mer, le kayak se révèle pratique pour explorer des régions côtières de l’Est québécois.
Sur la Côte-Nord par exemple, c’est une manière idéale d’approcher les baleines dans leur milieu naturel. Aux abords de la péninsule de la Gaspésie, le kayak permet de voir le parc national Forillon sous un angle original, avec ses hautes falaises plongeant dans la mer, le phare rouge et blanc du Cap Gaspé, fonctionnant désormais à l’énergie solaire. Mais la côte est composée aussi de plages de sable comme le Penouille ou de galets comme le Cap-Bon-Ami.
Un autre site magnifique mérite d’être parcouru en kayak : le parc national du Fjord-du-Saguenay, une ancienne vallée glaciaire aujourd'hui occupée par la rivière Saguenay. Ne surtout pas oublier de se munir d’une paire de jumelles pour admirer les falaises entourant le fjord, certaines se hissant à plus de 300 mètres de haut.
Davantage à l’intérieur des terres de la province, on peut utiliser l’autre invention majeure des Premières Nations pour se déplacer : le canot. La descente sur la rivière Bonaventure, où nagent les saumons, impressionne par ses eaux limpides.
S’émerveiller devant le spectacle des cétacés
Il y a quelque 50 millions d’années, une bande de mammifères a quitté la terre ferme pour retourner dans le milieu marin. Résultat de l’évolution : ce sont aujourd’hui de splendides créatures à l’intelligence incroyable, les cétacés. On ne peut pas se rendre au Québec sans admirer l’une des treize espèces qui vivent dans les eaux de la province : le globicéphale noir à la peau sombre et à la proéminence étonnante sur la tête, le dauphin à nez blanc qui s’illustre par sa nage bondissante et rapide, le marsouin commun, dont la population dans le golfe du Saint-Laurent est estimée à environ 20 000…
Pour voir les baleines, il faut se rendre dans les deux principaux lieux qu’elles fréquentent, des écosystèmes qui favorisent leur alimentation. D’abord l’embouchure de la rivière Saguenay, très appréciée par les petits rorquals et les bélugas, en particulier des femelles. Puis le Saint-Laurent, golfe et estuaire compris. Dans cette zone, deux courants marins (l’un d’eau douce en surface, l’autre d’eau froide et salée en profondeur) engendrent une biodiversité conséquente et une abondance de nourriture, de petits poissons et de zooplancton. Les rorquals et les espèces de baleines à dents font ainsi un festin de krill et de capelan.
La plupart des baleines sont observables en été, de juin jusqu’à octobre, lorsqu’elles reviennent de leur migration. À bord d’un bateau, on prêtera attention aux indices de leur éventuelle présence. Ainsi un attroupement frénétique d’oiseaux marins indique celle d’un banc de petits poissons dont sont friands les cétacés. Et puisque les baleines ne remontent à la surface que pour respirer quelques secondes avant de plonger sous l’eau plusieurs minutes, il faut être très attentif. Les oreilles peuvent être mises à contribution, à l’écoute des expirations et des vocalisations des baleines, dont les “chants” mélodieux provoquent chez l’être humain des frissons.
Côtoyer la faune sauvage
La majesté des cétacés ferait presque oublier l’incroyable biodiversité de la faune sauvage. Comme cet animal qui a l’honneur de figurer sur les pièces de 25 cents de la monnaie canadienne depuis 1937 : le caribou des bois. Sa population étant en déclin, il a obtenu au Québec le statut d’espèce vulnérable et il bénéficie de mesures exceptionnelles de protection. Si l’on recense quelques milliers de caribous forestiers au Québec, au sud du Saint-Laurent, les caribous montagnards de la Gaspésie ne seraient pas plus de 32 à 36, selon un inventaire de 2021. En croiser un constitue un moment rare et bouleversant…
On aura davantage de chance de croiser le plus grand cervidé du Québec, l’orignal, dont les gros mâles peuvent peser jusqu’à 600 kilos ! Dans la réserve faunique de Matane, ils sont environ 4 000 orignaux à se partager 1275 kilomètres carrés de terrain. On peut aussi les apercevoir dans la réserve faunique de Rimouski, qui abrite des cerfs de Virginie et des castors.
Parmi les autres mammifères terrestres qu’on peut observer dans les 13 réserves fauniques du Québec, il y a l’ours noir, le loup, le renard, le lièvre d’Amérique, le lynx, le porc-épic, le vison…
Le Québec est également un paradis pour les ornithologues qui se régalent de l’observation des oiseaux migrateurs. Le long du Saint-Laurent, des milliers d’oies des neiges font une halte au printemps et à l’automne.
Passionnant à regarder, surtout quand il plonge à 90km/h en piqué dans la mer pour attraper un poisson, le fou de Bassan a trouvé son bonheur sur l’île Bonaventure, à l'extrémité de la péninsule gaspésienne. Ce bout de terre accueille la plus grande colonie au monde de cette espèce avec plus de 100 000 oiseaux.
Dormir en immersion en pleine nature
Passer la nuit en pleine nature, c’est un remède à toutes les insomnies. Pour profiter à fond des paysages et des cieux étoilés, on peut planter sa tente dans le millier de terrains de campings au Québec.
Mais des hébergements insolites permettent de prolonger l’expérience d’immersion, tout en respectant l’environnement. Le parc Aventures Cap Jaseux, à proximité du fjord du Saguenay, offre à ses hôtes d’étonnants habitats. Ses sphères suspendues dans les arbres, à plusieurs mètres du sol, peuvent accueillir deux adultes et deux enfants. Si l'équipement de cuisine est fourni, ainsi qu’un réchaud au propane à l’extérieur pour la cuisson des aliments, il n’y a ni chauffage ni électricité à l’intérieur des sphères. Le confort oui, mais dans une démarche entièrement écoresponsable.
Si l’on préfère garder les pieds sur terre, le parc propose de dormir dans un “dôme” d’un diamètre de six mètres. Sa particularité ? Un tiers de sa surface dôme est fermé par un système de vitres transparentes, de quoi communier avec l’environnement le jour et regarder les constellations la nuit. L’expression “dormir à la belle étoile” n’a jamais été aussi appropriée pour désigner cette expérience.
Dans le même esprit écotouristique, à côté du parc national Forillon, l’Auberge Griffon Aventure propose de séjourner dans une dizaine de cabanes rustiques dont chaque nom reflète la singularité : L’Equinoxe, le Trappeur, la Grange… L’une des plus atypiques et les plus prisées s’appelle le Griffon, avec grande terrasse et vue panoramique sur la mer. Cette cabane était avant sa reconversion… un bateau de pêche. De quoi flotter sur un petit nuage en coulant des jours heureux.
Pour découvrir des itinéraires dans l'Est du Québec et profiter de forfaits
Texte : Routard.com