Est du Québec : un road trip de 3 semaines

Est du Québec : un road trip de 3 semaines
© Jeff Frenette Photography

En partenariat avec Destination Québec cité

Des paysages d’une beauté à couper le souffle, une culture riche et variée aux influences autochtones et européennes, des activités en plein air multiples, des rencontres chaleureuses inoubliables, un voyage responsable où l’on renoue avec les sensations exaltantes des grands espaces au cœur d’une nature intacte…. Telles sont les promesses que tient tout périple à travers l’Est du Québec. Pour en savourer le meilleur, nous avons concocté un itinéraire à travers ce territoire d’exception. Comptez trois semaines pour le parcourir sans trop se presser. À vous de vous en inspirer pour tracer votre route, à l’affût de vos propres découvertes. Bon voyage !

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Québec et sa région

Québec et sa région
© Jeff Frenette Photography

Commençons par la capitale, Québec, porte d’entrée de l’Est du Québec. Perché sur un promontoire naturel dominant le Saint-Laurent, le Vieux-Québec est un irrésistible concentré de « l’Amérique française ». À ces influences françaises et nord-américaines s’ajoutent celles des Anglais et des Autochtones, comme si ses remparts les avaient toutes jalousement conservées au fil des siècles. Ce mélange lui donne un charme sans équivalent sur le continent. La ville, cité fortifiée nord-américaine, se visite facilement à pied : baladez-vous dans le vieux port, à l’intérieur des fortifications, dans le quartier du Petit-Champlain, réputé pour ses ruelles pavées, son caractère européen et ses boutiques et prenez de la hauteur sur la colline Parlementaire.

Dans les environs, la Chute Montmorency, qui donne son nom au parc, tombe à 83 mètres (celles du Niagara chutent de 99 mètres), et elle n’est qu’à un quart d’heure de route du Vieux-Québec. Au nord du centre-ville, le magnifique Hôtel-Musée Premières Nations plonge les visiteurs dans l’univers de la communauté autochtone Huron-Wendat. En dehors du musée, on peut dîner au restaurant gastronomique La Traite, d’inspiration autochtone, puis dormir dans une traditionnelle maison longue, pour vivre l’expérience jusqu’au bout

Tout près de Québec encore, on dirait l’Europe mais c’est l’île d’Orléans, posée sur le fleuve Saint-Laurent. Point de chute des immigrés français, l’île a gardé depuis leur passage des vignobles, des maisons historiques et l’habitude de faire bonne chère : allez à la rencontre de producteurs qui font sa réputation épicurienne, comme Cassis Monna & Filles et n’hésitez pas à pousser la porte des cabanes à sucre, microbrasseries, chocolaterie et fromagerie.

Charlevoix et sa nature grandiose

Charlevoix et sa nature grandiose
© Mario Faubert

Depuis Québec, on rejoint rapidement les grands espaces nordiques. L’un des plus accessibles est le parc national des Grands-Jardins, qui tient son nom grâce à l’exceptionnelle végétation qui s’épanouit à cette latitude. Au début du XXe siècle, la région était aussi réputée pour ses foisonnantes zones de pêche.

Aujourd'hui, le parc national des Grands-Jardins est toujours fréquenté par les pêcheurs, mais aussi par les randonneurs et les campeurs. On y vient respirer l’air frais de la forêt boréale, faire aussi du kayak, de la via ferrata. Le must ? Grimper jusqu’au point de vue sur le cratère météoritique de Charlevoix, et au sommet du mont du Lac des Cygnes. Les randonneurs ne sont pas les seuls à s’y sentir bien : les caribous des bois y ont élu demeure depuis fort longtemps.

La région de Charlevoix est aussi une terre de gastronomes. Pour valoriser les artisans locaux, une "Route des Saveurs" a été imaginée : elle nous fait passer par le verger-cidrerie Baie St-Pomme, la famille Migneron de Charlevoix, les Moulins de l’île-aux-Coudres ou encore Omerto (pionnier du vin de tomate !), à Baie-Saint-Paul. Ceinturée par d’imposantes montagnes, cette très jolie baie est par ailleurs réputée pour ses galeries d’art et son dynamisme culturel en général.

Pour visiter les Moulins, il suffit d’emprunter un bateau qui dépose gratuitement les passagers à l’île-aux-Coudres. Sur ce petit bout de terre, l’hospitalité des habitants (affectueusement surnommés les Marsouins) est légendaire. Superbe vue sur le fleuve Saint-Laurent. Le spot est aussi très apprécié des kitesurfers.

Saguenay–Lac-Saint-Jean et la magie de son fjord

Saguenay–Lac-Saint-Jean et la magie de son fjord
© Village de Sainte-Rose-du-Nord

Colosse plongeant dans la rivière, le fjord du Saguenay est sans conteste l’un des plus impressionnants d’Amérique. Le parc national du Fjord-du-Saguenay permet de l’admirer sous toutes les coutures : des tas de randonnées sont tracées, et certaines d’entre elles mènent à des points de vue époustouflants, comme le belvédère de l’Anse-à-Tabatière. On peut aussi y pêcher, observer les oiseaux, faire de la voile, un tour en bateau (écolo)…

Vu d’un kayak, à fleur d’eau, le site paraît encore plus impressionnant. En haut, le fjord, et sous les pagaies, des bélugas. Pour vos excursions, on vous recommande de passer aussi par Contact Nature. Cette entreprise très attachée au développement durable déploie toute une gamme d’activités respectueuse de l’environnement et des animaux qui y vivent : découverte de la forêt boréale et du fjord, balade en rabaska (grand canot amérindien), observation de l’ours noir dans son habitat naturel, etc.

Plus loin, on prend de la hauteur au parc national des Monts-Valin. À 984 m d’altitude, il surplombe les fascinants paysages du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Là aussi, ses lacs et rivières se prêtent parfaitement aux pagaies (kayak, canot, paddle), tandis que les chemins tissent 25 km de marche face aux plus beaux panoramas (il n’est pas rare d’y croiser un orignal). Une destination parfaite pour la longue randonnée grâce aux hébergements en pleine nature. À tout point de vue, le parc s’avère un incontournable sur la Route du Fjord, tout comme la visite de Sainte-Rose-du-Nord, l’un des plus beaux villages du Québec. Vue incroyable sur les fjords depuis les terrasses de ses cafés.

En reprenant la route pour Tadoussac, n’oubliez pas de marquer l’arrêt à la Halte du Béluga qui, comme son nom l’indique, donne aux passants de bonnes chances d’apercevoir des bélugas.

Côte-Nord, de Tadoussac à Baie-Comeau

Côte-Nord, de Tadoussac à Baie-Comeau
© Jocelyn Praud, Le Québec maritime

Bienvenue dans l’un des meilleurs spots au monde pour voir de près les baleines ! Le parc du Saguenay–Saint-Laurent, au large de Tadoussac, protège une immense aire marine réunissant les eaux du fjord et celles de l’estuaire du Saint-Laurent. Un garde-manger géant pour les mammifères marins et les oiseaux. En plus de la virée en bateau, deux sites complètent l’expérience et l’éclairent : le Centre de découverte du milieu marin et le Centre d’interprétation et d’observation de Cap-Bon-Désir, parfait pour observer les baleines depuis la rive.

Après la mer, le ciel : le Parc Nature de Pointe-aux-Outardes est l’un des endroits les plus remarquables au Québec pour admirer les oiseaux. Plusieurs activités sont consacrées à l’astronomie et à la découverte des différents écosystèmes du parc. On adore leurs hébergements, en forme de nichoirs à oiseaux géants. Un lieu vraiment sympa.

À partir de Baie-Comeau, la route 389 prend la tangente vers l’immense arrière-pays nord-côtier, jusqu’aux monts Groulx et au réservoir Manicouagan. Un cratère météoritique si grand qu’il est visible depuis l’espace. C’est là que se trouve la Station Uapishka, base idéale pour dormir dans la nature boréale.

Puis on met tranquillement le cap vers la rive sud du Saint-Laurent, à bord d'un bateau au départ de Baie-Comeau ou de Godbout. On ne perd pas une miette des points de vue sur l’estuaire et sur la côte qui font de la croisière Matane - Baie-Comeau une traversée des plus agréables.

Le Bas-Saint-Laurent

Le Bas-Saint-Laurent
Parc des Appalaches © G&R Filmakers

Attention, on entre « into the wild ». Le Sentier international des Appalaches déroule pas moins de 650 km de sentiers vers le bout du monde : les routes traversent des vallées infinies, des sommets et falaises à l'immensité vertigineuse. Ici, chacun ajuste le curseur de l’aventure selon ses envies et ses capacités : de la rando de quelques heures à la grande expédition de 40 jours, tout est possible.

Au cœur des montagnes gaspésiennes, il y a aussi la réserve faunique de Matane, réputée pour son extraordinaire densité d’orignaux. Plusieurs milliers de ces grands cervidés se partageant ici un vaste territoire de 1 275 km2. Et le Sentier international des Appalaches traverse justement la réserve faunique sur plus de 100 km. Les randonnées sont de tous niveaux de difficulté, même au fil des crêtes et des sommets qui approchent les 1 000 mètres d’altitude.

Puis on redescend sur terre, mais pas tout à fait, en visitant les très oniriques Jardins de Métis, à mi-chemin entre Matane et Rimouski. Ils sont tapissés de 3 000 variétés de plantes et de fleurs, dont l’emblématique pavot bleu de l’Himalaya. Le terme de « jardins » peut paraître réducteur, car il s’agit en réalité d’une multitude d’espaces tous plus beaux les uns que les autres, très différents, qui nous embarquent d’un étang à un sous-bois, du ruisseau à un pré fleuri. L’air sauvage, mais parfaitement bien aménagés.

Rimouski a hérité d’un autre endroit fascinant, le site historique maritime de la Pointe-au-Père. Une passionnante exposition retrace l’histoire tragique du naufrage de l’Empress of Ireland survenu en 1914. On peut aussi grimper au sommet de la fierté locale (le deuxième plus haut phare du Canada), visiter un authentique sous-marin de 90 mètres de long, l’Onondaga, et même passer une nuit à bord.

Si les grands espaces vous manquent déjà, le parc national du Bic n’est qu’à 20 km de Rimouski. On l’adore pour ses paysages uniques et ses couchers de soleil magiques. Offert à la mer, ce parc alterne montagnes, forêts, baies, caps, anses, îles et îlots tout droit sortis d’un roman d’aventure. Le terrain de jeux est immense : on y fait de la rando, du kayak, du vélo… Les phoques, très nombreux, l’ont adopté.

Enfin, vous pouvez faire halte au bien-nommé village d’artistes de Saint-Jean-Port-Joli, idéalement placé au bord du fleuve. D’ici, on accède facilement à la Seigneurie des Aulnaies, qui perpétue la meunerie artisanale depuis 1738. Du grain au pain, tout est élaboré avec la même passion qu’autrefois.

Chaudière-Appalaches

Chaudière-Appalaches
Parc des Chutes-de-la-Chaudière © Stéphanie Allard-TCA

Dernière région avant de retrouver Québec, point de départ de l’itinéraire, Chaudière-Appalaches compte de jolies haltes. Pour une balade ou un pique-nique (ou les deux !), on vous conseille le Parc des Chutes-de-la-Chaudière. De petits sentiers de 5 km permettent de se dégourdir les jambes tout en découvrant la faune et la flore du parc. En chemin, vous verrez de belles chutes hautes de 35 mètres, à contempler depuis une passerelle suspendue au-dessus de la rivière Chaudière.

Avant de revenir à Québec, on termine par un coup de cœur. Le Domaine Joly-De Lotbinière, au bord de la rive sud du fleuve, est le genre d’endroit qu’on aimerait garder pour soi. Cet immense parc-jardin possède un charme fou : reconnu comme l’un des 150 plus beaux jardins du monde, il est jalonné d’édifices du XIXe siècle dont l’architecture peut faire penser aux maisons coloniales de la Nouvelle-Orléans. Ses sentiers s’enfoncent en forêt, au bord du fleuve. Qu’est-ce qu’on aimerait y vivre !

Un lieu grandiose et paisible, à l’image de l’Est du Québec.

Pour découvrir des itinéraires dans l’Est du Québec et profiter de forfaits

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Isle-aux-Grues © Ève D-L

https://www.quebec-cite.com/fr/voyage-quebec

Texte : Routard.com

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