Munich, 5 raisons d’y aller
Que voir, que faire à Munich, la capitale de la Bavière ?
Louis Ier voulait faire de Munich une nouvelle Florence, une ville à la mesure d’Athènes ou de Rome. La Seconde Guerre mondiale est passée par là et la capitale de la Bavière, berceau du mouvement nazi, a largement été détruite. Munich n’est peut-être pas devenue Florence mais elle ne cesse d’attirer nouveaux citadins et touristes, notamment pour son offre culturelle. Ses pinacothèques comptent parmi les grands musées d’Europe.
Troisième ville d’Allemagne avec près d’1,5 million d’habitants, elle séduit 3 millions de curieux chaque année (et pas seulement durant l’Oktoberfest), tandis que sa périphérie accueille à bras ouverts le siège de nombreuses entreprises de renom – BMW, Allianz, Siemens pour ne citer qu’elles.
Constellée de parcs étendus et de beautés patrimoniales transportant dans le riche passé de la Bavière, Munich surprend aussi par sa qualité de vie. Allez la goûter le temps d’un séjour…
Préparez votre voyage avec nos partenairesBalade architecturale dans les rues de Munich
Le centre historique, bombardé en 1945, recèle toujours des pépites à découvrir lors d’une balade en ville. Il a été aménagé progressivement pour laisser la place aux piétons et aux vélos, ce qui rend la promenade fort agréable.
Commençons par la Marienplatz, cœur historique de la cité, avec ses 2 hôtels de ville, dont le Neues Rathaus et sa façade néogothique sculptée et son beffroi de 85 m de haut. Sa tour est scrutée par des centaines d’yeux à 11 h et 1 2h (et 17 h de mars à octobre) pour le ballet du Glockenspiel et, en plus, elle se visite. Une vue sur la ville sans vis-à-vis.
La merveilleuse Juristische Bibliothek, à l’intérieur de l’hôtel de ville, vaut également le détour. Pas très loin, l’Altes Rathaus a été construit dans un style gothique (entre 1470 et 1480) moins pétaradant et plus engageant que son remplaçant. Sa tour, moins grande (55 m de haut), est désormais dédiée au Spielzeugmuseum (musée du Jouet).
Juste au sud de Marienplatz, le Viktualienmarkt, marché le plus connu de Munich, attire les gourmets avec ses échoppes et maisonnettes charmantes gorgées de victuailles en tout genre.
La Bavière, viscéralement catholique, n’a que très peu été séduite par le protestantisme. L’église Saint-Michel (1583-1597), voulue par le duc Guillaume V, dit le Pieux (ceci expliquant cela), a été le premier grand bâtiment Renaissance construit au nord des Alpes et également le tout premier à Munich doté d’une si imposante façade. À l’intérieur, la voûte en berceau de 20 m et le stuc blanc impressionnent. Peut-être même plus que la crypte d’une partie de la lignée dorée des Wittelsbach, avec la tombe de Louis II.
En Bavière, on ne fait pas plus immense (99 m de haut) que la cathédrale Notre-Dame de Munich (Frauenkirche), bâtie entre 1468 et 1525. En plein centre de la ville, il faut maltraiter ses cervicales pour apprécier la hauteur et les deux dômes de cette grande dame de briques rouges qui est devenue l’emblème de la cité.
L'église des Théatins (Theatinerkirche, entre 1663 à 1688), sur la prestigieuse Odeonsplatz, est du genre frimeuse. Ferdinand-Marie et Henriette-Adélaïde de Savoie voulurent, lors de sa construction, « l'église la plus belle et la plus précieuse » et firent appel à des architectes italiens. Résultat : une façade rococo (mais ce n’est rien à côté de la nef de l’Asamkirche) avec tours jumelles et dôme massif, du baroque en son sein avec une profusion de stucs, des retables grandioses et une nouvelle crypte de la famille Wittelsbach, accueillant les tombeaux de Maximilien II et Marie de Prusse, les parents de Louis II, beaucoup moins choyé que son aïeul, Maximilien-Emmanuel…
Hors du centre, dans le quartier cossu de Schwabing, voilà un musée à ciel ouvert gratuit. À la fin du XIXe siècle, début du XXe siècle, beaucoup de Munichois ont cédé aux sirènes de l’Art nouveau (Jugendstil). Plusieurs bâtiments remarquables jalonnent cette zone qui fut, un temps, très prisée des peintres, des intellectuels et des artistes sécessionnistes remplacés, aujourd’hui, par les étudiants (la plus grande résidence étudiante d’Allemagne, Studentenstadt, s’y trouve).
Sur Ainmillerstrasse, vous apercevrez d’intrigantes demeures. Au 22, une façade représentant Adam et Eve ; au 20, une porte jaune surmontée d’un visage hilare en plâtre. Au 11 Römerstrasse, on est carrément dans l’Égypte ancienne avec ces masques austères, ces motifs, ces colonnes et ces dorures. D’autres curiosités s’offrent aux regards aux 10 Georgenstrasse et 27 Maria-Theresa Strasse, sans oublier, sur la Rosenheimer Strasse, plus au sud, la Müllersches Volksbad, une piscine intérieure qui est le joyau Art nouveau de Munich.
À la Frauenkirche, montez dans la tour sud (7,50 € tout de même) pour profiter d’un panorama de folie sur les Alpes bavaroises. Plus terre à terre (quoique), dans la nef, vous apercevrez une dalle un chouïa différente des autres puisqu’elle est marquée d’une trace de pas… du diable lui-même. Ce dernier, berné par l’architecte, Jörg von Halspach, qui lui aurait promis une église sans fenêtre contre quelques deniers, aurait tapé du pied en signe de mécontentement. L’empreinte fait désormais le bonheur des curieux. Pas malin le Malin.
Les musées de Munich : une concentration artistique exceptionnelle
La ville a eu la bonne idée de concentrer une grande partie de ses institutions muséales dans un périmètre de 500 m². Tout est accessible en moins de 15 minutes de marche. Ce projet, situé dans le quartier de Maxvorstadt, répond au doux nom de Kunstareal München.
Vous trouverez, entre autres, 20 galeries, des écoles de renommée internationale et 18 musées. Parmi eux, l’incontournable Alte Pinakothek (9 €, 1 € le dimanche) dont les murs, sur deux niveaux, fourmillent de peintures (700) majeures, allant du XIVe au XVIIIe siècles. Des Raphaël, des Dürer, des Titien, des Poussin, des Rubens.
Autres grands musées à visiter, éléments de cette exceptionnelle concrétion artistique et culturelle : la Neue Pinakothek (œuvres du XIXe siècle ; toutefois, le musée est fermé pour travaux jusqu’en… 2029) ; la Pinakothek der Moderne (XXe siècle, dont les expressionnistes) ; le Museum Brandhorst (art contemporain) ; la Sammlung Schack (la collection du comte Adolf Friedrich von Schack qui honore la peinture allemande du XIXe siècle), la Glyptothek (un des bébés de Louis Ier pour abriter les collections d’antiquités de la Bavière) ; le SMÄK (aka Staatliche Sammlung für Ägyptische Kunst, abrité dans un bâtiment récent de 2010 ressemblant à une tombe égyptienne, et qui rassemble 5 000 pièces du temps de l’Égypte ancienne majoritairement).
Enfin, l’élégante villa d’artiste de style néo-Renaissance (du XIXe siècle), Lehnbachhaus, recèle une intéressante collection de peintures, dont les artistes du Cavalier bleu (Kandinsky, Klee…).
L’entrée des musées suivants est à 1 € le dimanche : les 3 pinacothèques, le Bayerisches Nationalmuseum, la Glyptothek, les Staatliche Antikensammlungen et la Staatliche Münzsammlung. Les tarifs réduits ne s’appliquent pas, en général, aux expos temporaires. Le billet groupé valable 1 j. pour les 3 pinacothèques, la collection Schack et le musée Brandhorst (12 €), est intéressant dès que l’on visite plus d’un musée. Plus d’infos sur museen-in-muenchen.de.
La Résidence de Munich : l’opulent palais des rois de Bavière
C’est à la Résidence de Munich, fief des seigneurs de Bavière, les Wittelsbach, en plein centre de la capitale bavaroise, que battait le cœur politique, social et culturel du pays entre 1508 et 1918. Et ce palais, qui fut gravement endommagé en 1944, est immense. Comptez minimum 3 h si vous décidez d’emprunter les parcours longs (on vous le conseille) et de découvrir les trois ensembles, 130 pièces et les multiples cours du plus grand palais urbain d’Allemagne.
Il semblerait que chaque membre de la dynastie des Wittelsbach (Louis Ier ne fut pas le moins actif) ait voulu mettre son nez dans la construction et l’extension de la résidence de Munich. Résultat : un ensemble qui tient au méli-mélo de styles (baroque, néoclassique, rococo, Renaissance, etc.), d’où plusieurs salles tirent leur épingle de ce jeu.
La plus iconique est l’Antiquarium, construit sous Albert V, qui rêvait d’un écrin pour sa collection d’antiquités. Le long de ses 69 m, on vous met au défi de ne pas vous extasier devant sa voûte, ses fresques, ses dimensions équilibrées.
Juste avant, vous aurez traversé la galerie ancestrale, véritable Who’s Who de la famille Wittelsbach, avec ses 100 portraits et son arbre généalogique comptant Hercule pour ancêtre suprême. Elle a été bâtie sous Charles Albert de Bavière (Charles VII), qui a régné sur le Saint-Empire romain germanique de 1742 à 1745.
La cour de la grotte, kitschissime avec son ensemble de sculptures en coquillages, a, elle, vu le jour en 1583 et emprunte largement aux jardins italiens de la Renaissance. Pour le reste, on ne saurait choisir entre la galerie verte, les salons riches ou les salles dédiées aux Nibelungen.
La salle du Trésor recèle quelque 1 200 pièces, principalement d’orfèvrerie et de joaillerie, réunies par la famille Wittelsbach depuis le XVIe siècle. Il y en a pour tous les goûts, surtout les plus raffinés. Pourvu qu’on ait le temps.
Ne zappez pas la visite du théâtre Cuvilliés (1751-1755 ; 5 € le billet), du nom de François de Cuvilliés l’Ancien, l’un des maîtres du rococo local. C’est ici, à 16 ans, que Louis II de Bavière eut le choc de sa vie en assistant à la représentation du Lohengrin de Richard Wagner. Une transe qui le fit trembloter les 5 h de l’opéra.
Les parcs de Munich : une ville verte
Les villes allemandes vouent une passion à leurs Fernsehturm. Munich ne déroge pas à la règle et révère son Olympiaturm (291 m de haut ; 13 € pour monter). En 1972, la ville a accueilli les Jeux olympiques d’été et construit, pour l’occasion, l’Olympiapark. En plus de 50 ans d’existence, ce parc de 300 ha au nord de Munich est devenu un symbole de la ville tout comme son iconique locataire.
Loin de ces constructions olympiques laissées à l’abandon, il attire les locaux qui s’y prélassent, y dégourdissent leurs gambettes (patinoire, piscine, courts de tennis…) ou assistent à des événements sportifs, musicaux et culturels.
Considéré comme le poumon vert de la ville du fait de sa taille (375 ha) et de sa position centrale, l’Englischer Garten s’est parfaitement intégré au tissu urbain de la cité et aux habitudes des Munichois qui aiment s’allonger sur ses pelouses, l’été, en maillot ou dans le plus simple appareil.
Si cette activité reste plaisante, ne ratez tout de même pas la Chinesischer Turm et son Biergarten (il y en a trois autres dans le parc) ou le Monopteros, sorte de petit temple grec délocalisé. Faites également votre Ulrich de Munich (déconseillé aux débutants) sur l’une des vagues fluviales les plus réputées du monde, l’Eisbachwelle sur la rivière Eisbach.
D’autres parcs végétalisent Munich. Le Hofgarten de style Renaissance de la résidence de Munich, l’Alter Botanischer Garten (1812 ; 5,50 € l’entrée) et sa florale fontaine de Neptune ou à quelques pas de l’Englischer Garten, le long de l’Isar, les Maximiliansanlagen.
À moins de 20 km au nord de Munich s’étire un autre château, celui de Schleissheim – en fait, trois bâtiments : Altes Schloss, Schloss Lustheim et Neues Schloss, le plus imposant et impressionnant. Son parc baroque à la française est lacéré de canaux et de bosquets propices à la flânerie et à la méditation. Un lieu beaucoup moins couru que Nymphenburg ou Hofgarten. Calme garanti.
Schloss Nymphenburg : échappée royale à la campagne
Autre splendide palais, la résidence d’été des Wittelsbach, le Schloss Nymphenburg, se tient à l’écart du bouillonnement de Munich, à quelque 30 minutes en tram (n° 17) du centre. Maximilien-Emmanuel de Bavière peut se flatter d’un bien joli cadeau de naissance puisque le château a été construit par ses parents, le prince-électeur Ferdinand-Marie et Henriette-Adélaïde de Savoie, pour célébrer sa venue au monde (officiellement en 1664, deux ans après le premier cri de l’enfant roi).
Ses constructeurs ont pris pour modèle les maisons de campagne italiennes, notamment le pavillon de chasse piémontais, Venaria Reale. Il en est ressorti un corps central de cinq étages, harmonieux et équilibré, qui s’est vu gratifié de longues ailes latérales au XVIIIe siècle.
Dedans, rococo, baroque et néoclassicisme font de l’épate. La visite (photos autorisées) débute par la Festsaal (aussi appelée Steinerne Saal ou salle des marbres) qui déborde de fresques et de stucs. Johann Baptist Zimmermann s’est chargé du plafond en représentant Flore, la déesse romaine des fleurs.
Une autre salle surprend par… ses obsessions. C’est celle de la galerie des beautés de Louis Ier de Bavière, le grand-père de Louis II. De 1827 à 1850, le peintre de la cour, Joseph Stieler, se voit chargé d’une mission par le souverain-sybarite : portraiturer 36 belles femmes, de la fille d’un cordonnier à l’archiduchesse Sophie. D’abord exposées à la résidence de Munich, ces œuvres furent déplacées à Nymphenburg. Parmi ces 36 élégantes, cinq maîtresses de Louis Ier dont Lola Montès, pas étrangère à l’abdication de ce bon vieux Louis.
Pour vous remettre de ces beautés, une promenade dans le parc de 180 ha de Nymphenburg ne sera pas du luxe. Ou si justement, puisque ce parc, remodelé à l’anglaise au XIXe siècle, abrite quatre superbes pavillons (compris dans le billet combiné ; sinon 5 €) : le chinoisant Pagodenburg, tapissé de céramique, Badenburg et son bassin de nage, Magdalenenklause qui fait la part belle au bois, et le rococo Amalienburg.
À Nymphenburg, une halte au Marstallmuseum, dans les anciennes écuries, s’impose. Évidemment, il y a les carrosses et les traîneaux de Louis II qui aimait ratisser la campagne la nuit à bord de ces opulents véhicules équipés… de l’électricité pour certains ! Mais le joyau de cette collection est le carrosse du couronnement de l’Empereur, Charles VII. Rococo en diable. Ah, là aussi vous trouverez une galerie des beautés parée des portraits… des chevaux de Louis II.
Fiche pratique
Retrouvez tous les bons plans, adresses et infos pratiques dans le guide du Routard Allemagne en librairie.
Pour préparer votre voyage consulter notre guide Allemagne en ligne.
Office du tourisme de la ville de Munich
Comment y aller ?
– En avion : vols directs avec Lufthansa, Air France, Air Dolomiti entre Munich et Paris. Avec Lufthansa entre Munich et Bordeaux, Bastia, Mulhouse, Lyon, Marseille, Nice, Toulouse.
Trouvez votre billet d’avion pour Munich.
– En train : trajets entre Paris ou Strasbourg et Munich, directs ou avec un changement, en 5 h 30 environ. Liaisons TGV et ICE assurées par la SNCF et la Deutsche Bahn. Train de nuit depuis Paris-Est et Strasbourg avec NightJet.
Adresses
– Hotel am Viktualienmarkt : Utzschneiderstr, 14. Dans un quartier central vivant et agréable, à proximité du marché aux victuailles. Chambres claires et lumineuses, avec déco design ; impeccable, tout confort. Lobby et salle de petit déj du même style. Doubles selon saison 59-139 € avec petit déj.
– Viktualienmarkt : au sud de Marienplatz. Au cœur de Munich, ce marché et ses 140 stands devraient répondre à toutes vos attentes culinaires. Soupes-reines chez Suppenküche, saucisses à gogo et salades de pommes de terre made in Bavaria chez Kleiner Ochs’Nbrater et l’immarcescible Biergarten du marché qui peut accueillir simultanément 1 100 buveurs de blondes. Ambiance survoltée.
– Hofbräuhaus : Am Platz, 9. L’institution de Munich, ouverte en 1589 (une taverne depuis 1828). L’occasion rêvée de sortir son Dirndl ou son Lederhose (les costumes traditionnels bavarois) et vous ne serez pas les seuls. Ici, la bière se boit au litre, même si on daigne servir des pintes. Pour la nourriture, c’est du local et du traditionnel. La krautsalat mit Speck (salade de choux aux lardons, 4,60 €), le petit bretzel (1,90 €), le Schnitzel (17,50 €) et le Kaiserschmarrn (9,50 €). Après ça, plus facile de lever les yeux sur le plafond décoré aux couleurs bavaroises que de se lever tout court.
– Schiller Bräu : Schillerstr, 23. Pas très loin du massif Justizpalast, cette brasserie attire, dans son cadre indus’, une clientèle jeune qui ne résiste pas à ses délicieux breuvages (le pub brasse lui-même ses bières selon une technique locale. Il propose même des visites guidées pour la découvrir. Entre 18 € et 40,50 € selon la formule) et à sa carte classiquement bavaroise, Käsespätzle (14,20 €), Schnitzel (17,50 €) et Kaiserschmarrn (11,90 €). Le trio magique.
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Biergarten
Impossible d’aller à Munich aux beaux jours sans goûter au plaisir du Biergarten (littéralement, « jardin à bière »). Dans ces jardins rayés de rangées de tables à l’ombre des marronniers, on sirote... de la bière bien sûr. Une institution locale très sympa pour une vraie tranche de vie bavaroise. Parmi les plus populaire, celui de la Hofbräuhaus ou de l’Augustinerkeller, dans le centre, mais aussi, hors du centre, le Hirschgarten, près du Schloss Nymphenburg, la Hofbräukeller à Haidhausen, ou ceux de l’Englischer Garten.
Les quartiers qui bougent
Schwabing est le quartier bien connu des étudiants et artistes, notamment sur Leopolstrasse. Haidhausen, le « second Schwabing », a le vent en poupe. Ça bouge aussi du côté de Karlsplatz, le long de Sonnenstraße, Maxvorstadt et Glockenbach, un quartier traditionnellement gay, mais de plus en plus bobo.
Texte : Florent Oumehdi
Mise en ligne :