Lot : la vallée du Célé, de Saint-Cirq-Lapopie à Figeac

Lot : la vallée du Célé, de Saint-Cirq-Lapopie à Figeac
© Lot Tourisme - C. Seguy

Moins connue que celle du Lot, la verdoyante vallée du Célé (un affluent du Lot, justement) abrite de superbes paysages préservés, entre rivière et falaises abruptes taillées dans le calcaire.

Particulièrement délicieuse à l’automne et au printemps, elle se prête à des vacances actives : marche, vélo et VTT, escalade, spéléo, canoë-kayak…

De Saint-Cirq-Lapopie à Figeac, il n’y a guère qu’une cinquantaine de kilomètres par la route, mais beaucoup de villages pittoresques et de maisons semi-troglodytiques... Les bons produits du terroir et la gentillesse des Lotois ajoutent aux plaisirs de la découverte.

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Saint-Cirq-Lapopie, magnifique balcon sur le Célé

Saint-Cirq-Lapopie, magnifique balcon sur le Célé
Saint-Cirq-Lapopie © Beboy - stock.adobe.com

Né dans le Cantal, le Célé court quelque 104 km avant de se dissoudre dans le Lot au niveau de l’écluse de Ganil, sur la commune de Bouziès, tout près de Saint-Cirq-Lapopie. C’est dans ce bourg touristique, classé Plus Beau Village de France et élu en 2012 « Village préféré des Français », qu’il faut commencer son voyage.

Perché sur une falaise qui surplombe un méandre du Lot, au cœur du parc naturel régional des Causses du Quercy, Saint-Cirq-Lapopie, joyau médiéval, n’est pas accessible en voiture : six parkings sont aménagés tout autour (tarif forfaitaire 7 € ; le plus éloigné est gratuit).

Les ruelles escarpées et pavées sont bordées de belles demeures en pierre sculptée et de maisons à pans de bois, coiffées de toits pentus à pans cassés typiques de l’architecture du Quercy.

Eglise de Saint-Cirq-Lapopie © Pascal Cointe - stock.adobe.com

Ce bourg conserve peu de vestiges de ses châteaux médiévaux mais compte douze monuments historiques. Son église gothique, dédiée à saint Cyr de Tarse, le plus jeune martyr de la chrétienté, construite à partir de 1522, englobe l’ancienne église romane où subsiste décor sculpté du XIIe siècle et peintures du XIIIe.

L’une des chapelles latérales est consacrée à sainte Catherine, patronne des tourneurs sur bois qui ont fait la richesse de Saint-Cirq-Lapopie au XIXe siècle. Il en reste un seul aujourd’hui et à peine 200 habitants à l’année.

Château de Cénevières © Cyril Novello

Tombé amoureux de Saint-Cirq-Lapopie dans les années 1920, l’artiste catalan Pierre Daura s’y installa dans l’ancien hospice du XIIe. Ayant eu, lui aussi, un coup de foudre en 1951, André Breton, le « pape » du surréalisme, établit sa demeure estivale dans « L’auberge des Mariniers ».

Labellisée « Maison des Illustres » et désormais propriété de la commune, cette bâtisse médiévale flanquée d’une tour XIIe héberge le Centre international du surréalisme et de la citoyenneté mondiale. Jardins suspendus, café littéraire, librairie et expositions temporaires complètent l’offre.

Le + de routard.com :

Dans cette région qui vit s’élever tant de châteaux pour contrôler les passages sur le Lot et le Célé, l’imposant château de Cénevières s’accroche à une falaise, au-dessus d’un méandre du Lot, à 10 minutes de Saint-Cirq-Lapopie. Pendant la guerre de Cent ans, la puissante famille de Gourdon l’utilisa comme place fortifiée pour lutter contre les Anglais. Au XVIe siècle, ses descendants s’inspirèrent de l’architecture Renaissance découverte en Italie en guerroyant aux côtés de François Ier, pour en faire une demeure somptueuse avec une vaste loggia à colonnes ouverte sur la cour et pas moins de 52 pièces et autant de cheminées.

Grotte de Pech Merle : dans les profondeurs de la terre

Grotte de Pech Merle : dans les profondeurs de la terre
Grotte de Pech Merle © Rémi Flament

Depuis 250 millions d’années, le long travail d‘orfèvre de l’eau et du calcaire a sculpté les reliefs dits « karstiques » du Quercy et modelé les falaises qui bordent la vallée du Celé.

En profondeur, les eaux ont formé des kilomètres de rivières invisibles, faisant naître ici et là des sources résurgentes, creusant gouffres, cavités souterraines et grottes parfois investies par les hommes, pendant la Préhistoire.

Dans un rayon de dix kilomètres autour de la confluence du Célé et du Lot, une douzaine de grottes ornées ont été découvertes. Seule celle du Pech Merle, à Cabrerets, se visite.

Grotte de Pech Merle - peintures rupestres © Rémi Flament

Se couvrir : il fait 13,5 degrés à 50 m sous terre où se déploient stalactites, stalagmites, piliers et autres concrétions calcaires en forme de disques, perles et même toupies. Les peintures rupestres –chevaux, mammouths, bisons, aurochs, ours... – sont magnifiques, notamment celle des « chevaux ponctués », une composition unique, exceptionnellement préservée depuis 29 000 ans !

Près de 800 motifs défilent le long des 600 m de galerie parcourus lors des visites guidées : elles durent 43 minutes, pas plus, afin de préserver les peintures. Ici, on voit des originaux, pas des fac-similés comme à Lascaux. Un privilège.

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Ne pas rater, sur ce site, le musée de la Préhistoire qui déroule plus de 350 000 ans d’occupation humaine du Quercy. Il est dédié à l’abbé Amédée Lemozi, prêtre, archéologue et préhistorien qui a fondé dès 1934, à Cabrerets, un premier musée avec ses collections personnelles.

Les trésors cachés de la vallée du Célé

Les trésors cachés de la vallée du Célé
Espagnac-Saint-Eulalie - prieuré de Val Paradis © Paula Boyer

Une journée ne suffira pas pour découvrir tous les trésors cachés dans les méandres du Célé et dans les villages souvent adossés à de majestueuses falaises calcaires ocre : Cabrerets, Sauliac, Marcilhac, Saint-Sulpice, Brengues, Espagnac, Corn, Boussac, Camboulit...

Les ruines médiévales y sont nombreuses, les châteaux aussi, les pittoresques maisons semi-troglodytiques bien davantage encore.

À Espagnac-Saint-Eulalie, l’ancien prieuré de Val Paradis reste couronné d’un clocher exceptionnel. Sa quiétude est à peine troublée par l’afflux des pèlerins au gîte d’étape géré par la commune.

Casselle de Marcilhac © Cyril Novello

À Marcilhac – à découvrir grâce à son « circuit des clefs » –, les maisons sont blotties autour des vestiges d’une ancienne abbatiale – à son apogée du XIIsiècle au XIVsiècle – et d’une jolie église romane.

Dans ce bourg, tenter le « circuit des caselles ». Ces cabanes en pierre sèche témoignent de savoir-faire ancestraux tout comme les nombreux murets et les maisons semi-troglodytiques à voir aussi sur le « chemin de Pierre-Levée », à Sauliac-sur-Célé.

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Les routes en corniche offrent des points de vue saisissants sur la vallée. En poussant un peu plus loin se dévoilent les paysages plus secs des Causses où abondent les chênes.

La vallée du Célé à pied, à vélo, à cheval, en bateau...

La vallée du Célé à pied, à vélo, à cheval, en bateau...
Chemin de halage de Bouziès © Lot Tourisme - Teddy Verneuil

Pour paisible qu’elle paraisse, la vallée du Célé ne s’en prête pas moins à des vacances actives, voire sportives. Le GR 651 – une variante de la via Podiensis, l’un des principaux chemins de Saint-Jacques de Compostelle – y offre 55 km d’itinérance.

Ceux qui ont moins d’endurance se contenteront du chemin de halage, en partie taillé dans la roche, à Bouziès, là où le Célé rencontre le Lot, ou de quelques-unes des nombreuses boucles balisées. Liste complète sur le site de Lot Tourisme. La vallée peut aussi se découvrir à vélo, à VTT et à cheval.

Canoë sur le Célé © Lot Tourisme - C. Novello

Les amateurs de sensations fortes feront de l’escalade, de la tyrolienne ou tenteront l’une des deux via ferrata installées au site du Liauzu. Ceux que les entrailles de la Terre attirent, de la spéléologie.

La baignade est agréable sur les plages aménagées (non surveillées) le long du Célé qui se prête aussi à la pratique du paddle, du canoë, du kayak.

Plus tranquille : au départ de Bouziès, les croisières d’une heure sur le Lot en gabarot (bateau à fond plat) permettent de franchir deux écluses, d’admirer les falaises de Saint-Cirq-Lapopie, d’apprécier un écosystème préservé et de découvrir l’histoire de la navigation commerciale jusqu’à Bordeaux.

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Le Quercy se targue d’avoir le ciel le plus pur de France. Pour ceux que l’observation des étoiles et des objets célestes fascine, Emmanuel Thiers a installé une coupole d’observation sur le Causse de Saint-Martin-Labouval. La nuit venue, il partage avec générosité ses connaissances avec de petits groupes en regardant au télescope galaxies, amas d’étoiles et nébuleuses planétaires.

Figeac, la ville du drap et de Champollion

Figeac, la ville du drap et de Champollion
Figeac © Chris Rose - stock.adobe.com

Le périple dans la vallée du Célé peut s’arrêter à Figeac. Cette charmante ville médiévale d’aujourd’hui 10 000 habitants s’affiche capitale des hélices pour avion grâce à l’entreprise Ratier, sous-traitant d’Airbus.

Née après que Pépin Ier d’Aquitaine eut installé au IXe siècle, à la croisée de plusieurs routes romaines, une abbaye bénédictine, Figeac prospéra, au Moyen Âge, grâce au commerce des draps de laine, de chanvre et de lin. Le Célé – à l’époque, il se naviguait – fut alors dévié jusqu’au centre-ville afin d’y installer des moulins et de transporter les matériaux pour construire les belles maisons à pans de bois et encorbellement encore visibles.

Hôtel de la Monnaie - Figeac © PhilippeGraillePhoto - stock.adobe.com

Aux XIIe et XIIIe siècles, à leur apogée, les plus riches marchands construisirent de somptueuses demeures en pierre sculptée, comme l’hôtel de la Monnaie, beau mélange de roman et de gothique, qui abrite désormais l’office de tourisme.

Au XIVsiècle, pour couper court aux rivalités entre marchands et moines, un viguier (représentant) du roi de France s’installa à Figeac : son imposant palais est devenu l’hôtel Mercure.

Au fil des places et des rues, très vivantes et peuplées de boutiques d’artisans d’art, d’autres palais urbains se dévoilent : celui de Galiot de Genouillac, grand artilleur de François Ier ou le Palais de Balène.

Musée Champollion © Lot Tourisme- C. Asquier

L’enfant le plus célèbre de Figeac, c’est néanmoins l’égyptologue Jean-François Champollion. Il est célèbre pour avoir percé les secrets des hiéroglyphes grâce à la pierre de Rosette, une stèle portant trois versions d’un même décret pris en 196 av. J.-C. !

Installé dans la propriété familiale, le musée Champollion présente sa vie et son œuvre. S’y ajoute une passionnante présentation de l’histoire de l’écriture, depuis sa naissance en Mésopotamie 3300 ans av. J.-C. en passant par la Chine et le monde maya. Compter minimum 1 h 30. Mieux vaut s’offrir une visite guidée.

Le + de routard.com :

Les spécialités vendues sur le marché qui, samedi matin, s’étale de place en place à Figeac, confirment que le Lot est le pays du bien-manger. Dans les environs, bons produits à base de canard vendus à la ferme des Cazalous à Puyjourdes et à la ferme de Trémoulet à Assier (Tél. : 05 65 40 54 14). Visite des exploitations possible. À Saint-Cirq-Lapopie, excellents rocamadours AOP à la ferme de Létou. Traite à 18 h des 200 chèvres alpines. Les enfants adorent !

Fiche pratique

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Lot Tourisme

Office de tourisme du Grand Figeac, Vallée du Lot et du Célé

Office de tourisme de Cahors Vallée du Lot

Comment y aller ?

L’autoroute A20 traverse le Lot : 5 h de route de Paris et 1 h de Toulouse.

Train Intercités vers Cahors au départ de Paris-Austerlitz et de Toulouse. Location de voiture conseillée sur place.

Bonnes adresses

– Hôtel Le Saint-Cirq : 175, rue du Panorama, à Saint-Cirq-Lapopie. Trois-étoiles élégant fait de beaux matériaux. Chambres ouvertes sur vignes et falaises. À partir de 96 € la double, petit déj. à 15,80 €.

– Les Jardins sauvages : 57, rue du Presbytère, à Cabrerets. Jolies chambres d’hôtes dans l’ancien presbytère où vit et travaille un couple d’entrepreneur. À partir de 121 € la double, petit déj. inclus.

– Gîte d’étape pour pèlerins d’Espagnac-Sainte-Eulalie : 15 € la nuit en dortoir. La double de 17 à 35 €. Petit déj. 6,50 €. Repas soir 17 €.

– Hôtel Le Quatorze : 14, place de l’Étang, à Figeac. Hôtel de charme dans une ancienne demeure du centre-ville aux chambres spacieuses. De 89 à 109 € la double + petit déj. à 13 €.

– Le Cantou : rue de la Pelissaria, à Saint-Cirq-Lapopie. Cuisine du monde revisitée, charmante terrasse ombragée. Formule entrée + plat : 24,50 €.

– L’Oïlo : à Tour-de-Faure. Délicieuse cuisine à la carte. Plat à partir de 17 €. Vue splendide sur les falaises de Saint-Cirq.

– Ô pieds dans l’eau : à Marcilhac-sur-Célé (sur le GR 651). Bonne cuisine du Sud-Ouest. Salade caussenarde à 15,90 €. Et aussi camping au bord du Célé, gîte d’étape pour pèlerins, location de canoë et paddle.

– Le Safran : 17, rue de Clermont, à Figeac. Spécialités de poissons frais à la carte, avec ou sans... safran du Quercy.

– Les Anges Gourmands : 4, rue Séguier, à Figeac. Plats bistrot, bons et généreux. À la carte.

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Activités

– Kalapca Loisirs : à Conduché (commune de Bouziès). Location de matériel (spéléo, escalade, via ferrata, canoë, tir à l’arc, etc.) + initiations et perfectionnements encadrés par des guides spécialisés.

– Les croisières Saint-Cirq-Lapopie : petites croisières au départ de Bouziès.

– Astronomade : observation des étoiles et objets célestes en petits groupes. Tarif à la demande.

Texte : Paula Boyer

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