Le Cambodge, côté mer

Le Cambodge, côté mer
Aleksandar Todorovic - Fotolia

Des plages, des îles, des villes au charme désuet, des stations balnéaires, mais aussi un arrière-pays aux effluves épicées… La côte cambodgienne, qui s’étend hors des sentiers battus entre la Thaïlande et le Vietnam, regorge de pépites pour le voyageur.

Alternatif branché ou « roots », routard au long cours, « flashpacker » pressé, adepte de quiétudes campagnardes ou de fiestas débridées, disciple imprudent du tournedos (bronzette à l’ancienne) ou visiteur se fichant pas mal des étiquettes… le sud du Cambodge a quelque chose en stock pour tous.

Dorénavant facile à sillonner, sa découverte complète parfaitement celle d’Angkor et de Phnom Penh. Pensez à emporter votre maillot de bain : le Cambodge se visite aussi côté mer, et c’est tant mieux !   

Préparez votre voyage avec nos partenaires

La côte cambodgienne : on dirait le Sud…

La côte cambodgienne : on dirait le Sud…
Ko Kong - Dominique Roland

Environ 440 km de côte, baignée par le golfe de Thaïlande. Au sud, l’ancienne Cochinchine, aujourd’hui le Vietnam du delta du Mékong, au nord l’héritière du Siam : ces deux puissants voisins grignotèrent la façade maritime du Cambodge au gré de l’histoire.

Au large, un chapelet d’îles, dont deux joyaux récemment découverts, Koh Rong et Koh Rong Samloen. Pendant ce temps, les explorateurs filent vers d’autres sections du littoral, le regard ébloui par le reflet du sable blanc dans le miroir des eaux tropicales, puis apaisé par le vert des mangroves et des jungles.

Sihanoukville et Kep-sur-Mer campent deux stations balnéaires aux profils très différents. Kampot règne sur un arrière-pays sans sites au superlatif. De quoi mieux y savourer, peut-être, cette symbiose entre l’homme et la campagne qui rend le Cambodge si fascinant.

Besoin de diversions ? Sur l’eau ou la terre ferme, les excursions et activités sont en phase avec l’ambiance générale, loin des surenchères ou des figures imposées. À son gré, à son rythme : baignade, plongée, petite rando, trek plus ambitieux ou tourisme rural dans les Cardamomes, découverte du poivre de Kampot, cours de cuisine, Koh Kong (photo) la dernière frontière, etc.

Kampot, belle et paisible indochinoise

Kampot, belle et paisible indochinoise
Kampot - Nhut - stock.adobe.com

Haut-lieu du royaume du Funan disparu vers le Vs., la région de Kampot (photo) ne réapparaît qu’au milieu du 19e s. sur les radars de l’histoire, grâce à la construction de son port. En 1859, le pionnier Henri Mouhot y débarque avant d’aller redécouvrir Angkor.

Si le protectorat français (1863-1953) déplace le commerce vers Saïgon, le célèbre poivre de Kampot assure toujours la prospérité de la ville. De 1876 à 1879, Auguste Pavie, « l’explorateur aux pieds nus », s’initie ici à l’Orient.

L’ouverture du port de Sihanoukville dans les années 1950 sonne l’heure du déclin.  Le jour vacille avec les guerres d’Indochine et la nuit tombe avec les Khmers rouges, qui entretiennent une guérilla régionale jusqu’à l’aube des années 2000.

Kampot, restée « dans son jus », constitue un musée vivant de l’urbanité sino-coloniale du pays. Rangées d’élégants compartiments dits « chinois » (commerces sur la rue, logements aux étages), agrément d’une esplanade, marché emblématique, ronds-points, ancienne résidence du gouverneur… Comme un petit bourg français, tracé sur une feuille blanche imprégnée d’humeurs tropicales.

Si d’autres villes cambodgiennes ont conservé un plan comparable, Kampot est la plus jolie de ces métisses, pour son caractère douillet et ses quelques réhabilitations architecturales bien menées.

Ne négligeons pas l’échappée rafraîchissante de la rivière, tout comme son complice, le Bokor, dont les hauteurs se découpent en arrière-plan. Ensemble, ils tissent la toile de fond sur laquelle s’anime le spectacle permanent dont profitent les clients des terrasses de la berge. 

Kep-sur-mer : à la recherche du chic perdu

Kep-sur-mer : à la recherche du chic perdu
Dominique Roland

Des arpents de terre, poussés vers la mer par les reliefs d’un petit parc national. Un cap et une anse photogéniques, de la verdure et du point de vue : dès son lancement, en 1908, Kep-sur-mer séduit l’élite cambodgienne et les riches colons.

Par ses fameuses villas en ruine, Kep témoigne de l’âge d’or du pays – les années 1950 et 1960 orchestrées par le roi Sihanouk – et de sa fin brutale amorcée par le coup d’état du maréchal Lon Nol, en 1970.

Rappelant le glamour d’une époque et l’un de ses fleurons, la Nouvelle Architecture Khmère (inspirée des principes de Le Corbusier), ces demeures démolies et démembrées, gagnées par la végétation ou squattées, portent les stigmates du calvaire de Kep, qui dura 30 ans.

Mais l’esprit tourmenté des ruines ne hante plus la station depuis sa renaissance. Enclenchée au début du 21e s., elle s’accélère avec le retour des mécènes historiques, un mélange de riches Cambodgiens et d’expatriés. Souvent francophones, ces derniers gèrent la plupart des établissements.

La tendance actuelle est au chic, tout en conservant l’esprit original de Kep. Le matin, promenade sur la piste qui encercle le parc national, puis baignade sur la plage « municipale », périodiquement manucurée et ré-ensablée.

En fin d’aprèm, apéro au très esthétique Knai Bang Chatt, ou au marché aux Crabes où s’agglutinent de bons restos de produits de la mer. Voilà le programme-type des hôtes de la starlette du pays, parfois surnommée le « Saint-Tropez khmer ».

Pas typée « petit budget », Kep est néanmoins traversée par des voyageurs « aventureux », allant ou revenant du Vietnam ; la frontière et l’île de Phu Quoc sont tout proches. Enfin, n’oublions pas l’Île aux Lapins, à quelques encablures seulement, pour les débordements balnéaires en version paillotte, ni l’arrière-pays partagé avec Kampot.  

Le poivre et le sel de la campagne khmère

Le poivre et le sel de la campagne khmère
Poivre - TravelPhotography - stock.adobe.com

Au nord de la nationale 33, entre Kampot, Kep et Kampong Trach, la campagne est génialement khmère, vivante et plus peuplée qu’il n’y paraît. Crayonnée au rouge des pistes et griffée par les cimes des palmiers, l’esquisse se pare des couleurs des rizières, allant du vert luminescent au jaune rouille.

Bonus régional, des boursouflures karstiques fournissent des arrière-plans photogéniques, des opportunités de crapahute et des grottes à explorer, abritant parfois un sanctuaire, ou muées en cirques secrets, après leur effondrement.

Cultivé dans cette région depuis le 13e s., le poivre de Kampot profite du protectorat pour s’imposer dans toutes les cuisines françaises jusque dans les années 1960. Relancé timidement à la fin de la guerre civile (1998), il se heurte au voisin vietnamien, 1er producteur mondial.

En 2005, découragés par l’effondrement des prix, les paysans commencent à arracher les pieds. Mais un jeune Français, Jérôme Benezech, imagine une solution : augmenter la qualité et créer une coopérative, pour exporter et garantir de bons revenus aux producteurs.

Répondant aux normes de l’agriculture durable, sa société Farmlink relève ce challenge : le «  Poivre de Kampot » devient la 1re IGP du pays en 2009 et Olivier Roellinger, maître ès-épices, adoube le produit.

Dès 2017, des exploitations 200 fois plus grandes que les fermes traditionnelles porteront la récolte à 300-400 t/an. À comparer aux 20 t actuelles mais aussi aux 2 500 t record des années 1930

Face à ce nouveau défi, Farmlink, aujourd’hui géré par le sympathique Sébastien, est loin de s’endormir sur ses lianes : la  certification bio « Ecocert » a été obtenue et un label « garden », synonyme de petites exploitations, est envisagé.

Tandis que les  qualités gustatives du mystérieux poivre long sont à l’étude, un autre trésor local,  la fleur de sel de Kampot, est également diffusé. Parfait pour vos assaisonnements !

Avant d’aller visiter une exploitation, faites donc un tour au siège de cette société, doté d’une petite mais intéressante expo, d’une mini plantation et d’un magasin.

Sihanoukville balnéaire, Otrès rebelle

Sihanoukville balnéaire, Otrès rebelle
Sihanoukville - Dominique Roland

Bien moins développé qu’en Thaïlande, le littoral cambodgien offre néanmoins de multiples options aux amateurs de sable et de baignades.

Désirant doter le pays d’un port en eau profonde, le roi fait construire Sihanoukville en 1955. Déployant plusieurs plages autour d’un cap, la petite ville devient la seule véritable station balnéaire du Cambodge.

Son centre, déporté à l’intérieur des terres, n’est pas d’une grande élégance architecturale. Parallèlement, le tourisme de masse et la prostitution ont dégradé l’atmosphère de certains coins. Mais Sihanoukville réserve encore d’agréables surprises, comme les plages de l’Indépendance et du Sokha Resort ou les reliefs accidentés de Serendipity, où il fait bon boire un verre.

La ville sert aussi d’accès à Otrès. Interminable langue de sable bordée de casuarinas, elle participe depuis plusieurs années à un jeu de chaises musicales immobilier, au gré de la spéculation. Les shacks, assemblages de cabanes rudimentaires, ont disparu, avec l’émergence de resorts, parfois à plus de 100 $ la nuit.

Pourtant, quelques kilomètres à l’intérieur des terres et au bord d’une rivière, Otrès Market prouve que l’esprit alternatif du coin a la peau dure ! Une bande d’allumés y anime des adresses à leur image. Comme l’exceptionnel « The Barn » (La Grange), bar-resto, salle de concert et siège du marché néo-hippie du samedi.

Revenus sur la plage, convenons qu’Otrès reste agréable malgré ses mutations. Ses petits restos, barbecues et bières à prix modiques, ses chaises longues, le parc national de Ream pas loin, en font une bonne base pour un séjour relax.

Koh Rong et Koh Rong Samloen : de Robinson en Koh Lanta

Koh Rong et Koh Rong Samloen : de Robinson en Koh Lanta
Koh Rong -stockcrafter - stock.adobe.com

D’une superficie respective d’environ 80 et 40 km², les jumelles Koh Rong et Koh Rong Samloen (photo) se situent à 25 km au large de Sihanoukville. Encore isolées il y a 10 ans, elles ne comptaient que quatre villages de pêcheurs. Leurs 50 km de plages, parmi les plus belles du golfe de Thaïlande, ne sont alors connues que de quelques plongeurs.

Esthétique caribéenne, sables blancs, baies parfaitement embrassées ou longues langues s’étirant jusqu’à l’horizon, collines couvertes de jungle : une vision du paradis. Et une virginité trop insolente…

En 2006, le milliardaire cambodgien Kith Meng obtient Koh Rong en concession pour 99 ans. L’oligarque affiche l’ambition d’y créer la 1re éco-île mondiale. Un aéroport, des golfs, un casino, des centaines de villas… Pour l’heure, le projet semble abandonné. Ouf !

Mais nos deux îles ne sont pas restées figées. D’audacieux expatriés construisent des bungalows dès 2008. En 2011, la série « Koh Lanta » s’installe sur Koh Rong. Sous ces tropiques asiatiques, la rumeur d’une nouvelle destination excitante se répand alors comme une traînée de poudre.

À partir de 2012, le nombre d’hébergements double annuellement, la pollution et la déforestation pointent sérieusement le nez. Faut-il encore aller sur ces îles ? Oui, et vite. Souhaitons le meilleur avenir à ces belles de mer, qu’aucune route ne balafre encore, un signe.

D’autres îles plus petites émergent de l’inconnu. Koh Ta Kiev, par exemple, vendue en partie à des Chinois et des Français mais où une plage intime, trop petite pour les grosses huiles, abrite deux adresses originales.

Trek et éco-tourisme dans le massif des Cardamomes

Trek et éco-tourisme dans le massif des Cardamomes
Dominique Roland

À 100 km de Kampot, au nord de l’embranchement pour Sihanoukville, une bifurcation file vers l’ouest pour franchir la partie méridionale du massif des Cardamomes. Un nom teinté de mystères et d’aventures, qui tire son origine d’une épice exotique fraîche et intense.

60 km plus loin s’ouvre la plaine côtière d’Andong Teuk. Au sud, le parc national Botum Sakor, grande péninsule de 1 800 km², fut longtemps un des bastions mondiaux de la biodiversité. Depuis 1998, le gouvernement a vendu 70 % de sa superficie !  

Plantations, projets de villes touristiques, barrages, les dernières photos satellites sont inquiétantes dans ce pays où seuls les reliefs tourmentés, difficilement exploitables, semblent protéger les forêts.

Mais il reste des raisons d’espérer. Depuis Andong Teuk, des pirogues remontent la rivière jusqu’au village de Chi Phat. Ici, la population locale a lié son destin à une ONG pour proposer un programme d’éco-tourisme communautaire.

Les visiteurs logent chez l’habitant ou dans de petites pensions pittoresques, se croisent au centre d’information-restaurant, s’engagent dans des randos guidées d’un à sept jours, ponctuées de cascades et drapées du mystère qui entoure d’énigmatiques jarres funéraires.  

Au-delà d’Andong Teuk, une grimpette débouche sur la longue traversée d’une zone de jungle. Aucune habitation. Puis le bitume replonge dans la vallée de Trapaeng Rung, autre comptoir au bord d’un estuaire, où l’ONG présente à Chi Pat gère une initiative éco-communautaire similaire.

Koh Kong, l’ultime frontière

Koh Kong, l’ultime frontière
Rivière Tatai - Dominique Roland

Après Trapaeng Rung, cap vers le nord pour de nouvelles montagnes russes. Des panneaux « danger » illustrés d’éléphants ? Pas de panique, ils sont rares. Et ça change de ceux repérant les chantiers de barrages, aux caractères chinois traduits en anglais.

Le Cambodge a un besoin urgent d’électricité et, à part le charbon, les alternatives ne sont pas viables. Mais il y a manière de choisir et barrer une rivière : quand un projet redémarre là où la coupe des arbres peut rapporter une fortune, on peut s’interroger sur sa pertinence…

On roule lentement, pour profiter des superbes points de vue sur la vallée creusée par la rivière Tatai (photo). Encore un barrage en construction ! Puis bientôt, en dessous du pont où se rassemble un village, voici le point  d’embarquement pour deux lodges exceptionnels.

Pratiquer le glamping (« camping glamour ») au « 4 Rivers Floating Lodge », en flottant (!) et en respectant l’environnement, c’est un privilège unique. Noyés dans la verdure, les bungalows du Rainbow Lodge sont un modèle d’éco-tourisme accessible, avec un séduisant programme d’activités.

20 km plus loin, la ville de Koh Kong s’étend le long du plus grand estuaire de la province, traversé par le pont qui mène à la Thaïlande voisine. Autrefois tristoune, Koh Kong City s’est payé un modeste relooking.

Avec sa décente collection d’hôtels et de restos, cette dernière frontière constitue une base solide pour explorer les Cardamomes ou rejoindre l’île de Koh Kong.

Une pure merveille : à 2 h de navigation vers le sud, au-delà d’une zone de mangroves (visite possible),  Koh Kong fait 22 km de long sur 6 km de large, avec un seul village de pêcheurs, une épine dorsale s’hérissant jusqu’à 400 m d’altitude, et des plages qui n’ont que des numéros pour nom… Ca existe encore !

Fiche pratique

Fiche pratique
Dominique Roland

Préparez votre voyage avec notre guide en ligne Cambodge

Comment y aller ?

Kep, Sihanoukville ou Kampot sont desservies plusieurs fois par jour par bus depuis Phnom Penh.

De nombreuses compagnies européennes et asiatiques relient la France à Phnom Penh. Pas de vols directs mais des connections rapides avec Air France et Thai Airways notamment .

Les villes citées dans l’article sont reliées entre elles par bus.

Infos pratiques par destination

Kep

Transports : Arrêt des bus sur l’esplanade de la plage municipale, où de nombreuses agences proposent des billets pour ttes les destinations dont le Vietnam (Ha Tien n’est qu’à 40 km) et l’île de Phu Quoc.

Durée de trajet approx (selon type et éventuels changements de véhicules): Phnom Penh, 4h30 ; Kampot, 45 mn ; Sihanoukville, 3-4h ;  Koh Kong, 6h. Également des taxis,  compter 45 $ pour Phnom Penh. 

Adresses

- Le Coco de Mer  : 4 bungalows en bois ventilés et 2 en dur avec AC

- Vanna Hill Resort : belle vue sur l’océan depuis tout l’établissement. Plusieurs types de bungalows, en bois ou maçonnés, parfois accolés et familiaux.

- Veranda Natural Resort : établissement luxueux et original où les bungalows et maisons, répartis sur 2,5 hectares, sont reliés par des voies empierrées et surélevées

- Holy Crab : marché aux crabes. Tlj 8h30-22h30. Plats 6-12 $. Cuisine, fine et appétissante. Superbe amok poissons et très bons fruits de mer.

- Knai Bang Chatt- Sailing Club : Plats 7-15 $. Happy hour – 50 % sur cocktails. Maison de pêcheur revisitée, mobilier rustique, serveurs élégants…. Top pour l’apéro.  

A voir, à faire

- Knai Bang Chatt-Sailing Club : location de kayaks, planche à voile et hobie-cats.

- Île des Lapins (Rabbit Island) :.mignonne petite île avec une plage principale côté ouest. Paillotes et bungalows rustiques, certains avec sanitaires rudimentaires à l’intérieur.

Kampot et environs

Transports
Station des bus dans le prolongement de l’esplanade du marché. Arrêt des taxis, côté nord. Les billets sont vendus par ttes les agences de la ville.

Durée de trajet approx : Phnom Penh3-4h ; Sihanoukville, 2-3h ; Koh Kong, 5h.  Taxi collectif pour Phnom Penh : 10 $/pers.

Adresses

- Olly’s Place : Lit 3 $, double 6 $; sdb à partager. Cheap sans sacrifier au confort et à la propreté. Bonne ambiance, français parlé.

- Greenhouse : Double  env 10-25 $ selon confort. Une grande maison verte en bois, autrefois bar mythique de Phnom Penh, déplacée des rives du Tonlé Sap à celles de la rivière de Kampot. Dans sa catégorie « maison d’hôte-résidence », plutôt qu’hôtel traditionnel, un des lieux de séjours les plus attachants de la région, voire au-delà. 

- Champa Lodge : rive est de la rivière. 35-50 $ la chambre. Resto : plats 3,50-13 $. Vélos à dispo. 3 maisons traditionnelles  perchées sur de hauts pilotis. Aménagement rustique mais confortable. Bon resto ouvert aux non-résidents.

- La Java Bleue : Double env 35-50 $ selon type. Resto : plats, env 8-12 $. 3 chambres  et le resto sont installés dans un compartiment chinois en angle, restauré avec goût. L’une des meilleures tables de Kampot.

- Mira Home cooking : vieux marché, côté esplanade. Plats 2,50 -4$.  Ouv jusqu’à 22h env, selon l’affluence. Véritable cuisine khmère, non édulcorée. Amok, curries et quelques curiosités locales.

A voir, à faire

- Le Bokor :  à env 8 km de Kampot en direction de Sihanoukville, entrée dans le parc national puis 32 km de grimpette par une très bonne route en lacet (droit d’accès modique). Sis à 1000 m d’altitude, ce plateau fut une station climatique sous les Français, avec entre autre, un célèbre casino.

- Climbodia : à Phnom Kbal Romeas (env 8 km de Kampot). Beau site karstique, équipé avec du matériel de qualité et managé selon les standards de sécurité européens, par un grimpeur professionnel belge.

Excursions depuis Kampot : plusieurs agences en ville Plein de possibilités : tour en bateau du coucher de soleil ou « aux lucioles », visites de plantations de poivre, de mangroves, de salines, excursion vers Kep et l’Île aux Lapins, etc.

- Farmlink : Petite expo avec des panneaux explicatifs, mini- ferme, magasin diffusant la gamme Kadodé.

Sihanoukville

Transports

Gare routière un peu excentrée dans le coin de Victory. Des myriades de bus, minivans et taxis relient la ville au reste du Cambodge, et même la nuit pour les plus grandes destinations.
Durée de trajet selon le type de véhicule : Phnom Penh 4h ; Koh Kong, 5h.  Taxi collectif pour Phnom Penh : 10 $/pers. 

Adresses

- Geckozy : Double avec sdb 7-10 $. Demeure avec des chambres sur 2 niveaux, en pleine ville mais au calme et avec un petit jardin sur l’arrière. Pas mal d’habitués et on les comprend.

- Independance Hotel : Double/villas à partir d’env 125/170$. Service de navette gratuite pour la ville et le rond-point des lions. Datant de 1963 et décoré en partie par Sihanouk, cet immeuble de 6 étages surplombant les flots depuis un promontoire a une sacrée histoire. Deneuve et Jackie Kennedy y résidèrent. Désormais, un hôtel de luxe classique, avec plage privée et ascenseur.

-Sandan : Plats 3,50-7 $. Émanation de l’ONG qui est à l’origine des célèbres Friends et Romdeng de Phnom Penh. Fine et inventive cuisine khmère.

A voir, à faire

- Ko Rong Dive Center : Serendipity Beach Rd, Le plus gros club régional de plongée. Gèrent aussi les speed boat. Un peu l’usine.

-Shanti Sailing Trips : Location de bateau 150 $/j., max 5 personnes ; avec nuit à bord 200 $ plus 30$/pers ; autres formules jusqu’à 6 j. Saison sèche slt. Contacter bien à l’avance. Sortie à la journée ou pour plusieurs jours sur l’Amoya, le beau voilier de 11m de long de Mathias et Sophie.

 Otrès

Transport

La zone d’Otrès débute juste au-delà d’Ochheutal Beach, mais il faut faire 7 km pour la rejoindre à cause du gros détour que fait la route. Tuk-tuk, compter 8-10 $. 

Adresses

Sur Otrès, compter en général 20-25 $ pour un bungalow. Lors de notre passage, 3 resorts étaient en construction (prix annoncés, 100/200 $ la double). Mais à notre avis, sauf exception, autant étudier d’autres destinations plus adaptées à cette gamme de prix.

- Chez Paou : Bungalow avec sdb 25-30 $ selon taille. Plats 3-8 $. Bonne cuisine : sandwichs baguettes, salades, poissons et fruits de mer, plats français, crêpes, etc.

- Secret Garden : Double à partir de  100 $, petit-déj inclus. 3 rangées de bungalows immergés dans la verdure. Cuisine asiatique et occidentale. Le meilleur choix dans sa catégorie.

Parc national de Ream, île de Koh Ta Kiev

Transports

- Île de Koh Ta Kiev : 30/45 mn de bateau, compter 10-15 $ A/R.

- Parc National de Ream : à env 18km de Sihanoukville, sur la route de Phnom Penh, tourner à droite vers l’aéroport puis continuer tt droit. La route rejoint la mer et bientôt une plage (à 8 km du croisement). Après le village avec un temple, la route devient piste et continue à travers la forêt pour déboucher sur des plages désertes et idylliques, malheureusement pas très propres. Barrage contre le Pacifique, le film de Rithy Panh adapté du célèbre roman de Marguerite Duras a été tourné ici.

Adresses

- Ream Beach Guesthouse : parc national de Ream. Un des derniers établissements de la plage qui précède le village. Double avec sdb  15-30 $

- Ten103 Treehouse Bay : île de Koh Ta Kiev. Hamac (avec moustiquaire incorporée), 7$ ; dortoir, 8 $ ; bungalow, 20-25 $. Robinsonnades (pas d’électricité)…, four à bois et une distillerie d’absinthe bio maison !

Koh Rong

Transport

Horaires valables en hte saison, fréquence moindre en basse saison.

- « Fast Ferry » Serendipity (Sihanoukville)-Koh Rong (Koh Touch Village) : 3 rotations/j. dans les 2 sens (8h30-14h30 depuis la côte ; 9h30-16h depuis l’île) ; 15$ et 40 mn/trajet.

-Bateau lent : Port Royal (Sihanoukville) –Koh Touch village : 2 rotations/j. Env 2h30 de navigation ; 10 $/trajet.

-Liaison inter-îles : Koh Rong-Koh Rong Samloen (Saracen Bay via M’Pay Bay) :  départ vers 10h du matin dans les 2 sens. 10$ et 15 mn /trajet.

Adresses

Il est hautement conseillé de réserver à l’avance ou de foncer à la sortie du bateau du matin. Ko Touch, le village principal, regroupe l’essentiel des hébergements et restos.

- Paradise : Ko Touch village. Résa bien à l’avance impérative. Bungalow 35-75 $, selon situation, confort et capacité (jusqu’à 8 pers). L’un des plus anciens et indiscutablement meilleurs hébergements des îles.

- Monkee Island : Ko Touch village, voisin de Paradise. Bungalow avec ou sans sdb, selon saison : 20-40 $. Résa auprès de Monkey Republic (voir Sihanoukville). Cet autre pionnier de Koh Rong propose une vingtaine de mignons bungalows en bois et paille, certain piles en face de la mer. Resto-bar animé, atmosphère « backpacker » branché.

- Lonely Beach : pointe nord de l’île. Accès : bateau privé : à 13h de Sihanoukville, 8h depuis l’île, 10$/pers et 4h de navigation. Dortoir, 8-10 $, bungalow env 20-50 $ selon saison et capacité.   Paradisiaque mais isolé, puisqu’à 2h supplémentaire de bateau lent du village de Ko Touch. Dortoirs 12 lits, avec vue sur la mer. Top dans son style ! 8 bungalows avec sdb.

Koh Rong Samloen

Transports

- « Fast Ferry » Serendipity (Sihanoukville)-Koh Rong Samloen (Saracen Bay) : 2 rotations/j. dans les 2 sens (9h-15h depuis la côte ; 11h-16h depuis l’île ; 15$ et 40 mn/trajet.

- Bateau lent : Serendipity (Sihanoukville)- Saracen bay: 2 rotation/j. Env 2h30 de navigation ; 10 $/trajet.

Adresses

L’essentiel des hébergements et restos se concentre sur la très belle plage de Saracen Bay (côte est), très animée. Compter à partir de 5$ en dortoir et 10$ pour une double avec sdb à l’extérieur. Pour  réserver, s’adresser aux agences de Sihanoukville.

- Robinson Bungalows : plage quasi privée sur la côte ouest.  Résa auprès de The Dive Shop Cambodia.  Bungalow sans sdb, selon saison 20-30 $. Électricité entre 18h et23h. Bateau 20 $ AR, compter 2h-2h30 de navigation.

- M'Pay Bay Bungalows : village de M’Pay Bay.  Une adresse rustique mais dépaysante, profitant de l’ambiance locale du village.


Koh Kong (ville)

Transport

8h-14h, nombreux bus vers Phnom Penh, Sihanoukville et Kampot. Compter env 5h de trajet pout ttes ces destinations. Également des taxis et vans, chartérisables si nécessaire. Pour Sihanoukville ou Phnom Penh, 10-20 $/pers (selon la place choisie), 60 $ le véhicule. Pour Bangkok, compter environ 8h de trajet en bus.

Adresses

- Asian Hotel : face à la rivière. Double avec sdb et clim, selon vue (arrière ou rivière), 15-20 $. Hôtel récent et très bien tenu. Le meilleur choix dans sa catégorie.  

- Marché de nuit : tous les soirs, de nombreux stands s’installent sur la promenade qui longe la rivière. Le stand en face de « Bob Ice Cream » est particulièrement conseillé.

- Baan Peak Mai Restaurant : dans l’hôtel Asia. Plats 2-5 $. Le meilleur resto asiatique de Koh Kong.

- Thmor Da Crab House : de l’autre côté du pont, à env 3 km du centre. Cuisine soignée, d’inspiration thaïe avec évidemment du crabe, décliné en plus de 10 versions (Singapour et Salt Crab particulièrement délicieux).

A voir, à faire

- Plage de Koh Yor : à env 10km du centre. Traverser le pont et tourner à gauche au rond-point du bouddha. Spot agréable : frange de filaos, nombreux bar-restos typiques  (paillottes avec hamacs). Plus loin, un pittoresque village de pêcheurs.

- Jungle trek, « mangrove trip », éco-tourisme à Chi Phat, Thummel Dor Waterfall, île de Koh Kong, et autres excursions : plusieurs agences inégales, mais on vous conseille Ritthy Koh Kong Eco-Adventure Tours  : face à la rivière. Compter 20-30$/pers selon le type d’excursion. Le meilleur interlocuteur pour des sorties et activités en tout genre.

L’île de Koh Kong

Transport

Bateau A/R, 30 $. Départ 8h, retour 15h. Service interrompu en saison des pluies. Compter 2h45 à 3h30 de voyage selon l’itinéraire (plus long si passage par les mangroves). Avertissement : ne pas faire un tour à la journée, le temps de navigation est trop long.

Adresses

- Koh Kong White Sand Beach Resort : île de Koh Kong, 3e plage. Bungalow double avec ou sans sdb 15$-25$.  Camping, 3 $. Resto :  5-8 $. Électricité 18h-dernier client au resto, 24/24h supposé dans les chambres. 4 chambres mitoyennes dans un bâtiment de plain-pied et 7 bungalows avec sanitaires.

- Koh Kong Island Resort : île de Koh Kong, 7e plage Bungalow avec sdb et petit déj inclus, 40-70 $. Famille avec 3 lits, 90 $. Similaire au précédent, en plus confortable.

Cardamomes (le long de la rivière Tatai et Chi Phat)

Transport

- Chi Phat : dépose possible à Andong Tuek avec n’importe quel bus reliant Ko Kong au reste du Cambodge. Depuis Andong Tuek, barques motorisées, compter  25-35 $ selon nombre de pers (jusqu’à 8). En moto 6 $, tuk tuk 12-20 $ selon nombre de pers.

- Tatai (pont et village) : jusqu’au village, compter 6/15 $ en moto/tuk tuk. Cascade de la Tatai : 16 $/bateau  (jusqu’à 10 pers) depuis le pont.

Adresses

- 4 Rivers Floating Lodge  : en aval du pont sur la rivière Tatai ; service de pick-up à arranger à l’avance avec le lodge ou dépose possible en bus ou taxi. Embarquement à la marina, « côté » Ko Kong du pont : 2 bateaux gratuits/j. dans les 2 sens, sinon compter 20 $/pers ; env 30 mn de trajet. Double env 240 $ ; triple  env 290-325 $ (2 adultes max) ; petit déj compris. Un lodge de luxe, flottant sur un réseau de pontons en bois recyclés, et répondant autant que possible aux critères de l’écologie et du tourisme responsable.  Balades en bateau  et petites randos.

- Rainbow Lodge  : en amont du pont de la Tatai. À 10 mn en bateau (navette gratuite). Selon saison, pension complète : bungalow double/triple, 80-100 $/ 100-120 $ ; familial (4 adultes max) 110-140 $ ; réduc occupation simple et enfants. 7 bungalows répartis en V, pavillon central avec resto-bar et salon. Côté cuisine, part belle aux produits locaux. Trek guidés et autres activités.

- Eco-tourisme à Chi Phat : arrivé sur place, se présenter au centre d’infos de l’ONG Wildlife Alliance. Double 4-20 $ selon type d’hébergement. Choix entre les homestay (chambre chez l’habitant), de petites GH avec bungalow (Vanna ou Sun bear) ou l’Eco-Lodge.

- Eco-tourisme à Trapeang Roung :  Autre communauté de villages où wildlife alliance gère un programme d’éco-tourisme. Mangroves, cascades, kayak etc.

A voir, à faire

- Pour les resorts de la Tatai, treks guidés, camping, kayak, baignades, balades en bateau, randos

- À Chi Phat, découverte possible de plusieurs petites cascades en solo (à pied, vélo ou en moto).

Les autres activités (randos à pied ou en vélo) sont obligatoirement organisées avec guide et cuisinier. Compter 5-6h de marche/j. Exemples de prix (sur une base 4 pers) : env 50$/pers pour 2 j. ; 130$/pers pour 4 j. Nuit sur des plateformes aménagées ou à la belle étoile. Très bons hamacs fournis, avec moustiquaire intégrée. Cuisine locale, simple mais bonne.

 

Texte : Dominique Roland

Mise en ligne :

Les idées week-ends, les derniers reportages Cambodge méridional

Voyage Cambodge

Bons plans voyage
Cambodge

HÔTELS
Besoin d'évasion ? Réservez votre hébergement dès à présent
LOCATION DE VOITURES
Réservez votre location de voiture avec Rentalcars.com

Services voyage