Cyclades : quelle île choisir ?

Cyclades : quelle île choisir pour la plage ?

Pour commencer, une bonne nouvelle : la température de l’eau ne descend jamais en-dessous de 15°C en hiver en mer Égée, pour culminer vers 25°C à la fin de l’été (elle franchit les 18°C dès le mois de mai).

Si on se baigne partout dans les Cyclades, on y a souvent un peu mal aux pieds. Méditerranéennes par essence, les îles sont caillouteuses et leurs plages souvent nappées de galets.

Cela étant dit, chaque île ou presque compte au moins quelques tapis de sable. Où se trouvent les plus beaux ?

Naxos

Naxos
Plage Plaka - Naxos © vivoo - stock.adobe.com

Tout dépend des points de vue, bien sûr, mais la large Plaka, sur la plus grande île des Cyclades, figure sur le podium des plus belles plages, avec ses 4 km de sable fin et clair desservis par une piste poussiéreuse au long de laquelle ont poussé restaurants et hébergements. Pas de structures trop envahissantes ici, même si certaines sections sont couvertes de chaises-longues et parasols (peu génant).

La côte ouest de Naxos regroupe la plupart des plages de sable, notamment Agia Anna (belle aussi mais plus développée) et Agios Prokopios, la plus animée (aux eaux peu profondes parfaites pour les enfants) — on peut y pratiquer tous les sports nautiques possibles et imaginables. L’été, les nudistes se donnent rendez-vous à l’extrémité sud de Plaka, plus tranquille, adossée à une discrète lagune.

Au-delà, la péninsule d’Alyko, soulignée de courtes falaises, est entaillée de belles criques au sable très fin assez peu fréquentées… mais dominées par une affreuse structure en béton inachevée !

Plus loin au sud-ouest, Agiassos, surtout sableuse, est extrêmement large et isolée, avec juste quelques dizaines de maisons en toile de fond. Les plages du nord-est sont de galets, mais, du coup, bien moins fréquentées.

Paros

Paros
Plage Kolympithres - Paros © saiko3p - stock.adobe.com

Juste à l’ouest de Naxos, Paros n’est pas en reste côté plages, loin s’en faut.

La plus incontournable ? Kolympithres, au nord, où se dessinent 4 anses sablonneuses successives nichées dans un chaos de rochers polis par l’érosion, face à des eaux turquoise et peu profondes. Paddle, planche à voile, kayak, le lieu se prête à de nombreuses activités et des beach bars offrent chaises longues et parasols. Des bateaux-taxi y conduisent aisément depuis le joli port de Naoussa, avant de poursuivre vers la belle Monastiri, veillée par un… monastère, plus étendue, au sable doux et bien protégée. L’eau y est très peu profonde, parfaite pour les  jeunes enfants. En saison, par contre, vous n’y serez pas seuls !

On peut louer un kayak pour explorer les plages désertes de la péninsule voisine, déclarée zone naturelle (avec la belle Tourkou Ammos).

Plage Santa Maria - Paros © jsk12 - stock.adobe.com

De Naoussa, les bateaux-taxis desservent aussi la plage de Laggeri, étroite mais reativement sauvage, où se retrouvent les adeptes du naturisme. Juste de l’autre côté de la péninsule, Santa Maria est vaste et baignée par des eaux peu profondes, adaptées aux sports nautiques et aux enfants — même si en été, lorsque le meltémi souffle fort, mieux vaut lui préférer Mikri Santa Maria, mieux protégée.

Sur la côte orientale, Molos est longue (1 km), assez bien abritée et largement sauvage. À 3 mn à pied, se cache Kalogeros, au cadre 100% naturel, au sable doux et doré. On y dilue l’argile des falaises à l’eau de mer pour s’en faire un masque de beauté : peau douce garantie (mais rincez sans trop tarder) !

Au sud-est, Chrissi Akti, alias Golden Beach, est très populaire, avec beach bars et activités nautiques, mais suffisamment large pour qu’on y trouve un coin à soi. Son sable est très fin. Attention, en été, le vent y souffle puissamment… ce qui en fait un bon spot de windsurf et de kitesurf.

À l’ouest, Parasporos (pas géante) est l’un des lieux de rendez-vous préférés des jeunes, qui fréquentent aussi pas mal la plage de Livadia, le port principal, où se trouve un camping. Autre incontournable, pour tous les âges : Agia Irini, pas bien grande, étroite et vite remplie, mais joliment ombragée par des palmiers dattiers et idéalement protégée du vent en été (beach club et taverne).

À 10 mn de ferry à l’ouest, la petite île d’Antiparos ne manque pas de plages non plus. Parmi les plus accessibles (15 mn à pied du quai du ferry), la longue Psaraliki se distingue par son cadre naturel, ses eaux très calmes et l’ombre qu’apportent ses tamaris. Par contre, le sable y est grossier. Ceux qui sont motorisés ou prêts à prendre le bus rejoindront Soros ou Vathis Volos au sud.

Mykonos

Mykonos
Plage Elia - Mykonos © sognolucido - stock.adobe.com

Île de la fête par excellence, Mykonos attire, en temps normal, près d’1 million de visiteurs chaque année. Du joli port dominé par ses 7 emblématiques moulins à vent, les hédonistes filent en bateau-taxi vers les plages de Psarou, Paradise, Super Paradise, Agrari et Elia, assommées de décibels par les DJs de beach bars lookés à la blancheur éclatante. Des quais s’avancent vers l’onde pure, couverts de tapis rouges pour mieux accueillir les fêtards fortunés débarquant des yachts et voiliers…

Agrari et Elia sont à la fois très gay-friendly et clothing-optional (nudistes). Dans la seconde moitié d’août s’y tient d’ailleurs le festival XLsior, rendez-vous par excellence de la communauté gay. Séjourner ici en saison, vous vous en doutez, n’est vraiment pas bon marché !

Pour une longue plage de sable plus tranquille et moins construite, on peut rejoindre Kalafati, plus à l’est, isolée de la (petite) route par une épaisse rangée de tamaris.

Ios

Ios
Plage Mylopotas - Ios © hydraviridis - stock.adobe.com

Ios, c’est un peu la petite sœur de Mykonos. Une île jeune, festive, qui bouge beaucoup entre juin et septembre, mais en version moins snob. Difficile de dormir avant l’aube, à cette époque, si on loge dans le village de Hora ! Une fois n’est pas coutume, le bourg s’implante juste en retrait des côtes, à l’orée d’une longue plage bordée de tamaris (Gialos) — à moins de 200 m du quai des ferries….

Véritable QG balnéaire, la belle et proche Mylopotas est aussi large qu’un aérodrome ! Largement de quoi installer chaises longues et parasols en palmes. La côte au-delà est entaillée de criques étroites et discrètes, dont certaines ne peuvent être atteintes qu’à pied ou en bateau.

En caïque ou par la piste, on rejoint, tout au sud de l’île, Manganari, aux deux anses jumelles séparées par une courte langue de sable et un îlot. Avec ses quelques constructions éparses, elle est loin d’être envahie, même en plein été. On y sieste d’ailleurs souvent au son des clarines des chèvres et des moutons !

À l’est, les anses ne manquent pas, mais le sable est plus grossier. Kalamos est longue, large, belle et naturelle. Plus au nord, on aime bien Agio Theodoti, surtout hors saison. Elle se paye un luxe rare : les galets éparpillés sur le sable chaud sont de marbre blanc !

Milos

Milos
Plage Sarakiniko - Milos © Haris Andronos - stock.adobe.com

On adore les falaises blanches de Milos façonnées par l’érosion et sa terre d’où émergent des éclats d’obsidienne. On ne le sait pas assez : cette jolie île en forme de fer à cheval, enserrant le superbe golfe d’Adamas — occupant un ancien cratère submergé —, offre près de 70 plages !

La plus renommée est sans conteste Sarakiniko, au minuscule triangle de sable s’ouvrant sur un long bassin turquoise en écharde enchâssé entre les rochers volcaniques blancs. Spectaculaire (mais vite envahi) !

Les mêmes formations rocheuses ont donné leur nom à Kleftiko, aux eaux claires et peu profondes formant une sorte de lagune délimitée par 2 gros îlots rocheux. Plus que pour la baignade, on s’y rend pour explorer les falaises et leurs grottes marines, au cours d’une excursion en bateau à moteur ou en voilier au départ du port d’Adamas (pas d’accès terrestre).

La côte sud est soulignée par interruptions d’un étroit ruban de sable gris. On y aime bien Tsigrado, formant une sorte de petite encoche entre les falaises. On y descend… par une échelle ! Plus à l’est Kiriaki est longue, populaire, en majorité sableuse et encore relativement naturelle, tout comme Paliohori, bornée à l’ouest par de courtes falaises blanc et rouille (sable épais).

Hangars à bateaux de Mandrakia © markus thoenen - stock.adobe.com

Sur la côte est, Thiorichia, isolée, est attenante à une mine de souffre abandonnée ! À l’extrémité nord-est de l’île, à côté du port, la plage de Pollonia est longue, légèrement incurvée, de sable fin et plantée d’arbres apportant une ombre salvatrice.

Pas très loin à l’ouest, Papafragas forme une sorte de mini-calanque bornée par de hautes falaises et reliées à la mer par une arche, mais l’accès étant dangereux, il est désormais interdit de s’y baigner. La plagette grise située dans l’encoche suivante (Kapros) est plus sûre ; dommage que les courants y déposent des déchets.

Sur la côte nord, de part et d’autre de Sarakiniko, signalons encore Alogomandra (sable fin mais exposée), les hangars à bateaux de Mandrakia, la sereine plage de Firopotamos (mi-galets mi-sable, prévoir des chaussons de plongée), bordée de quelques bâtisses traditionnelles, l’adorable petit port de Klima, la longue plage incurvée d’Achivadolimni au cadre naturel.

Ceux qui ont un bateau pourront rejoindre la Paralia Sikia sur la côte ouest : une large alcôve de roche reliée à la mer par une arche, avec une petite plage à l’intérieur !

À noter, Milos est une des meilleures destinations plongée des Cyclades avec ses multiples grottes marines, ses failles où batifolent mérous et barracudas et ses.. sources chaudes sous-marines.

Les autres îles des Cyclades

Les autres îles des Cyclades
Plage Achla - Andros © stockbksts - stock.adobe.com

Tout au nord, Andros, la seconde plus grande île des Cyclades (176 km de côtes !), ne manque pas de plages elle non plus (près de 80 !), même si ce n’est pas forcément la raison principale du séjour.

Les plus familiales se trouvent sur la côte ouest, alignant eaux peu profondes, sable doré et tamaris pour un peu d’ombre, mais la route passe juste derrière — ainsi à Golden Sand, à Kypri et au port de Batsi… On leur préfère Agios Petros, la plus longue de l’île (près d’1 km), toutefois envahie de bars et parasols en été.

Sur la côte est, à Hora, Paraporti est la plus jolie (large, un peu d’ombre, venteuse en été), mais il faut la partager avec canards et cygnes qui barbottent dans l’estuaire de la principale rivière d’Andros !

Pour avoir l’impression de quitter la civilisation, filez vers Achla, où débouche un torrent permanent : sable épais et pas un poil d’ombre, mais la plage est longue et large et déserte, aux eaux presque toujours calmes. Même topo du côté d’Ateni, avec un unique beach bar en prime.

Au nord-ouest, Fellos est longue et principalement sableuse. Au nord-est, on aime beaucoup Zorkos, sauvage, solitaire, avec juste un beach bar (chaises-longues et parasols).

Au sud-est, Grias Pidima est différente : on y descend par un sentier pentu (5 mn) pour découvrir une petite plage grise veillée par de courtes falaises et une colonne rocheuse plantée dans l’eau claire.

Plage Kolimpithra - Tinos © aerial-drone - stock.adobe.com

On se rend rarement à Tinos, QG catholique des Cyclades, pour ses plages. Du coup, celles qui existent (principalement sur la côte ouest) restent largement sauvages ! Citons la longue Apigania (15 mn à pied) ; Agios Petros, divisée en deux parts inégales (sable d’un côté, galets de l’autre) par un promontoire surmonté d’une chapelle ; Kalivia (tamaris). Mais s’il ne fallait en retenir qu’une, ce serait Kolimpithra, nichée au fond d’une baie de la côte nord, avec une grande plage sauvage et une petite semée de caïques. Sur la côte est, Pachia Ammos est délicieusement déserte, mais écrasée de soleil et de vent l’été.

Piscine naturelle - Koufonissia © YiannisMantas - stock.adobe.com

Syros, l’île « administrative », capitale des Cyclades, très peuplée, n’est souvent qu’une escale entre 2 ferries. Elle possède pourtant son lot de plages, souvent assez développées (préférez Galissas au sable presque chocolat, Kini ou Megas Gialos). Au nord-ouest, Delfini et longue et plus sauvage, mais mêle sable et galets. Diverses criques désertes soulignent la côte nord-ouest, atteinte en bateau.

Encore inconnues il y a 20 ans, les 4 îles habitées des Petites Cyclades, nichées entre Naxos et Amorgos, attirent un nombre croissant d’hédonistes en quête de calme. Elles possèdent toutes d’agréables plages, mais les plus belles sont à Koufonissia — où l’on trouve aussi de délicieuses piscines naturelles creusées dans le rocher (dont une baptisée « l’œil du diable »). En second choix : Schinoussa, puis Donoussa.

Red Beach - Santorin © klemen - stock.adobe.com

Pour changer de couleur, il y a Santorin. On n’y vient certes guère pour les plages mais, quitte à être là, autant aller faire trempette un jour à Red Beach (étirée au pied de très hautes falaises rouges) et un autre à Black Beach (plus galets que sable), sur la péninsule d’Akrotiri ! Entre les 2, il y a aussi la mal nommée White Beach (ce sont les falaises qui sont blanches, le sable est gris).

Sur la côte sud-est, la station balnéaire de Périssa épouse la seule vraie grande plage de l’île (7 km !), au sable gris-noir.

Cela dit, quitte à se baigner, pourquoi ne pas le faire à l’endroit même où le volcan bouillonne encore ? Pour ça il faut s’embarquer pour les îlots noirâtres des Kaménès, émergeant au centre de la caldeira. Ils sont apparus bien après l’éruption cataclysmique qui disloqua l’île : le plus petit (Paléo Kaméni) au IIe s av. J.-C., le plus grand (Néa Kaméni) en… 1573 ! On plonge du bord dans les eaux sulfureuses.

Chapelle d’Agia Ana - Amorgos © LabbePhotography - stock.adobe.com

Amorgos ne satisfera guère les plagistes invétérés. Certains se baignent sur la côte sud, au pied de la chapelle d’Agia Ana, en contrebas des falaises du monastère de Hozoviotissa, mais il n’y a là que des rochers. Mouros Beach, atteinte par des escaliers, y ajoute quelques mètres carrés de sable gris.

Une « vraie » plage, avec chaises longues et parasols ? Il n’y a guère que Kalotaritissa, à l’extrémité nord-ouest de l’île, bien protégée. Mieux vaut prévoir des chaussons de plongée pour entrer dans l’eau (peu profonde). Amorgos, en fait, attire surtout les plongeurs, dans le sillage du Grand Bleu, tourné en partie ici.

Folégandros, follement accidentée, n’est pas une île balnéaire ! Ses rares plagettes sont rocailleuses ou, au mieux, couvertes de galets et beaucoup ne sont accessibles qu’à pied ou en bateau. Si vous voulez vraiment vous baigner, filez à Agios Nikolaos (tamaris, taverne…), au sud.

Plage Kolona - Kythnos © Mike - stock.adobe.com

Dans les très rocailleuses Cyclades de l’Ouest, la reine des plages est sans conteste Kolona, à Kythnos. Plus qu’une plage, c’est un tombolo, un isthme sablonneux long de 300 m qui relie l’île à la presqu’île de Vriokastro ! Autant dire deux plages dos à dos. L’île est par ailleurs réputée pour ses sports de plongée sous-marine.

À Sifnos, Kamares est familiale à souhait, adossée à de vieux tamaris et de courtes dunes, au centre d’un amphithéâtre rocheux. Même si elle est attenante au port des ferries, on la préfère à Platis Gialos (côte est), soulignée sur tout son long de maisons et restaurants.

Serifos a elle aussi son lot de plages, à commencer par la longue Livadakia, proche du port, et Psili Amnos, un peu plus au nord (côte est).

Pour autant, si l’on recherche uniquement un séjour balnéaire, mieux vaut privilégier d’autres îles. Kea, l’île la plus proche d’Athènes, est vite envahie le week-end , mieux vaut y venir en semaine. Parmi ses plages les plus connues figurent Koundourous (aménagée) et Pisses (la plus développée). On leur préfère la petite Xyla (au nord-ouest, cadre naturel, chaises longues) et plus encore Sykamia (isolée au nord-est) délicieusement tranquille et adossée à une grosse touffe de tamaris.

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