Cyclades : quelle île choisir ?

Cyclades : quelle île choisir pour le calme et la sérénité ?

Elles sont les moins connues, les îles des initiés, les secrets bien gardés que l’on essaye de ne pas trop divulguer. Des terres promises de calme et de sérénité, au plus près de la Grèce éternelle.

Anafi

Anafi
Hora - Anafi © milangonda - stock.adobe.com

Petite, très accidentée, Anafi est aussi l’une des îles les plus isolées et les moins peuplées (270 habitants), située à l’est de Santorin, tout au sud des Cyclades. Au-delà, il n’y a que la Crète. Le port se résume surtout à un quai et une rue, prolongée par une petite route en épingles à cheveux qui se hisse jusqu’au bourg de Hora, dont l’agglomérat de maisons blanches cycladiques, aux toits plats ou bombés, toise la mer. Pas de bleu ici, très peu de vert, rien que du blanc, éclatant !

Quelques plages sableuses soulignent la côte sud, comme Klissidi et les belles Roukounas et Monastiri, ombragées par des tamaris (accessibles en caïque). Les 2 petits monastères de l’île se plantent au-dessus : celui d’en « bas », actif et… pas si bas, fleuri de géraniums et de genêts émergeant de la rocaille, et celui d’en « haut » (Panagia Kalamiotissa de son nom), microscopique et déserté, perché périlleusement au sommet d’une falaise XXL offrant une vue spectaculaire sur toute l’île. Le nord, tout de falaises noires et rouille entaillées par endroits de terrasses abandonnées, est pour ainsi dire inhabité. Quelques chapelles solitaires y admirent la mer.

Folégandros

Folégandros
Hora et Panagia - Folégandros © Vasilis - stock.adobe.com

Plus petite encore qu’Anafi, à mi-chemin d’Ios et Milos, Folégandros a longtemps barboté dans la rudesse des terres isolées (on y déporta jadis les prisonniers politiques), avant de basculer dans la douce béatitude des îles oubliées. Elle en a connu un regain de vitalité qui voit désormais les hébergements se multiplier…

Il faut dire que l’on a vraiment envie d’y poser ses bagages, en particulier dans le bourg de Hora, agrippé au rebord d’une falaise haute de 200 m, face à la côte nord. Son centre, aux adorables maisonnettes blanches précédées de balcons en bois déclinant diverses tonalités de bleu, occupe l’ancien kastro vénitien du XIIIe s, ponctué de plusieurs placettes ombragées de grands arbres. Charmant !

Et comme si on n’était pas déjà assez haut, un chemin grimpe (en 15 mn environ) vers la vénérable église de la Panagia. En allant vers le nord, les habitations se raréfient. Quelques vieux moulins, quelques chapelles se plantent ici et là, jusqu’à rejoindre Ano Meria (sympathique musée du Folklore).

Pour ne rien gâcher, Folégandros possède quelques plages. Rien de vraiment spectaculaire, mais bien assez pour faire trempette et bronzer. Il y a Vardia au dos du port, Katergo (à 1h de marche) pour ceux qui n’ont pas peur des galets, Agali sur la côte sud et les criques dans le prolongement (bateaux-taxis), Agios Georgios, Ampéli et Livadaki au nord.

Sikinos

Sikinos
Port de Sikinos © vivoo - stock.adobe.com

Coincée entre Folégandros et Ios, Sikinos est aussi petite qu’elle est peu peuplée (275 habitants). Elle se résume à un port (Alopronia) grandi autour d’une petite plage et à un village perché à l’approche de la côte nord, divisé en deux noyaux se regardant en chiens de faïence. Son nom ? Hora, évidemment. Difficile de faire plus cycladique avec ces maisons blanches basses et carrées, ces toits terrasses et ces flancs de montagnes entaillés d’un incroyable succession de terrasses anciennes.

Au-dessus, un petit monastère à clocher ajouré s’y dore la pilule face à une terrasse panoramique en diable. Et vers l’ouest, une petite route, filant (doucement) entre ciel et mer, court (presque) jusqu’à l’église solitaire d’Episkopi (XVIIe s), à la romantique décrépitude. Sa façade est soutenue par 2 colonnes antiques de remploi ! Un mini-ermitage (Agios Georgios) se dresse un peu au-dessus.

La journée se termine souvent, sur le chemin du retour à Hora, au bar panoramique du vigneron Manalis, face au soleil couchant. Dernière précision : les plages sont rares ici et la principale, Agios Georgios, n’est accessible qu’à pied (1h) ou en caïque.

Les Petites Cyclades

Les Petites Cyclades
Stavros - Donoussa © milangonda - stock.adobe.com

Regardez bien entre Naxos et Amorgos : un troupeau de 6 petites îles s’y inserre au milieu d’une flottille d’îlots rocheux et déserts. Quatre sont habitées : Iraklia, Schinoussa, Koufonissia et Donoussa.

On préfère y aller à bord de l’Express Skopelitis, un petit ferry exploité par la même famille depuis l’après-guerre (rassurez-vous, plusieurs modèles ont défilé !), véritable cordon ombilical de l’archipel. Encore méconnues au début des années 2000, les Petites Cyclades attirent un nombre croissant de visiteurs pour leurs plages et leur sérénité (de moins en moins assurée en plein été…).

Des 4, la plus visitée est aussi la plus basse et la plus petite : Pano Koufonissi (sa voisine Kato Koufonissi abrite juste un restaurant). Les réseaux sociaux ont trouvé ses jolies plages et ses piscines naturelles…

Excentrée vers le nord-est, Donoussa (150 habitants) n’est desservie qu’un jour sur deux par le Skopelitis. Encore un peu hors des sentiers battus, elle possède quelques plages et des grottes marines. Pas mal de jeunes Grecs y campent en saison près de la plage de Kedros.

Enfin, citons Keros, au sud de Koufonissi. L’île, interdite de débarquement, fut habitée dès le IIIe millénaire av. J.-C. Les archéologues y ont mis au jour certaines des plus célèbres statuettes de la civilisation cyladique, dont deux figurant des joueurs de flute et de harpe (exposées à Athènes).

Les Cyclades de l’Ouest

Les Cyclades de l’Ouest
Chapelle des sept Martyrs, Kastro - Sifnos © photo_stella - stock.adobe.com

Parmi les moins connues, les 4 Cyclades de l’Ouest s’étirent en ligne presque droite entre le cap Sounion et Milos.

Kea, tout au nord, est très fréquentée par les Athéniens et, à ce titre, moins séduisante. Les 3 autres, Kythnos, Sérifos et Sifnos, sont assez semblables : très rocailleuses, plutôt arides, entaillées de multiples terrasses en grande partie abandonnées et relativement peu développées (même si ça change).

On avoue un petit faible pour le calme de Kythnos, mais aussi pour son extraordinaire plage-tombolo à Kolona et ses attachants bourgs de Diopida et… Hora (bien sûr !).

Sérifos s’enorgueillit de quelques vallons fertiles où l’on cultive (notamment) la vigne et se prête bien à la randonnée, notamment vers le monastère des Taxiarques.

Davantage touristique, Sifnos est aussi un peu plus verdoyante. Réputée pour sa richesse dans l’Antiquité (mines d’or et d’argent), elle se distingue aussi par un plus grand nombre de monastères. Autre spécificité : ici, le village principal ne s’appelle pas Hora, mais Apollonia ! On aime bien son quartier supérieur, Artémonas, typiquement cycladique, typiquement labyrinthique — et joliment fleuri. Et il faut aussi déambuler dans les étroites ruelles de Kastro, sur la côte orientale. Une vraie carte postale, tout en bleu et blanc ! Un long escalier y dévale jusqu’à une chapelle perchée au-dessus de la mer. La Grèce éternelle.

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