Bonjour à tous,
Vous trouverez ci-dessous le résumé de notre séjour de sept jours dans le Queyras, début février 2022. Nous étions basés à Montbardon dans un gîte en surplomb de la vallée, à la vue imprenable sur la combe du Guil. Au programme, des randonnées quotidiennes, avec ou sans raquettes, dans les quatre vallées du territoire, en commençant par la vallée du Guil.
Vue sur la combe du Guil depuis notre gîte
Inutile de prendre la voiture pour cette première balade. Elle débute à notre porte et s’effectue sur une piste forestière où la neige bien tassée permet de nous passer des raquettes. Sur le trajet, des colonnes rocheuses surgissant entre les pins, des chamois en pagaille et au bout du chemin, la silhouette d’une imposante forteresse, le fort Queyras.
Fort Queyras
Toujours dans la vallée du Guil, mais à l’autre extrémité, après le village de Ristolas, au lieu-dit L’Echalp, nous grimpons dans une belle forêt de mélèzes sur un sentier verglacé, sur lequel nous préférons chausser les raquettes pour ne pas déraper. Nous débouchons dans une vaste clairière enneigée au bout de laquelle se dresse le chalet de la Médille, en réalité une masure à moitié écroulée, dont une inscription nous dévoile qu’elle existait déjà en 1869. C’est là que nous profitons d’une vue panoramique sur le plus haut sommet de la région, quoiqu’en Italie, le mont Viso (3841 mètres).
Vers le chalet de la Médille
Belvédère du mont Viso
Prenons à présent la direction de la vallée des Aigues où se trouve le village queyrassin sans doute le plus connu, Saint-Véran. Classé parmi les villages les plus beaux de France, il a aussi été déclaré village le plus haut d’Europe en raison de l’altitude de son centre (2042 mètres). La plupart de ses maisons datant des XVIIe et XVIIIe siècles ont été rénovées avec la volonté de préserver leur charme et leur authenticité. La balade dans ses ruelles est très agréable et pour prolonger le plaisir, nous n’avons pas hésité à traverser les champs de neige jusqu’au torrent de l’Aigue blanche, au pied d’impressionnants sommets, culminant tous à plus de 3000 mètres.
Dans les alpages autour de Saint-Véran
Le Val d’Azur, quant à lui, abrite le village d’Arvieux et ses hameaux, notamment Brunissard, au pied du col d’Izoard. Ce lieu a été le point de départ de deux magnifiques randonnées.
La première, une boucle en direction des chalets d’alpage de Clapeyto, un superbe cirque enneigé, situé à 2220 mètres d’altitude, avec un retour via Le Collet.
Vers l’alpage de Clapeyto (ici l’Echayllon)
La deuxième randonnée faite au départ de Brunissard est la prestigieuse étape du Tour de France à destination du col d’Izoard. Nous ne l’avons pas réalisé à vélo, mais pied, en chaussant les raquettes par moments. Un parcours sur la route et dans la forêt qui aurait pu être fastidieux, mais qui a été animé d’abord par l’apparition d’une « soucoupe volante », en réalité un nuage iridescent inattendu, puis, à mi-parcours, le passage dans un paysage lunaire étonnant, un ensemble de pics cargneuliques jaillissant des pentes d’éboulis dénommé « Casse déserte ». Au-delà du col d’Izoard, nous avons poursuivi jusqu’au refuge Napoléon où un tagine d’agneau, dégusté sur la terrasse, nous a permis de reprendre des forces avant le retour. Aller/retour de 17 kilomètres avec 800 mètres de dénivelé.
Soucoupe volante ?
Paysage lunaire !
Dernière vallée du territoire : la vallée du Cristillan où s’est implanté le village de Ceillac. Au bout de ce plateau d’altitude, depuis le Pied de Mélezet, nous sommes montés jusqu’à la Cime de Mélezet qui n’est pas un sommet, mais un lieu-dit regroupant quelques maisons dont le refuge de la Cime où nous nous sommes réchauffés d’un excellent chocolat chaud.
Vers la Cime de Mélezet
Pour terminer, nous avons fait une petite infidélité au territoire du Queyras pour rejoindre, à sa porte, le Guillestrois et plus précisément le plateau du Simoust. Depuis ce lieu, nous avons effectué un parcours en boucle pas tout à fait conforme à celui que nous avions imaginé, mais très sympa quand même. Depuis le plateau, après avoir profité de la vue sur les hameaux d’Eygliers surmontés par le massif des Ecrins, puis sur la place-forte de Mont-Dauphin, nous sommes descendus au bord du Guil pour admirer de plus près les grimpeurs à l’assaut des fortifications précédentes, puis une curiosité géologique remarquable baptisée « Main du Titan ».
Vue sur Eygliers avec le massif des Ecrins en toile de fond
Sur les rives du Guil
Sur notre liste figuraient encore bien d’autres randonnées, nous n’avons pas eu le temps de toutes les faire. Ce sera l’occasion de revenir et pourquoi pas, en été.
En attendant, nous revenons de ce séjour avec des images plein la tête, de routes en lacet, de jolis chalets, de torrents gelés, d’alpages enneigés et aussi de cols mythiques, de villages authentiques et de curiosités géologiques, autant d’atouts pour un territoire unique pour lequel nous avons eu un grand coup de… coeur !
Vous trouverez plus de détails, de cartes et de photos dans la version publiée sur notre site. Vous y trouverez aussi tous nos autres fabuleux voyages, en France, en Europe et ailleurs.
https://sites.google.com/view/fabuleux-voyages-05/accueil-queyras
Bonne lecture et d’avance, merci de nous avoir lus
Krikri et RV