Le 7 février nous quittons Mumbai et prenons un train à 6h20 pour Vadodara au Gujarat.
Un taxi vient nous prendre à l’hôtel tôt le matin. Nous prenons notre train sans problème. C’est en train qui ressemble à nos Intercités avec plus de place, un petit déjeuner et un repas. Nous longeons les travaux de la nouvelle et première ligne à grande vitesse.
Nous arrivons à VADODARA avec quelques minutes de retard. Avec difficulté nous trouvons notre hôtel qui est situé près de la gare.
Mauvaise surprise. Le patron nous informe qu’il n’a pas de réservation à notre nom et qu’il n’y a plus de chambre de libre. Après un coup de téléphone à la société chargée de la réservation tout s’arrange et nous obtenons une chambre.
Il fait de plus en plus chaud et une brume de chaleur enrobe le paysage.
La ville nous paraît plus tumultueuse. Peu de personnes parle ou comprenne l’anglais. Notre première visite est pour une vieille maison traditionnelle en bois la Tambekar Wada. Un tuk-tuk nous y conduit. Nous sommes accueillis par deux personnes un peu étranges, une ne voulant pas que nous rentrions et l’autre nous faisant visiter la maison. Mais il ne parle pas un mot d’anglais et nous accompagne en parlant dans sa langue en permanence. La visite est très courte car on ne visite qu’un seul étage dont les murs sont décorés de fresques murales qui sont malheureusement en mauvais état. Elles représentent des scènes religieuses ou de la vie courante, ainsi que des scènes sur des dignitaires européens. La visite se termine là et c’est un peu décevant.
Nous nous promenons un peu dans le quartier qui semble être celui des pharmacies. On voit le tri des commandes de médicaments à même le trottoir. Les paquets attendent d’être livrés en plein soleil.
Nous regagnons le quartier de la gare à la recherche de l’office du tourisme. Il est très difficile à trouver caché au fin fond d’un centre commercial. Mais cela valait le coup, car nous sommes tombés sur deux charmants jeunes hommes qui nous ont bien renseigné sur les visites à faire et sur les possibilités de réserver des billets de bus pour la suite du voyage.
Nous pas nous dirigent ensuite vers l’Université et plus particulièrement la Faculté des Arts. C’est un magnifique bâtiment ancien en briques surmonté d’une grande coupole. De chaque côté des petites coupoles agrémentent les ailes du bâtiment. Nous essayons d’y pénétrer mais un gardien nous en empêche. Nous prenons des photos à travers le grillage.
Avant de rentrer à l’hôtel nous nous arrêtons dans une « sweetery » pour acheter quelques douceurs dont les indiens musulmans ont le secret. Trop bon !
Le lendemain un taxi nous dépose au Laxmi Vilas Palace. C’est le palais du Maharaja de Vadodara. Son descendant y habite toujours et a fait construire un golf pour son plaisir. C’est un grand palais de gré rouge et bleu et de marbre d’Italie. On ne peut visiter que le rez-de-chaussée, mais malheureusement sans pouvoir prendre de photos. Cette visite nous donne un aperçu de la grandeur du passé révolu des maharajas et de la débauche de luxe destinée à asseoir leur pouvoir. Tout est trop bon pour éblouir : vitraux colorés, lustres en cristal, mosaïques, escalier en marbre sculptée, commodités modernes pour l’époque et l’immense salle de réception et d’audience. L’audio guide en français nous raconte une histoire d’un maharaja soucieux du bonheur de son peuple.
Notre deuxième visite de la journée nous mène au Vadodara Museum. Cette vieille maison en brique et en bois est située au milieu d’un parc où il est agréable de se promener. On y trouve aussi un zoo et des jeux pour les enfants. Malheureusement il est aussi interdit de prendre des photos à l’intérieur. Le musée renferme de belles collections de sculptures jaïnes, de gravures asiatiques, de miniatures mogholes et de peintures. Il y a aussi une section sur l’Égypte et on peut y admirer une momie ! La section des peintures comprend entre autres une peinture de Boudin. À l’occasion de cette visite nous avons eu l’occasion de faire face à une première séance de photos.
Puis nous allons à la gare routière pour réserver des billets de bus pour notre prochaine destination Ahmedabad. Cela se passe bien car l’employé parle anglais et d’autres personnes nous aident. Nous en avons profité pour acheter nos billets pour Champaner et Pavagadh que nous irons visiter demain. Nous repassons devant la faculté des Arts et cette fois le gardien nous y laisser entrer.
Après notre repas nous passons devant la Faculté des Arts qui encore plus belle de nuit . Puis nous arrêtons dans un petit bar près de notre hôtel où des jeunes chantent. Nous y buvons un délicieux massala tea.
A Vadodara il fait chaud et même très chaud dans la journée, plus de 30 degrés. Comme toutes les villes indiennes elle est bruyante et la circulation est intense. Il y a beaucoup de tuk-tuk et de bus. Traverser la route est risqué car il n’y a pas de passage pour piétons et encore moins de feux. Il faut faire comme les Indiens, y aller en faisant très attention.
Pour notre troisième journée à Vadodara nous allons visiter Champaner et Pavagadh situés à une cinquantaine de kilomètres. Nous prenons un bus d’État du Gujarat sans problème et nous voilà partis pour de nouvelles aventures. Le bus n’aurait plus le droit de rouler en France depuis bien longtemps. Le chauffeur est un peu sportif dans sa conduite. Le bus est plus que plein avec des voyageurs debout dans l’allée.
Nous commençons à visiter Champaner sous un soleil ardent. C’est une citadelle qui date du 8e siècle. Elle est composée de deux enceintes fortifiées. Nous passons une des portes et nous visitons plusieurs mosquées richement décorées. Les porches sont entourés de colonnes finement ciselées. Les piliers des grandes salles de prière sont aussi travaillés. Elles sont surmontées de minarets et de dômes aux plafonds sculptés. Elles sont parfois encadrées par des galeries déambulatoires ou par de beaux jardins. Nous marchons plusieurs centaines de mètres dans la campagne pour découvrir certaines.
C’est ensuite la découverte de Pavagadh qui est situé en haut d’une montagne. Une navette part de la gare routière pour accéder à la moitié du chemin. Le bus est plein et nous nous retrouvons avec un groupe de pèlerins qui nous accueille avec sympathie et se met à chanter avec ferveur. Le bus est encore plus vieux que le premier et a toutes les peines du monde à monter la route. Il doit s’arrêter à chaque virage pour prendre son élan. Il doit rarement dépasser les 10 ou 20 km heure/heure. Nous ne sommes pas très rassurés, mais nous arrivons enfin à destination. Puis une télécabine nous emmène presque au sommet. Les dernières centaines de mètres sont parcourues à pied avec de chaque côté des boutiques vendant des objets religieux mais aussi de la nourriture, des jouets, des vêtements, des souvenirs etc. Nous parcourons les 200 derniers mètres pieds nus et nous atteignons enfin ce petit temple édifié au 11e siècle et dédié à la déesse Kali. La ferveur est intense. La vue depuis la colline est saisissante mais malheureusement en partie occultée par une brume de chaleur.
La descente est d’abord plus facile et nous arrivons à l’arrêt de bus pour ensuite atteindre la gare routière. Nous n’avions jamais essayé de rentrer dans un bus indien au milieu d’une cohue indescriptible. C’est maintenant chose faite et nous ne nous sommes pas prêts de refaire l’expérience. Il faut jouer des coudes, bousculer, s’imposer y compris pour trouver une place assise dans le bus. C’est chacun pour soi. Homme ou femme pas de différence. Le bus démarre plus que bondé. La descente se passe bien car le chauffeur est très prudent. À la gare routière nouvelle bousculade pour entrer dans le bus qui nous conduit à Vadodara. Le contrôleur nous trouve deux places, sans doute parce que nous sommes étrangers. Ce contrôleur est le sosie de Bernard Lavilliers ! Depuis notre arrivée à Vadodara nous sommes l’objet d’une certaine curiosité bienveillante, avec des sourires ou de petits signes. On nous demande souvent d’où on vient. Il faut avouer que les touristes occidentaux sont peu nombreux. Nous n’en avons croisé qu’un seul en trois jours. Dans le bus il y a du monde partout et il s’arrête régulièrement pour laisser descendre des passagers ou en prendre d’autres. Le chauffeur conduit vite et klaxonne plus qu’il n’en faut à notre goût.
Malgré tout nous arrivons sain et sauf à notre hôtel pour une nuit bien méritée.
Notre prochaine étape est AHMEDABAD. Nous prenons un bus Volvo climatisé qui nous conduit à cette destination avec un certain confort. Nous roulons d’abord sur une route deux fois trois voies qui confirme que la circulation est chaotique sur ce type de route. On y trouve les véhicules habituels et en plus des tuk-tuk, des vélos, des mobylettes, des piétons, des charrettes, des tracteurs dans tous les sens. Chacun se positionne sur la voie qu’il veut. Puis c’est une véritable autoroute. Ne reste plus que les véhicules autorisés sur ce type de route avec quand même quelques piétons et quelques véhicules à contresens.
Nous arrivons à midi dans cette grande ville chaotique. Le bruit des klaxons est intense. Un tuk-tuk nous dépose à notre hôtel. Nous décidons de ralentir le rythme de nos visites aujourd’hui.
Nos pas nous amènent vers la Mosquée Sid Saiyad. Elle se trouve juste à côté de notre hôtel. Il faut enlever nos chaussures avant de s’approcher. Didier est même autorisé à se promener dans la salle de prière qui est ouverte sur l’extérieur. De magnifiques Jali, dentelles de pierre, ornent les fenêtres Puis c’est la direction de la citadelle de Bhadra. Nous pouvons y entrer pour car les gardes nous laissent passer. Elle est massive. Autour de cette citadelle les rues sont envahies par un marché. Comme tous les marchés indiens il est très animé et on y trouve à peu près de tout. Nous finissons par la mosquée Ahmed Shah. Nous pouvons entrer dans le jardin et regarder ce qui se passe dans la mosquée dont la salle de prière est ouverte sur l’extérieur. Nous sommes alors abordés par un jeune étudiant Tchadien très heureux de parler français. Il suit des études depuis 2 ans en informatique et a encore une année pour terminer. Il nous accompagne pour nous mener à un bureau de change où nous pouvons échanger nos euros.
Après un repos dans notre hôtel nous sortons pour aller manger dans un restaurant situé pas très loin. Nous y mangeons de délicieux thalis au milieu de tombes. Spectacle très surprenant et plutôt incongru. Avant de rentrer à l’hôtel nous nous arrêtons à nouveau à la mosquée Sidi Saiyad toute éclairée. En face l’hôtel The House of Mangaldas Girhardas, ancien palais d’un riche homme d’affaires ami de Ghandi est éclairé de toutes les couleurs.
Pour notre deuxième journée à Ahmedabad un tuk-tuk qui se prend sans doute pour une formule 1 nous conduit à toute vitesse vers le Calico Museum of Textiles. Ce musée est situé dans un magnifique parc luxuriant avec de nombreux bassins qui apporte une certaine fraicheur. Il y règne un calme apaisant qui dénote avec le côté tumultueux de la ville. Ce musée possède une magnifique collection de tissus indiens anciens ou récents tous de fabrication artisanale. On y trouve aussi des châles, des cachemiris, des ikats, de broderies incrustés de miroirs, des cotonnades, des tentures et des patolas. On peut choisir de visiter les galleries, les jardins ou le musée. Suite à un quiproquo nous ne pouvons visiter cette partie du musée et il est trop tard pour changer. Les visites guidées et gratuites, mais obligatoires, se font en anglais. C’est une femme qui sert de guide à notre groupeau de 20 personnes. Nous avons parfois du mal à suivre ses explications en anglais et la visite est rapide. Toutes ces œuvres sont présentées dans un magnifique bâtiment ancien avec de nombreuses pièces et escaliers. Une partie est exposée dans une haveli qui a été déménagée. On découvre de
splendides statues de divinités hindoues, des miniatures peintes, des textiles de différentes techniques, des tampons, des bronzes, des bois sculptés. A la fin un massala tea nous est offert. Malheureusement toute photo est interdite et nos appareils confisqués à l’entrée.
Puis c’est la direction de l’Ashram Sabarmati. C’est dans cet ashram que Gandhi a passé ses journées à Ahmedabad. Il y a commencé à lutter pour l’indépendance de l’Inde et il y a développé le concept de la lutte non violente et de la désobéissance civile. Une très belle exposition représente sa vie et tous ses combats.
Pour notre dernier jour à Ahmedabad direction le Dada Hari ni Vav. C’est un magnifique puits du 15e siècle sur 6 niveaux. Nous descendons jusqu’au plus bas au niveau de l’eau. Tous les poteaux et les murs sont sculptés. On a une drôle d’impression de s’enfoncer dans la terre. Derrière on trouve un tombeau ainsi qu’une mosquée. Le responsable du site nous fait visiter le tombeau. Il y a 3 tombes recouvertes de tentures de differentes couleurs. La partie basse du mur extérieur est agrémentée de fines sculptures géométriques toutes différentes. L’encadrement de la porte est fait d’un seul bloc et est sculpté avec délicatesse. Seul Didier peut pénétrer dans la mosquée. Elle apparaît massive avec ses dômes et ses poteaux entourant l’entrée. Mais en s’approchant on est saisi par la finesse des sculptures des poteaux. De magnifiques piliers soutiennent la salle de prière. Les piliers sont travaillés tout comme les voutes des dômes.
Un tuk-tuk nous conduit au temple de Swaminarayan. C’est un temple hindou en marbre et en bois recouvert de peintures de couleur vive. Il y règne une ferveur bon enfant. Un bâtiment annexe regroupe des quartiers, un pour les femmes et un pour les hommes.
Nous poursuivons notre chemin à pied vers le Jama Masjid. On y trouve d’abord un premier bâtiment à moitié à l’abandon dédié à la femme du sultan, le Rani-na-hazira. Les échoppes ont envahi ses abords. Dans la cour intérieure des enfants jouent au milieu de nombreuses tombes. Le mausolée du sultan Ahmed Shah situé un peu plus loin est mieux entretenu. Son cénotaphe est posé au milieu du bâtiment et seuls les hommes peuvent y pénétrer. On se perd facilement dans ce quartier constitué de ruelles, impasses, places et edifices religieux. De nombreuses boutiques ont élus domicile dans tous les coins et il est parfois difficile de trouver son chemin.
Puis c’est la Jama Masjid. On rentre pieds nus dans une imposante cour entourée d’une galerie couverte. Seul Didier peut entrer dans la mosquée et la visiter au milieu des fidèles priant. Plusieurs centaines de piliers finement ciselés soutiennent plusieurs dômes. Les toits sont aussi mis en valeur par de multiples sculptures.
Nous poursuivons notre balade dans le quartier où se tient un imposant marché composé de multiples boutiques et vendeurs de rue. Nous y faisons quelques courses. C’est ensuite la direction de l’hôtel pour se reposer car il fait toujours aussi chaud.
Demain nous un bus public pour le Gujarat rural.
Le 13 février nous prenons un tuk-tuk qui nous conduit vers un arrêt de bus conseillé par le propriétaire de notre hôtel. C’est un l’arrêt de bus au milieu de nulle part. Nous sommes un peu inquiets, mais un indien nous rassure. C’est le bon bus qui s’arrête ici pour nous conduire à PATAN.
C’est un bus local aussi peu en bon état que les précédents. Pendant tout le voyage qui va durer 3h30 des passagers restent debout dans l’allée. Nous descendons en même temps que d’autres passagers à un arrêt de bus qui nous semble le plus proche de notre hôtel. Ceux-ci nous rassurent et nous disent que notre hôtel n’est pas loin. Un employé qui est à l’accueil appelle un tuk-tuk pour nous conduire dans un bureau de change.
Nous traversons la ville en tuk-tuk. Elle nous a paru sale et bruyante. On y voit de nombreuses vaches qui déambulent et mangent toutes sortes de détritus qu’elles trouvent, en particulier du plastique.
Puis c’est la direction du Rani Ki Va. C’est un magnifique puits du 11e siècle. Nous descendons les multiples niveaux. Plusieurs centaines de statues finement sculptées ornent ses murs et les poteaux sont ciselés. Il y a de nombreux touristes indiens et nous ne pouvons échapper à une séance de selfies.
Puis nous allons à pied aux Patan Patola Héritage. C’est un magnifique musée consacré à l’art des ikats. Tous les fils sont teintés au préalable suivant un modèle défini. Puis lors du tissage un dessin apparaît. C’est complexe à mettre en place et tout est fait manuellement. Pour réaliser une œuvre comme un sari il faut jusqu’à 4 hommes travaillant 6 mois. Le prix est en conséquence. Seules des colorants naturels son utilisés. Nous pouvons admirer de magnifiques ikats, certains vieux de plusieurs centaines d’années. C’est une entreprise familiale et c’est le père qui prend plaisir à nous expliquer le processus. C’est une technique unique au monde. Pas de photos possibles, dommage.
Pour notre deuxième journée nous avons prévu d’aller visiter la petite ville de SIDDHPUR. Un tuk-tuk nous conduit à la gare routière. Arrivés sur place tout est écrit en hindi ou en gujarati. Heureusement plusieurs personnes nous aident à trouver le bon bus et le contrôleur nous trouve deux places assises. C’est un bus hors d’âge comme tous les bus locaux. Nous arrivons à destination sans problème.
Nous prenons un tuk-tuk pour plusieurs heures afin de mieux visiter la ville. Une importante communauté chiite de marchands s’est installée dans cette ville, les bohras. Ils ont reproduit leur cadre de vie traditionnel et ont construit de magnifiques maisons de toutes les couleurs dans plusieurs quartiers de la ville. Le spectacle est exceptionnel. Malheureusement certaines de ces maisons sont à l’abandon et d’autres ne sont pas habitées. Nous ne nous en lassons pas et faisons provision de nombreuses photos.
Le conducteur nous conduit ensuite à une petite boutique tenue par Tasneen, une Bohra. Sa boutique est remplie de centaines de rubans de toutes les couleurs. Catherine ne sait plus où donner de la tête et fait provision de rubans. D’amitié pour nous elle nous propose de visiter une maison bohra, ce qui est exceptionnel. Avec notre nouvelle amie nous visitons cette maison qui appartient à un de ses cousins. Elle est extraordinaire et est restée dans son jus d’il y a 200 ans. Il y a des vitraux à l’intérieur, de magnifiques meubles incorporés dans les murs. Nous sommes aux anges. Tasneen nous amène à la mosquée des bohras. La salle de prière dans laquelle seul Didier peut rentrer est éclairée par de gigantesques lustres en cristal. Sinon elle est très simple.
Notre chemin nous mène vers un autre quartier où nous croisons deux jeunes étudiantes en architecture qui dessinaient des bohras. Nous discutons avec elles et nous échangeons nos mails.
Nous avons voulu visiter un temple mais nous n’avons pas pu pénétrer dans son périmètre car il menace de s’effondrer et tout entrée est interdite. Il reste surtout des ruines.
Puis c’est la visite d’un musée situé dans un magnifique jardin. C’est un musée très agréable à visiter et nous pouvons découvrir un certain nombre de pièces issues de temples du Gujarat. Puis un membre du personnel nous fait visiter le jardin en nous expliquant un certain nombre de choses en mélangeant à peu près toutes les langues et nous ne comprenons rien du tout. Néanmoins la promenade est très agréable loin du tumulte de la ville, ainsi que le spectacle. Il nous fait nous photographier devant tous les statues qu’il trouve.
Puis c’est le retour à Patan avec un bus local. Tout se passe bien et le contrôleur nous trouve deux places assises.
Pour notre deuxième jour à Patan nous avons décidé d’aller visiter le temple du soleil de MODHERA. L’hôtel nous annonce une mauvaise nouvelle, il n’y a pas de bus aujourd’hui pour Modhera. Nous prenons finalement un tuk-tuk qui après 1h15 de route nous dépose devant ce temple.
C’est un temple qui date du 11e siècle dédié au culte de Surya, le Dieu soleil… Devant le temple on trouve un grand bassin rectangulaire à degrés entouré de nombreux petits sanctuaires. Le temple lui-même est constitué de deux bâtiments. Le premier totalement ouvert sur les quatre côtés est orné de piliers délicatement sculptés. Les sculptures représentent des scènes du Ramayana, du Mahabharata et de la vie de Khrisna. Le second bâtiment abritait la statue de Sūrya qui a été dérobée il y a plus de 1000 ans. De nombreux sculptures sur l’extérieur retranscrivent des scènes de la mythologie hindoue. Ce temple est situé dans un agréable jardin.
Dans un coin on trouve un petit musée qui expose des fragments de statues et bas-reliefs représentants des divinités trouvés dans la région.
De retour à PATAN nous décidons d’aller visiter la ville. En fait il n’y a rien de particulier à voir. Elle nous confirme notre première impresision d’une ville sale, bruyante et poussiéreuse.
. En revenant en tuk-tuk à l’hôtel nous nous arrêtons attirés par de la musique. En fait c’est un mariage et nous sommes cordialement invités à rester participer à la fête. Nous sommes photographiés avec tous les membres de la famille et les invités et nous sommes installés au premier rang. Les femmes sont assises à part. Un jeune nous explique comment se passe le mariage. Il nous explique également un certain nombre de choses sur la façon de vivre des Hindous. C’est très intéressant et nous échangeons sur différents sujets avec lui. Il nous sert également d’interprète, car de nombreuses personnes veulent en savoir plus sur nous. Puis la cérémonie commence avec le futur marié sur une estrade. Il est habillé d’une tunique jaune comme plusieurs membres de sa famille ou amis. Les femmes sont vêtues de saris chatoyants. Les couples viennent en dansant jusqu’à lui sur fonds d’une musique qui ressemble à celle qu’on peut trouver chez nous. Puis ils lui mettent du thanaka, une pâte d’origine végétale, sur les joues. Nous en faisons de même. Après 2 heures nous finissons par rentrer à notre hôtel, les laissant poursuivre leur fête entre eux. Une expérience inoubliable.
Demain nous prendrons un bus qui doit nous conduite à Surendranagar.
A suivre …