Bonjour à tous et je vous souhaite une bonne année 2013.
Je tenais à faire un C/R à mon retour de Beijing (Pékin) tout d’abord pour remercier ceux qui m’ont aidés à organiser ce voyage et ensuite pour essayer d’aider ceux qui suivront. Mon parcours en Chine est atypique, en plein hiver déjà, et uniquement à Beijing, ça pourrait intéresser ceux qui sont dans ce cas.
Je pense que l’expérience peut servir aussi à ceux qui se posent la question de l’intérêt de la visite de la capitale chinoise, du temps à y consacrer et /ou de ce qu’il s’y passe en dehors des périodes touristiques.
Si j’avais à résumer ce séjour en quelques mots je n’y arriverais pas tellement c’est différent de chez nous et tellement il y a de gens et de lieux à découvrir. Ils me faudra bien quelques pages pour y arriver.
Pour les sites que nous avons vus, je ne vais pas vous en faire le descriptif, on le trouve partout, je vais juste expliquer ce qui diffère entre ce que j’ai vu et ce qui se lit généralement.
Alors d’abord, Point important N°1 en décembre pas de files d’attente, nulle part, pas d’attente, pas d’affluence ni dans les lieux de visite, ni dans le métro, ni dans les restos. Les touristes sont chinois, plus rarement coréens ou Japonais, et fort peu nombreux. Personnellement c’est une situation que j’apprécie énormément, c’est un grand plaisir. On arrive à se rappeler de visages qu’on a croisé la veille, qui nous reconnaissent également et qu’on recroisera plus tard dans le séjour.
Point important N°2, il fait très froid, entre -5° et -11° durant notre séjour du 14 décembre au 1er janvier. A Badaling j’estime qu’il devait faire autour de - 15°… Autant dire qu’il faut partir avec des vêtements très chauds, et prévoir une fatigue importante à la suite d’une journée complète dans le froid. Seuls les montagnards sont habitués à cela, les urbains sédentaires devront revoir à la baisse leur programme, par prudence, faute de finir épuisés et gelés sur place.
Point N°3, contrairement à ce qu’on peut penser de la capitale du plus grand pays du monde, les habitants de Beijing ne pratiquent pas l’anglais. Contrairement à Shanghai ou même Guangzhou (Canton), ils ne sont pas très influencés par les étrangers, ils sont restés très tournés vers eux-mêmes. Il faut chercher dans les générations les plus jeunes (jeunes étudiants) pour trouver quelqu’un qui connaisse la langue anglaise et qui accepte de tenter de communiquer. Non pas qu’ils ne veulent pas vous rendre service, bien au contraire, mais ils sont assez réservés et parfois n’osent pas parler anglais s’ils estiment qu’ils risquent de paraitre ridicules. En revanche quelques mots de Mandarin éclaireront systématiquement leur visage d’un grand sourire et ils seront enchantés de communiquer avec des étrangers.
Les idées toutes faites qu’on emmène dans ses bagages sont nombreuses, elles entraînent parfois des surprise , je vais essayer d’en décoder quelques unes :
- Les chinois sont très honnêtes dans leur immense majorité, vous pouvez vous détendre, même s’il faut parfois se méfier des inévitables coquins qui sont attirés par les touristes (chauffeurs de taxi pirates par exemple). Une anecdote, on ne laisse pas de pourboire dans les restaurants mais exceptionnellement on voulait laisser discrètement quelques billets à un serveur qui avait été particulièrement attentionné et sympathique, et bien il nous a couru après dans la rue parce qu’on avait laissé trop d’argent, c’est incroyable pour un français. Il n’a d’ailleurs jamais voulu les accepter. C’est devenu notre cantine préférée, je donne l’adresse plus bas.
- La ville est grande, très grande, les temps de transports sont bien plus importants qu’on se l’imagine. 22 millions d’habitants avec une densité de population comparable à une ville comme La Rochelle, imaginez les centaines de kilomètres de rues et d’avenues ! Ne prévoyez pas trop de visites le même jour, vous aurez peut-être une heure ou une heure et demi de transport pour arriver sur les lieux.
- Le taxi n’est pas cher du tout (dans les 40 Y pour une course d’une demi-heure), n’hésitez pas à l’utiliser pour raccourcir certains temps de transport. Les taxis officiels sont bicolores, les autres ont souvent des tarifs prohibitifs, à éviter ! Une exception pour les sortes de vélomoteurs-pousse-pousse, limités à deux places pour les clients, ils servent bien parfois quand il n’y a pas de taxis, l’un deux m’a bien tiré d’embarras une nuit, je lui en suis très reconnaissant. Les chinois montent souvent à l’avant, personne ne s’en offusque, on n’est pas à Paris.
- Le métro est parfait, propre, neuf, très sûr. Il faut passer tous les sacs dans les détecteurs de style aéroport. Tout est écrit en chinois et anglais. Le tarif est de de 2 Y (0,25 euro) pour un trajet normal. Il faut prendre une carte (20 Y de caution) et la charger avec 20 Y. Il faut badger à l’entrée et à la sortie. Vous pourrez la recharger en cas de besoin, le prix du trajet et le solde de la carte apparaît à chaque fois sur les bornes de sortie. Parfait je vous dis ! Le truc qui fait mal aux jambes c’est que les stations sont à l’échelle du réseau, on peut marcher presque un kilomètre entre deux correspondances
- Le métro ferme très tôt le soir, les noctambules seront obligés de prendre le taxi et il faudra se méfier car il y a parfois beaucoup de prétendants pour peu de taxis. Le truc c’est de repérer à l’avance un lieu de passage des taxis proche de l’endroit où vous en aurez besoin. Par exemple, évitez les abords de la Cité Interdite la nuit, c’est désertique, vous pourriez y passer des heures avant d’en attraper un. Je le sais, je l’ai fait.
- Contrairement à ce qu’on raconte, les Hutongs (prononcer Routongs) ne sont pas rares, mêmes s’ils sont voués à la disparition. Sortis de l’hypercentre il suffit de s’éloigner de quelques mètres des grandes avenues pour tomber sur ces quartiers traditionnels.
- Le guide du routard ne donne pas (ou pas assez) les adresses écrites en chinois simplifié, autant dire qu’il faut absolument avoir un plan avec les indications à la fois en chinois simplifié et en Pinyin (chinois écrit en alphabet romain) sinon ça ne sert à rien, vous ne trouverez jamais les adresses. A noter que tous les plans ou guides comportent de nombreuses erreurs et sont source de tracas et de pertes de temps, c’est agaçant de voir avec quel manque de soin ils ont corrigés les épreuves, c’est parfois très approximatif.
- Il faut s’attendre à quelques difficultés de communication, affûtez vos dons de mimes, votre expression corporelle, gardez un petit carnet et un crayon pour dessiner, osez faire quelques présentations de base, vos prénoms, vous aurez toujours de bonnes surprises avec les chinois, ils vous rendront bien vos efforts et c’est ainsi que vous garderez les meilleurs souvenirs de ce voyage fabuleux à la rencontre d’une autre civilisation.
- il faut absolument apprendre quelques mots de chinois, bonjour, merci, etc, mais surtout apprendre à compter au moins jusqu’à 10, et surtout, c’est très important, apprendre le langage des signes chinois pour les chiffres. C’est très spécial et vous serez perdus si vous ne comprenez pas. Quand vous demandez une table pour 3, vous aurez l’impression qu’on vous dit OK avec les doigts, mais pas du tout, ils font le signe du 3. Pour le 6 c’est le signe de la trompette, allez deviner… Quand ils croisent index et majeur ce n’est aps pour vous souhaiter bonne chance, mais pour pour vous demander 10 Y. A voir la liste complète sur votre guide préféré.
- Un conseil perso, apprendre à dire les mots suivants : "j’ai compris, j’ai pas compris, je suis français, j’aime la chine, Je m’appelle…, comment tu t’appelle ?, serveuse (c’est ainsi qu’on les hèle), addition. C’est le minimum vital, pour le reste on improvise. Il faut veiller à l’accent, sinon ça veut dire autre chose. Allez savoir quel foutue phrase vous pouvez dire juste en changeant l’accent… en tout cas ça les fait rire et vous déclarer très gentiment que vous parlez très mal le chinois. Les chinois sont très cash, brut de fonderie. Vous trouvez tout ça en vidéo gratuite en tapant : video coursgratuits chinois bases langue chinoise dans Google.
Les 4 guides utiles : Routard, Cartoville (ou autre bon plan anglais-chinois), National Geographic (pour les détails des visites et les inscriptions en chinois simplifié), et “Pékin en Poche” pour les bonnes adresses.
La suite avec des indication sur les visites, plus quelques adresses de restos et shopping.