Jusqu’à présent j’étais fidèle à la compagnie Air-France pour mes transferts métropole/Antilles. (Environ 4 voyages par an)
L’expérience hallucinante que je viens de vivre sur le vol Air-France AF 792 Paris Pointe-à-Pitre du 19.11.2015 me laisse perplexe :
Un passager obèse et handicapé occupant la moitié de mon siège, j’ai été condamné à voyager debout 6 heures durant au vu et su de tout l’équipage, lequel a constaté le grave dysfonctionnement mais n’a rien pu faire pour moi, l’avion étant complet.
(Y compris, je précise, dans les classes supérieures occupées en partie par des passagers GP. Autrement dit des voyageurs n’ayant payé qu’une somme dérisoire)
Je voyageais avec mon épouse laquelle m’a cédé une partie de son siège pour les périodes où j’ai dû m’asseoir, notamment décollage, atterrissage, turbulences et repas.
La chef de cabine a reconnu les faits et enregistré un dossier réclamation sur son I PAD en se disant désolée de ne pouvoir régler la situation. L’avion étant complet.
À notre étonnement d’être ainsi traités, elle nous a clairement indiqué que la compagnie Air-France mettait tout en œuvre depuis 2010 afin de ne pas subir de procès pour discrimination envers les personnes obèses.
Le client en question, très handicapé, ceci compte tenu de sa très forte corpulence, n’a d’autre choix pour s’asseoir que de voyager sur 2 sièges ou de choisir un siège avec accoudoirs relevables de chaque côté. Ce qu’il a fait en l’occurrence.
Il était pourtant très facile pour Air-France d’anticiper sur cette grave situation et de ne pas nous imposer pareil traitement, parfaitement indigne et pour le coup discriminatoire :
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Lors du passage de ce passager handicapé au comptoir enregistrement ou dès son entrée dans l’appareil, le personnel au sol ou de cabine avait alors le temps de faire débarquer un passager volontaire pour cause de surbooking ou bien de débarquer un passager GP voyageant à l’avant de l’appareil pour y installer son client obèse. (Par exemple la maman de l’hôtesse Business présente sur ce vol)
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Devant l’incapacité pour Air-France de nous fournir la prestation vendue, soit 2 sièges cabine Economy, le personnel de cabine pouvait aussi nous demander de débarquer pour cause de surbooking et nous proposer un vol le lendemain ou à une date ultérieure. Ceci en nous indemnisant selon les règles en vigueur, soit 400 € par passager, et en prenant en charge la fourniture des services d’hébergement, restauration et rafraichissements.
En aucun cas Air-France ne peut faire supporter à des passagers tiers les conséquences de sa politique commerciale envers les personnes à forte corpulence.
Par respect pour l’homme handicapé, nous sommes restés très discrets et n’avons provoqué aucun esclandre dans l’avion.
En conséquence, nous avons demandé par LRAR à la société Air-France de nous indemniser sans délai selon les règles du surbooking, soit 800 €.
Et là surprise !
Air-France vient de nous adresser un simple mail en réponse à notre lettre recommandée avec accusé de réception :
Nous vous remercions pour votre message et vous présentons nos sincères excuses pour les désagréments évoqués.
Votre voyage a été en grande partie perturbé par le passager assis a coté de vous.
La situation ne vous a pas permis de profiter pleinement de tout le confort que nous souhaitions vous offrir.
Je regrette, que faute de place disponible à bord, l’équipage n’ait pu apporter une solution à cette situation.
Sidération de notre part !
Nous ne demandions pas à Air-France de nous offrir quoi que ce soit.
La compagnie devait juste nous permettre de voyager selon le confort facturé, à savoir 2 sièges Economy.
Nous ne demandions rien de plus.
Le passager obèse n’est en rien responsable.
C’est bien la compagnie Air-France qui se doit d’assurer les prestations qu’elle vend.
En l’occurrence la compagnie Air-France admet qu’il y a eu dysfonctionnement et que le passager obèse nous a empêché de nous asseoir. Elle admet aussi que son vol était complet. Et qu’ell n’a donc eu aucune solution à nous offrir. (Ceci alors qu’elle avait la possibilité de débarquer les passagers gratuits)
Mais elle reporte la faute sur le passager obèse.
Naturellement nous avons répondu à ce mail.
En appelant au numéro de téléphone indiqué suite au nom de la responsable client ayant géré le mail.
Après 3 transferts de postes en postes, il nous a été dit que notre dossier était clôturé mais que nous pouvions demander à l’ouvrir à nouveau à la condition d’écrire.
Ce que nous avons fait par mail.
Les lecteurs apprécieront les méthodes de la prestigieuse compagnie.
Air-France ne nous laisse donc pas le choix que de porter l’affaire en justice.
Jacques