**** Rebonjour
J’ai bien conscience que le temps de montée moyen est plus proche des 4 à 5 heures. 30 ans c’est le bel âge effectivement
**** Voilà, c’est là où je voulais en venir : lorsqu’on monte très vite, il faut souligner publiquement que l’on a conscience d’être monté à un rythme qui n’est pas celui de tout le monde, pour que les lecteurs qui ne connaissent pas les lieux n’aillent pas penser que si l’un dit qu’il est monté en 2h30 celle qui dit qu’il faut entre 3h30 et 5h30 pour un marcheur lambda, selon les âges et la conditioin physique a tort. C’est le difficile exercice d’informer le plus justement possible sur un forum, et c’est sans doute dans mon cas une déformation professionnelle de guide
Combien de fois dans le passé j’ai dû rectifier ici même des commentaires du style : “Pfff même pas froid en décembre à 3.500m” alors qu’aux vu des dates du séjour il était clair que ces personnes étaient montées lors d’un épisode de flux saharien (notre chère Calima) lequel affecte précisément les mi-hauteurs et l’altitude : un commentaire fanfaron de ce type lorsqu’on ne passe que 5 jours ici sans connaître les particularités du climat des Canaries peut faire que le lecteur se pointe ici en plein hiver pour faire une ascension à 3.700 sans l’équipement nécessaire, et se prendre la surprise de températures ou de ressentis négatifs.
Bref… précision et mesure
Et autre chose : le bel âge c’est tout le temps Surtout que plus l’âge avance, plus on déguse et savoure… le Temps.
Pour répondre sur le paysage, j’ai pu en profiter malgré tout…dans un décor éclairé par la pleine lune et les étoiles. Puis en redescendant passé 8 heures du matin.
*** Je suis d’accord avec vous, adepte que je suis des nuits sur les hauteurs
Mais il est vrai aussi que faire une ascension en profitant des couleurs et des nuances surtout sur un terrain volcanique, des reliefs, de la végétation endémique rare donc précieuse, de l’océan, des autres îles qui affleurent à l’horizon, c’est pas mal aussi, mais bon, vous avez pu en profiter à la descente.
Insubmersible, non évidemment. C’est une boutade de ma part.
*** J’avais bien compris. Mais je ne suis pas persuadée que vous saviez que les 3 édifices volcaniques qui ont précedé le stratovolcan Teide-Pico Viejo sont au fond de l’océan. Monter de nuit et vite c’est bien, mais ce grand espace ovaloïde qui s’étendait à vos pieds, vous vous êtes demandé ce que celà pouvait bien être, géologiquement parlant ?
Or c’est celà aussi, la richesse du Parc National du Teide :
pas seulement un volcan nommé le Teide, ni le sacrosaint téléphérique qui obsède les touristes comme si c’était le clou du voyage, mais un lieu fabuleux que l’Unesco a jugé utile de porter au Patrimoine de l’Humanité pour son ahurissante histoire géologique qu’il faut savoir interpréter dans le paysage pour en comprendre l’ampleur, ou se la laisser raconter
(Et là j’en profite pour signaler à Yilian si elle passe part là que ça y est, les randos pour mini-vulcanologues sont en piste, et qu’il y en aura en avril)
L’ascension de jour m’aurait sans doute permis d’en voir davantage mais le plaisir d’être seul sur ces sentiers cette nuit-là a eu une saveur particulière.
*** Je comprends aussi, pour avoir passé d’inoubliables nuits en solitaire dans mon cher Parc, et pas forcément que sur le sentier du Teide.
Car voyez vous, lorsque vous êtes SUR le Teide, vous ne le voyez pas. Alors que l’avoir en face de soi , immense, comme à portée de main sous les rayons de la lune, c’est très fort comme sensation.
Habituellement coureur à pied, mais blessé depuis cet été, j’ai ainsi goûté aux joies de la randonnée.
__*** On vous souhaite de courir encore longtemps comme un lapin ;)__Merci encore à vous de faire vivre ce forum avec autant de passion et d’attachement pour votre île !
**** Merci à vous d’y être sensible
Bien cordialement,
France (Tenerife Autrement)