Camp de Base Everest

Forum Trek

Bonjour,

Je souhaite réaliser mon premier trek au Camp de Base de l’Everest - fin Avril / début Mai.
Je me renseigne pas mal, je sais que la période est bonne.

J’aimerais avoir des information sur la difficulté du parcours.
J’ai 4 mois pour me preparer physiquement, mais j’aimerais avoir vos avis. J’ai lu beaucoup de chose de gens expérimentés, et je suis plus à la recherche des personnes novices en trek qui ont fair le EBC.

Est ce que c’est faisable pour une personne qui a déjà fait de la randonnée?
J’ai du mal a me rendre compte de l’intensité physique avec l’altitude.

Merci beaucoup pour ceux qui veulent partager avec moi leurs expériences.

Marion

Bonjour Marion,

Le Trek du camp de base de l’Everest n’est pas une balade à prendre à la légère. Néanmoins, la difficulté de ce trek n’est pas très importante. Il s’agira néanmoins de marcher d’une dizaine à une vingtaine de jours, en fonction de l’itinéraire choisi. Si marcher 4 à 7h par jour ne vous fait pas peur, que des dénivelés de 500 à 800m / jour sont dans vos cordes, alors vous devriez pouvoir tenter ce trek.

Un entrainement à l’endurance sera le bienvenu : de la rando, de la course à pied ou pourquoi pas du vélo. Avec 3 à 5 heures de sport par semaines pour vous préparer, vous devriez être au top.

Attention, votre entrainement sportif n’aura pas d’impact direct sur votre adaptation à l’altitude. Marcher entre 3.000 et 5.200m peut entrainer des troubles physiques liés au Mal Aigu des Montagnes (MAM). Pour les éviter, le mieux est de monter doucement. Même si vous vous sentez en pleine forme et pourriez courir, essayez de modérer votre allure pour laisser à votre corps le temps de s’adapter à l’altitude. Certaines personnes n’ont aucun problèmes avec çà mais environ 50% des trekkers du camp de base de l’Everest sont touchés par le MAM (à des degrés très divers). Pour la plupart, il ne s’agira que de quelques maux de tête ou nausées. Si les symptômes sont plus graves, mieux vaut trouver des secours.

Vous verrez, le cadre est magnifique. Bien que l’itinéraire puisse être assez fréquenté, avec toutes les conséquences que cela peut avoir.

Bon trek !

Eric
www.altitude.news

Bonjour MamarVD,

Je dirais que la difficulté de ce trek réside essentiellement dans votre capacité ou non de vous acclimater à l’altitude.
(Précision importante: j’ai fait ce trek sans portage (groupe organisé avec porteurs) donc avec un sac à dos léger - 8 kg maxi dont le matériel photo. )

Je suis une randonneuse moyenne, capable d’enchaîner 1000 m de dénivelée montante durant plusieurs jours avec un sac à dos de 10 kg. A l’époque où j’étais parisienne, j’avais pour tout entraînement mes deux fois 1/2 h de vélo quotidiennes, ayant choisi d’aller travailler avec un bon vieux vélo hollandais. Donc régulier mais pas extaordinaire non plus!Techniquement, c’est du sentier de montagne jusqu’au pied du glacier du Khumbu, puis de la moraine et des éboulis. Le passage des ponts suspendus est parfois vertigineux mais rien d’insurmontable pour quelqu’un qui a fait de la rando genre tour du Queyras.
Il ne faut pas sous-estimer l’entraînement physique préalable, vélo et/ou jogging, car vos genoux vont être mis à rude épreuve par les fortes dénivelées quotidiennes et si vous n’êtes pas suffisamment préparée vous risquez dès le deuxième jour le “sahib’s knee”, comme ils disent là-bas, tendinite très douloureuse qui vous interdit de plier la jambe et transforme la poursuite du trek en calvaire.

Pour limiter au mieux les risques de MAM, nous avions choisi de partir à pied de Lamosangu et de traverser les vallées adjacentes dans le sens ouest-est avant d’atteindre celle de la Dudh-Kosi qui conduit à Lukhla, Namche Bazar, puis au camp de base. Ainsi, partis de 900m d’altitude environ, nous avons pendant près d’une semaine enchaîné quotidiennement 800 à 100 m ded dénivelées en montée et en descente qui nous menaient jusqu’à 2500 ou 3000 m d’altitude pour redescendre aussi vite… stratégie qui s’est avérée payante car aucun des 9 membres du groupe n’a été obligé de redescendre avant d’avoir atteint le but.

Aussi, à Namche Bazar (altitude 3400m) nous avons respecté une journée d’acclimatation (montée à 4000m, redescente le soir).

A partir de 3800 - 4000 m d’altitude, sans ressentir les symptômes classiques du MAM (maux de tête, nausées), j’ai commencé à ressentir les effets de l’altitude: essoufflement, courbatures liées au manque d’oxygène). On marche de plus en plus lentement, on doit s’arrêter de plus en plus fréquemment pour reprendre son souffle… mais comme les étapes sont relativement courtes on y arrive!

Et couronnement de nos efforts, le sommet du Kala Pattar (petit sommet situé à 5400m environ, face à l’EBC) nous a offert une vue panoramique à 360° sur Everest, Nuptse, Lhotse, etc… qui reste gravée dans ma mémoire comme le plus beau paysage que j’ai vu de ma vie!

Alors, préparez-vous physiquement, faites si possible d’ici votre départ un séjour en montagne à une altitude assez élevée afin de fabriquer quelques globules rouges, essayez de partir d’une altitude la plus basse possible (à condition d’avoir le temps), prenez au moins le temps de vous acclimater à l’altitude à partir de Namche Bazar… et vivez cette magnifique aventure!

Namaste!

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