Je ne comprends pas ces querelles de personnes et ces injures qui n’apportent strictement rien d’utile, au contraire.
Et ceci autour d’un fait clairement établi par la loi vietnamienne : Au Vietnam, il est interdit de loger des gens chez soi, hors deux cas bien listés dans la législation :
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Il s’agit de maisons répertoriées au préalable, qui ont l’agrément des autorités touristiques et qui paient des impôts. Mais, à mon avis, ce n’est pas du logement chez l’habitant mais ce que l’on appelle des maisons d’hôtes en Europe.
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Il s’agit de membres de la famille ou d’amis proche et on doit faire une déclaration au commissariat local.
Si ces conditions ne sont pas respectées, le touriste risque relativement peu, voire rien d’autre que, simplement, se voir jeter à la rue avec ses bagages, vers 2-3 h. du matin à la suite d’une inspection policière.
Le propriétaire lui risque plus gros, une forte amende, auquel s’ajoute une contribution au niveau de vie du policier qui intervient. S’il refuse la contribution, l’amende sera d’autant plus salée. En général, il négocie augmentation de la contribution (même forte augmentation) et suppression de la dénonciation et de l’amende. Sans compter que si les personnes qu’il logeait ne sont pas de sa famille ou d’amis très proches, on considère qu’il fonctionne comme chambre d’hôtes et les services financiers vont s’intéresser à lui pour récupérer les impôts qu’il n’aurait pas payé durant de longs mois, années.
Alors, les Vietnamiens jouent le jeu et hésitent beaucoup à recevoir des étrangers hors légalité, cela coute trop cher.
Et ne pensez pas que vous passerez inaperçu, au plus 10 min. après votre arrivée dans une maison, le quartier entier est au courant.
Au surplus, dans les régions citées, Mai Chau, Nghia Lo, Thac Ba, Babe, Quang Uyen… qui sont des nids à touristes, il n’y a pas de logement “chez l’habitant” parce que les contrôle policiers y sont strictes, ce sont typiquement des maisons d’hôtes. C’est, bien sûr, dans la même maison que le propriétaire, mais absolument pas dans ses locaux privés. Peut-être vous organisera-t-il un spectacle de danses qui n’auront rien de spontané, etc.
Là, vous êtes un peu inconscient ou, plutôt je pense, mythomane.
Avec cette pratique vous courrez le grand risque de voir rappliquer, avant même de passer à l’action, le mari vous accusant d’adultère ou le père vous accusant de pédophilie. Prêts à vous mettre la tête au carré, mais qui veulent bien essayer d’oublier vos “mœurs dépravées” en échange d’un gros, très gros, paquet de billets.
Une fois que vous êtes partis, le couple femme-mari ou père-fille, remettant tout en ordre pour attraper le prochain gogo.
C’est une pratique largement répandue, pas seulement au Vietnam, mais dans toute l’Asie du sud-est.