Bonjour,
Je reviens d’un voyage d’une semaine en Algarve du 01 au 08 octobre, un voyage individuel qui m’a bien plu. La météo a été merveilleuse, ensoleillée, estivale, chaude (le retour en France fut rude avec cet hiver précoce). Je pensais naïvement ne pas croiser beaucoup de monde, mais que nenni, c’est encore la pleine saison touristique, ça m’a stupéfait, digne d’un mois d’août (toutefois sans la foule). Donc c’était très animé, toutes les infrastructures touristiques étaient encore en activités, boutiques, bars, restos. En août en Algarve, ça doit être cauchemardesque ! Je vous propose de suivre journée par journée le récit de mon voyage, qui fut riche :
Samedi 1 octobre : C’est le départ, vol Easy Jet Toulouse-Faro départ début de soirée, à l’heure. L’avion est complet. Atterrissage 18h30 local, la journée est déjà déclinante. Je récupère ma voiture chez Europcar, une SmartFour. Rien à dire, j’ai été satisfait de cette agence, et les employés sont souriants (c’est rare dans ce milieu !), et parlent français. Pas de mauvaise surprise donc. Je roule jusqu’à Faro distant de 5 km de l’aéroport, je trouve une place pour me garer et je me dirige à pied vers mon hôtel à 5 mn de là, l’hôtel Sol Algarve, pas loin du centre. L’accueil manque un peu de chaleur, mais ça va. Chambre simple plutôt petite mais avec un petit balcon (ça sentait la sardine grillée dehors), 45€ avec petit déjeuner. Il fait désormais nuit, je ne sors pas de la chambre.
Dimanche 2 octobre : Salle du petit déjeuner sympa, même si choix limité. Il fait un temps magnifique ! Petite balade rapide au centre de Faro, très calme ce matin, puis vers 10h, je récupère la voiture pour aller à la plage de Faro, une très longue bande de sable fin bordant une rue avec résidences et restos. Je marche sur une longue passerelle en bois. La plage est immense, et il n’est pas dur de trouver une place pour étendre sa serviette.
Je n’ose pas la baignade toutefois. Belles ballades sur le sable. Je déjeune dans un snack. Je commande des “tostas”, à mi-chemin entre croque-monsieur et club sandwich, une spécialité portugaise il paraît. Ils étaient délicieux, alors que je m’attendais à quelque chose de banal. Miam, je vais m’en manger souvent. J’ai beaucoup aimé cette plage, à l’ambiance plutôt relax, et fréquentée en majorité par des Portugais.
Retour dans l’après-midi à Faro, douche dans la chambre, et je pars visiter la ville : un très joli petit centre historique peu fréquenté, quelques sympathiques rues piétonnes, de jolis bâtiments, et malheureusement aussi, beaucoup de dégradations et de tags. Mais dans l’ensemble, j’ai bien aimé.
Avec le recul, je trouve que Faro est l’un de mes meilleurs souvenirs de ce voyage, car elle est très authentique, même si je n’ai pas eu le coup de foudre immédiat. Le reste de l’Algarve étant envahi d’Anglais et d’Allemands, je conseille Faro plutôt en fin de voyage pour vous “reposer” de l’overdose d’anglo-saxons et de retrouver un Portugal authentique, plutôt qu’en début de voyage. Faro by night est très calme, et certains quartiers peu rassurants.
Lundi 3 octobre : Je quitte Faro et l’hôtel dont mon avis est mitigé. En effet, dès qu’on quitte le bâtiment, il faut laisser obligatoirement sa clé, ce que je trouve lourd à force, et quelque part, intrusif. Je récupère la voiture et je roule vers l’Ouest par la nationale 125 (parallèle à l’autoroute que je prendrai pas). Le trajet n’est pas joli, c’est très construit, et il y a peu de nature (ce sera le cas entre Faro et Lagos), mais ça roule bien. Il fait très beau.
Je m’approche d’Albufeira, et je me dirige vers le quartier d’Olhas de Agua, à l’Est de la ville. Il y a une jolie plage.
Mais ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est la plage suivante, l’immence plage de Falesia, caractérisée par des falaises déchiquetées multicolores, qui font penser à l’Ouest américain. J’ai beaucoup aimé. Pas mal de monde mais on est loin de se marcher dessus. Balades sur la plage et en haut des falaises pour avoir la vue. Cette plage est à faire car elle est unique en son genre et vous ne trouverez pas son équivalent en Algarve.
Je récupère la voiture et je roule direction l’Ouest, et je m’arrête à la station balnéaire de Armaçao de Pera. Bien sûr, cela se résume à des immeubles modernes, mais étrangement, je m’y suis senti bien, cette station reste agréable : immeubles proprets et pas trop disgracieux, belle esplanade piétonne avec des palmiers, magnifique plage en contrebas.
Plus loin, un sentier longe les falaises si typique de la région. C’est la raison de ma venue ici. Je prends le sentier qui part à gauche de la ville, et je découvre de très jolies plages, dont certaines désertes.
Je marche jusqu’à la plage de Cova Redonda, puis je reviens sur mes pieds. Une jolie crique déserte m’appelle, je descends, j’enfile mon maillot et je me baigne dans l’océan. L’eau est fraîche mais pas désagréable. Pas de serviette, je me sèche debout au soleil.
Je reviens vers Armacao de Pera, et j’ai faim. Un resto de plage spécialisé dans la sardine grillé m’attire, et je décide d’y manger (bon, il est 15h déjà) avec la vue sur la plage, c’était très agréable.
Retour à la voiture, et je roule jusqu’au port de Carvoeiro, très mignon, mais alors, complètement colonisé par les Anglais. Je passe 2 nuits ici, à la villa Welwitschia, 45€ la nuit avec petit déjeuner. Bel endroit, belle chambre avec coin salon, un frigo, une piscine, bref, très bon rapport qualité prix, et à 5 minutes du centre. Petite balade en ville, un peu décontenancé par tous ces Anglais, c’est dommage. Le jour tombe quand je découvre le site d’Algar Seco, une falaise sculptée étrangement à laquelle on peut descendre. La nuit tombe, cette belle journée se termine.
Mardi 4 octobre : Le petit déjeuner est simple, mais à ce prix-là, je ne vais pas chipoter. Journée sans voiture aujourd’hui, car ce sera la journée randonnée le long de la falaise jusqu’à la plage de Marinha, une des plus célèbres du Portugal, par le sentier aménagé dit sentier des Sept Vallées Suspendues. Au total, j’aurai bien 16 km aller-retour. Le temps est génial. Je repasse devant Algar Seco et je continue le long de la falaise. Plusieurs plages et falaises se succèdent, c’est magnifique.
A Benagil, il y a la possibilité de visiter une plage-grotte en bateau (ce que je ne ferai pas). Je marche quand soudain j’atteins mon but, la praia do Marinha : magnifique, majestueuse, hyper photogénique. Hâte de l’atteindre. Pas trop de monde, ambiance détendue, les gens ont l’air heureux d’être là. La baignade est délicieusement fraîche (il fait chaud aussi !), la mer est agitée, c’est fun. Sur la plage on se sent isolé, loin de tout. Bref, mon moment préféré du voyage. J’y reste bien 2 heures.
Toutefois, la plage se rétrécit car la marée monte. C’est rigolo de devoir reculer chaque fois sa serviette. Je suis venu finalement au bon moment. Il faut que je pense au retour, encore beaucoup de kilomètres à parcourir. J’arrive lessivé à la chambre. Piscine méritée, repos du guerrier. Au crépuscule, je me balade en ville - trop d’anglais ! , jusqu’à une crique déserte, à la nuit tombée, c’est très romantique. Une magnifique journée.
Mercredi 5 octobre : Départ de Carvoeiro. J’ai bien aimé l’hébergement, très calme, très reposant. Moins apprécié le port, qui même s’il est bien mignon, est colonisé par les Anglais. Direction l’Ouest toujours, avec arrêt à Portimao et la plage de Praia da Rocha. Le temps est magnifique. Très grande plage de sable fin, mais qui est un petit peu trop aménagé, et c’est beaucoup trop bétonné à l’arrière.
Je m’intéresse plus à aller plus loin vers la plage do Vau, où je trouve avec plaisir les falaises algarviennes. Beaucoup de monde (et on est en octobre !) mais c’est vaste, donc il y a de la place. J’y reste encore un moment bien agréable, alternant baignade et bronzage.
Je reprends la voiture et je fais une halte à Alvor, petit port plutôt mignon, mais là encore, my tailor is rich, la langue de Shakespeare y fait des ravages. Et j’ai payé le coca en terrasse plus cher qu’ailleurs. Le village est sans plus, à part l’église qui est mignonne, je n’ai pas trop aimé.
Je roule ensuite direction Lagos, la troisième et dernière étape du séjour, où j’y reste 3 nuits. Je me gare et me dirige à pied vers mon hôtel, l’hôtel Mar Azul, en plein centre. Difficile de trimballer sa valise sur les rues pavées en slalomant dans la foule. L’accueil est sympa et la chambre toute renovée (quitte à manquer un peu de déco) avec vue sur mer : 45€ la nuit avec petit déjeuner, une affaire ! Douche, repos, et balade dans la ville, c’est très mignon : du monde (mais pas omniprésence anglaise, ouf !), il est près de 16h il est temps que je mange ! Je m’arrête à un snack sur une petite place sympa : “tostas” et salade. Découverte des rues de cette jolie ville à la fois touristique et authentique, le bon compromis. Je craque pour un pastel de nata dans une pâtisserie. Soirée tranquille.
Jeudi 6 octobre : Aujourd’hui c’est la découverte de l’extrême sud-ouest du pays. Il fait un temps magnifique. Voiture et en route vers Sagres. On sent un mélange de climat ici, le soleil méditerranéen avec l’air océanique, c’est agréable. La route est plus jolie ici, moins de construction, on voit plus de nature et de relief. Sagres en elle-même est banale, mais sa côte est jolie. Belle plage avec des surfeurs à droite de la forteresse (que je ne visite pas).
Je n’y reste pas lontemps et je me dirige vers le cap Saint Vincent, le bout du bout du Portugal. Bon, symboliquement, c’est sympa d’être à cet endroit, avec ce cap jonché d’un phare, mais honnêtement sans plus, il n’y a finalement pas grand chose à voir.
En plus au même moment 4-5 cars de touristes débarquent leur flots d’anglais/allemands. Je me taille d’ici vite fait. Je remonte une route vers le Nord qui longe parallèllement la côte vicentine, dont je vais visiter ses belles plages. A la hauteur de Vila do Bispo, je me dirige vers la plage de Castelejo. A une dizaine de mètre avant d’arriver, une brume épaisse entoure l’espace. Mince alors, la plage est quasi invisible, je ne m’y attendais pas. Déçu, je reviens en arrière, et continue vers le Nord. A la hauteur de Carrapateira, la plage de Amado. Même topo, une brume épaisse enveloppe la plage, pas de bol. On devine tout de même le ciel bleu derrière. Pas cool pour les photos, la plage a l’air magnifique pourtant.
Plus loin, une autre plage, celle de Bordeira, aussi longue que large, on dirait un petit désert de sable. Pareil, de la brume - juste à ce niveau ! Alors que dès qu’on s’enfonce dans les terres, très rapidement le soleil revient. Toutefois, je combats ma déception, et entreprend une petite promenade sur cette plage-désert entourée de lagunes-rivières.
Retour voiture, et toujours plus loin vers le nord pour voir une dernière plage, avec un peu de chance sans brume. Je suis au niveau d’Aljezur, et c’est la plage d’Arrifana, réputée des surfeurs. Cela se présente bien et arrivée à bon port, patatras, encore de la brume : juste au niveau du sable, c’est rageant. Peut-être aurait-il fallu visiter cette côte plus tard dans l’après-midi quand la brume se lève, ce qui n’est même pas sûr. Déjeuner à Aljezur, dans un snack (“tostas” : décidément, c’est bon, nourrissant et pas cher !). Bilan mitigé pour cette côte vicentine brumeuse (mais bon, on est en octobre, même si on en le dirait pas).
Je retourne à Lagos. Comme j’aime les animaux, je profite pour visiter le zoo de Lagos. C’est un petit zoo très sympa, quasi désert, ambiance zen, et bien tenu. J’y suis resté 1h30, j’ai bien aimé. L’entrée est un peu chère quand même : 16€. Retour en ville, douche, repos, balade.
Vendredi 7 octobre : Dernier jour plein. Journée sans voiture, je vais profiter pour explorer les magnifiques criques juste au sud de Lagos. Magnifique météo, j’ai bien de la chance. J’atteins la plage Dona Ana, puis un peu plus loin la plage do Camilo, qui est bien jolie : je crois que je vais établir mon camp de base ici. Dans ce coin, les falaises sont plus sombres que du côté d’Albufeira, mais la mer a des teintes plus variées, plus “méditerranéennes”, car à l’abri des vagues.
Je descends l’escalier impatiemment, puis séance bronzette. Il est 10h et c’est calme.
Toutefois, après 11h, la plage se remplit peu à peu - et un peu trop à mon goût. Je m’en vais, et je continue vers le sud jusqu’à la fameuse pointe Ponta da Piedade, en crapahutant sur les falaises par un réseau de sentier. J’arrive au bout (en fait, c’est pas loin du tout de la ville), et c’est un site magnifique de falaises, de rochers, d’arches, de grottes, de criques turquoises. Il y a énormément de bateaux ici, le tourisme bât son plein. La balade en barque de pêcheurs est possible à travers ce dédale de pierre, mais trop de monde, tant pis, peut-être une autre fois. Je me contente de prendre des photos panoramiques des vues. Lieu bien sûr bien touristique.
Je reviens en ville par le chemin direct, et je décide vers 15h de déjeuner. J’ai envie de poisson, et je vais dans un resto du centre bien noté dans Tripadvisor (Casinha do Petisco) : je suis le dernier client du midi, et je commande un bar grillé avec patates frites et légumes : très bon !
J’aurais bien voulu prendre une cataplana, réputée dans ce resto, mais il faut être au minimum 2. Un des inconvénients de voyager seul ! Après manger, je décide de refaire une plage, la praia do Pinhao, proche de la ville, sauvage et entourée de falaise : ma dernière plage…
J’y reste jusqu’à tard dans l’après-midi quand les ombres s’allongent. Pas trop de monde, et ambiance bohème et tranquille, températures douces. Retour chambre, douche repos, et dernière balade en ville : Lagos est vraiment sympa, je la recommande. Je fais quelques boutiques, achète une glace, je traîne quoi. Demain c’est le retour à Toulouse.
Samedi 8 octobre : L’avion décolle ce soir. Dernier petit déjeuner à l’hôtel Mar Azul, qui d’ailleurs se rapproche plus de la chambre d’hôte que de l’hôtel. En effet la salle du petit déjeuner est le salon du gérant et de sa femme. Quand ils dînaient en tête à tête, les clients passaient derrière, c’était assez singulier. J’ai bien aimé cet hôtel. L’aéroport de Faro est à 90 km de là, j’ai le temps de faire quelques visites en chemin. Et ça commence par un petit détour à la petite ville de Silves, mignonne avec sa cathédrale et son château, et ses quelques ruelles typiques (rien de fou non plus).
Un marché alimentaire s’y tenait ce jour là, j’en profite pour regarder. Que des Portugais, ça fait du bien. J’ai acheté des confiseries de figues séchées et amande en forme d’étoile à une petite mamie (j’aurais dû en acheter plus, c’était trop bon !). Halte agréable puis je continue en direction de Faro, et je m’arrête au village d’Alcantarilha, plébiscité par Le Routard… Euh, mouais quoi, c’est un village banal avec son église et son café du commerce, je n’ai pas compris l’intérêt de la halte. A la hauteur d’Albufeira, je décide de m’arrêter à un centre commercial : Shopping Algarve. Ca occupera une partie de l’après-midi. Bof, c’est grand, c’est bien conçu, mais c’est aseptisé, ce sont les mêmes enseignes que chez nous…et les mêmes prix aussi ! Je décide de manger à l’endroit où se trouvent tous les restos du centre commercial. Je choisis une chaîne de fast-food vendant des soupes et quelques spécialités portugaises, j’ai trouvé ça original et un peu plus authentique que les McDo et Pizza Hut d’à côté. Je profite de la wifi du centre commercial quand le temps est venu de rendre la voiture (après avoir fait le plein) : aucun problème dans la restitution, et j’ai du temps devant moi avant de prendre l’avion.
J’ai beaucoup aimé l’Algarve. Le temps estival au mois d’octobre y jouait beaucoup, surtout que j’ai pu me baigner plusieurs fois dans l’océan. J’ai été surpris du monde qu’il y avait encore. D’un côté, ce n’est pas mal, ça met de l’animation et tous les restos sont ouverts. L’illusion d’être en été était parfaite. J’ai adoré le littoral, un peu moins l’intérieur des terres pas très intéressant. Décontenancé par le nombre d’Anglais et d’Allemands qui ont envahi les lieux (et pas que des retraités !). Finalement, je me dis qu’ils ont plus de congés que les Français, contrairement à ce que les médias racontent ! Mon gros coup de coeur reste la plage da Marinha. J’ai beaucoup aimé aussi Lagos, qui est vraiment une ville agréable, ainsi que la plage do Camilo, et finalement Faro, qui même si sa beauté ne saute pas tout de suite aux yeux, a gardé l’authenticité portugaise qui a fait défaut ailleurs sur la côte (Albufeira, Carvoeiro). Peu de voyageurs individuels rencontrés, c’est une destination familiale et amoureuse, donc la prochaine fois que je reviendrai, ce sera avec ma moitié !
Merci de m’avoir lu.