Bonjour Philippe, pouvez-vous me donner le lien de votre page svp? Merci
Bonjour Philippe
Ah mais non, c’est justement vous qu’on attendait, avec les bons plans sur Phuket et région, car vous connaissez. Superbes vidéos de drones. Magnifiques
Le droit de rejouer. Néanmoins, j’ai eu un énorme doute en lisant cette réponse, parce que des photos sur Internet présentent effectivement cette statue comme le monument du roi Naresuan à Suphanburi. C’est une erreur, à ma connaissance elle ne s’est jamais trouvée à Suphanburi et ne représente pas le roi Naresuan. Bonne illustration de la connaissance de leur histoire par les Thaïlandais qui écrivent absolument n’importe quoi. Il existe bien une statue de Naresuan près de Suphanburi, très exactement à Don Chedi, lieu présumé où eut lieu en janvier 1592 le combat singulier entre Naresuan et le prince birman Mingyi Swa, mais elle est différente, il n’y a pas de soldats aux côtés de l’éléphant royal.
Cette bataille fut étudiée par le professeur Sulak Sivaraksa, un vieil historien bouddhiste qui fut professeur à l’université Thammarat et à l’université Chulalongkorn, les deux plus prestigieuses de Thaïlande. Dans un article très pointu publié juste après le coup d’État de 2014, il osa mettre en doute la réalité de cette bataille et la version officielle selon laquelle le Siam aurait écrasé la Birmanie. Le résultat ne se fit pas attendre. Sulak fut arrêté, accusé de crime de lèse-majesté et passible d’une peine de 15 ans de prison. Il faut dire qu’il était aussi un adversaire acharné de la junte. L’émotion fut immense dans les milieux intellectuels, ce qui obligea les généraux à faire marche arrière, et à finalement acquitter Sulak en 2017.
La statue dont j’ai publié l’image était l’oeuvre d’une femme et représentait une femme. C’est le monument de la reine Suriyothai à Ayutthaya, créée dans les années 1980 par Khaimuk Chuto (1938-1995), la première - et peut-être même la seule - femme sculpteur thaïlandaise.
J’ai cherché des photos sur Internet pour illustrer mon propos, et je suis tombé sur le Q. Pas une seule photo qui ne porte aujourd’hui un filigrane Alamy, 123rf, depositphoto, etc. Le moindre crétin muni d’un smartphone espère désormais gagner trois balles avec ses prout prout photographiques - souvent mauvais. Et bien heureux quand il ne récupére pas des gravures ou des illustrations numérisées sur les sites des bibliothèques et ne les propose pas à la vente. On est bien loin de l’Internet d’échange et de partage dont on rêvait encore dans les années 1990. C’est désormais le règne du mercantilisme, du pognon, des épiciers, de la médiocrité. C’est si choquant d’offrir une belle photo gratuitement à la communauté des internautes, simplement pour le plaisir de la partager, sans en demander un centime ? Il semblerait aujourd’hui que oui. Consternant.
Cordialement.
Bonsoir Philippe,
Je suis allée votre merveilleux site, je me suis permise de vous mp .
Emmanuelle