Bonjour,
De retour
d’un voyage de 4 semaines en individuels à Madagascar en Octobre 2012, voici
quelques informations pratiques :
Remarques
générales :
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On
a constaté des coupures électriques (délestages) dans toutes les villes,
notamment en soirée : ne pas oublier de se munir d’une lampe de poche (+
piles de rechange) et l’avoir en permanence avec soit pendant le voyage
·
Octobre
est une bonne période pour voyager à Madagascar : c’est la fin de la
saison sèche donc peu de pluie et les cultivateurs préparent les rizières pour
la plantation du riz qui débutera dès les premières pluies : les campagnes
sont donc animées et les rizières commencent à former de beaux patchworks de
verdure.
Par contre c’est aussi une période intense de brulis (en
prévision des premières pluies qui doivent faire pousser un peu d’herbe précoce
pour les zébus, dont la nourriture est rare en fin de saison sèche) : on
rencontre dans tout le pays des feux de broussailles (plus ou moins maitrisés),
des zones calcinées et une odeur de cendres.
·
Dans
les parcs MNP, certains guides proposent une visite nocturne : se déroule en
dehors du parc (car ils sont fermés la nuit), le long de la route ou de la
piste, ou sur des sentiers faciles. Tarif entre 20.000 Ar et 35.000 Ar pour
1h-1h30 environ (départ à 18h) ; prévoir une lampe de poche (mais le
guide en a souvent plusieurs). Si vous avez été satisfaits des compétences de
votre guide, ça vaut le coup d’essayer au moins une fois une visite nocturne,
qui permet en général de voir des lémuriens nocturnes, des caméléons et des
grenouilles.
Remarques
par sites :
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A
Tana, l’hôtel Niaouly (www.niaouly.com)
s’est agrandi : nouvelles chambres spacieuses, avec salle de bain privée
et eau chaude pour 40.000 Ar . Dans la ville haute, calme et bien
placé à proximité d’une station de taxis, accueil sympathique et efficace, bon
restaurant (matin, midi et soir), service de taxi pour l’aéroport, plusieurs
gammes de chambres entre 25.000 Ar et 40.000 Ar : c’est une excellente adresse
à tout point de vue.
Bons restaurants testés à Tana : le B, le Kudéta,
le Petit Verdot (adresses déjà référencées mais confirmation des avis positifs existants)
·
Trek
dans le Bongolava + descente de la rivière Manambolo en canoë : Mad
Cameleon (www.madcameleon.com ) à
Tana est l’agence spécialisée dans cette prestation. L’expédition dure 6 jours
ou 7 jours au départ de Tana : 1 jour en 4x4 (route + piste) pour
atteindre Belobaka, le point de départ de la marche, 2 ou 3 jours de marche
jusqu’à Ankavandra, 3 jours de canoé sur la Manambolo pour rejoindre
Bekopaka au pied des Tsingy du Bemaraha. Organisation très professionnelle :
chauffeur, guide, porteurs, piroguiers, cuisinier ; matériel moderne et
bien entretenu (véhicule, canoës, tentes, matelas). C’est un trek magnifique,
en complète autonomie (pas d’électricité, eau, téléphone pendant 6 jours), dans
des paysages grandioses (collines du Bongolava avec rizières et villages isolés
accessibles seulement à pied, berges de la Manambolo avec villages de pêcheurs isolés
accessibles seulement en pirogues, gorges de la Manambolo qui
aboutissent au pied des Tsingy) : dépaysement total garanti et une
expérience inoubliable
Il faut être en bonne forme physique car les étapes de
marche et de rame sont longues (5h à 6h minimum), d’autant plus qu’à partir
d’Octobre les eaux de la
Manambolo sont basses ce qui nécessite de faire des détours
sur le fleuve pour trouver le courant, voire de porter le canoë dans certains
endroits.
Le seul souci actuellement est la présence de voleurs de
zébus dans le secteur de la
Manambolo situé avant les gorges (c’est-à-dire les 2 premiers
jours après Ankavandra) : pas de crainte pour les touristes qui ne sont
pas visés par ces bandes, par contre les piroguiers se font souvent racketter
(nourriture, argent des pourboires) lors de leur trajet retour pour remonter
les canoës à Ankavandra. Les autorités locales de Belobaka réfléchissent à des
solutions pour sécuriser la zone tout en évitant l’escalade de la violence (car
les voleurs de zébus sont armés) mais c’est un problème complexe dans le
contexte politique actuel de la période de « transition », où la
légitimité des autorités n’est pas toujours reconnue. Il faut espérer que des
solutions soient trouvées d’ici la prochaine saison (Avril) afin que ce trek
magnifique puisse continuer d’être proposé.
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A
Belobaka, le Camp Croco a été modernisé : des bungalows sur pilotis
remplacent désormais les tentes. Sanitaires communs avec eau chaude solaire à la
propreté impeccable, accueil sympathique et efficace, excellent restaurant
(matin, midi et soir) qui sert une cuisine moderne et inventive étonnante pour
ce lieu reculé, pain fait maison cuit sur place dans un four au feu de bois
(les français apprécieront !), bien placé au bord de la rivière Manambolo
et calme (car sur la rive opposée du village de Belobaka : c’est vraiment
un endroit attachant offrant un excellent rapport qualité/prix.
Réservations : tél mobile : 034 36 967 56 et
033 16 203 45 ou campcroco@madcameleon.com
ou via Madcameleon : www.madcameleon.com)
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Parc
des Tsingy du Bemaraha : les 2 principaux circuits dans les grands tsingy (Andamozavaky
et Ranotsara) sont faisables dans la même journée, à condition de partir tôt le
matin (le bureau de MNP, situé à l’arrivée du bac qui traverse la rivière
Manambolo, ouvre à 6h ; le 1er
bac est à 6h également). C’est
intéressant de faire les 2 car le circuit Andamozavaky (3h-3h30) est localisé à
l’intérieur du massif, alors que le circuit Ranotsara (2h30-3h), un peu à
l’écart, permet d’avoir une vision globale du massif. Les 2 circuits sont
spectaculaires et on y voit des lémuriens.
Les petits Tsingy sont intéressants à faire également,
notamment pour les lémuriens qui sont plus faciles d’accès et plus facilement
visibles.
Notre guide du MNP était Augustin, dont on a apprécié les
compétences.
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A
Morondava, dans la zone hôtelière de Nosy Kelly (plage) l’hôtel Sun Beach a été
modernisé : chambres spacieuses et bien meublées avec salle de bain,
climatiseur et balcon privatif donnant sur le jardin ; accès wifi
gratuit ; standing et prix d’un 2 étoiles (30 € en double). Bon restaurant
(salle et terrasse donnant sur le jardin) tenu par le patron français.
·
A
Ifaty, « Chez Cécile sur la plage » (surlaplagechezcecile@yahoo.fr –
tél mobile : 034 94 907 00) reste une bonne adresse malgré des
bungalows un peu vieillissants (pas d’eau chaude). Parmi les points
forts : calme (car à l’extrémité de la zone hôtelière de Mangily), joli
morceau de plage bien arrangé (hamacs, transats), accueil sympathique, bon
restaurant (matin, midi et soir), services proposés : transfert en 4x4 depuis/vers
Tuléar, sorties en pirogue dans le lagon avec Daniel et son équipe de
piroguiers (1 journée : snorkelling dans le parc marin des Roses (coraux
en forme de roses de sables, + poissons multicolores), puis navigation jusqu’au
village de pêcheurs vezo pour arriver au moment du retour de la pêche, déjeuner
sur la plage (BBQ) des produits de la pêche et du marché puis retour à
Ifaty) : organisation bien rodée (timing), bon matériel (masques, palmes,
tuba inclus dans la prestation), équipe sympathique, bon rapport
qualité/prix : une excursion à ne pas manquer.
Ifaty Beach Club :
accueil sec
Vovotelo : très peu d’activité lors de notre passage
A noter : beaucoup de méduses au bord de la plage
d’Ifaty … mais il parait qu’elles ne sont pas urticantes (car rouges et ce sont
les bleues qui piquent !)
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A
Ranohira : les installations de Chez Alice (tél mobile : 032
02 055 68) ont été modernisées : grands bungalows impeccables, avec
salle de bain privée et eau chaude solaire pour 32.000 Ar. Bon restaurant pas cher
du tout (matin, midi, soir). Accueil très prévenant, calme (car à 400m du
village par une piste), vue sur les canyons depuis les bungalows : une
adresse épatante qui contraste avec l’agitation touristique du reste du
village.
·
Parc
de l’Isalo : la piste d’accès aux canyons de maki et des rats (17km) ne
nécessite pas un véhicule 4x4 : c’est faisable avec un véhicule léger, par
exemple un taxi de Ranohira, à condition de bien vérifier son état avant de
partir (notamment la roue de secours !).
L’accès aux piscines noires et bleues et à la cascade des
nymphes se fait facilement à pied depuis le village (moins de 4km).
L’accès à la piscine naturelle est un peu plus long à pied
(environ 6km du village) mais la piste est
également praticable avec un véhicule léger (taxi de Ranohira).
Notre guide du MNP était Ernie, dont on a apprécié les
compétences.
·
Trekking
dans le parc de L’Andringitra au départ de Ambalavao : la prestation
proposée par l’agence JB Trekking (jbtrekking@gmail.com
- tél mobile : 033 40 279 27 – 034 08 890 97) offre un très bon
rapport qualité/prix ; Jean-Baptiste, le patron de l’agence, connait et
aime son sujet et l’organisation est bien rodée : 3 jours / 2 nuits en
bivouac dans le parc, avec entrée par la vallée de Namoly le 1er
jour
(transfert en 4x4 jusqu’à l’entrée du parc), ascension du Pic Boby le 2ème
jour (Attention : il faut partir du camp entre 3h du matin et 3h30 au plus
tard pour voir le levé de soleil depuis le sommet ! montée un peu longue
car le sentier redescend près le col, mais pas difficile et parfaitement
balisée) et sortie par la vallée du Tsaranoro le 3ème
jour :
paysages variés et grandioses (chaos granitiques, rizières en terrasses,
villages), matériel en bon état (tente, véhicule), équipe sympathique et
professionnelle (chauffeur, guide, porteurs, cuisinier). Si vous n’êtes pas
trop limité coté budget (et/ou 4 personnes), essayer de négocier avec
Jean-Baptiste un transfert en 4x4 à partir du Camp Tsara pour le retour du 3ème
jour : en effet la prestation de base comprend le retour en taxi-brousse
depuis le village Vohitsoaka jusqu’à Ambalavao ; ceci implique plus de
10km de marche sur la piste entre le village de plus proche du Camp Tsara et
Vohitsoaka (soit 2h minimum en plein soleil : vraiment sans intérêt car il
n’y a aucun village et pas de végétation !), puis 2h minimum de
taxi-brousse bondé (on était 32 personnes dans un véhicule de 18 places !)
pour parcourir 15km de piste puis 30km de route entre Vohitsoaka et Ambalavao :
bref ce retour à la dure prend au moins 5h et gâche un peu la bonne impression
du dernier jour du trek : un transfert en 4x4 (surtout si vous êtes plusieurs)
permet d’éviter de la fatigue inutile et de gagner du temps.
A Ambalavao, JB Trekking travaille avec
l’hôtel-restaurant-boulangerie Tsienimparihy pour l’hébergement (facile à
trouver car situé près du marché) : chambres simples, propres et pas
chères (30.000 Ar la douche avec salle de bain privée et eau chaude), idem pour
le restaurant, accueil sympathique et prévenant ; une bonne adresse dans
la catégorie « Petit budget ».
·
A
Fianarantsoa, le train Fianarantsoa-Manakara (FCE) ne fonctionne plus depuis
Septembre : panne de motrice doublée d’une grève du personnel. Pas
d’information sur place quant à une date de reprise du service.
Si vous avez besoin d’un chauffeur au départ de
Fianarantsoa, pour des trajets dans les environs ou longue distance (Tuléar,
Ranomafana, Manakara, etc…), vous pouvez contacter Marco :
tél mobile : 034 96 423 61. Il possède une 405 en bon état, conduit
bien, est sympathique et serviable. Tarif : 60.000 Ar par jour + essence
en sus.
A la gare routière de Fianarantsoa, on a testé avec succès
la réservation à l’avance de places dans un taxi-brousse (pour Manakara, 3
jours à l’avance) : au guichet de la compagnie de votre choix, il faut payer une
avance sur le prix du billet (environ 60%), demander un reçu avec la date et
l’heure (matin / après-midi) du trajet, choisir les places dans le véhicule
(par exemple à l’avant à coté du chauffeur, c’est moins serré) et vérifier
votre inscription dans le cahier de réservations. Si vous avez un téléphone
portable malgache, vous pouvez laisser votre n° pour vous faire appeler 1/2h
avant le départ. Il est possible que cette pratique fonctionne dans les gares
routières importantes : à vérifier (mais à Antsirabe par exemple ça n’a
pas été possible de le faire pour Tana).
Bons restaurants testés à Fianarantsoa : Panda restaurant,
l’Ancre d’Or, restaurant de l’hôtel Cotsoyannis (adresses déjà référencées mais
confirmation des avis positifs existants). L’hôtel Cotsoyannis est également
impeccable (accueil, services), mais il y a beaucoup de groupes…
·
A
Ranomafana, « Chez Gaspard » s’est agrandi et a rénové ses bungalows.
Excellent rapport qualité/prix au cœur du village (bungalows spacieux avec
salle de bain privée et eau chaude pour 45.000 Ar en double), beau
jardin, calme et accueil prévenant.
Changements d’horaires pour les thermes : fermeture le
Mardi toute la journée ; les autres jours : piscine : 6h-18h
(5000 Ar) / bains : 7h-11h30 et 14h-16h20 (1000 Ar) / massages :
7h-11h30 et 14h-16h20 (10.000 Ar)
La route entre Fianarantsoa et Ranomafana a été dégradée par
des intempéries en Février 2012 (éboulements, glissements de terrains) :
nombreuses zones de travaux dans les 10 derniers km avant Ranomafana (avant et
après le parc), qui occasionnent de l’attente. Compter 2h environ depuis
Fianarantsoa.
Par contre la route entre Ranomafana et Manakara est en bon
état (refaite en 2010 sur financements européens). Compter 5h de Ranomafana à
Manakara.
·
Parc
de Ranomafana : notre guide du MNP était Clémentine Lala (tél
mobile : 034 76 857 00), dont on a apprécié les compétences.
L’adresse la plus proche pour manger (et se loger) à coté du
parc est le gite Rianala (tél mobile : 033 14 905 69 / 034
12 778 62). Bon accueil et bonne cuisine (on n’a pas testé l’hébergement).
·
A
Manakara, le pont permettant d’accéder à la zone de Manakara-Be s’est effondré
fin Septembre 2012 (lors du passage d’un camion de 30 tonnes alors que la
capacité maximale autorisée était 18 tonnes !). Un pont provisoire a été
construit au niveau du port, mais ça représente un détour et les
infrastructures de la zone de Manakara-Be (hôtels, restaurants, banques) sont
moins faciles d’accès, notamment le soir.
L’hôtel La
Vanille est une bonne adresse (déjà référencée mais
confirmation de l’avis positif) : accueil serviable et efficace, bonne
cuisine, groupe électrogène ; l’annexe près de l’église dispose de
chambres spacieuses dans un bâtiment de style colonial, plus calmes que celles
proches du restaurant. Autres avantages, les services proposés :
si vous cherchez à privatiser un taxi-brousse pour rentrer
rapidement sur Tana, le patron pourra vous trouver un chauffeur sérieux et un
véhicule en bon état ;
contacts également pour une excursion en pirogue à la
journée sur le canal des Pangalanes (bon rapport/qualité prix).
Une activité à ne pas manquer à Manakara : la visite de
la plantation biologique d’arbres à huile essentielle et de vanille :
cette plantation, située à 18km au Sud de Manakara, a été reprise par un
chercheur français (Jean – tél mobile : 032 44 653 25), qui
expérimente et développe de nouvelles essences (ravintsara, niaouly, giroflier,
ylang-ylang, patchouli, etc…) : 2h30 de visite passionnante (9h-11h30 /
14h-16h30 – tarif : 10.000 Ar par personne + 5.000 AR par personne si
transport), où tous les aspects du métier sont passés en revue lors de la
promenade dans la plantation (30 hectares) : entretien des arbres,
cueillette, distillation, commercialisation, usages des huiles, et pour la
vanille : fécondation, processus de production, etc…
·
A
Antsirabe, l’hotel-restaurant Le Trianon a été rénové. Belle décoration dans
les différentes petites salles du restaurant, service impeccable, bonne cuisine
(on n’a pas testé l’hotel)
Au restaurant-cybercafé Zandina, accès internet vraiment
rapide (wifi + ordinateurs récents et puissants avec grand écran !)
·
A
Andasibe : l’hotel Feon’ Ny Ala nous a semblé le seul endroit un peu animé
à proximité de l’entrée du parc (les autres adresses semblaient fermées ou
désertes). La contrepartie moins agréable est que c’est un peu l’usine à
touristes puisque tous les groupes y font étape. C’est néanmoins une bonne
adresse, notamment au niveau des services proposés (repas entre 5h30 et 20h30,
location de 4x4 avec chauffeur à la journée pour accéder aux circuits du parc
de Mantadia situé à 18km de piste).
Au parc d’Andasibe-Mantadia, notre guide du MNP était
Julienne Razafindralandy, dont on a apprécié les compétences.