Au retour d’un séjour d’une dizaine de jours en Iran et afin de répondre aux questions que je me posais avant mon départ et que d’autres peuvent se poser à leur tour voila, pêle mêle, quelques informations pratiques à l’attention de ceux qui s’apprêtent à prendre la route de Téhéran.
Côté formalités, l’obtention du visa est un parcours du combattant qui peut être contourné par une simple demande à l’arrivée à l’aéroport IKIA de Téhéran moyennant 75 euros et apparemment sans risque de refus (sauf cas particuliers déjà mentionnés tels que journalistes, photographes, etc…). La demande par internet peut, parait il, faciliter l’opération mais, me concernant, elle l’a plus particulièrement compliquée…
Pour ce qui est des obligations vestimentaires, le port du foulard pour les femmes est impératif alors qu’aucune prescription particulière n’est exigée pour les autres vêtements, les jeunes iraniennes montrant d’ailleurs l’exemple… Pour les hommes, seul impératif, le port de pantalons long s’impose partout alors que les « teeshirts » à manches courtes, plus confortables, peuvent remplacer sans problème les chemises à manches longues qui, contrairement à ce qui est écrit dans certains guides, ne sont jamais exigées.
L’impossibilité d’utilisation d’une carte de crédit contraint au transport permanent de certaines sommes d’argent. Une vraie contrainte qui parait incontournable.
Le change des devises n’est à envisager que dans les « bureaux de change » ou le cours est trois plus avantageux que dans les banques. Il l’est également à Téhéran plus qu’en province (la semaine dernière 1 euro = 158000 rials dans la capitale pour 142 000 à Kashan et 152000 à Ispahan). Les fluctuations sont presque quotidiennement bien réelles mais relativement modérées (aucun changement à Téhéran en quinze jours…).
En ce moment (fin mai/début juin), le contexte international a ramené la fréquentation touristique au plus bas ce qui rend les visites des sites et les disponibilités hôtelières plus confortables, l’activité touristique étant surtout assurée essentiellement par les iraniens.
Dans un environnement rendu difficile l’attitude des locaux est assez impressionnante de courtoisie, disponibilité et souvent générosité. A l’exception des chauffeurs de taxis, comme partout tentés par des tarifs incontrôlables, les dérapages lors de toute transaction sont très exceptionnels.
Sauf cas rarissime mais toujours possible, la sécurité ne pose pas de réel problème, le principal danger résidant dans la traversées d’une rue de Téhéran où il est souvent bien difficile d’éviter voitures ou cyclos…
La nourriture reste le seul point noir d’un séjour. Répétitive et sans imagination elle peut laisse parfois sur sa faim…
Enfin quelques difficultés à disposer de cartes de villes avec les problèmes qui en découlent. Une occasion supplémentaire de regretter l’absence d’un « guide du routard », un vide que d’autres ont bien du mal à combler…
En résumé, et pour ceux qui s’apprêtent à s’y rendre, bon séjour en Iran, un pays intéressant peuplé d’habitants extrêmement attachants et qui mérite infiniment mieux que l’image que certains s’emploient à en donner.