Bonjour,
Tiques et midges ne sont un vrai problème que pour les randonneurs
bivouaqueurs itinérants qui s’installent là où ils peuvent dans les
tourbières dans l’intérieur des terres ,c’est-à-dire dans des endroits
très marécageux, pas du tout aménagés ni drainés, terre d’élection de
ces charmantes bestioles. Pour des touristes normaux, logeant en Beds
and Breakfasts, pas de problème réel. Dans le pire des cas , le Skin so
Soft sera efficace.
Même en randonnée bivouac itinérante, on n’y a pas droit tous les
jours. Nous n’avions pas eu de midges en bivouaquant au dessus du loch
Coruisk: ma photo montre pourtant que l’endroit était bien marécageux.
Même une dizaine de piqûres de Midges font beaucoup moins d’effet
qu’une piqûre de moustiques. Ce sont les randonneurs bivouaqueurs
longtemps arrêtés ,mangeant en plein air le soir et le matin qui ont
des problèmes réels, très peu en marchant: il n’est pas conseillé
d’aller comme nous patauger dans une forêt humide pleine de
chausse-trappes à la recherche d’un hypothétique sentier . Il faut
d’autre part que l’ennemi ait le temps de vous repérer. Après,
évidemment ,mieux vaut déménager, mais on a le temps: les midges
envoient d’abord quelques émissaires.
Les midges ne sont pas une spécificité écossaise. Les simulies, puisque
c’est leur véritable nom, se rencontrent aussi en France: nous en avons
trouvé l’été dernier coïncées dans la sonnette de l’un des membres du
groupe, en Picardie. J’en avais déjà vu ailleurs en France en
populations dispersées, sans y prendre garde.
Les moustiques sont un problème tout aussi réel en France: j’ai ainsi
été victime il n’y a pas très longtemps d’une sévère attaque de
moustiques près d’un charmant petit lac dans les Alpes du Sud, pour
être restée bras nus en tea shirt le temps de consolider quelques
boutons de ma chemise de montagne.
Pour ce qui est des tiques , il est exact que , très aimée par les
insectes en général,j’en ai récolté une bonne quinzaine en bivouaquant
dans le Great Wilderness à l’Est du loch Maree, mais ce n’est pas un
endroit pour promenades familiales. N’ayant guère envie de clarifier la
situation immédiatement (il y avait de la glace sur la tente le matin)
je les ai gardées plus qu’il n’est conseillé). En cas de doute, il y a
les tests Elisa. Je n’ai finalement pas eu de problème, et j’espère
aller dire bonjour aux descendantes de ces tiques au même endroit à la
fin du mois. Je précise d’ailleurs que peu de temps après, sortant avec
d’autres amis dans la Forêt de Fontainebleau près de Paris, plusieurs
d’entre nous ont récolté quelques tiques au bout d’une heure de marche.
En prime, nous y voyons souvent des vipères, qui s’enterrent dans le
sable. Je n’ai pas encore vu de vipères en Ecosse!
Donc, pour les gens normaux, pas de raison d’avoir peur. Profitez d’une
Ecosse bien verte, ou des bruyères en fleur, et laissez l’Ecosse aux
herbes jaunies aux fous qui ont effectivement intérêt à se lancer sur
le Cap Wrath Trail (qui n’est pas une randonnée familiale) en Avril-Mai.
N’oublions pas, d’autre part, que malgré les midges, les Ecossais portainet le kilt!
Calamity Jane