pour finir cette 5e journée: nouvelle sortie vers la mer à Kallviken. rien de spécial là mais c’est sympa quand même, le fjord est couvert de glace:
photo: Kallviken avec glaçons chamboulés par les vagues
photo: Petit bateau de pêche retourné à terre
un peu plus loin:
photo: Phare de Bjuröklubb
pas besoin de faire une grand tour quand il y a un rocher qui dépasse un peu du plat pays.
photo: Phare de Bjuröklubb
photo: Passage du Bjuröfjärden au Bäckfjärden
les routes non revêtues sont bien entretenues mais la voiture en sort forcément très sale. Ce qui est dangereux en hiver et au printemps: en forêt il y a plus d’ombre et là cette piste peut être couverte de neige et de glace, avec des profonds sillons des roues, surtout lors de la fonte.
photo: Route non-revêtue près de Lappviken
on monte de plus en plus au nord, toujours au bord de la mer Baltique:
photo: Phare historique de Skagsudde à Jävre
photo: Glace empilée par le vent sur la plage Pite Havsbad
Le reste de la journée est dédié à rouler. Nous faisons les courses (non sans détours) à Luleå pour ensuite chercher le camping local, un besoin de douche se faisant sentir. C’est un camping classique avec beaucoup de huttes et le tout ressemble plutôt à un hôtel. En sortant de la voiture un bruit assourdissant, le camping se trouve directement au bord de la route principale de Suède (l’E4). Nous verrons encore beaucoup de tels campings en Scandinavie sans comprendre la logique, car il y aurait bien assez de place pour faire des campings tranquilles. Bref une raison de repartir et d’avancer à l’intérieur des terres, donc en changeant e cap pour le nord-ouest maintenant puisque la Mer Baltique tourne maintenant du mauvais côté pour nous.
Nous nous retrouvons à Boden, près du centre sportif et la piscine et bien sûr tout est fermé. Mais il y a un numéro de téléphone et il y a effectivement quelqu’un qui vient pour nous indiquer une place, certes dans une flaque d’eau au milieu de la neige mais on nous dit que c’est préférable là car dans la neige on s’enfonce durant la nuit et il serait impossible de repartir le matin. Bon, ce n’est pas idéal, mais il y a tout ce qu’il faut: douche chaude, cuisine à utiliser, sauna et prise électrique 10 ampères. De quoi se tenir au chaud donc.
le lendemain, voiture bien sale:
Notre trafic au camping de Boden en hiver
jour 6: Boden - Gammelstad - Jokkmokk - Avvakko - Jukkasjärvi Paksuniemi: 420km.
retour de 30km sur nos pas pour ne pas louper le site UNESCO de Gammelstad. le village de petites maisons n’est habité que lors de fêtes religieuses, et c’est toujours ainsi (car interdit sinon)
photo: Entre les maisons du village-église de Gammelstad
on voit qu’on est hors-saison, car il est impossible d’aller voir l’église de l’intérieur, ouverte que lors d’enterrements…
photo: Face sud de l’église de Nederluleå
sur la route du village l’ingrédient principal qui fait bosser carrossiers et sociétés spécialisées dans la réparation et de remplacement de vitrage automobile:
photo: Gravier grossier sur la route
on continue en direction ouest, tranquille au début:
photo: route Riksväg 97
photo: Panneau marquant le cercle polaire arctique
pour arriver à Jokkmokk. cette ville est la “capitale” du peuple Sami. on va voir le musée et on fait le plein (gazole, bouffe, etc.)
photo: Tente sami au musé de Jokkmokk
on voit de plus en plus l’équipement standard des gens d’ici:
photo: voiture avec Chauffage électrique du moteur, phares longue portée et pneus cloutés
à partir de Jokkmokk la route tourne vers le nord et on gagne un peu en altitude, le temps est gris. la route principale reste dégagée, mais à gauche et à droite les murs de neige montent. On ne voit pas grand chose de la route alors on en repère une qui part sur la gauche, assez plate, neige fraîchement chassée et assez large pour pouvoir faire demi-tour.
on attaque en raquettes un affût perché à deux pas de la route mais aussi avec deux mètres de neige…
photo: montée en raquettes à l’affût perché
à l’intérieur c’est clair c’qu’on fait ici normalement: (jakt=chasse)
photo: vue du haut de l’affût perché
le spectacle du soleil qui passe sous les nuages en se couchant est fantastique (mais difficile à rendre en photos)
photo: Soleil sur la tourbière Itnaáhpi
on va aussi faire un tour dans la plaine:
photo: en raquettes dans la tourbière Itnaáhpi
Avant de trouver un emplacement la nuit tombe et nous chercherons une place autour de Jukkasjärvi. Mais il y a encore plus de neige et peu d’accès possibles en dehors de la route principale. Pour finir nous trouvons une place en sortant de la village par l’ouest. Nous mangeons et nous couchons pour nous reposer mais ressortirons les raquettes pour une randonnée de nuit au bord d’une petite tourbière tout près. Pareil que l’après-midi, la neige n’est pas tassée et même avec les raquettes nous nous enfonçons jusqu’aux cuisses. Mais il vallait la peine (et le froid) d’aller voir ce pays sauvage la nuit, n’éclairé que par les étoiles.
photo: Notre emplacement pour la nuit à l’est de Jukkasjärvi
jour 7: Jukkasjärvi - Kiruna - Abisko - Björkliden - Abisko - Björkliden - Abisko - Kiruna - Karesuando: 432km.
d’abord nous restons à Jukkasjärvi, enfin nous retournons au village
photo: Route glacée à l’est de Jukkasjärvi
Ça n’a pas l’air méchant comme ça, mais c’est très glissant. C’est un exploit de l’industrie des pneumatiques qu’on puisse rouler là-dessus, car marcher n’est presque pas possible. Sans 4x4 et sans pneus cloutés, avec un camion, partir de l’arrêt revient à patiner pendant une quinzaine de secondes, mieux vaut que la route soit large et qu’il n’y ait personne en face car on fait des écarts conséquents. Puis, vers les 20km/h, le camion est secoué et tout de suite stabilisé, comme s’il se trouvait sur des rails. Nous avons observé cet effet bizarre plusieurs fois. Ensuite on roule presque normalement jusqu’à 80km/h, on tient les virages pas trop serrés et les freinages doux marchent aussi (éviter le frein moteur qu n’agit que sur les roues tractrices et ce pas de manière équilibré). L’embrassement revient quand il s’agit de s’arrêter complètement. Deux solutions, laisser rouler jusqu’à l’arrêt ou bien laisser faire l’ABS, les deux ont besoin de pas mal de place.
Tout ceci marche dans le plat (fréquent en Suède, moins en Norvège) et quand il n’y a pas de circulation ou d’obstacles tout près. Les tas de neige au bord de la route sont d’ailleurs durs comme du béton, ce n’est pas une bonne idée de les toucher en roulant. Sans pneus cloutés, partir avec un camion de plus de 2 tonnes en monté glacée, même légère, est impossible. Il faut impérativement reculer jusqu’à une portion de route plane et prendre de l’élan si la montée est courte et qu’elle ne devient pas plus forte plus tard, présente des virages serrés, etc. Dans ces cas, et dans tous les cas de descente glacée, il n’y a qu’une seule solution: mettre des chaînes.
Cependant, les routes sont quand-même construites pour y rouler normalement, surtout les routes importantes (enfin, hormis neige fraîche, tempête de neige, etc.). Elles sont larges, sans montés marquantes et irrégulières et en général quand-même légèrement sablés (ce n’est pas du gravier) dans les montés importantes. Mais ceci que dans le sens montée, il nous est arrivé assez souvent de rouler à gauche pour descendre.
en ville c’est encore mieux, faut maîtriser son embrayage là…
photo: oute couverte de glace lisse à Jukkasjärvi
retour aux choses touristiques:
photo: Peintures sames de l’autel dans l’église de Jukkasjärvi
photo: nourriture des rennes
photo: Renne curieux
matériel de construction pour l’hôtel de glace:
photo: Chargeur sur pneus avec bloc de glace soulevé
on en fait des choses de ce genre:
photo: Poisson du bar de l’hôtel de glace de Jukkasjärvi en 2014
photo: Licorne à l’hôtel de glace de Jukkasjärvi en 2014
chambres de glace à -5°C et à EUR380,- par personne et par nuit (ceci dit, rien que visiter coûte très cher)
photo: Décor de glace d’une chambre de l’hôtel de glace de 2014
il est midi, nous reprenons la route avec rien que Tromsø comme but. et les choses se gâtent quelque peu:
photo: La tempête chasse la neige par dessus la route entre Kiruna et Abisko
en vidéo c’est plus clair: https://www.youtube.com/watch?v=0b9B2xU9uwk
quand le vent ne souffle pas, ça fond un peu et forme un mélage neige-glace-eau, qui nous posera encore des problèmes plus tard dans la soirée: https://www.youtube.com/watch?v=atpfFRj0Zqo
Il était clair dès le départ que franchir la chaîne montagneuse à la frontière entre la Suède et la Norvège pourrait poser problème. De Jukkasjärvi nous passons à Kiruna (ville sans intérêt) et continuons ensuite sur un haut-plateau désertique et balayé par le vent sur une route de plus en plus glacée vers Abisko. C’est une station de ski réputée pour son air sec, cependant ce jour là il y avait surtout du vent. La conduite ayant été déjà assez stressante, nous y faisons une pause avant de repartir. Nous n’irons pas loin. Route barrée pour un temps indéterminé pour cause de tempête de neige. En gros le vent souffle tellement fort que les corniches de neige barrent la route. Les voitures et camions attendant sont donc envoyés par très petits convois derrière une fraiseuse à neige. Le problème: la section à traverser ainsi fait 40km de long! Nous apprendrons tout ceci lors d’une deuxième pause encore bien plus longue à l’hôtel touristique qui était plein de monde échoué ici car le train, passant sur la même route, était aussi bloqué, le fort vent ayant balayé quelques containers des wagons. Nous retournons à la queue de voitures et voyons qu’elle n’a fait que s’allonger. Un essai de monter à la station de Björkliden (il devait y avair un camping ouvert) échoue à cause d’une montée enneigée trop en pente.
Dans ces conditions, voulant toujours aller à Tromsø, nous prenons la décision de passer par la route nord, moins haute et qui passe par un bout de Finlande. Cela fait un détour de plus de 300km, dont 150 sur neige et glace. Nous faisons les 100 premiers kilomètres en plus la nuit sur la E45 pour rejoindre Karesuando. Il n’y a pas de photos de ce passage, il tombaient des gros flocons, le camion pataugeait (mais pas besoin de chaînes) et lors du passage de voitures et surtout de semi-remorques en sens inverse on passait dans un nuage de neige d’une vingtaine se secondes. Dans ces situations-là mieux valait s’arrêter et laisser passer.
Après une conduite fatigante de nuit, sur neige avec de grosses chutes de neige en même temps, nous arrivons à Karesuado, village suédois à la frontière finlandaise. N’ayant pas prévu de passer par là nous n’avons aucun plan mais ne voulons plus continuer au-delà de 22h. Alors arrêt au parking de l’église en plein village. Les portières sont gelées, l’arrière du camion forme plus ou moins une grosse corniches de neige. Dans ces conditions là il n’y a plus qu’à chercher une place de laquelle on pourra repartir le lendemain et de mettre le chauffage auxiliaire.
photo: Neige à l’arrière du trafic après 100km de tempête de neige
La soufflerie se met en marche, de l’air frais en sort, puis tout s’arrête avec un message d’erreur. Je redémarre le chauffage mais rien n’y fait. Il fait -12°C et il nous reste juste un peu de chaleur de la route avant. L’erreur affiché est l’erreur standard qui couvre toutes les possibilités («démarrage impossible»). Je n’ai pas la tête à chercher le défaut. Nous sortons donc le réchaud à gaz et faisons du thé, puis quand le froid reprendra on chauffe un repas en boîte. Pour dormir notre couette, nos gros sacs de couchage et nos bonnets nous sauverons.
Le matin, encore somnolant, je pense bien sûr au chauffage, c’est qu’on en a besoin aussi pour le reste du voyage, les campings ouverts se faisant rarissimes si haut dans le nord. Me vient alors l’idée que l’échappement pourrait être bouché par la neige. Je grimpe sous la voiture et c’était pire que ça: il y avait une véritable calotte de glace sous tout le camion, pas très épaisse, mais elle recouvrait tout. Aussi l’échappement du webasto. Avec quelques coups de tournevis la glace tombait du bout de l’échappement et le chauffage redémarrait, non pas sans puer sérieusement, aussi dans l’habitacle. Il redeviendra normal par la suite.
photo: Panneau frontière «Finland 100m»
Ah oui, on visite aussi un peu le village avant de reprendre la route enneigée.
photo: Traces de moto-neige sur la rivière Muonio gelée.
photo: Supermarché avec service Garmin à Karesuando
photo: Baraque de Læstadius (Læstadiuspörtet)
jour 8: Karesuando - Tromsø: 327km. et cette fois-ci on y parviendra
c’est comme d’habitude, ciel dégagé pour la Finlande au moins:
photo: Route E8 rectiligne mais enneigée en Finlande
en Norvège on dévale les 800m d’altitude sur une route heureusement bien dégagée, mais en bas ça ne s’arrange pas, visiblement c’est le reste du temps pourri qu’on avait contourné en passant par la Suède:
photo: Route de neige tassée le long du Sørfjorden
pour la petite histoire voilà la chanson"responsable" de ce voyage, vidéo enregistrée à Tromsø : https://www.youtube.com/watch?v=5rXBNqVbC6g
photo: Tromsøbrua passant le Tromsøysund
photo: Anciens entrepôts portuaires à Tromsø
photo: Tromsø Bibliotek
donc temps maussade. on aura encore quelques déboires à trouver un camping pour retomber finalement sur celui de Tromsø et chantier. mais la surprise sera le jour suivant!
bon j’avais parlé d’une bonne surprise, en effet le matin suivant, reveil frisquet, les vitres sont givrés de l’intérieur:
photo: -12°C au matin en bord de mer
mais s’il fait si froid, il ne peut faire que beau! en effet, au fond la montagne sur laquelle on va monter un peu plus tard:
photo: Notre Trafic au pied du Storsteinen
d’abord visite de la cathédrale. c’est dimanche donc pas à visiter de l’intérieur, chose qui nous arrive assez souvent…
photo: Face nord de la Cathédrale Arctique de Tromsø
on va maintenant voir tout ça d’en haut:
photo: Tromsøbrua vu par la station haute du téléphérique du Storsteinen
en haut pas mal de neige encore:
photo: Aire de jeux sous la neige
et une vue dingue, le temps était meilleur que pour Katie Melua
photo: Panorama hivernal de Tromsø du Storsteinen
je sors le zoom
photo: Cathédrale Arctique de Tromsø vue du Storsteinen
photo: Anciens entrepôts portuaires à Tromsø
l’après-midi on ira dans l’île au fond:
photo: Montages autour de l’Ersfjorden sur Kvaløya
jour 9 + 9,5: Tromsø - Ersfjordbotn - Tromvik - Grøtfjord - Tromvik - Grøtfjord - Ersfjordbotn: 101km (dont 80 avec chaînes).
La journée est belle, la météo annoncé pour la nuit qui vient annonce une nuit froide et claire, idéale donc pour les aurores boréales. Reste à trouver une place propice pour en voir, à Tromsø il y a trop de maisons et d’éclairage, nous partons donc sur l’île au nord-ouest de Tromsø et relié à celle-ci par un pont: Kvaløya, il y a là quelques fjords orientés vers le nord. La route est bonne jusqu’à la bifurcation pour Ersfjordbotn mais alors la route devient une route communale et avec des dénivelés importants dans des zones ombragés et avec de la glace très glissante. Donc il faut mettre les chaînes. Bien sûr 90% des sections qui suivent sont secs et sans glace, mais si tous les 10 minutes il y a un virage glacé que faire? Garder les chaînes et les user fort sur l’asphalte, on les avait acheté pour ça.
On aura une nuit splendide, avec les montagnes éclairés par la lune, plein d’étoiles, mais pas un bout d’aurore boréale. Au moins le beau temps continuera.
nous donc arrivés dans la Norvège des carte postales: #
photo: Kaldfjorden, Buren et Store Blåmann sous un ciel bleu
petites routes obligent:
photo: Notre Trafic avec des chaînes sur la route de Kvaløya
les petites routes sont aussi plus généreuses:
photo: Rennes au bord de la route
la plage où nous passerons la nuit:
photo: Village de Grøtfjord ouvert vers le nord sur le Vengsøyfjorden
on continue encore un peu la route (qui est un cul-de-sac)
photo: Grøtfjorden vu en longueur
photo: Bateaux de pêche dans le port de Tromvik
montagnes escarpées:
photo: Storstolpan et la crête ouest du Hollendaren
et la mer partout entre:
photo: Maisons de pêche
pas d’aurores boréales, mais nous nous entraînons à faire des photos de nuit
photo: Ramnberget, 743 m, photographié la nuit
le matin il faut chauffer aussi le pain pour ménager les dents:
photo: Chauffage du pain en même temps que du café
il fait toujours aussi beau:
photo: Ersfjorden
photo: Bateau de pêche accosté à Nebbesteinen
la suite se joue sur la fameuse E6 qui taverse la Norvége en longueur et qui n’a rien à voir avec la E4 en Suède. ici que des virages, des cols, ses haut-plateaux, des fjords à longer. on n’avance pas mais avec une météo grandiose c’est bien supportable!
jour 10: Ersfjord - Tromsø - Elvevoll - Narvik - Kjeldebotn: 399km.
cette journée n’est que route, les photos sont toutes prises en roulant (par le passager).
photo: Ramfjorden au sud de Tromsø
les conditions de route sont hivernales, mais c’est dégagé et nous pouvons rouler comme les autres avec leurs pneus cloutés:
photo: Vue de l’E8 près de Slettmo en hiver
sur le Høgdafjell (haut-plateau) ça devient moins marrant. En Norvège il est impossible de nettoyer les routes de la neige et de la glace, la méthode est donc de chasser la neige et de racler le reste de manière à former des rayures un peu comme sur une piste de ski fraîchement préparée sauf qu’ici c’est de la glace. Ces petites crêtes cassent et le tout forme une surface assez rugueuse. Tout ceci marche tant que les températures restent au-dessous de 0°C. Au-delà cette surface de glace devient une patinoire.
mais ce n’est pas tout, nous avons la «chance» de tomber dans la plus grande manœuvre militaire de l’OTAN prenant place en zone civile. Les routes était ouvertes, des chars, des tanks et toutes sortes d’autres véhicules chenillés grouillaient dans la nature et aussi sur la route. Ceci entre 40 et 20km/h en colonnes d’une vingtaine d’engins, impossible de doubler.
photo: Convoi militaire de «Cold Response 2014»
vraiment tout se balade sur la route et dans le paysage…
photo: Char norvégien lors de l’opération «Cold Response 2014»
à voir la nature, il a dû beaucoup neiger les jours avant notre passage…
photo: arbres couverts de neige et ruisseau gelé
En roulant la neige et l’eau sont projetés sous la voiture, tout cela regèle sous le châssis et reste collé. Quand il fait un peu plus chaud ou que la carrosserie chauffe, les morceaux se détachent en tombent. Sauf s’ils entourent en même temps des conduites. Dans le cas présent, c’était le tuyau pour le lave-glace arrière qui traînait à lui tout seul un bloc de glace de la taille d’une petite balle de foot. Je m’y suis mis au marteau…
avant de continuer nous prenons une douche (gratuite!) dans une station d’essence et un café (plutôt pour au moins acheter quelque chose, car le réservoir était encore plein)
Fatigués de la nuit précédente à attendre l’aurore boréale, fatigué par le beau temps (il faut sortir, prendre des photos, etc.), fatigués de chercher une place pour passer la nuit nous prenons le parking du petit port de ferrys de Kjeldebotn, à l’ouest de Narvik, au bord de l’Ofotfjorden. Il fait froid, nous dînons, lisons encore un peu, préparons notre lit, excursion pipi derrière un container du port et, chose bizarre, des lumières dans le ciel. Enfin! On avait fait tout le voyage pour ça et on en avait pas encore vu. Nous remettons notre trafic en mode route car le port est trop lumineux, sortons du village, nous arrêtons en bord de mer et armons nos appareils photo.
je ne mets qu’une photo, les autres sont là: Aurores boréales vues de Kjeldebotn
photo: Aurore boréale
Après la nuit des aurores nous nous réveillons tard. Le parking du port de Kjeldebotn était plein de voitures garés là visiblement pour longtemps et en plus le ferry était en révision. Nous explorons les choses simples comme un petit port local et découvrons quand même toujours des choses intéressantes.
photo: Kjeldebotn et le massif du Vargfjellet
photo: Segmentation des plaques de glace sur la mer calme
photo: Couche de glace malléable éclatée par les pierres de la jetée
jour 11: Kjeldebotn - Tranoya Fyr: 126km par très beau temps.
Petite journée de route, le temps est trop beau, la région aussi. La route principale E6 a un passage court en ferry, mais nous sommes hors-saison et il nous faut attendre une heure. Au moins le temps de faire le plein d’eau (chaude). Arrêt obligatoire le long du Forsahavet avec ses îles et les montagnes extrêmement raides des Ofoten.
photo: Route E6 le long du Forsahavet
photo: Stortinden et Valletinden
une vidéo de cette partie de route est disponible ici: https://www.youtube.com/watch?v=RwNGtxwVNcE
nous continuons et voyons de plus en plus de montagnes:
photo: Vue sur la face sud des montagnes des Vesterålen
avant d’avoir une pause involontaire de plus d’une heure, hors saison il n’y pas de ferry tous les quarts d’heure. la route E6 est interrompue ici.
photo: File d’attente à Skarberget pour passer à Bognes
Juste après le passage en ferry de Skarberget à Bognes il faut tourner à droite (chose que nous avons loupé car c’est vraiment la première bifurcation et il n’y qu’un seul panneau bien petit panneau). La petite route vaut la peine pour une petite rando vers les gravures pétroglyphes de Leiknes mais aussi pour la vue retour sur les grandes montagnes.
photo: Abri de bateau en bordure du Tysfjorden
photo: Vue sur le Tysforden du chemin menant aux gravures de Leiknes
photo: Gravures des cygnes entrelassés de Leiknes
photo: Gravure de la baleine à Leiknes
photo: Poisson mis à sécher sur un abri de bateau
nous arrivons à une destination phare de ce voyage, en l’occurrence un phare bien placé: Tranøy Fyr en face des Lofoten. Avec les températures très froides on avait la vue sur tout le flanc sud de cette chaîne de montagnes émergeant de la mer. c’est assez rare, surtout en été car ces montagnes forment une barrière au Gulf Stream, qui génère certes un climat clément sur les îles, mais les enrobe aussi toujours de nuages
en gros notre vue du trafic
photo: Banc près du phare de Tranøy avec les Îles Lofoten en arrière-plan
avec le phare:
photo: Phare de Tranøy et Îles Lofoten
il n’y avait qu’une courte aurore boréale, mais le phare donnait aussi un joli motif la nuit:
photo: Passerelle et phare de Tranøy photographiés de nuit
mais le matin c’était encore mieux!
photo: Panorama avec le phare de Tranøy et les Lofoten un matin d’hiver
nous retournons à “notre” route E6 et le temps splendide nous accompagne.
jour 12: Tranoya Fyr - Saltfjell - Mosjøen: 436km.
photo: Sur le feu maritime de Brennvik
Tout va bien, même sur le Saltfjellet, un haut plateau montant jusqu’à 800 m, couvert d’une épaisse couche de neige. La route est dégagée mais par endroit il reste de la glace (rugueuse car bien raclée cependant). Il fait très froid, -14°C, mais le soleil brille. Nous passons le cercle polaire et redescendons dans la vallée sur Mo i Rana. Ici le temps devient mauvais, mais nous pensons que la partie la plus critique sera passé avec ce fjell. Nous nous tromperons.
photo: Route E6 bien dégagée sur le Saltfjellet en hiver
photo: Grande fraise à neige en action sur la route E6
Nous continuons jusqu’à Mosjøen où nous arrivons dans la nuit et où nous resterons au camping. les campings scandinaves sont assez bien équipés:
photo: dans la cuisine du camping de Mosjøen
Le jour suivant nous visitons hâtivement le centre historique de maisons en bois de Mosjøen. D’une part il nous reste beaucoup de route à faire, d’autre part la météo est franchement mauvaise, un vent froid annonce de la neige. on voit qu’il fait froid:
photo: Maison rouge en bordure de la Vefsna
photo: Anciens entrepots en bois en bordure de la Vefsna
Nous reprenons donc la route, mais pas pour longtemps. Après même pas 100 km accident de camion, route barrée, forte neige, route couverte de neige près de Majavatn. Vu l’excentricité du lieu nous retournons à la gare de Majavatn, là au moins possibilité de sortir, toilette ouverte et chauffé (quoiqu’elle ferme après le dernier train de 13h). Nous attendons là 2 heures en regardant passer les ambulances et les gros camions pour retirer les camions accidentés. Quand une partie de ceux-là repart vers Mosjøen nous retournons à la queue où tout à coup les choses avancent car il y a à cet endroit une route forestière parallèle qui passe deux fois sous la nouvelle route E6 ici. Nous demandons au pompier si on a des chances de passer avec notre camion sans 4x4 et sans pneus cloutés. Il nous regarde très étrangement et nous demande en gros comment on a fait pour arriver jusqu’ici. Bref, retour à la gare et nous chaussons les chaînes. Retour à la déviation qui est effectivement bien en pente. Le premier passage souterrain sous la route marche bien, mais après bouchon. Il faut passer sous le deuxième et là il y a juste après le passage sous la route un virage très serré et le tout dans 20 centimètres de neige fraîche. Ici même les 4x4 avec pneus cloutés n’avaient aucune chance. Mais nous avec les chaînes on était les rois ici, montés sans aucun problème.
photo: Tempête de neige et conditions de route épouventables à Majavatn
C’est après qu’on sera les plus lents car on gardera les chaînes sur 130 kilomètres! Les températures sont légèrement positives, la glace raclée sur la route a fondue et il neige par dessus. Inutile de dire qu’on patauge même avec les chaînes. Nous voyons sur la carte qu’il reste beaucoup de dénivelé à faire alors nous gardons les chaînes jusqu’au moment on l’on rejoint le niveau de la mer. Elles seront sérieusement usées ainsi, car il y a bien sûr pas mal de sections proprement dégagées, mais c’était ça ou rouler au pas et les remonter plusieurs fois. Nous continuons cependant jusqu’à Trondheim.
Comme la route de Mayavatn n’était pas encore assez stressante, nous réussissons l’exploit de rester coincé dans un mélange de neige et de boue au camping de Vikhammer. C’était méchant, il avait neigé sur un sol non-gelé et rien n’était dégagé dans le camping. Arrivé à peu près où je voulais (près d’une borne électrique) j’essaie de repartir et rien n’y fait. Une roue enfoncé de 15 centimètres dans la gadoue à moitié gelée. Nous allons voir le patron du camping qui arrive avec sa BMW 4x4 et qui n’arrive à rien si ce n’est de faire glisser le Trafic jusqu’à 15 centimètres d’une caravane. Mais il ne s’avoue pas vaincu et revient avec une pelleteuse. La corde de remorquage attachée à l’avant du Trafic d’un coté et à la pelle de l’autre il soulève carrément l’avant du trafic d’un demi mètre et me pose ainsi sur l’asphalte dégagé. Nous resterons devant les sanitaires, il y avait là aussi des prises…
photo: Neige sur boue dégelée
mais on voit que le soleil est revenu!
À Trondheim parking payants partout et routes aussi, on vient de recevoir une facture de EUR17 pour 9 différents tronçons et sur place on ne s’est rendu compte que de la moitié. on est photographié et visiblement les pays d’origine leur filent les adresses. normalement pas de risque si on ne paye pas, mais quand on veut retourner on sera sans doute fiché…
les fameux entrepôts bien sûr:
photo: Panorama des Entrepôts le long de la Nidelva
il en reste à retaper:
photo: Ancien entrepôt de la Nidelva à retaper
le vieux pont:
photo: Ancien méchanisme de pont basculant du Gamle Bybro
nous montons à la forteresse, mais la vue n’est pas si grandiose
café étudiant
photo: Anna dans Annas Kafé
photo du centre: Olav Tryggvason sur une grande colonne sur la place Torvet
fermée pour rénovation (de l’orgue…)
photo: Façade ouest de la cathédrale de Nidaros
photo: Statue avec modèle de la cathédrale sur la cathédrale de Nidaros
photo: Descente vers l’église Vår Frue
jour 14: Vikhamer - Trondheim - Ringebu - Oslo - Frontière suédoise - Bagen: 700km.
Le reste de la journée, nous roulons en direction sud, il y a un ferry à rejoindre à la pointe sud de la Suède et la route E6 nous avait déjà démontrée qu’elle n’est pas une garantie de passage. Tout ira bien, plus on approche d’Oslo la route se transforme en autoroute (et elle le reste ensuite). Il reste encore de la neige, mais il n’y en aura plus sur la route. Roulant ainsi il n’y avait quasiment pas de temps pour nous arrêter, la seule visite à côté de la route est pour l’église en bois de Ringebu que nous rejoignons tout juste avant la tombée de la nuit.
photo: Vallée d’Oppdal
sur les montagnes, toutes proches, l’hiver règne encore:
photo: Tempête sur les montagnes au sud d’Oppdal
un arrêt, arrivés juste à la tombée de la nuit:
photo: Stavkirke à Ringebu
Le soir nous avions quelques problèmes à trouver une place pour passer la nuit, ce n’est jamais facile de trouver un coin tranquille la nuit tombée. Finalement nous en trouvons un même en bord de mer à Bågen (Västra Götaland) juste derrière la frontière. À d’autres bouts de routes il y avait des panneaux interdisant les campings-cars, ici non. Par contre le matin quelqu’un passe en klaxonnant, sans doute se sentant gêné pour faire demi-tour ici. Au moins cela nous permet de commencer la journée à 8h. Petit déjeuner rapide et puis nous faisons un saut à Strömstad, ville touristique mondaine mais pas du tout réveillée ce samedi matin. Ensuite nous nous dirigerons sur la côte plus sauvage de Tjärnö et de Saltö.
photo: Notre Trafic au bout de la route en bord de mer
jour 15: Bagen - Strömstad - Saltö - Tanum - Fjällbacka - Sundsandvik Camping: 189km.
Strömstad, ville touristique morte hors saison
photo: Restaurant Skagerack
Saltö est une réserve naturelle dans la commune de Strömstad, nous allons d’abord au bout de la route puis retournons au parking officiel pour traverser l’île sur des sentiers aménagés.
photo: Notre trafic au bout de la route de Saltö
photo: Bateau de pêche à Västra Bryggan
on ce n’est pas encore la bonne saison:
photo: allongé sur les rochers
Au sud de Tanumshede se trouvent les gravures rupestres les plus célèbres de Suède. Le site est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Les sites de Vitlycke et de Litsleby que nous avons visité sont libres d’accès, à Vitlycke se trouve aussi le musée, fermé à cette époque de l’année.
photo: gravure de deux grands et d’un petit bateau à Tanum
photo: Guerriers avec arcs, haches, bouclier et lances sur la dalle principale de Vitlycke
photo: «Dieu au javelot» à Litsleby
le sud de la Suède n’était pas prévu ainsi (on aurait dû venir direct de Stockholm), mais on fait avec, le temps est sympa, plus aucune neige, mais il reste bien sûr froid. donc journées de petits village sur la côte:
Fjällbacka est connu par les touristes pour son aspect de village de pêche typique avec maisonnettes rouges en bord de mer, mais aussi parce que des romans policiers suédois de Camilla Läckberg y ont des scènes importantes. Au mois de mars il n’y a pas grand monde, le soleil est présent, mais un fort vent souffle sur la côte.
photo: Pièges de homard devant une maison de pêcheur
photo: Maisons de pêche rouges et habitations à Fjällbacka
Hamburgsund est un point de départ des ferrys pour rejoindre l’île de Hamburgö toute proche. Rien de spécial ici cependant, mais un grand supermarché pour nous munir de produits suédois et une poissonnerie avec des poissons tellement frais qu’ils ne sentaient pas le poisson. Cette odeur spécifique pas forcément agréable n’apparaît qu’après un certain temps.
photo: Église sur l’île de Hamburgö et maisons de pêche du Hamburgsund
photo: Svenneby gamla Kyrka
Nous longeons encore un peu la côte mais pour continuer plus au sud il faut l’Åbyfjorden et reprende la route E6. Le soir nous restons au camping de Sundsandvik (Hafsten).
photo: au bord du Havstensfjorden
on se croirait presque en … Bretagne
photo: Plage de Sundsandvik
photo: Île de Kråkan dans le Hafstensfjorden
jour 16: Sundsandvik Camping - Mollösund - Falsterbo Fyr - Trelleborg Hamn: 468km dont la plupart sur l’autoroute en ignorant Göteborg et Malmö.
photo: Îlots entre Gullholmen et la terre ferme
Gullholmen est une île sans voitures. C’est bien, mais cela rend la circulation et le parking sur la terre ferme encore plus grande. Nous ne l’admirons que d’en face.
photo: Bateau délabré au sec
Möllosund est un village touristique mort hors saison. Jolies maisonnettes cependant.
photo: Maisons de pêcheurs rouges
photo: Une maison au bord de la Sandvik
Phare de Falsterbo: de l’autoroute puis une dernière sortie sur la pointe sud-ouest de la Suède où se trouve un des plus vieux phares, il date de 1796.
photo: Phare de Falsterbo avec sa maison de gardien
Embarquement à la pointe sud de la Suède, Trelleborg, avec la TT-Line pour Travemünde en Allemagne. Le navire est bien plus basique, même la construction n’a aucun charme. Chose curieuse: le pont à véhicules est à ciel ouvert à l’avant.
photo: Ferry Nils Holgerson de la TT-Line
photo: dans la cale à véhicules sur le ferry Nils Holgerson de la TT-Line
photo: Cabine du ferry Nils Holgerson de la TT-Line
photo: Chaises rangées sur le pont supérieur public en hiver
jour 17: Trelleborg - Travemünde (ferry): 221km. Travemünde - Tyrol: 1000km.
voilà c’est fini, le retour par l’autoroute A7 traversant toute l’Allemagne était simple, le comité d’accueil en Autriche: de la neige… je reste à votre disposition pour toute question relative à ces contrées boréales.