Pourquoi le Botswana ?
Pour le delta de l’Okavango, pardi !
Mon mari avait ce rêve d’enfant chevillé au coeur… lors des discussions récurrentes sur nos projets de voyage, il y avait toujours un moment où, le regard perdu vers l’infini, il glissait ces 4 syllabes (O-ka-van-go) avec la même ferveur que s’il s’était agi d’aller aux confins de l’espace…
Alors j’ai fini par m’y intéresser, à cet Okavango… lieu mythique où un fleuve puissant se confronte au désert, pour finir par s’y engloutir. Mais avant de se fondre dans les sables du Kalahari, le fleuve se sépare en dizaines de rivières et de bras d’eau, formant une région fertile, sanctuaire de la vie sauvage. Chaque année, en juillet, les eaux tumultueuses grossies par les pluies de l’Angola transforment le delta en une mer parsemée d’îlots.
Séjour court mais intense !
(2 nuits à Victoria Falls, puis 8 nuits au Botswana: Chobe, Khwaï, Pom-Pom)
Que dire de la faune, sans user de trop de superlatifs ? Elle est tout simplement extraordinaire ! Ici, on se sent l’invité : ce sont les animaux qui sont chez eux, et qui consentent à nous laisser les admirer.
Voilà pour les considérations générales… maintenant, place au récit et aux photos !
Victoria falls
Avant de nous rendre au Botswana, nous sommes passés admirer les mythiques Victoria Falls, révélées au monde occidental par l’explorateur David Livingstone en 1855. Ici, le majestueux fleuve Zambèse se précipite dans une longue et étroite faille du plateau, pour rugir ensuite dans une série de canyons.
Nous partons de l’hôtel à pieds. Nous sommes guidés par un panache de brume, qui s’élève là-bas au-delà des arbres, puis, plus on approche, un grondement qui va s’amplifiant… On s’acquitte des droits d’entrée, on continue à marcher au milieu des arbres. C’est moi, ou l’air est de plus en plus moite ? On arrive alors au bord de cette énorme déchirure, qui ressemble à un furieux coup de griffe dans le plateau. Face à nous, le bouillonnement incroyable des eaux tumultueuses du Zambèze, encore puissant à cette époque (nous sommes début mai)… Les milliards de gouttes d’eau qui s’élèvent nous empêchent de voir le fond, et retombent sur une végétation tropicale… et sur les visiteurs !
Sous les rayons du soleil naissent de magnifiques arcs-en-ciel, qui nous accompagnent tout au long de la balade.
En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, on se retrouve trempé… opération tee-shirt mouillé pour tous ceux qui n’ont pas prévu la cape en plastique. C’est notre cas, mais cette bruine est rafraîchissante, et comme il fait chaud… c’est finalement très agréable. Il faut juste prendre garde aux appareils photo !
Nous continuons à longer la faille jusqu’aux abords du pont Livingstone, qui enjambe le premier canyon où se ruent les eaux bouillonnantes au sortir des chutes. De l’autre côté du pont, d’où certains sautent à l’élastique, c’est la Zambie.
Nous revenons sur nos pas, mais avant de quitter les lieux, nous poursuivons jusqu’à la statue de Livingstone. C’est comme si nous allions rendre hommage à un vieil oncle dont les histoires nous ont fait rêver, enfants…
Le lendemain matin, survol en hélicoptère. MAGIQUE. Le panorama est absolument splendide et on prend vraiment la mesure des lieux.