Bonjour à tous
Je pense que Le Guide des Temples d’Angkor De Michel Prtrotchenko est le meilleur : avis partagés par d’autres personnes passionnées par les temples d’Angkor
En France on peut trouver ce livre à la bibliothèque du Musée Guimet à Paris, on peut également l’acheter chez “Amazon”. Il semblerait qu’en France on ne le trouve pas en librairie.
A Siem Reap dans les librairies suivantes :
“Monumemt Books” près du marché central (Old market), le long de la rivière
“Siem Reap Book Center” près du Old Market : Sreet 2 Thou, à côté de la pâtisserie “The Blue Pumkin”
Ce livre est différent des autres par sa présentation et par l’ajout de schémas et plans détaillés avec de très bons commentaires ainsi que des particularités que l’on ne trouve pas dans d’autres guides
- LE BAYON :
Au début du 19ème siècle la plupart des experts pensaient que ce temple était hindouiste.
En 1924, eut lieu au Bayon une découverte qui sembla devoir orienter la recherche dans une nouvelle direction. Les travaux de consolidation mirent au jour un fronton représentant Lokeçvara, le Bodhisattva compatissant du Grand Véhicule, derrière et un peu en contrebas du dallage de la terrasse supérieure La destination primitivement bouddhique du Bayon est désormais un fait acquis. Elle a été confirmée en 1933 par la découverte de l’idole primitive du sanctuaire central, une grande de statue de Buddha que S M Monivong a tenu à rendre au culte de ses sujets en 1935, et qui a été installée dans un pavillon placé au Sud de l’avenue menant du Palais royal à la Porte de la Victoire. (Georges Cœdès “Pour mieux comprendre Angkor”).
Je savais que ce Lokeçvara se trouvait sur la terrasse supérieure près de la bibliothèque Nord.
Michel Petrotchenko indique l’endroit exact où se trouve ce Lokeçvara : voir la partie “Troisième étage” note 16 et le schéma. La photo de ce Lokeçvara se trouve à la page précédente.
La grande statue du Bouddha a été retrouvée brisée, au fond d’un puits situé dans la partie Est du bâtiment (près du sanctuaire central).
Je connais l’emplacement où cette statue de Bouddha a été remontée et placée sous un abri sur une petite terrasse. Il faut prendre la route qui part de la partie centrale de la Terrasse des Eléphants et qui rejoint la Porte de la Victoire. A environ 450 m de la partie centrale il faut prendre le chemin à droite.
Michel Petrotchenko : voir le plan A4 “A l’Est du palais Royal”, cette terrasse est représentée sous le nom Vihear Prampil Loveng et il y a une brève description la page suivante avec photo.
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LES BAS-RELIEFS D’ANGKOR VAT ET DU BAYON: schémas avec numéros correspondants à des particularités qui sont décrites, ce qui permet de voir très clairement des détails, et ceci contrairement au livre de Claude Jacques qui fait une description qui parfois est “touffue et insipide”
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KBAL SPEAN : la rivière aux mille lingas : schéma et description détaillés.
Dans le livre de Claude Jacques “Angkor cité khmère”, il n’y a pas de description de cet endroit. -
ÉVACUATION DE L’EAU D’ANGKOR THOM , LES PRASAT CHRUNG
Sur les murailles d’Angkor Thom à chaque angle il y a un petit monument que l’on appelle Prasat Chrung. Le sol d’Angkor Thom est incliné du Nord-Est vers le Sud-Ouest. L’eau permettant d’alimenter le réseau de canaux à l’intérieur de la ville pénétrait par un petit passage situé au Nord-Est, le trop-plein est évacué par un petit tunnel situé au Sud-Ouest qui rejoint la douve.
Maurice Glaize (“Les monuments du groupe d’Angkor”) parle des Prasat Chrung et du tunnel d’évacuation. Claude Jacques parle uniquement des Prasat Chrung. Il faut franchir la porte Sud d’Angkor Thom et prendre immédiatement à gauche pour atteindre le haut de la muraille. Se diriger vers le Sud-Ouest sur environ 1,5 km pour atteindre le Prasat Chrung. A une cinquantaine de mètres avant d’atteindre ce Prasat Chrung il y a un petit sentier (sur la droite) qu’il faut descendre pour atteindre le tunnel d’évacuation de l’eau.
Michel Petrotchenko explique cela en y ajoutant un schéma très explicite et une photo. Ce petit tunnel se nommait “Run Tadev”. Je pense qu’il s’agit d’une particularité originale qui mérite une visite.
- LE KROL ROMEAS : Maurice Glaize en parle dans “Les monuments du groupe d’Angkor” mais sous le nom de Krol Damrei ou “parc à éléphants”.
En khmer, “Damrei” signifie éléphant - “Romeas” signifie rhinocéros
Ce curieux vestige, découvert en 1924, forme une arène elliptique d’environ 45 m sur 55 m, desservie par deux larges baies aux extrémités du grand axe. Selon Mauricce Glaize il s’agissait d’un enclos destiné au dressage des éléphants.
Après avoir franchi la porte Sud d’Angkor Thom en direction du Preah Khan, dans un virage il y a une pancarte qui indique “Krol Roméas”, il faut suivre le chemin sur la droite (en venant de la porte Nord) sur une cinquantaine de mètres.
Michel Petrotchenko est d’accord avec Maurice Glaize pour dire qu’il s’agit d’un parc à éléphants…
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MON AVIS SUR LE LIVRE DE MICHEL PRETROTCHENKO :
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LES PLUS : très agréable à lire, je trouve cet ouvrage beaucoup plus intéressant que les autres guides avec des détails originaux (Krol Damrei par exemple…).
La première partie (98 pages) “Une introduction à la civilisation khmère” : géographie, histoire, religions, temples et architecture, est très détaillée et très instructive.
La description des temples est également très bien faite, avec au début pour chaque temple quelques lignes sur ce qu’il ne faut pas manquer. Les schémas et plans sont parfaits.
- LES MOINS : je n’en vois pas
Conclusion :
Je connais bien le livre de Maurice Glaize “Les monuments du groupe d’Angkor”. Bien qu’édité en 1944 beaucoup de spécialistes estiment que c’est encore aujourd’hui un ouvrage de référence. D’ailleurs Claude Jacques et d’autres personnes s’en sont fortement inspirés… Je ne comparerai pas ce livre avec les autres que je connais.
Auparavant, je recommandais le livre de Claude Jacques “Angkor cité khmère”, maintenant c’est différent, voici mes nouvelles recommandations :
En premier, sans aucune hésitation : Michel Petrotchenko : “Le guide des temples d’Angkor”.
En second : Claude Jacques : “Angkor cité khmère”. Ouvrage également intéressant mais parfois (comme je l’ai écrit précédemment) un peu “touffu et insipide”. Je préfère l’édition que l’on trouve en France.
En troisième : Marillia Albanese : “Angkor” (National Géographic). Beaucoup moins intéressant que les précédents mais avec quand même de belles photos.
Jacques