Hum, je ne demande rien à personne. Je suis un voyageur, avec 22 années passées à découvrir des cultures et rencontrer des populations. A ce titre, j’ai une certaine expérience, et la dernière vécue en Iran, même après avoir pris du recul, m’encourage à déconseiller les voyageurs, qui hésitent encore sur une destination, à “zapper” l’Iran pour d’autres contrées.
Je n’ai aucun intérêt en jeu et chacun est heureusement libre de faire ce qu’il veux.
Par contre, on peut s’interroger sur votre motivation à me demander de ne pas déconseiller l’Iran ?
Mon avis est discordant avec ce que l’on peut lire mais justement, il faut aussi dire ce qu’est la réalité d’un voyage en Iran en solo parce que ce que je décris ci-dessous, ce sont des faits, pas du ressenti.
Les iraniens ne parlent pas anglais dans leur ensemble. Les échanges sont donc assez limités dès que l’on sort du circuit touristique. J’ai appris quelques mots et phrases mais cela ne semblait pas assez pour certains qui ne voulaient pas faire l’effort de me comprendre.
Le métro de Téhéran, ce sont des bousculades assurées, et s’excuser ne semble pas faire partie des habitudes des utilisateurs du métro.
Au complexe Sadabad, j’ai été heurtée volontairement à l’épaule par une adolescente car elle ne souhaitait pas me céder le passage, malgré mon âge et l’espace dont elle disposait sur son côté.
Les traversées de chaussées sont cauchemardesques. Dans certaines villes (Ispahan notamment), c’est fast and furious. Mais surtout furious. Les conducteurs sont extrêmement agressifs et le piéton est inexistant. J’ai failli être heurté plusieurs fois par des véhicules car je pensais qu’il s’arrêteraient en me voyant devant eux. Et, comme les feux tricolores fonctionnent presque jamais…
Sur les trottoirs, nous sommes constamment à l’affût d’un scooter ou moto qui déboule. Les trottoirs sont des chaussées pour les 2 roues ! Les parcs et jardins de même, les scooters et motos les empruntent allègrement. Les villes sont ultra polluées et en plus vous ne trouvez pas un lieu pour vous poser. Les rues sentent le gaz (qui s’échappent des canalisations ?) à Yazd, Kashan.
Le harcèlement de rue est incessant à Kashan ; sollicitations diverses pour guidage, taxi, hôtel, mendicité…etc. Les rapports désintéressés sont rares dans cette ville.
Les services administratifs que j’ai croisés ne font que vous donner la peur au ventre. Ils ne communiquent pas, ont le visage fermé, vous vous sentez comme un suspect. Ca commence au visa à l’arrivée à IKA, ça continue au départ avec la palpation au corps intégrale même si vous ne bippez pas au portique, et c’est la même chose quand vous prenez un train : question, vérification du passeport…etc.
Un peu de ressenti quand même pour la question de l’architecture et du patrimoine, sur le circuit “classique”, ce n’est pas extraordinaire lorsqu’on a un peu voyagé.
Je ne regrette aucune des visites que j’ai faites, sauf le tombeau d’Hafez à Chiraz qui n’est d’aucun intérêt pour un étranger. Mais, je garderai peu de sites en mémoire : la mosquée du vendredi et le palais Ali Qapu à Ispahan, les jardins Eram et Naranjestan à Chiraz, Persépolis/Nécropolis, la maison Tabatabéi à Kashan. Pour le reste, c’est pas inoubliable.
Pour les paysages, on a vu mieux que la monotonie de la route Yazd-Chiraz. Mais je ne cite aucun pays. N’hésitez pas à nous faire savoir ce qui vous a motivé à écrire votre post puisque ce n’est pas un avis de voyageur. Et n’hésitez pas à contester l’un des faits décrits, je serai curieux de vous lire.