Nager avec les baleines à la Réunion

Forum Réunion

Bonjour je serai a la Réunion a partir du 18 septembre 2024 , pouvez vous me communiquer une adresse de professionnel pour nager avec les baleines , petite structure et respectueux , merci de votre retour Denis

Bonjour,
Je vous donne une adresse de professionnel qui est Lagon Réunion ( Localisation : Saint-Gilles-les-Bains). Elle est une petite structure spécialisée dans les sorties en mer pour observer et nager avec les baleines. Ils mettent l’accent sur le respect de la faune marine et limitent le nombre de participants pour une expérience plus intime et respectueuse.

Kannie.

Bonjour merci de votre retour Denis

Vu dans un reportage de TF1 (la semaine dernière)… l’agence O sea Blue.
Par contre je ne sais pas ce que cela vaut.

ÇA AUSSI c’est quelque chose que VOUS DEVRIEZ ÉVITER de même que le tour d’ULM ou d’hélico et la chasse aux bassins et cascades.

L’agression sur les baleines est au maximum quand on se met à l’eau pour aller nager avec elles

De même que LA RÉUNION DOIT ÊTRE ADMIRÉE DEPUIS LE SOL, LES BALEINES DOIVENT ÊTRE ADMIRÉES DE LA TERRE.

Le Monde, 15/09/2024 : À La Réunion, des scientifiques alertent sur les méfaits de la « chasse touristique » à la baleine

Par Jérôme Talpin (St-Denis, La Réunion, correspondant), publié le 15 Sept 2024

Une baleine à bosse de 40 tonnes qui surgit de l’océan dans un saut, provoquant un fracas aquatique et deux murs d’éclaboussures ; une mère et son baleineau qui émergent à la surface de l’eau en cheminant paisiblement. À La Réunion, la saison des baleines offre un spectacle naturel dont raffolent les habitants de l’île et les touristes.

Chaque année, entre mai et octobre, les cétacés longent les côtes de l’île en remontant de l’Antarctique vers les eaux chaudes de l’océan Indien, pour s’accoupler ou pour que les femelles mettent bas dans des sites de faible profondeur. L’observation des baleines depuis un bateau ou avec des mises à l’eau de nageurs est devenue une activité commerciale en plein essor. Malgré une réglementation préfectorale visant à une approche respectueuse, des scientifiques locaux alertent sur cette pression touristique croissante et sa compatibilité avec le bien-être des animaux.

« Nous sommes passés de quelques opérateurs il y a dix-quinze ans à environ quatre-vingts aujourd’hui, décrit Jean-Marc Gancille, porte-parole de l’association Globice, fondée en 2001 pour mieux connaître et protéger les cétacés à La Réunion. La chasse à la baleine d’un point de vue touristique est de plus en plus intense. Il existe une attente, une impatience du côté de la clientèle, toujours plus exigeante, avec une promesse des plus belles images et des plus beaux sauts amplifiés par les réseaux sociaux. »

La règle autorisant la présence de cinq bateaux dans une zone de 300 mètres autour de l’animal est globalement respectée. Mais les scientifiques s’inquiètent de la rotation des embarcations qui s’enchaînent toute la journée. « En 2023, avec un nombre record de baleines [1.156 recensées par Globice], il y avait des animaux pour tout le monde, souligne Audrey Cartraud, cheffe de projet pour l’équipe Quiétude, qui milite pour l’observation respectueuse des cétacés au sein du Centre d’étude et de découverte des tortues marines. En 2024, il y en aura environ trois fois moins [le nombre d’animaux varie naturellement d’une année à l’autre sans que les scientifiques puissent l’expliquer], mais avec toujours autant de bateaux. Voire plus. Cela pose problème. La situation actuelle n’est plus soutenable. »

« Changements de comportement »

D’autant plus que la mise à l’eau de nageurs équipés de palmes-masque-tuba et de combinaison s’est banalisée. Une pratique autorisée et encadrée à La Réunion, avec des horaires et des règles d’approche, alors qu’elle est interdite dans beaucoup d’autres sites mondiaux d’observation des baleines. Ce qui interpelle toujours les scientifiques étrangers.

M. Gancille cite plusieurs études internationales attestant que la mise à l’eau de nageurs est « la pratique d’observation la plus intrusive et la plus perturbatrice pour les cétacés ». « Les baleines sont harcelées toute la journée, déplore-t-il. Voir les cétacés en bateau, c’est déjà génial et exceptionnel. Pourquoi avoir besoin d’aller au plus près, dans leur milieu ? C’est de l’ego, finalement. »

Les équipes de Globice ont relevé des « changements de comportement » des cétacés. Des baleineaux s’approchent des bateaux, sans doute par curiosité. La mère suit par réflexe de protection. « Un baleineau a besoin de quarante à cinquante tétées par jour, indique M. Gancille. L’observation humaine génère donc un dérangement et de la déperdition énergétique pour ces animaux. C’est aussi de la fatigue que la mère accumule, et une fragilité avant de retourner en Antarctique avec un chemin très long et très risqué. Cela peut nuire à la viabilité des animaux. Même si ce n’est pas facilement perceptible pour ceux qui organisent ces activités. »

« Observatrice des observateurs », Quiétude, qui a mis en place une formation d’approche des cétacés en ligne, souligne qu’une interdiction totale de la mise à l’eau de nageurs serait une mesure difficile à faire accepter. « Il faut donc réfléchir, plaide Mme Cartraud, à mettre en place un système de licence, de quotas, de jours sans observation, avec une seule rotation par prestataire et par jour. Alors que certains opérateurs en font six par jour. »

« Compromis acceptable »

« Ce grand n’importe quoi ne peut durer comme ça », dénonce de façon véhémente la présidente du Syndicat des professionnels des activités de loisirs de La Réunion (Sypral), Agnès Lavaud. Fustigeant également des « comportements déviants », elle vise avant tout les « opérateurs marron ». Des indépendants, des loueurs de bateaux ou encore des plaisanciers qui organisent des sorties en mer sans être déclarés comme opérateurs de tourisme.

« Il suffit de regarder les réseaux sociaux : ils offrent de partager les frais d’une sortie en mer alors qu’il s’agit de prestations touristiques déguisées, précise Mme Lavaud. Les baleines constituent un effet d’aubaine. » La responsable du Sypral demande aux pouvoirs publics de renforcer le contrôle sur le plan d’eau. « Je sens que se profile une interdiction de mise à l’eau, regrette-t-elle. Mais qui va la respecter ? Les professionnels évidemment. Car ils font leur métier dans les règles de l’art. Il faut engager un vrai débat. »

Lors d’une sortie en mer, le 22 août, le préfet de La Réunion, Jérôme Filippini, a annoncé qu’une réflexion sera ouverte à la fin de la saison des baleines sur la nécessité de renforcer les règles d’approche des cétacés. Le dernier arrêté date de juillet 2021.

Globice, qui milite pour un « compromis acceptable » pour les défenseurs des animaux, les scientifiques et les acteurs touristiques, promeut de son côté un « mode d’observation à zéro impact, gratuit et qui a été négligé jusque-là » : l’observation respectueuse depuis la côte. Avec un budget de 30.000 euros, l’association a développé une application baptisée Balèn Terla.

« L’idée est de donner des informations, de repérer les meilleurs spots et de créer une communauté d’utilisateurs qui partage leurs observations en temps réel, détaille M. Gancille. Nous ne publions pas de photos de baleines. C’est un parti pris pour ne pas abonder dans la folie furieuse de la recherche du meilleur cliché. » L’application rencontre un vif succès avec 20.800 téléchargements depuis fin juin et 5.000 personnes par jour qui la consultent plusieurs fois, selon Globice. L’association se félicite de toucher « un plus vaste public » en rappelant que le prix d’une sortie en mer oscille entre 60 et 150 euros selon la prestation.

Mais certains utilisateurs ont trouvé le moyen de détourner l’application pour l’utiliser en mer et repérer les cétacés. « Nous allons interdire techniquement en 2025 son accès par les utilisateurs qui se trouvent sur l’océan, répond le porte-parole de Globice. Cet usage contrevient aux principes de Balèn Terla. Si nous voulons continuer à jouir de ce spectacle incroyable, rare, magnifique, il faut le faire dans des conditions plus vertueuses. »

Jérôme Talpin (Saint-Denis, La Réunion, correspondant)

Oui , il faudrait leur ficher la paix , aux baleines !

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