Bonjour à tous.
Ce texte est long et destiné aux touristes responsables. Les pressés ont déjà zappé à l’instant à la vue de ce texte visiblement long: tant qu’il n’y a pas d’encadrement, d’informations, voire de restriction, ça ne changera guère, et c’est pourquoi le tourisme est ici devenu… UN FLÉAU…
“une fois c’est pas bien grave”, multiplié par 1% à 10% des 500.000 touristes par an peut devenir un FLÉAU. Imaginez simplement que ce que vous vous permettez en croyant “ne le faire qu’une fois”, peut être reproduit des milliers, dizaines de milliers ou plus… de fois.
GESTES SIMPLES.
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NE PAS NOURRIR LES RATS avec des déchets BIODÉGRADABLES même ceux dont vous pensiez que “ça va pourrir”… les rats attaquent les nids d’oiseaux une fois multipliés.
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NE CUEILLEZ PAS de plantes endémiques, sous aucun prétexte, dans le doute de cet caractère d’endémisme ne tentez pas la ceuillette d’une plante même abondante. et NON! ça ne repoussera PAS!
- BOYCOTTER toute forme de commerce impliquant “LE FAHAM” surtout si on vous précise “provenant de terrains privéS”, ou “cultivé” (ce n’est pas possible d’en produire au point d’en revendre). Signalez là où on vend et sert “Le FAHAM” en tisane ou rhum arrangé, à la BNOI bnoi@developpement-durable.gouv.fr afin de démanteler les réseaux de braconnage.
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NE PAS VOUS BAIGNER AVEC DES COSMÉTIQUES PARFUMÉS et utilisez seulement de la CRÈME SOLAIRE MINÉRALE.
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N’UTILISEZ PAS UN DRONE À PROXIMITÉ D’UNE (relique de) FORÊT PRIMAIRE (mais sachez-vous ce qu’est une forêt “primaire”?!)
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ÉVITEZ DE NOURRIR LA POLLUTION SONORE MASSIVE du TOURISME AÉRIEN.
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Ne pas déposer pas de cellulose (PQ, mouchoir) dans les bois: les forêts d’ici ne sont pas “des bois” comme “chez vous” sur le continent, faites caca seulement dans des terrains exposés au soleil, jamais n’enterrez, et si possible dans les plantations monospécifiques (de connifères) millieu artificiel moins vulnérable.
EXPLICATIONS
-----------------------1------contexte----------------------------------
La Réunion est peuplée de 320 habitants par kilomètre carré, (comparable japon), et les espaces naturels sont sous une pression importante. Quand on croit que “ce n’est pas habité”, c’est FRÉQUENTÉ et on y TRAVAILLE. L’environnement “naturel”, “l’ambiance” concerne beaucoup d’humains surtout dans les cirques et ont un impact social: rien à voir avec les images de nature du bout du monde façon magazine télé…
- Milieu insulaire: la nature est plus fragile que sur un continent, et après la colonisation de l’homme récente, flore et faune insulaire sont à l’état de reliques en sursit: en 2017 les experts de l’UNESCO ne pensaient déjà plus possible de sauver plus que 10% du bien inscrit (soit 10.000 hectares de forêts primaire (cela représente une surface de 10km de coté, seulement!) LA NATURE N’EST PLUS SAUVAGE, elle ne se débrouille plus elle même chaque plante cueillie NE REVIENDRA PAS D’ELLE MÊME.
Il manque en effet les tortues, les lézards, nombre d’oiseaux endémiques disparus pour que la forêt soit “fonctionnelle”. La forêt primaire est une relique, “écosystème biologiquement mort”. Sans une action de “jardinage” qui est plus que “simplement préserver” les plantes exotiques et faune importées colonisent et remplacent la flore dans tout espace laissé libre dans cet écosystème moribond, mais comportant quelques reliques à l’état de “jardins”.
Les plantes endémiques de la Réunion qui ont survécu donnent encore une impression d’abondance dans les zones non dénaturées… Mais attention: ces plantes sont à croissante très lente, de l’ordre de 10 à 100 fois moins rapide que les plantes importées et ne se renouvellent plus spontanément: les prélever signifier LES RETIRER DÉFINITIVEMENT sauf si on replante. Toute ceuillette doit être réparée par une intervention humaine postérieure, rarement envisageable à grande échelle.
La Forêt de Bélouve/Bébour, paraît “sauvage” et “propre”… En réalité, la partie visitable est en permanence travaillée par des équipes du PARC et de l’ONF (peu nombreuses, peu de moyens!), les papiers sont ramassés (les mouchoirs et le PQ ne s’y décomposent pas avant plusieurs mois: il n’y en a pas de visible par ce que des gens les nettoient!), les plantes envahissantes retirées: CE SONT DES JARDINS BOTANIQUES. Respectez les lieux et les gens qui y travaillent.
Dans les cirques, quelques mini-forêts “en bon état”, sont également devenu des JARDINS BOTANIQUES. L’aspect “initial” de forêt réunionnaisse est de plus en plus le fruit d’un travail constant de restauration suivant le retrait d’exotiques envahissants. Les forêts laissées à elles mêmes en dessous de 1900 mètres d’altitude sont “naturellement” condamnées à devenir banalement tropicales, en tant que mélange de plantes importées (à 90% et plus même en dehors des limites du Parc National).
Ces forêts restent belles et d’aspect nature pour un touriste charmé de ces plantes exotiques mais sont d’une pauvreté biologique désolante par rapport à l’écosystème patrimonial. Souvent, on a l’équivalent de culture intensive d’une seule espèce (longose, vigne marrone, goyave, Galabert…) au dépend de la richesse biologique, et ce sont des espèces que vous verrez partout dans le monde (banales), à la place d’espèces réunionnaises uniques au monde.
Cette caractéristique et ce contexte demandent une forte reconsidération d’actes “anodins” pour une “forêt” tel que “caca dans les bois”, “sorties du sentier”, “cueillette”, “consommation de produits traditionnels”, et le boycott de prestation touristiques nocives ajoutant de la pollution sonore sur des passereaux sédentaire chantant faiblement.
- Massifs montagneux en climat tropical humide et FORÊTS DE NUAGES. L’impact des survols d’aéronef TOURISTIQUE est considérable!!!
- par ce que l’air porte moins, est plus turbulent PLUS SONORE, et aussi, dans les hauts, particulièrement sur les remparts les FORÊTS DE NUAGES la journée “finit tôt” (à partir de 10h 11h, la météo se couvre et on ne voit quasi plus le soleil de la journée) même si il fait beau “en ville”, “au centre d’un cirque”, ou “sur la côte”, le temps d’ensoleillement qui permet le vol des insectes, la montée du nectar, le nourrissage des oiseaux, se réduit à une partie seulement de la matinée et à de rares éclaircie, et le tourisme aérien y a fait quasiment disparaître “le calme par beau temps”.
- En outre, la pollution sonore par contraste est extrêmement forte par rapport au niveau sonore naturel est très bas (les oiseaux endémiques ont évolués sans la présence de singes, mammifères et cigales, dans un niveau sonore naturel faible, chantent faiblement, et comptent pourtant sur une grande portée de leurs chants, et aussi, les passereaux sont très sédentaires, restant toute leur vie dans un territoire de quelques hectares tout au plus: si ils sont perturbés, ils ne migrent pas, ils disparaissent simplement (et où iraient t-il).
OISEAUX QUI CHANTENT FORT AMBIANCE TROMPEUSE. Très paradoxalement, la disparition de la faune endémique s’accompagne d’un remplacement par une faune d’oiseaux exotiques plus prolifiques qui chantent “mieux” et plus fort: là où on n’entendais rien à moins d’un calme devenu rare, on n’a plus besoin de tendre l’oreille même en présence d’un bruit de moteur ambiant pour entendre plein d’oiseaux. Alors le touriste qui visite les lieux pourra même se dire… “Ha bon?! les oiseaux disparaissent?! au contraire, il y a plus d’oiseaux qu’avant!”
Par exemple le phénomène de remplacement de l’oiseau la vierge par des rossignols japonais qui chantent tellement plus fort, du Merle de La Réunion par le Merle-Maurice qui lui, s’entend facilement en ville même pendant que passent les motards du dimanche.
DRONES: depuis qu’est apparu des modèles bon marché trop populaires c’est une catastrophe pour des oiseaux territoriaux au dessus d’une forêt, près des cascades ou près des colonies de chauve souris: violation de territoire et agression RÉPÉTÉ d’écosystème déjà fragiles. Certains site sont exploités par des apiculteurs, les abeilles butinent en haut des arbres… Merci d’ÉVITER même si la réglementation (inexistante sauf zone pétrel et aérodromme), vous “le permet”.
---------------------------2-- EXPLICATION "ACTES ANODINS" SONT À ÉVITER---------------------------
- TOUT FAIRE POUR NE PAS Faire pipi, caca dans les bois: évitez de laisser le papier de cellulose, surtout ne pas tenter d’enterrer le caca ou le mettre sous un caillou, mais le laisser à l’air libre si possible à un endroit exposé au soleil, pour que les insectes s’en occupent. Si on fait en forêt zone ombragé, ça ne se décompose que très lentement, l’humidité n’alternant pas avec du sec. NE PAS SORTIR DU CHEMIN. Le papier ne se décomposera pas avant des mois, si déposé en avril un PQ reste jusqu’en décembre-janvier, contient des produits de blanchiment et des parfums. Si possible, tentez de faire dans LES PLANTATIONS reconnaissables par la présence d’un seul type d’arbre pour épargner les forêts primaires et surtout, à moyenne altitude (en dessous de 1500m), les JARDIN BOTANIQUES qui sont travaillés mètre par mètre: visez les conifères (cryptomérias), faites votre possible pour ne pas avoir envie lors d’une promenade.
- NE PAS CUEILLIR des plantes endémiques… Cela est sévèrement puni, vous pourriez même être filmé par une caméra anti-braconnage, et si (même si cela est rare) vous êtes pris sur le fait par des agents, c’est potentiellement une lourde amende.
Certaines plantes donnant une impression d’abondance tel “les fougères” mettent des années à pousser, et dans le contexte où chaque place libre est systématiquement colonisé par une exotique envahissante, NE REVIENDRA PAS D’ELLE MÊME. Dans le doute entre plante introduite et importée, s’abstenir de cueillir. Cela n’est pas intuitif dans les jardins botanique où vous voyez parfois des chantiers, et des tas de plantes arrachées (lutte contre les exotiques envahissants).
- NE PAS POLLUER L’EAU
Attention aux PARFUMS des cosmétiques, particulièrement le NIVÉA SUN 100% naturel mais avec parfum puissant, le parfum “SAUVAGE”, nombre d’après rasages ou de parfums… une baignade avec le corps induit de ces produits pollue parfois sur plusieurs kilomètres en aval, c’est insoutenable en saison sèche quand remontent les poissons qui se guide à l’odeur, parfois perceptible même par des nez humain en aval d’un site fréquenté, la photosynthèse des flaques est bloquée par les irrisations de filtres anti-UV huileux. SI possible utilisez des crèmes solaires minérales et NON PARFUMÉES…
- NE PAS NOURRIR LES RATS
Cacas, cellulose, déchets biodégradables qui devraient “pourrir et faire du compost”, ici, nourrissent les rats. Ensuite ils se multiplient, ne trouvent plus assez de nourriture et ravagent les nids des oiseaux.
- BOYCOTT ET DÉNONCIATION ACTIVE DE TOUTE FORME DE VENDRE DE PRÉPARATION AU FAHAM.
Dans le contexte de raréfaction et de disparition des ressources actuelles, Toute consommation de rhum-faham, tisane-faham, même et surtout si on vous précise que “c’est cultivé” ou “provenant de terrains privé” EST À BANNIR: c’est faux, c’est juste pas possible. Notez alors le gîte ou le commerce qui vous le propose et signalez le à la BNOI bnoi@developpement-durable.gouv.fr afin de faciliter le démantelement les réseaux de braconnage.
Le climat des forêts de nuages ne laisse guère de temps pour profiter du soleil, quasi quotidien mais limité en horaire à une partie de la matinée et quelques éclaircies sporadiques: la matinée bouffée la journée est presque foutue. Le tourisme aérien détruit quasiment à 100% le contexte “calme avec du soleil en forêt”.
L’hiver, le soleil peut perdurer, si l’invasion d’aéonef se prolonge toute la journée, ce beau temps devient une corvée à supporter.
Même modéré, le bruit prolongé d’un simple ULM occulte le paysage acoustique et limite la portée des chants d’oiseaux, détruit la magie des lieux: la guerre contre le tourisme aérien a été déclaré quand, en plus de “réveiller les gens à 6H du matin” s’est généralisé un étalement des horaires en dehors des 7H à 9H “tolérée”, avec tous les “héli-machin” qui provoquent des déposes et survols supplémentaires en sinistrant le sud de l’île… (Grand Bassin, Bras de la Plaine, CILAOS)
La pire des configurations est la présence d’un aéronef un puis un quelque soit le type, n’importe quand, même tard, même en après midi, toute la journée".
Merci d’avoir lu, merci pour votre patience et votre courage.