Bonjour,
encore quelques lignes pour donner envie de voir autre chose que la péninsule du Yucatan (ou même seulement le Q-Roo) au Mexique.
1- Y aller
Le plus facile est le bus depuis Mexico. Sinon, il y a des avions depuis Cancun (voir plus loin).
Nous étions à Oaxaca et l’avion ne se prêtait pas à cette « courte » distance donc ce fut un bus ADO (il y en a quasiment toutes les heures). Les bagages sont sécurisés avec une étiquette et un ticket à rendre à Puebla pour les récupérer. Bref : bon choix.
Sauf que l’autoroute était bloquée par un accident après le premier péage et qu’on a joué à Mario kart avec le bus dans les petites routes et chemins de terre pour arriver avec seulement 1h de retard. Les paysages sont superbes, alternant le désert, les cactus en fleur et des forêts quasi alpines par moment.
Au retour sur l’autoroute, on est au milieu des champs jusqu’à l’arrivée.
Arrivée au terminal CAPU de PUEBLA : le terminal est énorme !!! Et loin du centre. Il y a des taxis pré-payés dans le terminal (des guichets de locations sont un peu partout) : pas de surprise sauf que les valises en ont rebuté plus d’un et qu’on nous a demandé de prendre (pour 50 pesos de plus soit 150) un grand taxi. Le coût du taxi est ridicule pour s’ennuyer à prendre des bus avec des valises afin de rejoindre l’hôtel. On met au moins 20 minutes à rejoindre le centre historique (et on passe près de China poblana - quartier ancien avec une statue emblématique de Puebla). Le repérage est simple avec les rues paires au Nord et à l’est et les rues impaires à l’ouest et au Sud avec en plus une indication (oriente/poniente/Norte/Sur) suivant l’emplacement par rapport aux deux rues principales (5 de Mayo et Reforma). Une fois ce quadrillage connu, pas moyen de se perdre. On est quand même passés à l’information touristique sur le zocalo, à côté du palais du gouverneur pour avoir des infos et une carte.
Pour quitter Puebla, nous avons pris l’avion (il y a des vols directs pour Cancun). Compter une petite heure depuis le centre-ville et 500 pesos de taxi. Le chauffeur de taxi nous disait conduire des gens à l’aéroport de Mexico qui est à une heure de plus. L’aéroport de Puebla est loin du centre et au pied des volcans (on les voit très bien). Très petit donc accès et enregistrement ultra rapide (tant mieux car un accident avec mort sur la route nous avait bloqués et fait arriver 45 minutes avant le décollage). On passe devant la statue de China Poblana, le terminal Capu, l’usine Volkswagen et la concession Porsche… Après on est au milieu des champs.
- 2- La ville
Puebla n’est pas Oaxaca, on est à la ville et les racines indiennes sont très loin (dans les villages autour pour être plus précis). Donc il y a plein de voitures qui klaxonnent, des boutiques de vêtements et de chaussures comme chez nous, beaucoup de robes de mariées et de baptême (est-ce lié au nombre d’églises ?) et très peu d’artisanat en dehors des marchés dédiés. On y a trouvé des poteries, du mezcal et des alebrijes comme à Oaxaca, des tissages comme à Teotitlán, des poupées comme au Chiapas et la seule chose vraiment typique correspond aux céramiques (les talaveras) dont les prix varient suivant le client avec parfois un doute sur leur réelle provenance (Puebla ou Aliexpress). S’il n’y a pas de nom de la fabrique, ce n’est pas forcément très régional.
Autre point : énormément d’affichettes avec les personnes disparues. C’est assez flippant au départ mais nous ne nous sommes jamais sentis en insécurité dans le centre.
Pour le logement, nous avons choisi l’hôtel Tamara (9 Poniente 106) pour environ 2000 pesos la chambre pour 4 avec terrasse (plus grande qu’une chambre pour 4 classique). On avait la clim et les bouteilles d’eau (mais pas de coffre fort) et le petit déjeuner mais à partir de 8h30 (et celui inclus avec la chambre était imposé et peu varie : œufs, haricots et petits gâteaux avec de l’infusion de café). Nous nous plaignions d’Oaxaca mais à Puebla, rien n’est ouvert avant 10h et presque plus rien après 18h (sauf la restauration) donc le petit déjeuner à 8h30 ne prive de rien ! Hôtel moderne (type européen), propre, à deux pas du zocalo. Donc une bonne adresse (on avait hésité avec le Quinta réal juste à côté mais les prix se sont envolés). Le restaurant est au 6ème étage de type roof top avec vue sur la ville, la malinche et l’inta (le popo est caché). Il y a une laverie juste à côté de l’hôtel (100 pesos pour 4 kg de linge).
Côté repas, le mole poblano est plus chocolaté que le mole d’Oaxaca où on sent plus le piment. C’est donc plus déroutant pour nos papilles européennes. Les autres spécialités sont les cémitas (pains burger remplis de kebab - carne arabe, viande de tacos, carne asado et sauces), les chalupas (mini tacos à la sauce rouge ou verte avec des oignons) et les piments (Chile en nogada par ex, mais pas que).
On a adoré manger chez Don Pastor, (C 16 septembre) face à la cathédrale : pas cher, rapide et typique avec même une rame de métro à l’intérieur du restaurant, des bouteilles en verre suspendues au plafond sensées prévenir d’un séisme et une bouteille d’eau à casser en cas d’incendie. Super ambiance, tout est préparé à la demande. N’oubliez pas de passer par les toilettes (la douche au-dessus fonctionne vraiment).
On a mangé un soir chez Vips dans un immeuble très art déco (d’ailleurs avec des piliers métalliques de Schwartz et Meurer - Paris) à côté de la casa de Los munecos (201, 2 oriente). Beaucoup de choix, pas cher et une formule à 59 pesos avec plat + soupe, boisson et café. Encore une bonne adresse.
- 3- A voir
Puebla a un centre historique bien protégé avec de jolies maisons à étage, décorées de céramiques bleues ou rouges mais dès qu’on dépasse ce petit périmètre, on retrouve les villes mexicaines avec les maisons de plain-pied en parpaing avec de la ferraille qui sort et les boutiques avec rideau de fer pour seule ouverture.
Le zocalo est au centre avec la cathédrale juste à côté et beaucoup de monuments pas très loin de la rue piétonne 5 de Mayo.
La cathédrale est aussi jolie à l’extérieur qu’à l’intérieur avec des plafonds peints ou décoré d’or, un autel central très joliment décoré et un retable (altar de Los Reyes) mais elle n’arrive pas à la cheville de la Capilla del Rosario qui est un peu plus haut sur 5 de Mayo (entrée par l’église Santo Domingo) on retrouve le style de Santo Domingo à Oaxaca avec un autel couvert d’or, des décorations très fouillées… Si on continue cette rue jusqu’au début de sa partie non piétonne, on arrive à l’église abritant le senor de las maravillas. Une ambiance très spéciale vous prend dès l’entrée avec un nombre énorme de fidèles qui prient devant ce christ portant la croix, au visage très expressif qui donne des frissons. Une expérience très bizarre à laquelle on ne s’attendait pas avant d’entrer. Les mexicains frottent les enfants avec des cierges pour les protéger, il y a des offrandes…
Quelques jolies maisons le long de cette rue entre deux magasins. Elle reste assez animée le soir. A un moment, il y a des « supermarchés » du bijou avec plein de petites boutiques regroupées dans les allées couvertes.
En redescendant 5 de mayo, on passe devant le marché couvert (La Victoria surtout de la nourriture à emporter dont les momias - saucisse panée entouré de lard - des gâteaux apéritif à aromatiser avec du piment et des crêpes pour le gouter) qui est en face de la Calle de Los dulces, autre rue emblématique de Puebla. On a gouté un peu tout : les camotes, les tortitas de Santa Clara, les bonbons au coco (arôme ananas, citron ou pêche), les bonbons citron/coco (pas la même apparence)…
Nous regardions la télévision mexicaine le soir et une émission de cuisine sur Puebla : ils parlaient tous d’une liqueur de piment - l’ancho Reyes - que nous n’avons pas réussi à trouver. Des liqueurs d’agave, tequila, mezcal et autres mais pas cette liqueur de piment pourtant annoncée comme typique de Puebla. Même dans les restos, rien qui ressemblait dans la carte.
Côté monuments, il y a de quoi faire.
On a déjà parlé de la cathédrale, de la capilla del Rosario et du senor de las maravillas.
Le zocalo est animé le soir et il y a des restaurants sous les arcades tout autour (c’est un peu bruyant mais moins qu’à Oaxaca). On a mangé un soir chez Vittorio’s (Zocalo, 106 sur 2 Sur) avec un mix de plats mexicains et italiens (de quoi faire un break pour ceux qui ont du mole qui leur sort par les narines). Bon, pas trop cher et comme il y avait eu un orage le soir, on était bien au chaud dans le fond du restaurant.
Il y a une galerie couverte à côté du palais du gouverneur qui remonte du milieu du Zocalo sur 2 Oriente : marchands de souvenirs (où on a croisé des bus de touristes) et change. On retrouve un peu d’histoire de Puebla dans le palais du gouverneur.
On a visité le musée d’art populaire (situé dans le couvent Santa Rosa - 3 Norte). Il y avait un guide bénévole très féru de l’histoire de Puebla mais dont les discussions avec des personnes toutes aussi pointues que lui nous ont un peu perdu. On a fini la visite de nous-même. Il y a une première partie sur les piments et le mole avec son histoire (et des reconstitutions de cuisine), des restes de l’histoire de ce couvent, des patios richement décorés, puis un étage avec l’art populaire, des arbres de vie, des costumes de carnaval… Une bonne adresse.
En remontant 5 de mayo puis 18 oriente et 2 norte jusqu’au Mac Do (et oui, c’est une grande ville !), on arrive sur le boulevard Heroes del 5 de Mayo et l’entrée des souterrains de Puebla (une entrée le long de la route dans un enclos en fer forgé). Ces souterrains font partie de la vie de Puebla, initialement un aqueduc puis un repaire de bandits puis utilisé par les insurgés… On a plusieurs passages avec un retour en extérieur et des zones bien différentes pour déboucher dans le parc des forts : un lac, le stade olympique Zaragoza, quelques boutiques et une vue sur Puebla. En montant encore un peu, on arrive au Fort Loreto, où l’histoire compliquée entre la France et le Mexique du XIXeme siècle s’est déroulée. Le fort abrite une expo sur ces batailles (la France avait la meilleure armée et s’est fait battre par les mexicains le 5 de Mayo - pour ensuite gagner, faire investir Maximilien pour 2 ans contre Benito Juarez…). Beaucoup d’histoire mexicaine dans ce fort, des costumes, des armes, des traités, des drapeaux. Bref, même s’il est petit, la visite permet de mieux comprendre cet épisode (et rassurez-vous, les mexicains n’ont rien contre les français malgré cet épisode fâcheux). Le téléférique refonctionnait au-dessus des forts mais comme la visibilité était médiocre (popo en éruption), on n’a pas tenté.
De là, on est redescendu pour voir du street art (4 Norte) avant d’arriver au Boulevard : un peu décevant car ancien et parfois abîmé.
On continue à descendre en suivant le boulevard pour arriver au quartier de San Francisco. Il y a une zone de restaurants auprès du parc (on a mangé chez La Selva - pas cher et bon) avant d’arriver au pied de Barrio del alto et au temple de san Francisco où on peut faire bénir sa voiture !!! Dans une chapelle au fond, il y a la dépouille momifiée de saint Sébastien. Là aussi une personne importante de la fondation de Puebla qui fait de cette église un monument très visité.
Au-dessus du temple, on arrive au Mercado del alto, nourriture et groupes de musique qui jouent devant les restaurants.
En retraversant le boulevard, et en descendant vers le Sud, on arrive au Barrio del artista. Mais avant on passe devant Las capuchinas (8 Norte 606) qui fait des cafés, cappuccinos, frappés… à tomber par terre.
Barrio del artista : même si on n’achète rien, il y a des restos, des bars, des statues, des fontaines… Bref un bon endroit pour faire une petite pause tranquille et discuter avec les mexicains.
Entre ce barrio et le marché El Parian, nous avons mangé à la Fonda Tipica La Poblana (402, 8 Norte). Des plats typiques de Puebla, un très bon accueil et des prix raisonnables pour des assiettes bien remplies. On a mangé dehors pour profiter de l’ambiance de la rue (piétonne). Comme ailleurs, la Jarra d’agua del dia. Ne cherchez pas d’expresso, c’est le café de Olla (mélange avec de la cannelle et des clous de girofle).
Donc à côté, le seul marché d’artisanat : El Parian. Architecture en céramique rouge comme le barrio del artista avec une zone centrale décorée avec une fontaine et saint Sébastien. On y trouve de tout et pas que du local (encore du barro negro et des alebrijes, des souvenirs pas forcément locaux mais aussi des poteries, broderies…). Il y a quelques talaveras dans la rue 6 Norte juste à côté avec des prix « à la tête du client » (on a acheté chez Armando). Attention, tout ne semble pas issu de Puebla. Mais à part la galerie du zocalo, c’est un des seuls endroits où on trouve des souvenirs à ramener. Ou presque…
En descendant 6 Norte, on arrive à une rue piétonne (6 sur) où il y a d’autres magasins avec des tissus et de l’art populaire (souvent des tôles peintes, des figurines en poterie…). Le magasin Galeria Los Angeles est superbe. C’est assez typique et ça change des T-shirt et magnets. C’est au bout de cette rue qu’il y a les lettres de SAPOS (alors que le vrai quartier est un peu plus loin). Il y avait un marché dans la rue piétonne 3 Oriente qui suit avec aussi pas mal de souvenirs.
En continuant à descendre 6 sur, on arrive à Los Sapos avec ses maisons colorées, une rue piétonne et toujours ses boutiques d’art populaire (bazar Los Sapos au 309).
En tournant dans 7 oriente vers le boulevard extérieur, on arrive à Analco (marché le week-end). Comme nous étions en semaine, pas grand-chose mais du beau street art.
Nous avons aussi visité le musée Amparo. Là aussi une surprise avec des expos temporaires (de l’art mexicain contemporain pour notre cas), une terrasse avec cafétéria, un étage complet avec reconstitutions d’une maison de type espagnol de l’époque, superbes lustres et marqueterie. Et enfin une partie préhispanique avec le fameux canard mais beaucoup d’éléments issus des différents sites (Teotihuacan, États d’Oaxaca et Veracruz principalement). On y a passé 3 heures sans se hâter ni traîner. Attention, n’ouvre qu’à 10h le matin.
Pour les autres choses à voir, il y a la façade de la casa de alfenique juste à côté du marché El parian : richement sculptée avec des pierres blanches qui tranchent avec les murs rouges. On a aussi la façade de la casa de Los munecos (2 Norte à côté du zocalo). Un peu déçus vu le tapage fait autour de cette maison, moins travaillée que la casa de alfenique mais avec les 16 céramiques qui représentent des personnages. C’est plus l’histoire du lieu avec la rivalité avec le gouverneur de l’époque qui a fait la réputation de l’édifice. Dans les deux cas, on est arrivés après la fermeture (17h) donc pas de visite de l’intérieur.
Bien entendu, nous sommes allés à Cholula. Le petit train touristique a été arrêté fin 2021 donc bus « mexicain » sur 6 Poniente entre 11 et 13 Norte, en face du Mercado de sabores. 10 pesos et 1h de trajet car on se promène. Bien demander au chauffeur car on ne rentre pas dans Cholula (seuls les bus à partir de Capu y vont) et il y a un peu de marche à pied à la fin. Chose amusante : une fois qu’on est dans la ville, on ne voit pas cette montagne qui est en fait une pyramide. On a aussi découvert qu’il y a d’un côté San Pedro Cholula et de l’autre San Andres Cholula (d’où le questionnement du chauffeur de bus quand on lui a demandé de nous descendre à Cholula). Pour repartir, il faut rejoindre la 7 sur et attendre à un panneau de bus (bus marqués Centro) car c’est le bus pour Capu qui passe au Zocalo (ou alors on suit les rails de train touristique et il y a un arrêt proche de la route 190 - mais rien de vraiment noté).
L’avenue Morelos qui mêne au site est pleine de boutiques de souvenirs (à des prix très bas) et Cholula est un Pueblo magico (village indien ancien, massacré par Cortes et ses alliés d’autres tribus – on parle du premier génocide…). Il y a un petit marché le long du site et des tentes pour marger sur la Parque Soria. Il y a également des voladores (et oui, on est en pays toltèque) qui ne restent pas pendus par les pieds comme à Tulum ou Playa del Carmen mais réalisent des figures en descendant.
L’accès au sanctuaire Nuestra senora de Los remédios est gratuit mais physique (on sent bien qu’on est à plus de 2000 m d’altitude). Très belle église avec peintures et décorations très riches et avec une possibilité de passer derrière l’autel et de voir un plafond très richement décoré d’anges dorés (mais pas de photo) et de voir les différents habits de nuestra senora. De là-haut on voit les volcans et les villes. En fait, on était dans le nuage de cendres car le popo était en éruption et crachait en permanence.
Le musée et le site sont eux payants et les souterrains encore fermés (est-ce COVID ou éruption du popo ?). Le musée se fait rapidement derrière la caisse principale. Il explique l’existence de la plus grande pyramide du monde mais qu’on ne voit pas car enfouie sous la terre (elle avait déjà été abandonnée avant l’arrivée des espagnols qui n’ont donc eu aucun scrupule à bâtir une église en haut) et la course du soleil autour de ce monument. On en fait alors le tour pour arriver à l’entrée du site (ne pas monter, c’est en bas et mal indiqué) où il y a des édifices visibles. On y trouve des influences diverses en terme d’architecture et à la fin une pyramide où on peut monter (suffisamment rare pour être signalé) et voir beaucoup d’écureuils. On a cherché devant le mur des étoiles et coquillages…
Nous avons fait un petit passage par le zocalo et le couvent de San Gabriel. Il y a des arcades côté Est avec des petits restaurants.
De retour à Puebla et pas très loin du terminal pour Cholula, il y a la casa uriarte (4 Poniente), une talavera qui a ouvert un petit musée gratuit avec reconstitutions de cuisines d’époque et expo d’œuvres en céramique. En continuant cette route, un super magasin de pâtisseries : Bon Pane au 507 (face à l’hôtel san angel) : plein de gâteaux, de croissants, super bon et pas cher du tout pour un goûter. On arrive ensuite au marché couvert et à la capital del Rosario.
En 4 jours, nous n’avons pas tout vu (il manque la bibliothèque mais comme tout ouvre tard et ferme tôt…) mais avons fait un bon tour du centre-ville. Nous avions envisagé d’aller à Angeliopolis pour la grande roue et Atinxco pour ses jardins mais pas assez de temps.