Quel impact ont les survols motorisés en hélico aux îles Canaries ?

Forum Canaries

Bonjour.

Suite à l’expérience traumatisante d’une randonnée sur l’île de la Réunion sous un concert incessant de moteurs d’hélicoptères et d’ULM de loisir en plein Parc National (situation qui a provoqué un témoignage de riverains qui ont effectués des comptages).

Suite au constat que pourtant, un tel problème est peu évoqué, si ce n’est pas caché, il est à craindre que ce soit comparable en d’autres lieux sans que les gens pensent à témoigner d’un tel fait!

Or, savoir si oui non on pourra écouter la nature lors d’une randonnée ou d’un séjour importe avant de choisir un lieu, y randonner ou même y vivre un moment.

J’ai posé également cette question pour le mont-blanc (qui semble aussi impacté durement mais n’est sauf erreur ni Parc National ni réserve naturelle) et l’éverest, et prépare de reproduire encore cette question pour divers lieux “intéressants”…

Cordialement.

Bonjour

Vous ne vous etes inscrit que pour evoquer une seule chose pour beaucoup de pays.

Il semblerait donc que les Canaries ne vous interressent pas plus que cela. Vous ne semblez pas avoir envie d’y séjourner.

savoir si oui non on pourra écouter la nature lors d’une randonnée ou d’un séjour importe avant de choisir un lieu, y randonner ou même y vivre un moment.

Pour info la réponse est oui.

Cordialement.

"Vous ne vous etes inscrit que pour evoquer une seule chose pour beaucoup de pays."

Oui: car on n’en parle jamais, et un forum peut servir à poser des questions, les nuisances sonores sont quand même un aspect important dans la perception d’un paysage ou lieu de vie et je fais une enquête pour me faire une idée plus générale de la “santé acoustique” d’éventuelles destination “alternatives” à l’île de la Réunion: un paradis pour le reste mais où j’ai souffert d’une telle pollution sonore au point de perdre le goût d’y aller, j’aurais aimé le savoir avant d’y aller, ça aurait évité une certaine dépense financière pour aboutir à une expérience décevante et l’abandon d’un projet de vie là bas.

"Vous ne semblez pas avoir envie d’y séjourner".

À priori non: ça me semble déjà trop touristique, Madère un peu plus intéressant; Hawaï est la nouvelles zélandes aussi sont très loin. Hawaï semble trop ressembler à la Réunion (l’image qu’elle renvoie à travers le style de touristes qui y vont)… ça serait plutôt les açores qui m’intéresseraient, ça semble paisible, de la nature certes artificialisée, mais calme et au point d’en faire un projet de séjour, mais contrairement à la Réunion, c’est pas la France, donc le projet de vie est plus difficile et même aux açores le nombre de touristes par an sur l’archipel dépasse déjà les chiffres de la Réunion pour une surface équivalente et la question du sur-tourisme s’y pose, ça augmente rapidement, mais sans l’hélico, ça devrait être sans de telles conséquences. La nouvelle zélande est attirante aussi question nature préservée, sauf que on ne pas pas faire plus loin! (antipodes)…

Voyager aussi loin est plutôt du domaine du rêve, avant même un projet: c’est pas si facile. Si je le fais, ça sera une fois bien renseigné et pas pour un voyage-éclair, et quand il est question de construire une partie de sa vie dans un lieu avec un grand intérêt pour la nature, ce paramètre compte… en priorité.

Merci de votre aimable réponse.

Le google Map du son.
https://aporee.org

"Vous ne semblez pas avoir envie d’y séjourner".

À priori non: ça me semble déjà trop touristique,

Alors pourquoi avoir posé cette question?

Ne mettez pas non plus les pieds à Madère : c’est très pollué, les sentiers de rando sont remplis de kleenex et odeurs d’urine (quand ce n’est pas pire) à chaque endroit où il serait possible de pique-niquer ou faire une simple pause.
Dans la mer c’est pas mieux, et ce n’est pas le fait des touristes (plutôt des retraités plein de fric). Il suffit de faire une sortie en mer avec une biologiste marine et de ramasser les déchets avec elle… on a ramassé une bouteille de jus de fruits vide qui était encore à la température du frigo (la mer était à 23 degré)… 2 min avant, on venait de croiser un bateau de pêche…
Quant aux sacs en plastique récupérés, je ne pense pas que ce sont les touristes qui jettent des sacs de nourriture pour chevaux (et tout écrit en portugais)…
De plus il n’y a qu’un seul cirque, et presque toutes les randos tournent autour… donc vous allez très vite vous ennuyer… Les levadas, une fois qu’on en a fait 3-4, c’est monotone… Quand il y a du dénivelée, à part qqs exceptions, il y a des escaliers… aïe les mollets !!!

Nous on y a passé 3 semaines, on n’a jamais autant regretté d’être partis en vacances (+ une agression de mon mari, + une arnaque à la location… première fois en 40 ans !). Et c’est tout petit comparé aux Canaries.

Bref, on reste maintenant sur nos îles préférées : Les Canaries, la Crête, Taïwan. Pourquoi aller ailleurs alors qu’on a trouvé nos destinations préférées (hors été où on reste dans les Alpes et Pyrénées) ?

Cela dit, si vous aviez lu un peu ce forum, vous auriez compris que les Canaries ce n’est pas que du tourisme de masse… bien au contraire… Je vous invite à lire ce forum et à laisser tomber vos oeillères et vos préjugés sur les Canaries…

Et pour répondre à la question initiale : jamais vu d’hélicoptères survolant les sentiers de rando en 3 séjours, tous pendant les vacances scolaires.

cordialement,

Bonjour,

    • Les Iles Canaries sont un archipel de 8 Îles et de 500km de long, donc ce qui pourrait se passer à un bout ne se passerait pas forcément à l’autre et vice versa, en bien ou en mal, donc attention aux généralisation en tous genres sur “Les Canaries”.
    • Sur l’île dans laquelle je vis, Tenerife, au milieu d’une population charmante , d’une nature superbe et en marge du flux touristique qui a ses circuits et ses habitudes à contre courant desquels il nous suffit de fonctionner, si un hélicoptère vole dans le ciel, c’est pour aller secourir un touriste qui est allé faire le zouave dans des coins dont il a mal estimé la difficulté, ou des accidentés de la route, ou encore, pour s’entraÎner à des secours en mer.
  1. Le Parc National du Teide pour ne citer que lui est un espace protegé donc si un hélico passe c’est la Presse ou un travail particulier à réaliser, et contrairement à ce que croient les touristes (qui pensent trés souvent que tout est permis sur leur lieu de villégiature), même pour faire voler un drone il faut une autorisation.

Celà veut dire que si vous voyez quelqu’un voler voler un drone qui vous dérange, vous allez lui demander s’il a un permis, et s’il ne l’a pas, vous appelez le 112, vous demandez quelqu’un qui parle votre langue, et vous dénoncez les faits : on vous passera la Seprona, qui est une branche disons environnementale de la Guardia Civil.

Quant à un projet de vie ici :

Interrogez vous d’abord sur la masse d’européens en mal de vie ailleurs , qui aprés des vacances aux Canaries veulent tous venir vivre sur des territoires minuscules sur lequel vivent déjà 2 millions de canariens qui ont leur limites en eau douce, en traitement des eaux usées, idem les déchets, et un trafic routier exponnentiels ces dernières années + l’énormité de plus de 10/12 millions de touristes par an (14 durant la catastrophique - pour l’environnement - année 2016).

Et un début de saturation sur ce phénomène “d’immigration de luxe” vers le soleil que certaines voix commence à vouloir freiner car les petits territoires insulaires ne sont pas extensibles.

Et voyez si en venant vous rajouter à tout ce monde, vous ne participez pas vous aussi à la géneration de toutes les eaux sales que les systèmes de traitement peinent à absorber, toute cette masse d’eau de cuisines des ménages, des restos, des hotels, les machines à laver, et bien sûr, des tonnes de m…quotidiennes que produit tout ce monde.

Comme partout ailleurs sur la planète. Je serais vous, je ne chercherais pas l’endroit mythique parfait et idéal, car malheureusement celà n’existe presque plus.

L’endroit idéal, c’est celui où l’on a décidé que les points positifs sont supérieurs aux négatifs, celui où l’on s’intègre sur une terre où personne ne nous a demandé de venir, où l’on respecte les habitant et leur culture (or dans les cas des Canaries, la culture n’a rien à envier à aucun autre coin de la terre mais y avoir accès suppose déjà de s’atteler à apprendre la langue), et où l’on ne fait pas qu’être consommateur de soleil, de nature, d’une société tranquille et d’un niveau de vie de très bonne qualité que vous offrent celles et ceux qui vous ont fait de la place sur leur coin de planète :

Parler la langue, consommer local, s’impliquer dans une de ces assos qui vont tous les dimanches nettoyer les côtes rocheuses et sableuses sur lesquelles atterrissent les tonnes de poubelles que nous emmènent les courants marins venus d’ailleurs… bref, rendre au territoire qui vous accueille ce qu’il a apporté à votre vie.

Et si vous souffrez du bruit (ce que je ne peux que comprendre car je souffre du même mal), sachez qu’une table de canariens à côté de la vôtre dans un resto c’est juste l’apocalypse en terme de niveau sonore, idem les enfants qui braillent dans les rues et sur la plage (des enfants qui ont encore des vrais vies d’enfants à courir partout comme des lapins dans leurs villages), les fêtes qui n’en finissent plus pendant des jours jusqu’à des heures pas possible … Or tout ceci ici est bien plus fréquent que les hélicos dans le ciel .

Rien n’est parfait, nulle part :slight_smile:

Bien cordialement,
France (Tenerife Autrement)

D’après votre témoignage Les îles canaries diffèrent sensiblement du contexte de la Réunion également surpeuplée (860.000 habitants sur 25000km-carrés montagneux)

  • À la Réunion, le Parc National ne limite pas les survols motorisés et est même précisément la zone de concentration des survols de loisirs. À Noter que le gouvernement régional NE VEUT PAS de ce parc depuis 2010 et cherche à le faire sauter pour s’affranchir de certaines contraintes que sa présence pose encore.

  • Les hélicos de tourisme sont bien plus nombreux (10 à 20 fois plus) que ceux de ravitaillement.

  • Le problème du bruit de voisinage est “doppé” par l’augmentation du bruit ambiant: avec 10 à 15 hélicos/heure qui survolent les villages toute la matinée, jour sur jour… si les voisins veulent entendre leur musique dans leur cour, ils mettent à fond…

  • parfaitement d’accord avec vos 3 derniers paragraphes. je ne m’y rendrais pas en touriste, pas plus qu’aux canaries ou autre… mais j’ai crée ce questionnaire pour qu’on puisse comparer ces différents lieux.

corriger: Réunion 860.000 habitants sur 2500km carré, 500.000 TOURISTES PAR AN et c’est déjà le bordel à cause des hélicos (30 à 50 hélico/jour jour sur jour DANS le parc National, racisme anti-métropolitain en hausse, surpopulation)

PARAGRAPHE À RETENIR sur les canaries…
.
"Interrogez vous d’abord sur la masse d’européens en mal de vie ailleurs , qui aprés des vacances aux Canaries veulent tous venir vivre sur des territoires minuscules sur lequel vivent déjà 2 millions de canariens qui ont leur limites en eau douce, en traitement des eaux usées, idem les déchets, et un trafic routier exponnentiels ces dernières années + l’énormité de plus de 10/12 millions de touristes par an (14 durant la catastrophique - pour l’environnement - année 2016).

Et un début de saturation sur ce phénomène “d’immigration de luxe” vers le soleil que certaines voix commence à vouloir freiner car les petits territoires insulaires ne sont pas extensibles.

DONC sur la question y aller pour faire sa vie => oublier…
(14 Millions de touristes/an à rapporter à la surface des canaries plus importante que celle de la Réunion, même densité de touristes si elle ferait 28 fois celle de la Réunion)

Bonjour boson.

Sans indiscretion vous habitez ou dans le civil?

Car il vous faut un endroit idilique ou vous etes le seul à des Km à la ronde.

Ca ne doit pas se trouver facilement.

Pour info il y a des gens “normaux” qui se font un grand plaisir de passer de nombreux séjours dans les Canaries (pour ma part plusieur par an) et je ne vis normalement en supportant les autres, puisqu’ils me supportent bien, et ne suis pas obsédé par les hélicoptères, ni par d’autre chose non plus.

Ca date de votre jeune enfance cette allergie? Avez vous consulté?

Cordialement.

Je suis dans une région continentale proche de 2 bases d’ULM, 2 aérodrommes à moins de 20km, 5 grands aéoports à moins de 100km. Il y a une période un peu plus bruyante à cause des avions débarquant massivement les skieurs des pays de l’est en hiver… À vrai dire, si je n’avais pas expérimenté la situation de l’île de la Réunion, je ne l’aurais pas imaginé: là bas c’est carrément 10 fois plus ou même 100 fois plus, et plutôt choquant par ce que c’est dans un Parc National en des lieux qui étaient un paradis de la randonnée…

Il s’agit là d’évaluer les effets du sur-tourisme à travers l’invasion de bruit de moteurs d’origine aérienne, aspect rarement évoqué malgré un impact parfois global (contrairement aux bruit urbain, ça s’etend “partout” et chasse le calme des zones les plus retirées derniers refuges).

je récolte ici les “retours” à propos de destinations suceptibles de rencontrer ce problème (voir liste en bas du message) en référence d’une situation extrême installée à l’île de la Réunion où l’on a choisi de concentrer les survols dans le parc national.

Question à élucider: si on est un touriste ou un aspirant à habiter les lieux: peut-on on profiter d’un paysage serein et accéder à la tranquilité dans la nature? En touriste il suffit de CHOISIR en le sachant.

La réponse précédente est intéressante: elle se résume au rejet de ceux qui recherchent, ou ont besoin de cette tranquilité. Pour un touriste c’est simple à résoudre, il suffit d’aller ailleurs. C’est mieux d’être informé avant.

Pour un habitant, on lui demande pas son avis: c’est les dégâts collatéraux d’activités “économiques” et si il ne supporte pas le bruit il est donc un intolérant, ou un malade qui doit se soigner, ou aller ailleurs…
On se pose alors bien d’autres questions concernant l’économie au service des touristes visitant alors ces pays: dans quel état d’esprit va t’-on CONSOMMER ces paysages où d’autres vivent, où d’autres visites aussi.

Trop souvent la population est soumise aux dikta de l’économie et doit suivre la logique du sacrifice de l’environnement pour l’économie, tourisme inclu: Sur l’île de la Réunion cela a été anticipé: on a donc inscrit les lieux au Parc National et à l’Unesco pour éviter les effets négatifs de l’économie sur le bien inscrit: mais malgré cela, les nuisances ont empiré.

La solution est t-elle de chasser les touristes qui aiment le calme jusque dans des Parc Nationaux et de chasser ou interner les habitants qui ne supportent à moins de les bourrer de médocs?
Oui, car en pratique c’est belle est bien cette option qui est appliqué: on enferme ceux qui pêtent les plombs, généralement on ignore la part du bruit dans le pêtage de plomb.

Bien sur, le tourisme aérien n’est qu’un aspect, mais cette discussion est sur ce sujet, car c’est un phénonène “en explosion” lié au sur-tourisme qu’il est temps d’anticiper avant de connaître le sort de La Réunion.

Sur d’autres cibles zone de sur-tourisme: bruit du tourisme aérien précoccupant?
autour_du_mont_blanc? OUI (hélas), au point de s’en détourner pour des randonnées ailleurs (témoignez, confirmez si impact habitants?)
approche_de_l_everest? OUI, au point de se détourner de ce treck.
a_madere? NON (témoignez, confirmez si impact habitants)
aux_acores? NON (témoignez, confirmez si impact habitants?)
iles_d_hawai? (oui, et sur plusieurs îles de l’archipel. Rapelle parfois la Réunion. Et en Région habitée? témoignez, confirmez si impact habitants)
chutes d’iguazu: OUI, rapelle La Réunion, pourtant c’est bruyant (bruit ambiant des cascades)
Iles canaries? Un peu (il existe en effet des prestations héliportées de visite), Parc national respecté.(témoignez, confirmez si impact habitants?)

CILAOS île de la Réunion, à 1km des limites du Parc National où se produisent les survols: Ce lieu est le point de départ de cette “enquête” et sert de référence car des spectrogrammes ont été faits sur des milliers d’heures. Inquiétant: on en est à ce point là sans constater les signes d’une contestation locale.

Curieuse votre recherche …

Pour info il y a des gens “normaux” qui se font un grand plaisir de passer de nombreux séjours dans les iles Canaries (pour ma part plusieur par an) et je vis normalement en supportant les autres, puisqu’ils me supportent bien, et ne suis pas obsédé par les hélicoptères, ni par autre chose non plus.

Cordialement.

Oui: il apparaît qu’aux canaries le problème ne se pose pas.
j’ai rencontré des gens (sur des sentiers à la Réunion), qui avaient fait les canaries et Madère qui m’ont rapporté que ce n’était pas comparable à l’île de la Réunion et ses 10 à 15 survols par heure toute la matinée dans des espaces montagneux qui résonnent comme une cathédrale, DANS le Parc National.

En France, je suis dans une région touristique et n’a jamais vu ça, même à Lancy (à quelques km de l’aéroport de Genève.
En rhône Alpes dans la région des grands lacs, il y a bien également du tourisme, des ulm, des avions, du parachutisme , des hélicos (plutôt rare, c’est les ULM et petits avions qui abondent) , mais très loin d’un trafic intensif, parfois aggaçant si on enregistre des disques d’oiseaux, mais pas de quoi impacter la vie quotidienne.

Le Parc national de la Réunion est comparable à celui de la vanoise (400.000 entrées de randonneurs par an), mais contrairement à la vanoise, est survolé environ 60 fois par jour!

Réponse à Mouaisbof,

Tableau bien désolant celui que vous nous dressez là, et il en coûte de penser qu’un Parc National puisse être à ce point noyeauté par une activité hautement sonore ,au détriment de la qualité de vie de la population locale et des touristes qui viennent profiter de la nature de l’île.

Trouver l’équilibre entre des activités touristiques qui bénéficient à l’économie locale et la conservation d’un cadre environnemental viable pour tous est un grand débat, or dans le cas que vous décrivez on se demande en effet ce qui pourrait venir freiner cette nuisance.

Aux Canaries tout n’est pas parfait dans le meilleur de monde, mais (pour l’instant) nous n’en sommes pas là. Je dirais même qu’est entrain de monte une prise de conscience sur les limites de cette carte blanche que l’on accorde au seul plaisir du touriste et aux agences qui fomentent ce genre d’activité, et contre l’idée que, comme vous l’écrivez plus haut,

“on ne peut pas interdire aux gens de visiter les lieux comme ils l’entendent”.

Il y a quelques semaines, Discovery Channel a publié une photo spectaculaire de l’un des coins les plus emblématiques du Parc National du Teide à Tenerife, laquelle en quelques minutes a reçu des milliers de visites. Quelques jours plus tard, l’organe officiel de tourisme de l’Île diffusait aux 4 vents ladite photo, avec orgueil (pensez donc…un publication de Discovery Channel)

C’était sans compter sur le tollé qui s’en est suivi localement, sous la pression du milieu associatif à l’origine de cette réflexion sur les limites de l’impact touristique, car sur cette photo apparaît un individu qui pour la beauté de l’instant est entré dans une zone de conservation interdite au public. Sous l’avalanche de protestations sur le thème : si une zone de conservation est interdite d’accès, c’est également interdit pour les touristes sinon c’est la porte ouverte aux millions de selfies comme-sur-la-photo (4 millions de visiteurs par an), l’Office du tourisme a retiré ce cliché de ses publications.

Cet exemple, rajouté à tous ceux qui ont eu cours en 2019, me fait espérer que si un jour des ballets de survols touristiques se mettaient en place, la mobilisation serait suffisamment puissante pour défendre le silence de nos espaces naturels.

Dans votre cas : faire remonter tout ceci vers des organes de presse sensibilisés et prêts à relayer ?

Bien cordialement,
France (Tenerife Autrement)

excellente idée ! Quelques articles dans montagne magazine, trek magazine, et avertir mountain wilderness…

Grand Merci à ces dernières réponses, qui nous sortent du dialogue stérile qui semblait s’installer!

Le triste sort de la l’île de la Réunion a la mérite de pourvoir servir d’exemple à ne pas suivre: c’était tranquille avec une grande liberté (rien n’était interdit), l’expérience des lieux était exceptionelle, mais ça a dérappé vers du sur-tourisme non cadré et c’est devenu “le bordel”.

La pression touristique et surtout l’aspect intrusif (l’invasion de coins secrets normallement connus que des habitants) est actuellement augmentée par les réseaux sociaux qui permettent une divulgation de masse.

Le piège à touristes se présente (entre autres) sous la forme d’une personne séduisante (on croirait qu’il est notre ami) qui raconte son voyage à des milliers à centaines de milliers d’internautes (un “influenceur”).

Les influenceurs sont sympas, jeunes et beaux, très séduisants (c’est entre le narcissisme et le marketing), publient avec une bonne qualité d’image et un montage de pro qui nous fait bien s’exalter, fait monter l’émotion, et rêver de faire de même. Mais ce qu’ils nous montrent c’est AVANT la divulgation…

Bien souvent, ils conseillent des “manèges” à touristes, tel un tour d’hélico ou d’autogire, et attirent les foules vers des lieux intimes (bassins, petits lacs, parcours de santé, jardin…) qui ne peuvent supporter une foule déversée depuis le monde entier. Parfois les habitants sont même chassés des lieux envahis et “vendus”, ils ne les ont plus pour se ressourcer ou se dé-stresser, et doivent s’en passer ou partir ailleurs.

Boycotter systématiquement tout produit estampillé “vu à la télé” :

Si on veut éviter d’entrer dans ce système là on devrait tirer une croix sur les destinations
trop connnues et publiées alors garanties d’être exposées aux foules, à part les lieux qui s’y prêtent telle les villes, (quoique… Venise…).

Dans les deux cas d’invasions on a soit une expérience de dégradation, soit de contrainte endiguant les foules pour préserver les lieux: c’est décevant dans les deux cas.

[citation msg=“4866589”] Grand Merci à ces dernières réponses, qui nous sortent du dialogue stérile qui semblait s’installer!

Rebonjour Boson,

Je suis tout à fait d’accord avec vous, et cet aspect des choses (votre dernière intervention), oui, je le vis au quotidien : le touriste est incapable de nous jours ne pas systématiquement mettre des localisation sur des coins encore tranquilles dont il aurait pu jouir sans le claironner au monde entier, et je trouve de plus en plus dans mes pérégrinations des gens dans des coins où jamais avant la technologie moderne ils n’auraient eu accès si celà n’était depuis indiqué planétairement.

Pire : des points de localisation sur des sites géologiques qui se retrouvent inclus dans des jeux de piste grandeur mondiale, ce qui génère des masses de gens sur des sentiers ne s’y aventurant que pour la photo sur ledit site, et se foutant éperduement de sa valeur et de son histoire . Ce qu’ici en langue espagnole on appelle “el postureo” : prendre la pose, et pas grand chose d’autre.

La curiosité et l’instinct (et la lecture) ont été jusqu’à l’arrivée intempestive de la technologie l’unique boussole des voyageurs et voyageurses, et ce qui a protégé le monde naturel c’est que ces incursions se faisaient à dose raisonnables, en lieu et place du déversement actuel de touristes qui ne savent même plus lire une carte routière , ne savent même plus repérer ou est le nord et le sud en cas de panne de batterie, mais qui le nez sur leur téléphone s’immiscent partout parce qu’on leur a ouvert une autoroute technologique.

Et le pire de tout, ce sont les commentaires imbéciles du type : “ouaaaah on est allé là (selfie, localisation…) y’avait personne !!!” - Résultat, 6 mois plus tard il y a 500 personnes sur le site, et le coin est mort pour tout le monde. Ce besoin ce claironner ce que l’on est entrain de faire et où à tout bout de champ est juste infantile.

Je vais vous dire une chose : avec la connaissance que j’ai de cette île depuis bientôt 20 ans, celà fait des années que mon entourage me dit régulièrement “mais bon sang pourquoi tu ne fais pas ton propre guide, il se vendrait comme des petits pains” Et c’est vrai, il se vendrait comme des petits pains.

Sauf que je n’ai pas envie de divulguer à grande échelle tout ces coins où l’on baigne encore dans l’authenticité, tous nos “bons plans” (j’ai horreur de cette expression, tout comme celle d’ “incontournable”) pour vivre en marge du flux touristique.

Sur mon site il y a des textes qui prennent à contre pied cette sempiternelle image d’une île “bétonnée et remplie de touristes” (vision extrêment réductrice de ce qu’est Tenerife) histoire de secouer la perception du lecteur… mais il n’y a aucune adresse. Aucune mention précise, susceptible de génerer un mouvement de foule. Ces infos, je les réserve aux voyageurs qui au compte goutte viennent les chercher là où on les leur propose, hors circuit Booking et machinerie AirB&B qui est tout sauf éthique et B&B, et c’est ainsi que je finirai un jour par mourir trés certainement ici , avec le sentiment d’avoir passé une grande partie de mon existence à mettre en valeur les beautés et la culture de mon lieu de vie, sans l’avoir jamais prostitué histoire de me faire mousser, et même si mon compte en banque ne se remplira jamais de la vente de mon guide potentiel vendu comme des petits pains :slight_smile:

Bien cordialement et bonne journée à vous,

France (Tenerife Autrement)

Oui: et nous partageons ce constat sur un site qui à l’origine est justement fait pour que les touristes divulguent au monde entier ce qu’ils ont visité!

Ne voulant pas prendre le risque de faire connaître les lieux que j’aime je ne vois pas que faire sur ce forum à part échanger pour évaluer la situation du sur-tourisme!

Merci pour ces échanges!

merci à vous aussi de nous prévenir de ces situations !
Cet été après avoir lu les dossiers du canard enchaîné sur le tourisme, j’ai décidé de ne plus alimenter mon blog. Je ne mettais aucune adresse précise pour certains lieux, mais ce n’est pas suffisant.
Pour les bons plans, c’est bouche à oreille désormais.
Et puis sur place, quand on reste longtemps au même endroit plutôt que de courir après des croix à cocher sur une to-do-list, on découvre plein de choses par hasard.
Même à côté de chez soi d’ailleurs !

En tous cas, j’ai bien noté pour la Réunion : ne pas y aller, je serais trop déçue.

Cordialement
YiLian

Bonjour Boson,

Si vous recherchez des iles pour faire de la randonnée pourquoi pas les iles du Cap Vert ?

Personnellement je n’ y suis pas encore allée ( j’ y songe ) mais on m’ a dit que c’est le paradis des randonnées et moins touristique ,moins " bétonné" que les iles européennes ,le Cap Vert est plus " sauvage " , c’est une destination plus " hors sentiers battus " ( certainement plus pour longtemps ) et comme c’est un pays africain c’est certainement plus dépaysant et moins cher ;

Cordialement

le Cap Vert est plus " sauvage " , c’est une destination plus " hors sentiers battus " ( certainement plus pour longtemps )
Boaf… l’expérience du sur-tourisme qui dévaste tous les beaux paysage les uns après les autres m’a retiré l’envie de visiter les autres zones géographiques, s’attacher aux paysages pour les voir dévasté quelques années plus tard n’est pas très agréable. Se déplacer n’a du sens qui si c’est pour reconstruire une vie et rester un grand moment dans un pays qui reste stable… en touriste juste pour une rando… bof, dans une zone qui en a “certainement plus pour longtemps” bof…

“mouai-bof” même…

Je me sens mieux chez moi finalement, en espérant que mon pays soit assez peu intéressant pour échapper au tourisme (c’est touristique mais à vélo, ça se passe bien pour le moment), passer l’hiver en France n’est pas si désagréable, au moins on a la paix…

Bonjour,

Vous avez raison et c’est plus écologique !

Mais c’est un état d’esprit rare sur un forum de tourisme où c’est plutôt la course effrénée au voyage à tout prix;

Cordialement

L’envie de voyager n’est plus la même quand on sait la destruction en cours, et le fait d’être “touriste” au lieu de visiteur n’est plus aussi la même chose. Hier ils ont passé aux infos télévisées d’Antenne 2 à propos de l’impact du sur-tourisme à Chypre…
Ce qui se produit actuellement, c’est que de plus en plus de touristes commencent à fuir des lieux dévastés qui ont encore une grande capacité d’acceuil, pour se concentrer avec l’aide des réseaux sociaux sur des petits coins qui ne peuvent en accepter ne serait ce que le centième.

Bonjour

C’est quoi cette comparaison?

Pourquoi ne pas dire qu’il y a moins d’icebergs aux Canaries qu’au pole nord?

Ah, si La réunion utilisait des hélicos non motorisés, comme tout le monde…

Le message précédent devrait se trouver dans la rubrique “La Réunion”, ça ne nous concerne pas !

Si vous remontez le fil de discussion, cette comparaison provient du contexte insulaire fortement touristique et a priori comparable sur bien des points: on remarque dans la communication touristique des canaries qu’on y vend des tours par hélicoptère, il y a aussi un volcan, des circuits de randonné, la surpopulation… comme à la Réunion où ça se passe mal.
La crainte est donc, vu ce que cela donne à la Réunion, que ça soit une nuisance aux canaries, surtout en sachant que les canaries ont une fréquentation touristique environ 10 fois supérieure à la Réunion (5 millions de touristes par an environ, sur un plus grand archipel mais quand même).

Ces touristes venus à la Réunion après avoir visité les Canaries ont fait la comparaison et confirment que les Canaries ne sont pas “dégradées” par le tourisme aérien comme l’est la Réunion et qu’on peut finalement les visiter sans ce “soucis”, ce qui qui n’est pas une information négligeable, et c’est la réponse au post initial et c’est plutôt un bon point pour vous!

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