CAMBODGE : décembre 2015
Notre programme initial sera modifié au cours du séjour
Samedi 12/12 : le départ
On part par la Eastern China airlines avec une escale à Shanghai. On fait un petit tour au duty (très cher), 1 café varie entre 5 et 10 dollars !
Dimanche 13/12 : l’arrivée avec un atterrissage 22h, le 2ème vol met 4h, petit avion. Meas nous attend avec 2 tuk-tuk. Arrivée et installation dans 2 chambres propres. Eau froide. Petite salle de bain privatif. Pdj le matin ; omelette 0,50 $, thé café 0.50$.
Lundi 14/12 : Phnom Bok, Bantey Samre, Banteay Sre, Pré Rup
lever 6h15. Maes nous attend en bas avec le pdj. Le pain est copieux mais pas terrible. Nous partons à 4 sur son tuk tuk pour prendre tout d’abord le pass : 40 $ pour 3j,
Photo gratuite qui sera apposée sur chaque pass. Pas de queue, c’est génial. On a de la chance : nous arrivons tout d’abord à Phnom Bok (colline de 235 m de h, à 24km au NE de S. R (temple accessible par un long escalier escarpé) qui nous amène à une pagode (assez récente) et de vieilles ruines. Accès difficile pour les personnes à mobilité réduite.
Nous repartons ensuite pour Banteay Samre. Très joli temple de grès gris.
devata dans les niches
Nous reprenons la route et en 1h nous atteignons Bantey Srei (temple dédié aux femmes). On goûte le jus de palme (goût sucré et bois fumé) : pas terrible. La sève est chauffée pour extraire l’eau et recueillir le sucre. La pâte est ensuite moulée dans des petits cercles en bambou, puis séchée au soleil.
Banteay Srei est le seul temple d’Angkor dédié aux femmes. (Tous les autres temples étant dédiés à un dieu) il est considéré comme « le joyau de l’art khmer». Construit en grès, sa construction remonte à 967 par le roi Jayavarman V. Ce n’est pas une commande royale mais celle d’un haut dignitaire cultivé et savant. De nombreux petits bâtiments allongés portent des décors de belle qualité sculptés dans ce grès rose et dur qui a fait la célébrité du temple : Vishnu homme-lion luttant contre Hiranjakaçipu, roi des Asura, enlèvement de Sîtâ par Viradha….
Le roi avait fait cultiver des concombres sucrés dont il était friand. Il a demandé aux cultivateurs de garder le champ de concombres. Un jour, il décide d’aller voir incognito ses plantations afin de s’assurer que son champ est bien gardé et le cultivateur l’agresse en pensant avoir à faire à un voleur. Son champ était bien gardé !
On termine notre première journée de visite par Pré rup après un déjeuner à 3 $ (riz, poulet, légumes frits). Le temple est fait de briques et de latérite, vénérant Shiva. Grandes statues représentent des lions. On visite le temple haut perché (attention : hautes marches) puis on décide d’attendre le coucher du soleil en faisant une sieste au bord du temple.
Le prè Rup, temple montagne, construit sur une butte artificielle en latérite, consacré en 961. Son nom actuel (tourner le cadavre) dérive d’un « sarcophage » censé se trouver à cet endroit, qui aurait été lié à une pratique funéraire encore usitée aujourd’hui : on reconstitue plusieurs fois la forme d’un corps avec les cendres du défunt, en le tournant dans différentes directions. En réalité, le présumé sarcophage était sans doute le soubassement d’une statue de Nandin, le taureau qui servait de monture à Shiva, à qui le Prè rup est consacré. Sa fonction était double : temple montagne, gardien du linga palladium du règne et sanctuaire dédié aux ancêtres, en particulier celui de Rajendravarman.
Mais le coucher n’éclaire pas le temple, pas grave, on s’est bien détendu, voire avons bien dormi à l’air libre devant ces pierres de plus de mille ans. Nous revenons à la nuit à S Reap et repérons le chemin pour nous rendre à Angkor Vat demain depuis le logeur. Meas s’arrête à une location de vélos qui nous louera 4 vélos demain à partir de 7h30 pour 4 $ à nous 4/jour. On retourne à la maison, Meas nous demande de régler cette excursion. Nous lui donnons 28 dollars pour la journée + 4,50 pour le petit déjeuner. Après une bonne douche, on se retrouve au marché de nuit, bazar très coloré. On y trouve dedans un resto à prix correct : entre 2 et 3,50 $ le plat avec 20 % de discount sur les repas car nous sommes 4 ! Philippe teste une bière locale : Angkor beer.
On trouve des mangues séchées sans indication de poids sur le sachet : prix de départ 6$ que nous avons eues à 4,50. Jean-Luc au retour du marché goûte une araignée grillée (1$) : l’arrière est caoutchouteux, le devant, les pattes, ok
15/12 : Angkor Thom et Angkor Vat
Lever 6h30. On va chercher nos vélos à 7h et on s’arrête sur le bord de la route en chemin vers Angkor pour un pdj à 11000 riels (poulet frit). On arrive à Angkor Vat et on décide de suivre la préconisation du guide du routard : aller directement à Angkor Tom pour éviter la foule. On laisse nos vélos à chaque arrêt, attachés, que l’on récupère ensuite, sans aucun problème.
Angkor Thom : Visite du Bayon. Chacune des portes peut atteindre 23 m. A côté de la porte, l’éléphant tricéphale monté par Indra, le roi des dieux, sert de gardien. Chaque porte d’A. Thom surveillée par les géants : 54 deva ou dieux, à gauche et autant d’asura ou démons à droite. L’habitat était quadrillé en pada ou carrés d’habitations, selon le traditionnel quadruple hindou.
Au centre d’Angkor Thom, le temple du Bayon offre au regard quelque cinquante tours sculptées qui forment une "forêt de pierres ». La terrasse est entourée de naga et de lions ; le temple montagne symbolise le mont Meru. La cosmogonie bouddhiste renferme le monde dans un rempart de roche au-delà duquel se trouve le grand océan primordial et auxquels font référence l’enceinte murée et le fossé. Les démons, asservis au pouvoir royal, éloignent les influences maléfiques et ennemies. Les naga avec leur 7 têtes, prêtes à cracher le venin préfigurent les rangées de géants et les terminent de leurs queues. Le serpent symbole khmer, symbolise le pont entre la terre et le ciel. Le temple est animé par des images de Brahma, qui symbolisent l’assemblée des dieux dans la ville d’Indria, honorée par la présence du buddha à qui était dédié ce sanctuaire. Les apsaras racontent les affrontements des chams (partie centrale de l’actuel Vietnam) et des Khmers, narrent les épisodes de la vie de Jayavarman 7, la vie quotidienne du palais et du peuple.
Le Ta Prohm, un temple monastère construit sur le style du Bayon qui date de la fin du XIIème siècle avec des fromagers magnifiques.
La visite du Ta Prohm prend au moins 1 heure. La capitale de Jayavarman VII - Angkor Thom - permet d’imaginer la volonté de ce grand roi de faire du Cambodge un royaume inébranlable en dotant ses monuments d’un puissant symbolisme religieux. La ville est entourée d’un rempart de latérite qui forme un carré de trois kilomètres de côté, s’appuyant sur une levée de terre doublée d’un fossé extérieur de cent mètres de large. Cinq portes jouant le rôle de gopura, dont quatre axées sur le Bayon, sont percées dans l’enceinte aux quatre points cardinaux, la cinquième l’étant sur le Palais Royal du côté oriental et sont précédées de chaussées bordées, à gauche, de géants paisibles et, à droite, de géants guerriers, qui semblent retenir le naga pour l’empêcher de fuir. Chacune des portes est couronnée de quatre têtes, particularité des fondations de Jayavarman VII.
Le Baphuon (1010-1080), caractérisé par des sculptures plus petites, aux formes élancées. A cette époque, représentation du Bouddha assis en méditation sur les anneaux du roi des naga (= cobra). Fondé vers le milieu du XI s. par le roi Udayâdityavarman II. Accolé au Palais Royal, le Baphuon s’ouvre sur la Place royale par une entrée monumentale. Après en avoir franchi les gopura (portes), on empreinte une chaussée reposant sur des colonnes. Le temple ne possède qu’un seul sanctuaire qui s’élève sur une pyramide à cinq gradins dont trois supportent des galeries ouvertes par des gopura aux quatre points cardinaux. Au sommet, les galeries qui prolongent les gopura étaient divisées en deux, dans le sens longitudinal par un mur percé de fenêtres: c’est la première innovation de ce genre. Un grand Buddha couché a été ajouté sur la façade ouest au XVI siècle. Disposés en petits tableaux, les sujets traitent des épisodes du Mahâbhârata et du Râmâyana mais aussi des scènes de la légende de Krishna. Le Baphuon était considéré comme le centre spirituel du royaume, jusqu’à la construction d’Angkor Wat.
La Terrasse des Eléphants est scandée par cinq escaliers en avant-corps. Le perron central est encadré de deux perrons secondaires. Cette terrasse présente une abondance de sculptures de belle qualité: lions, naga, éléphants de profil, garuda et lions atlantes en haut-relief. La Terrasse du Roi Lépreux se compose d’une face extérieure décorée de frises de personnages frontaux exécutés en haut-relief et d’un mur intérieur qui suit le tracé de la face extérieure, lui aussi, orné de personnages assis traités en fort-relief.
On décide de manger à la sortie du temple en négociant à 3$ le plat. C’est bon et copieux. On prend 1 noix de coco pour 4. On dépense en tout 13$. On repart pour se rendre à Angkor Vat.
Philippe a mal au dos, ce qui n’est pas facile pour lui. Nous prenons quelques photos entre A. Thom et Préa Khan, la terrasse des éléphants, et la terrasse du roi lépreux.
Angkor Wat a été construit par le roi Suryavarman II entre 1113 et 1175. Si la majeure partie du temple a été construit entre 1113 et 1150 (sous le règne de Suryavarman II), les parties les plus récentes d’Angkor Wat ont été rajoutées par le roi Yasovarman II. (Temple d’Angkor, mode d’emploi). La visite d’Angkor Wat prend plusieurs heures, il y avait une très longue queue pour monter au dernier étage du temple. On s’est découragé et avons décidé de terminer la visite sans y monter.
Depuis l’entrée du site, on traverse le pont qui enjambe les douves de près de 200 mètres de largeur. On franchit la première enceinte par un gopura. La façade intérieure de cette enceinte est ornée de nombreuse apsara . Puis, l’on suit une longue allée de quelque 350 m, donnant accès à la seconde enceinte. De part et d’autre s’élevait autrefois la ville dont il ne reste rien car les bâtiments étaient en bois. Seule la pierre était réservée aux Dieux. Les longues galeries, à droite et à gauche, recèlent d’immenses bas-reliefs.
On pénètre dans une cour intérieure, le cloître cruciforme, divisée en quatre parties, chacune pourvue d’un bassin de pierre. Sur la partie sud a été installé un autel dédié au Bouddha. On y voit également quelques statues mutilées, victimes, elles aussi, de la guerre civile. Les cinq tours (quatre gopurams et la tour centrale) constituent le cœur du temple. On redescend ensuite au niveau de la galerie périphérique où s’étalent les bas-reliefs muraux sur près de 600 mètres au total qui représentent le mythe hindou du Barattage de la Mer de Lait, 49 mètres de longueur… Le barattage (transformation de la crème du lait en beurre) de la mer de lait est un mythe originaire de l’Inde mais repris par la culture khmère. Dans une action commune, les dieux (deva) et les démons (asura) barattent pendant 1 000 ans la mer de lait pour en créer un breuvage d’immortalité (l’amrita).Ils utilisent un serpent, nommé Vasuki. Ce dernier est enroulé comme une corde autour d’une montagne appelée Mandara. Ceci permet ainsi de faire tourner le mont dans un mouvement de va et vient, grâce à l’action des dieux et des démons, qui tirent à tour de rôle sur le corps du serpent. Le dieu Vishnu, situé au centre de la scène, supervise le déroulement du barattage afin d’en extraire la liqueur d’immortalité que se disputent les deva et les asuras, c’est-à-dire les dieux et leurs adversaires démoniaques. La scène est scandée par la tortue, premier avatar de Vishnu, soutenant le Mont Mandara et présidée par le dieu représenté de dos sous sa forme humaine. Les deva, à droite, et les asura, à gauche, tirent le serpent Vâsuki qui tient lieu de corde.
Dans sa partie centrale, on note le Mont Meru (l’axe du Monde) reposant sur Kurma la Tortue, second Avatar du Seigneur Vishnu. Ce dernier est représenté coordonnant l’action de barattage des Dieux et des Démons. Les 88 Dieux tirent le corps du Naga ; à l’extrémité, s’y trouve Hanuman.
Dans le registre inférieur du panneau mural, on voit les tortures cruelles que subissent les damnés.
Entouré de douves franchies par une chaussée, le temple orienté vers l’occident est dédié à Vishnu.
La galerie de troisième enceinte, la plus célèbre, est un long déambulatoire ouvert sur une large cour dont le mur intérieur est sculpté d’un ensemble de bas-reliefs exécutés à l’époque de Suryavarman II, à l’exception de ceux du quadrant nord-est achevés au XVI s. Ils rapportent des légendes de l’iconographie vishnouïte que de très nombreuses mains ont sculptées avec sensibilité et délicatesse.
Les murs de la galerie occidentale narrent des épisodes précis du Râmâyana et du Mahâbhârata, les deux grandes épopées indiennes
Au retour sur l’allée, des singes (macaques) viennent quémander. On remarque des bonzes avec téléphone portable !
Retour à Siem Reap où l’on rend les vélos. On se renseigne sur le niveau d’eau pour le bateau (croisière sur le tonlé sap). C’est ok. On retourne à la pension après avoir réservé pour 1$ les vélos pour le lendemain. On repart pour la ville. On paye et réserve le bateau pour le 17/12. La jeune femme de l’agence nous annonce 22 $ alors que j’avais un prix de 20$ qu’elle accepte. Un bus passera nous prendre gratuitement à 7h le jeudi pour un départ à 7h30 et en principe 6h de trajet.
Françoise teste pour 1$ 1 oiseau grillé (bon). Nous achetons un krama (échappe cambodgienne) à 2$ puis allons manger au même resto.
Impressions sur la 1ère étape : 3 jours pour les temples c’est idéal (en comptant 2 journées en vélo qui se font facilement car tout est plat. Attention cependant au trafic qui peut en stresser plus d’un (surtout quand on n’a pas l’habitude de faire du vélo en ville). L’ordre des visites : ok. La pension : très bien, à recommander
Mercredi 16/12 : visite en vélo des temples Roluos
Situé à environ 15km au sud-est du centre-ville de Siem Reap, Roluos fut la première capitale de l’empire Khmer. (Avant la fondation d’Angkor Wat et d’Angkor Thom)
Roluos est le nom de l’arbre Erythrina variegata (Fabacées) à belles fleurs rouges, appelé Tiger’s Claw (“griffe de tigre”) en anglais et réunit plusieurs temples de la fin du IXe siècle. Bien que rattaché au site archéologique d’Angkor, le lieu est préangkorien. La capitale du royaume khmer, qui s’appelait alors Hariharalâya, y était installée avant que les rois déménagent plus au nord. Ses constructions témoignent des débuts de l’architecture et de la sculpture Khmères. Les trois principaux temples sont distants les uns des autres d’environ 1 km. Le groupe de Roluos regroupe 3 temples entièrement construits en brique et en latérite.
Départ 7h, on s’arrête après une traversée compliquée de S. Reap sur la N6. (Pdj local, soupe, soja, poulet au total à nous 4, 6000 riels. J’ai oublié les papiers sur le Roluos. Tant pis, on fait environ 12 km et on visite Lolei (temple construit en latérite), le Lo Lei est un temple bouddhiste encore en activité, ce dernier ne nécessitera que 15 minutes de visite. Lolei date de la fin du IXe siècle. Édifié par Yasovarman, le temple formait alors une île. Il en reste 4 tours dédiées à la mémoire des ancêtres des rois. Lolei veut dire “temple éloigné”. Les reliefs des portails sont bien conservés, avec de très jolies divinités féminines, entre autres. Eléphant : symbole stabilité et fertilité
Là on assiste à des prières d’un bonze qui mouille une femme (c’est pour éloigner les maladies). Quelques tombes aux alentours. Rencontre avec un prof d’informatique qui nous présente son école (environ 120 élèves de 10 à 19ans) qui fonctionne tous les jours (du lundi au vendredi et le we l’après-midi. La plupart des élèves sont orphelins. Son école fonctionne grâce à différents dons. Nous lui donnons rdv le soir même pour lui donner quelques affaires et médicaments. On va sur le prea kho (temple ancestral du IXème s). Jean Luc nous offre un verre et achète un T shirt à manches longues.
Le temple funéraire de Preah Kô, premier temple construit à Roluos, fondé par Inravarman Ier, est caractérisé par ses 6 grandes tours en brique. (durée de la visite environ 30 minutes. Construit en 879 à proximité du palais royal (disparu) à l’intérieur des douves, il est dédié à Çiva. Certains linteaux sont remarquables.
A quelques mètres de là, en vélo, on arrive à notre dernier temple le bakong (temple Etat et son réseau hydraulique) dont l’une des tours est en restauration. Belle pagode avec peintures intérieures de la vie quotidienne. 1er temple montagne khmer d’Angkor, pyramide à 5 degrés représentant le mont Meru ; Le bakong est entouré de 3 murs d’enceinte et 2 douves et est le plus important du groupe de Roluos puisqu’il s’agit d’un temple d’État. Construit en 881, entouré de douves, il possède des murs d’enceinte (700 m sur 900) dans un état remarquable.
C’est aussi le troisième temple-montagne (construit à la façon pyramidale avec un sanctuaire surélevé) de l’histoire khmère et le premier construit en grès (IXe siècle). Seules les chapelles sont en brique. Aux quatre coins, on peut admirer des éléphants, symbole de stabilité et pérennité. La tour centrale n’est pas du IXe siècle comme le reste du temple. Construite au XIIe siècle, elle ressemble à Angkor Wat… le Bakong est ancienne capitale de l’empire Khmer sous le règne d’Inravarman Ier. La visite du Bakong nous prendra entre 45 minutes à 1 heure.
Le type architectural adopté au Cambodge pour représenter le Mont Meru s’est porté sur la pyramide à degrés. Ces temples que l’on appelle “Temple Montagne” ou “Temple d’Etat” représentent à la foi le pouvoir et la religion. Les architectes khmers ont réalisé avec le “Temple Montagne” la forme originale qui correspond le mieux au symbolisme du Mont Meru, axe de l’Univers et constitue le lieu privilégié où la communication entre la terre et le ciel est possible, au grand bénéfice du souverain, de sa cour, du royaume et du peuple. La montagne unit le ciel, la terre, et sous elle, les enfers disposés en entonnoir. Sur ses sommets, vivent les dieux. Les murs autour du centre représentent les montagnes entourant le monde et les douves de forme rectangulaire symbolisent l’océan cosmique. Au sommet, le sanctuaire le plus élevé abrite un linga royal, une pierre cylindrique sacrée, représentant le dieu Shiva (et donc le roi). Celui du temple Bakong est consacré en 881.
On rejoint les vélos et Françoise nous offre une noix de coco à 1$ puis nous décidons de manger à 4 pour 7 $, pâtes frites avec viande et légumes, riz blanc, soupe avec pâtes.
Au retour, on s’arrête visiter la pagode S Reap puis le marché central de Siem Reap (on a eu moins de trafic, ouf !). S Reap signifie défaite siamoise et évoque une bataille opposant les armées siamoises et khmers.
Nous revenons en vélo jusqu’à l’assos dont nous a parlé Meas. Rencontre avec des britanniques dont John et on leur remet des médicaments. C’est une école gratuite qui donne des cours d’anglais après les classes.
Gens sympathiques. Nous nous arrêtons dans un resto où l’on nous sert du thé froid.
Impression de S Reap : Banteay Srei préféré du groupe, la loc vélo : prix imbattable et bons vélos. Meas : très bien, lit confortable, attentionné (1 petite bouteille d’eau froide à chaque retour de nos excursions) ; discret, dernier resto près de la loc, Heng Theany restaurant : prix correct et copieux : 12 $ avec 1 café sucré très bon et pas cher : 0.75$ + thé froid offert
Jeudi 17/12 : Siem Reap à Battambang (voie fluviale)
Nous partons comme convenu à 6h55 pour se rendre au bout de la rue de Meas. Personne ne vient. Meas prend son tuk tuk et propose de me prendre pour aller voir à l’agence de voyage ce qui se passe. En fait, un tuk tuk allait nous chercher plus tard et il y avait déjà plus d’une dizaine de touristes attendant le bus à destination de l’embarcadère. On monte dans un mini van pour repasser vers 8h15 devant notre premier point de rencontre ! Après une route assez défoncée (les 12 derniers km), nous arrivons à l’embarcadère. Nous montons très rapidement sur le pont supérieur du bateau où l’on a une meilleure vue. Le départ n’est pas facile (manœuvre pour se détacher des autres bateaux).
Pour l’achat du billet, il faut vous rendre dans une agence locale à Siem Reap. On rejoint en bateau la rivière Sangkor, on traverse une forêt marécageuse puis forêt humide, village lacustre prek toal (pêcheurs), Il s’agit d’une communauté vietnamienne. On y découvre un mode de vie traditionnel totalement préservé. Les paysages le long du lac sont magnifiques. On aperçoit des pagodes sur pilotis, une mosquée, une église.
Nous traversons plusieurs villages flottants sur pilotis.
Le bateau touchera 2 fois le fonds et le jeune marinier aide à se débourber en utilisant un genre de rame pour dégager le bateau. L’eau (à part au port où se dégageait une odeur nauséabonde) est assez propre (c.à.d. pas trop de détritus).
Cependant, près de Battambang, des enfants jouent en plein milieu d’ordures et s’y baignent. On croise beaucoup de barques, les gens nous saluent. Vie très active (pêche, vendeurs de légumes, trieuses de coquillages, etc…)
Le Tonlé Sap, dont le nom signifie “lac d’eau douce” en khmer, est aussi connu comme “Grand Lac” et est le plus vaste lac d’eau douce d’Asie du SE. Il constitue le cœur du système hydraulique du Mékong. Sa superficie passe de 3 000 km2 durant la saison sèche à 13 000 km2 en fin de mousson grâce notamment au tronçon de 100 km qui relie le lac au fleuve (Tonlé Bassac). 70 % des eaux du lac proviennent du fleuve et la profondeur peut atteindre jusqu’à 10 m alors qu’elle ne mesure qu’un mètre pendant la saison sèche, période durant laquelle le cours d’eau s’inverse et déverse à nouveau dans le Mékong. Chaque année, à la saison des pluies (entre juillet et novembre), le Mékong en crue, atteignant un niveau supérieur à celui du lac, force le courant de la rivière Tonlé Sap à s’inverser pour aller remplir le lac en amont ; le Tonlé Sap accueille alors les volumes d’eau du Mékong que la mer ne peut plus contenir. C’est le bon vieux système des vases communicants. Le cours d’eau remonte vers les terres au lieu de continuer vers la mer. Le lac voit alors sa superficie quadrupler. En saison sèche, à partir de la fin novembre, c’est l’inverse qui se produit : le Tonlé Sap déverse dans le Mékong les réserves accumulées pendant la saison des pluies. Le cours de l’eau s’inverse à nouveau. Et c’est à ce moment-là que se déroule Bon Om Touk, la « fête de l’eau », en l’honneur de l’eau et de la nature qui apportent la prospérité.
Les habitations sur le lac sont pour la plupart montées sur pilotis en raison de ce phénomène. Les villages flottants, eux, remontent dans un bras de rivière quand les eaux sont hautes, et se retrouvent dans le lac lorsque les eaux baissent. La maison de quelqu’un d’une saison à l’autre, peut se déplacer de six kilomètres… Lors de sa crue, le lac envahit les forêts et les champs avoisinants. L’écosystème du Tonlé Sap est donc reconnu comme un écosystème de forêt inondée. L’inondation saisonnière crée un milieu idéal pour la reproduction des poissons, si bien que quelque 200 espèces y sont répertoriées. Le Tonlé Sap est une des zones de pêche d’eau douce les plus productives du monde, fournissant plus de 75 % du volume annuel de pêche en eau douce du pays et 60 % de l’apport en protéines de la population cambodgienne. À la fin de la saison des pluies, la rivière retrouve son cours normal et le poisson est emporté en aval.
A Phnom Penh la rivière Tonlé sap et le Mékong se rejoignent lorsque le Mékong est en cru, les eaux du Mékong ont une pression tellement forte qu’elles obligent la rivière Tonlé sap à changer de sens et ainsi le surplus d’eau agrandit la superficie du lac car l’eau rentre dans les terres.
Ce qui nous a choqués, c’est le comportement de 2 jeunes filles (US ou GB) en bikini, string maillot. Au fur et à mesure que le bateau avançait, les habitants sur la rive riaient en voyant leurs fesses. Franchement, c’est honteux et irrespectueux, inacceptable sachant que l’on est dans un pays à culture différente.
On débarque à Battambang et on demande à un tuk tuk de nous amener à royal hôtel (le transport est gratuit). Celui-ci n’a que des chambres à 10 ou 12 $ mais on nous propose l’asia hôtel (6$ les chambres avec grand twin bed et ventilo). Le chauffeur nous propose aussi 4$/pers pour une excursion demain à 12h30 (départ hôtel) pour faire le Phnom Banon et la montagne à chauves-souris. Nous acceptons. La croisière sur le tonlé sap a duré de 9h20 à 17h, soit 7h40 de traversée. On a mangé pain, pâté acheté la veille, fruit et arrêt de 15 mn à un resto flottant à 13h20 où l’on goûte pour 1$ des sucreries un peu dures.
On part à 19h vers le marché central pour trouver de quoi manger et s’arrête à un resto face au Sangkor où l’on dîne pour pas cher (entre 1 et 2$ le plat) mais Jean-Luc qui a commandé des boulettes et Françoise du poisson n’ont pas trop aimé. Avant d’arriver au resto, on goûte pour 2000 riels 4 morceaux de jacquier : très bon, sucré, le goût ressemble à l’ananas. On paye 8$ les plats du soir.
Sur les bords de la rivière Sangker, à l’ouest du pays, Battambang présente un style architectural traditionnel cambodgien. Fondée au XIème siècle, elle est passée à deux reprises sous le contrôle thaïlandais avant d’être récupérée définitivement par les Français, au profit des Khmers, en 1909. Elle est entourée de plaines fertiles où l’on récolte les produits agricoles les plus réputés du pays : riz, noix de coco, oranges, bananes.
Vendredi 18/12 : visite de la ville et des grottes, temples Phnom Banon
Lever 7h. Lit confortable, on entend le bruit des mobylettes mais moins de bruit que si on avait été au royal hôtel, plus central. On prépare notre visite sur la ville puis on descend (J Luc tombe dans l’escalier mais rien de grave). L’hôtel sert des petits déjeuners avec café ! (1$ le café). Battambang est moins humide que S Reap. On s’arrête acheter 2 pâtisseries très bonnes et des galettes de riz sucrées (3500 riels). Sur le marché on prend café (qui a un goût chocolaté) assez costaud et un thé 2000 riels chaque). Françoise profite pour zieuter les magasins de bijoux. Battambang était connu pour sa production de rubis d’émeraude, une mine ayant été exploitée à Païlin,
On visite un peu Battambang (2ème ville du pays, 15 000 hab.): bâtiments coloniaux (entre 1907 et 1940 durant l’occupation française). Le musée était fermé. Le serpent : sa légende : il représente le dragon qui protège les personnes et le roi qui monte au temple Il est embrassé par des gens, c’est souvent pour que le peuple se protège des ennemis et que le dragon puisse lancer sa flamme vers l’ennemi.
Avant de partir pour l’excursion, on a visité le temple où il y a un bouddha sur un éléphant (qui protège contre la pauvreté).
Là des jeunes gens jouent au sey (volant). On rencontre 2 bonzes qui parlent mal l’anglais mais gentils. Ils nous racontent l’histoire d’un roi (cf. photo fresque extérieur du temple), qui s’est marié à une femme. Or, le géant venu du ciel est tombé amoureux de la femme et l’a enlevée. Le roi est alors chercher les singes pour le défendre et aller délivrer sa femme. Les tenues des moines n’ont pas de couleur appropriée et le salut n’est pas nécessairement vers le front. Joindre les mains en forme de lotus permet d’avoir plus d’énergie et est le signe du salut.
Nous achetons quelques gâteaux avant de partir pour notre excursion (6000 riels). On voulait acheter des bananes mais il voulait nous en vendre beaucoup trop. On passe payer les billets de bus pour PP (20 $ pour les 4) et on mange le fruit du dragon acheté la veille. On part en tuk tuk, changement de conducteur, celui d’hier n’était pas libre. Après avoir traversé un quartier assez riche (belles maisons) on passe vite sur une zone agricole (bananes, riz) maisons su pilotis, d’autres non, et le chauffeur s’arrête pour nous montrer un arbre avec plein de chauves-souris (il fait un petit détour).
On arrive au Phnom banon et là surprise : depuis 2 ans, l’entrée est payante (3$ mais donne accès à 3 temples dont celui où il y a les chauves-souris. On monte les 358 marches et arrive où il y a la tour centrale flanquée de 4 tours. Elle est des XI et XII Eme siècles, les bas-reliefs et les stupa (statues) sont encore bien conservées en dépit de la destruction intentionnée par les khmers rouges et les viets. Le premier roi qui a bâti le temps est uttayatityavarman II (1050-1066).
On se rend ensuite à Phnom Sampeou (boat mountain)
Après un arrêt jus de coco on reprend le tuk tuk et très vite on prend un chemin de terre avec plein de nids de poule (dur, dur) pour les dos de Philippe et Françoise. Avec Françoise, on décide de baptiser les garçons avec un surnom en relation avec notre voyage : Philippe le païen et Jean-Luc le monkey. On arrive au Phnom Sampeou et face aux escaliers, un chauffeur de scoot nous dit de partir par la route à gauche, faire le grand tour et voir plusieurs temples, tour très beau. Quelques singes sur le parcours à la fin. Au début de la visite, Françoise décide de monter en scoot (3$ et nous ne négocions pas : c’est cher). On se retrouve au 1er temple (un peu similaire à celui du matin mais en plus petit). On continue à pied. On est sur l’endroit où les khmers rouges torturaient les cambodgiens dans les cavernes. Juste en contrebas de ces temples, quelques statues reproduisent le calvaire vécu par les habitants (massacres par les khmers rouges). Impossible pour moi de prendre la photo car les sculptures sont trop expressives et poignantes. Au sommet du Phnom Sampeou, se dresse un ensemble de temples. Un stupa doré se trouve aussi sur ce lieu de pèlerinage bouddhique. Des statues de bouddha, des chauves-souris et des lianes peuplent ces cavités impressionnantes. Du haut de cette montagne, la vue est infinie sur les rizières de Battambang.
Un peu plus haut, un immense bouddha. Nous continuons et trouvons plein de temples, de plus en plus beaux. Avant d’aller au dernier, quelques macaques sont là. Je veux éterniser le pseudo de Jean-Luc et lui demande de poser à côté d’un singe. Mais celui-là le touche et le singe s’énerve. Jean-Luc a peur (tu m’étonnes !), les cambodgiens prennent un bâton pour les éloigner. Il a évité la morsure !
Nous continuons la visite du dernier temple, on trouve l’escalier qui nous redescend avant 17h30 au lieu où l’on attendra l’envol des chauves-souris.
Là, on arrive à négocier à 2$ le transport de Françoise et 50m plus loin, on s’assoit face à une montagne pour attendre l’envol. Françoise nous offre un pot (les boissons sont moins chères qu’à S Reap : 3000 riels chaque).
Le vol des chauves-souris est impressionnant. Jean-Luc et moi sommes montés avant l’envol voir le bouddha à côté de la montagne. Nous repartons s vers 18h10 et sur le chemin, Jean-Luc pense avoir oublié ses lunettes de soleil au bar (nous étions presque arrivés à Battambang). Nous tombons en panne : 2 autres tuk tuk s’arrêtent, les garçons descendent aussi pour voir si l’on peut trouver la panne. Quelle solidarité car ces tuk tuk transportaient des touristes et n’ont pas hésité à s’arrêter pour aider leur compatriote. Réparation faite, nous repartons pour l’hôtel. Jean-Luc, contrarié car c’était aussi un cadeau de Patricia, décide de repartir pour tenter de récupérer les lunettes. Dès qu’on arrive à l’hôtel, je paie le chauffeur et avant de demander s’il est ok pour retourner au phnom sampeou, un autre chauffeur se rapproche de J Luc et lui remet les lunettes ! Quelle chance. Notre ami recouvre le sourire. On se pose 5 mn et on va voir la fameuse statue de Battambang. On achète quelques victuailles sucrées pour le bus de demain (5000 riels), 2 brochettes de viande. On retourne au bord de la rivière et on mange pour 9,75$ les 4 et un shake avocat à 1,25$ : excellent
On fait un tour au marché, J Luc s’achète une chemise avec des éléphants XL ! Philippe essaye en vain une chemise, rien à sa taille. Elle coûtait 5$ négociée à 4.
Le soir, nous essayons de voir notre programme pour l’après P. Penh et avons du mal à nous déterminer.
Impression sur la 2ème étape : l’excursion aux 2 temples valait le coup. La ville, bien que 2ème du pays semble moins bruyante que S Reap. On a plus apprécié S Reap que Battambang quant aux bazars, marchés, plus animés. Impression plus diversifiée dans l’approvisionnement qu’à S Reap et moins cher qu’à S Reap (car moins touristique). On recommande l’hôtel (nous payons 24$ pour 2 nuits pour 4 personnes). Bouteille d’eau fraîche offerte à notre retour d’excursion
La traversée sur le tonlé sap : super et beaucoup plus enrichissante (et moins onéreuse) que de faire une excursion à un village lacustre depuis S Reap. Le phnom Sampeou (randonnée et envol de chauves-souris : impressionnant)
Samedi 19/12: Battambang – Phnom Penh (bus)
On se prend 1 café au lait (-1,50$) : Françoise est aux anges, 3 thé (0.50 chaque) et on se rend au rdv pour 7h. Un petit bus passe nous prendre à 7h20 et on arrive à la gare routière pour 7h30.
La gare est un peu éloignée de l’hôtel mais la navette est gratuite. Le bus part à 7h45. Le film qu’il passe est bruyant, en chinois et le son est très aigu, cela nous met la tête comme une pastèque. On a eu, je pense, la mauvaise idée de s’asseoir à l’arrière. On est très secoué, bonjour les passages de nids de poule. On s’arrête vers 10h45 pour l’arrêt toilettes. Jean-Luc prend un genre de chausson blanc avec viande à 2500 riels et Françoise 3 œufs pour 2500 riels. On repart ¼ d’heure plus tard. Pour les toilettes, heureusement que l’on suit le flot car rien n’est écrit en anglais.
Je prends quelques photos à la volée entre Pursat et K Chhnang (marché de potiers), rizière, puis différentes parcelles de culture, tracteurs, cocotiers, palmeraies, bananiers.
S’approchant de PP on voit quelques usines dont usine pétrolière russe. On arrive à 13h à PP. On traverse un quartier musulman (petites filles voilées, mosquées, petits garçons en tenue traditionnelle)
Le tuk tuk nous prend 3 $ pour nous amener à l’adresse recommandée par le routard (tat guesthouse) mais ce n’est pas terrible, on trouve une chambre à 2 grands lits pour 4$ par pers. On se pose et on décide d’aller au musée nationale car la proprio nous dit que le palais royal ferme après 14h30 (car il faut en principe compter 3 h de visite). On va donc au musée et on trouve plusieurs guesthouses sur le chemin. On arrive au marché orussey market, on repère un guesthouse à qui on demandera pour notre dernière nuit à PP avant notre retour en France (8$ la chambre pour le 28/12 au soir)
Le musée coûte 5$ : très bien, beaucoup de sculptures pré angkoriennes et post angkoriennes avec des vestiges de bateaux (naufrages, amphores). Il se situe dans un bâtiment construit en 1917, sculptures et bronzes du 6ème s au 14ème s dont beaucoup proviennent d’Angkor, Phnom Da, des royaumes Fou Nan et Chenla
Le Musée National de Phnom Penh et sa magnifique esplanade, construit par les Français à partir de 1917, occupe un vaste bâtiment de couleur ocre, situé près du Palais Royal de Phnom Penh entre les rue 184 et 178. Officiellement inauguré en 1918, il est nommé en 1920 “Musée Albert Sarraut”, en l’honneur du gouverneur général de l’Indochine sous l’autorité duquel il est placé, après être baptisé “Musée du Cambodge”. Il expose les chefs-d’œuvre de l’art et de l’artisanat khmers en quatre galeries ouvrant sur un patio très agréable.
Dans la première, les pièces en bronze de la période préhistorique, dans la deuxième et troisième se trouvent les pièces en grès des périodes préangkorienne (IV-IXème siècles) et angkorienne (Xème et XIVème siècles) et dans la quatrième les pièces en bois et en bronze de la période post-angkorienne (après le XIVème siècle). Phnom Penh devint la capitale du Cambodge en 1431 après que Ponhea Yat, roi de l’empire khmer, s’enfuit d’Angkor Thom quand cette ville fut capturée par le Siam en 1431. Un stûpa situé derrière le Wat Phnom abrite les restes de Ponhea Yat et de la famille royale. On y trouve également des vestiges de statues bouddhistes de l’ère d’Angkor. C’est au milieu du 19ème siècle, sous l’impulsion du roi Norodom premier qui y construit son palais, que Phnom Penh prend des proportions de la plus grande ville du pays et du bassin du Mékong.
On arrive à 15h30 et repartons à 16h30. On voulait aller voir le monument de l’indépendance mais Philippe a mal au dos et on décide d’abréger notre tour. On s’arrête manger dans un resto local pour 5$ les 4.
Arrivés au marché orussey, on le trouve fermé, il est 18h ! Je leur offre un jus d’avocat, un shake fruit de dragon, une bière locale et un jus de carotte pour 16 000 riels (4$). On réserve l’hôtel (2 chambres à 8$ en laissant juste le nom). Nous ne trouvons pas de quoi acheter quelques douceurs ou fruits pour demain. Nous décidons d’entrer à l’hôtel et nous reposer. On prend notre billet de bus pour SKH à 7,50$ car après renseignement c’est trop compliqué de monter à Pusra (parc national, cascade mondulkiri) car PP -Senmonorom met 8h de bus, une journée, 13 $ et il y a une liaison entre busra et Senmonorom mais cela veut dire de perdre 2 jours pour aller voir une cascade et un PN. On préfère passer dans le sud et faire les 2 PN : on ira donc à SHK
Impression de PP : de la folie, pollution, bruit, ça circule. Le musée est à voir
Dimanche 20/12 : P Penh-Sihanouk ville en bus
Départ 6h30 de l’hôtel, le bus part à 7h (pour info PP Kratie 10$, 6h de route) Kratie-Semdovoron bus à7h ou 13h. Le mini van passe nous prendre à 6h40 et nous amène à une autre gare routière pour prendre un bus trop climatisé. Philippe a toujours mal au dos. La tv est cool (-le volume), on passe du karaoké sans trop de son. On s’arrête à 9h20 à mi-parcours et l’on se prend, miracle ! 1 café noir 3$, 2 café et un café au lait), un chausson viande que Jean-Luc aime bien. On reprend la route. On décide d’aller à victory hill quand on arrivera à skh afin de se poser, d’aller à la plage et se renseigner sur le meilleur prix pour le PN, l’île, etc. On a trouvé un surnom local pour Françoise : miss Penh, (légende P Penh, car elle aime les bouddhas, statuettes).
En quittant PP, on traverse des quartiers sales, temple protestant, toujours les marchés avec étals, viande, saucisse et coquillages sans glace, fruits, légumes, très animé.
La végétation change environ 2h après avoir quitté PP avec des collines boisées (palmiers), mais aussi des rizières, la route est belle. On longe un fleuve ou cours d’eau sur la droite à un moment. Comme pour la France, attention aux prix pratiqués dans les gares routières ou arrêts toilettes. Par ex, madeleines locales : 7 à 8 pièces) 2$.
On a du mal à trouver un guesthouse sur la colline : on paye 4$ le tuk tuk. On trouve enfin un guesthouse (ne pas recommander) car très précaire, rustique pour 8$ la chambre (le lavabo fuit, pas de lumière dans les toilettes, on leur a dit avant de faire un tour mais rien n’a été fait à notre retour car difficile aussi de se faire comprendre en anglais. On part à la plage (500 m en descente, on marche un peu pour nager dans une au plus ou moins propre. Première baignade dans une eau à 27 ou 28degrés. Ayant pris un plan de la ville, Jean-Luc a la bonne idée de proposer de faire le tour de SKH en passant par la côte. Surprise : que de la route car impossible de longer la mer par la plage (trop de rochers). Route en travaux bien qu’au début elle soit tranquille, avec de singes voleurs de bananes (d’ailleurs on a acheté des bananes à 3000 riels), un des singes traverse la route et quémande auprès de Philippe. Y’a aussi quelques chèvres.
On continue et à 5mn de là, on trouve une route en travaux, des projets immobiliers et des constructions de partout, avec une vue sur la côte, bref, tout cela pendant plus d’une heure 30 avec en plus Philippe qui se plaint de son mal au dos et Jean-Luc mal chaussé (il avait des tongues). Un circuit nul, ville pas intéressante. Arrivés au centre-ville, on essaye de trouver une agence (le fast boat négocié à 16$/pers). A la statue des lions, on décide de négocier près de l’hôtel car j’avais demandé à une femme le prix avant de descendre à la plage (18$).
En remontant l’avenue, on décide de prendre le slow boat car ça tapera moins le dos. Mais le bateau met 3 h alors que le fast boat 35mn. On revient au GH, pas possible de négocier moins que 12$ le bateau. On paye donc 48 $ en remettant 20 $dans la caisse. On se douche et l’on va prendre de la nourriture pour manger sur la terrasse du GH. On achète à une femme pas du tout aimable dans le quartier la colline (la première depuis notre arrivée) du poulet rôti, riz, légumes pour 5$ puis François et moi achetons ailleurs une omelette avec légumes, un poisson grillé et quelques légumes pour 9000 riels. Nous avons aussi acheté pour demain pour 3 $ 1 fruit du dragon, 1 eau et 1 pastèque. A l’agence de voyage, le Cambodgien nous informe que le PN de Ream est fermé depuis 1 an aux tours opérators car des Chinois ont acquis les terrains et n’autorisent pas les touristes et Cambodgiens d’y aller. Le BN Bokor est ouvert et pas besoin d’être accompagnés. On avisera donc à notre retour des îles.
Impression sur Sihanoukville : ville dépourvue d’intérêt sauf pour ceux qui recherchent de se retrouver entre touristes, de faire du tourisme sexuel, de faire la fête
La promenade le long de la plage depuis Victory hill jusqu’au centre inintéressante et laide : traversée de maisons ou complexes en construction, aucune vue sur la mer, circulation. La plage qu’on a vu près du centre n’était pas non plus belle, courte et avec du monde (nous sommes cependant dimanche, donc, beaucoup de Cambodgiens de sortie). Seule la toute première partie au départ de la plage est ludique : les singes et chèvres viennent quémander de la nourriture
Lundi 21/12 : Sihanoukville- îles de Koh Rong
Nous payons la chambre 16$ puis nous prenons un mini van à 7h35 et nous arrivons au port à 7h45. Un tuk tuk coûte 25$ pour aller jusqu’au port (on m’avait dit 12$) J’ai demandé à 2 autres agences pour le NP ; En fait ce sont les tours opérateurs qui ne peuvent pas entrer au PN. Donc on s’y rendra en revenant de Koh Rong. On se prend un vrai café et un chocolat chaud avec baguette, beurre, miels à 8$. 2,75$ à nous 4
A éviter la pension Mealy chenda pour les chambres pas chères mais précaires (insalubre et installation électrique limite), préférer un GH près du port.
Nous partons avec le slow boat qui mouille au large d’une première île pendant 30mn pour permettre à ceux qui veulent se baigner de le faire. Nous accostons ensuite à 11h30 à Koh Rong samloem. Nous apprenons qu’avec le même ticket on peut s’arrêter plusieurs nuits sur celle-ci, partir ensuite sur Koh Rong. Le boat au retour de Koh Rong part à 15h et revient directement à SKH.
Nous essayons de trouver un hébergement à droite du débarcadère. Le premier à côté du resto où s’arrêtent les passagers quand ils ne font qu’un rapide stop sur l’île (11h30 arrivée, départ 13h) propose un dortoir 6 personnes à 6$/pers. Nous continuons à demander le prix d’un bungalow et nous trouvons à environ 800 m du débarcadère (à droite en sortant du môle) quelques bungalows avec 2 grands lits, moustiquaires pour 30 $ avec salle de bain à l’intérieur, vue face à la mer.
Bar avec musique sympa, tenu par Régina (une russe, semble-t-il). Prix boissons pas excessifs 1 café 1$, bière 1$. On mange la pastèque et le gingembre confit acheté à S Reap puis on va se baigner. Eau légèrement plus fraîche que tout à l’heure, pas de poissons, quelques papiers en surface. On se cale dans les hamacs, allons faire quelques lessives et on part à la découverte du sud de l’île. Cast away bungalow à recommander. On va vers le nord de l’île en courant, cascade, plusieurs bungalows très chers. On revient au bungalow, juste avant on repère un resto/bar avec plus de choix dont les curry à un peu moins chers que le resto du bungalow mais ça reste en moyenne entre 4 et 5$. On se renseigne sur les chemins transverses pour aller de l’autre côté de l’île qu’on fera, Jean-Luc et moi, en reconnaissance en CAP demain matin. On ira à lazy Beach et robinson Beach. Puis après on va tous ensemble au Robinson Beach et on repartira par le bateau de 13h. On aime tous cet endroit paisible, notre bungalow est tenu par les Russes ainsi que le resto où l’on est. Notre bungalow n’avait pas encore d’électricité alors que les autres complexes en avaient. Comme on jouait au tarot, la lumière n’était plus suffisante. On décide d’aller au resto tout près de notre hébergement et continuer à jouer avant de commander le amok et les currys.
Les plats sont bons, le amok avec des fruits dedans et les currys excellents, bien relevés. Pas de stress, il est encore tôt, super ! Philippe rajoute en disant que le stress vécu est celui de Françoise quand elle joue au tarot !
Impression sur Koh Rong Samloem : favoriser le slow boat qui permet de faire une étape (au mouillage) sur une petite île puis sur koh rong Samloem (peut-être que le fast boat fait un stop à Koh rong samloem, à vérifier). Ile très tranquille, dormir sur le côté de l’embarcadère (pour les petits budgets) et aller se baigner de l’autre côté de l’île : lazy Beach ou Robinson Beach : une merveille. On a tous adoré : bungalow, lieu, gens sympas
Mardi 22/12 : Lazy Beach (baignade) et bateau pour Koh Rong
La nuit a été bonne (on a entendu plusieurs fois les geckos et à 6h du matin, le chant de cigales qui ressemble plus à une alarme). Jean-Luc et moi allons courir et explorer les 2 chemins transverses de l’île.
Il y a du vent côté bungalow, nous traversons un très beau chemin en forêt tropicale pour lazy Beach. Petite plage avec bungalow à 65 $ ! Nous repassons par le même chemin puis continuons après le 2ème ponton pour trouver le chemin qui mène à Robinson Beach.
Chemin plus rocailleux avec montée et descente mais simple : 40 mn de marche (je pense qu’on l’a fait en 25 mn en courant et l’on débouche sur une petite plage avec du relief de chaque côté. L’autre côté de l’île (ouest) n’est pas du tout venté. On revient au bungalow vers 8h10 et on décide de prendre le pdj puis partir au lazy Beach. Philippe nous apprend que son sac à dos a été visité cette nuit (sûrement des rats) car il avait laissé des papiers de barre de céréales dans son sac.
On remet 50 $ dans la caisse, on paye 30$ l’hébergement et on prend notre pdj à l’endroit d’hier. Un café khmer à 1,50$ un shake à 2$. On arrive à lazy Beach, beaucoup plus propre que l’autre côté de l’île. Le bon plan est de loger au logement où l’on est (y’a des dortoirs pas loin à 5$) et aller se baigner côté ouest. Comme la plage est plus petite, chaque côté a des rochers et l’on peut enfin voir quelques poissons tropicaux. A 11h30 on décide de rentrer (25 mn de marche) pour récupérer nos sacs avant de monter sur le bateau. Jean-Luc et Philippe se prennent une boisson.
On part à 12h50 au lieu de 13h donc attention si l’on doit prendre un bateau entre les îles : arriver bien un quart d’heure avant. La mer est un peu houleuse, on met 1h comme prévu pour rejoindre l’autre île.
A l’arrivée à Koh rong, on tombe sur l’office du tourisme qui propose des cabanes à 40$. On nous propose aussi 2 chambres l’une à 12 et l’autre à 10$ mais dans un environnement qui ne plaît pas au groupe (saleté autour, chambre moyenne /prix). On se pose et je vais rapidement voir d’autres guesthouses ou cabanes. Je trouve un bungalow à 30$ mieux que celui d’hier, avec un miroir pour Françoise, 2 grands lits set des serviettes et brosses à dents. On a, en plus l’électricité 24H/24. On part faire un petit tour puis s’arrête avant la jetée pour prendre du café, un shake papaye (1,50$) et les garçons des pâtes (ça leur manque : jusqu’à maintenant ils mangeaient du riz)
Koh Rong 15km de long. On retourne au bungalow. J’achète un ananas (1,50) puis un jus de fruit du dragon à 1$. Le fruit coûte 3000 riels. Il faudra en prendre demain avant de repartir sur le continent. Car en fait, pour aller aux cascades qui ne font que 6m, il faut prendre un bateau 50$, je n’ai pas réussi à savoir si c’était pour 4 ou par personne. Y’a des kayaks aussi mais pas top pour le dos de Philippe. On décide donc de repartir le lendemain par le bateau de 14h30 pour SHK. On repère un endroit pour le pdj et après quelques parties de tarot (Françoise est en tête), on repart manger au même endroit que cet après-midi .Nous commandons 1 jus de papaye et un shake à la mangue pour 4, Philippe un jus de citron sans eau ni glace ! La serveuse revient en disant que ce n’est pas possible. Je lui demande si elle peut mettre de l’eau minérale car il y a des bonbonnes d’eau à côté du bar. Elle répond qu’on n’a qu’à acheter notre eau et nous faire nous-même notre jus ! Jean Luc s’énerve, Françoise aussi, je paye 3 $ les 2 boissons et on se barre manger au resto de l’hébergement. De plus au resto peu aimable, il n’y avait plus de poisson pour manger un amok. Quel accueil ! Je crois que c’est la première fois que ça m’arrive.
On a diné la veille au bungalow GH (resto pas terrible curry, amok très épicé)
Impression de Koh Rong : c’est l’Ibiza asiatique : jeune, touristique, concentré, musique, happy hours entre 5 et 10pm. Il faut s’éloigner un peu pour trouver un certain calme : bien dormi, moustiquaire, smile bay (GH) à qq mètre du débarcadère, à l’arrivée sur la droite
Mercredi 23/12 : Koh rong – SHK – Kep (arrivée de nuit)
On part courir 50mn pour découvrir de belles plages presque désertes vers le NE de l’île (c’est bien aménagé au niveau des chemins) Au retour, on laisse nos sacs à l’accueil, prenons un pdj pas cher chez Eléphant guesthouse (café ou thé à 0.50, un English breakfast à 3, 75$. Nous partons ensuite vers la plage reconnue ce matin. Magnifique, paradisiaque, eau très propre, 28 degré, aucune ordure flottante.
On repart vers 12h pour récupérer nos affaires après un dessalage rapide et on mange encore une fois à Elephant Restaurant face à la mer.
Philippe et Jean-Luc prennent un kaeng sach noun (au poulet, curry lait de coco avec cacahuète, légumes), Françoise un plat traditionnel khmer Kaeng Sach kor (2,50$ avec légumes dans un curry de lait de noix de coco). On se rend au bateau. On remarque que sur la gauche du débarcadère il y a des chambres doubles avec salle de bain partagée à 10$ et 15$ avec sdb privative. Le bateau part à 15h, on est largement en avance et avons le temps de faire 3 parties de tarot. Au fait, Philippe m’a trouvé un surnom local : miss Wat (car je suis toujours pressée, disent-ils !)
La traversée a duré 2h30 parce que la mer était assez calme. On arrive donc à 17h40 à la gare maritime qui ne nous permet pas d’aller au PN directement comme on l’avait planifié. Sur le bateau, je parle avec une autrichienne et des suisses pour savoir s’ils sont allés à ce parc. Hélas non et je crains que l’on arrive au PN sans grande possibilité d’hébergement. Dès le débarquement, je vais au renseignement touristique. La femme me comprend plus ou moins et appelle le parc national. Elle m’annonce 100$ pour un trek et tour de bateau. On est époustouflé. Je lui demande d’appeler le PN et voir pour un hébergement. Elle me répond que comme je ne prends pas le tour elle ne rappelle pas le garde forestier ! Un chauffeur de taxi prête l’oreille quand je demandais à l’employée les horaires de bus pour Kep et propose de nous amener tout de suite sur Kep pour 35$ (le van coûte 7$. /pers). On négocie à 30 $, durée 1h45 de route. Philippe est devant, aux commandes : il baisse lui-même la clim ! Françoise au milieu : Philippe et Françoise de par leur position dans la voiture ont plusieurs sursauts quant aux 2 roues ou passants circulant dans le noir sans lumière. La ligne blanche est presque inexistante. Notre chauffeur ne parle pas anglais. Dommage. On arrive sans encombre à 19h45 près de la plage et trouvons presque tout de suite un dortoir à 5 lits pour 5$ chacun. Très grande chambre avec eau froide mais shampoing !
Jeudi 24/12 : Kep – Parc National – Marché aux crabes – Plantation de poivre
Nous dormons bien. Nous nous levons à 7h et allons voir d’autres GH. On en trouve 2 chambres à 10$ négociée à 9 $ (ventilo et lit). On se prend sur la place où il y a des hamacs un coco shake (plutôt eau et moyen) café soit disant khmer pas terrible et on décide de retourner au GH pour que les garçons prennent leur pdj à 3 $ baguette et oeuf sur le plat. Françoise et moi profitons pour prendre un café khmer.
On part pour le PN (entrée 4000 riels), le chemin est bien large très accessible. On voit des singes, un beau papillon puis on grimpe dans la forêt vierge (jungle) pour rejoindre la pagode Sumanti.
De là, mal indiqué car pas écrit « entrance » on prend une direction plus au nord et nous nous retrouvons sur une route. On est à plus de 4km de Kep. Dur, dur, car c’est du bitume. Au retour, on voit plusieurs statues dont un crabe au bord de mer. Là, nous perdons la trace de Jean-Luc mais on ne s’en rendra compte qu’arrivés au GH. On prend une douche, en pensant qu’il s’était arrêté un moment pour des photos.
On aura marché 3h15. Le chemin qui monte au temple est assez pentu et la descente aussi. Mais nous avons la chance de passer devant un magnifique arbre aux racines impressionnantes. On décide d’aller à Tree top pour voir la plantation familiale (en tuk tuk pour 3 l’aller coûte 2$). Nous arrivons à un endroit génial (bungalow sur pilotis pour 2, 25$, pour 4 45$. On va voir les poivres au fond d’un très beau jardin et l’on achète ensuite du poivre noir, 5,5 $ les 200gt. Elle nous dit de faire revenir à sec le poivre dans une poêle environ 15mn, laisser reposer ça embaume la pièce) puis le concasser.
Le poivre pousse sur une liane qui crée des graines. Ce sont les graines qui donnent le poivre. Le poivre de Kampot est récolté d’octobre à mai. En début de récolte, on cultive le poivre vert et c’est seulement à partir du mois de février que les grains commencent à changer de couleur et qu’ils arrivent à maturité. Le poivre noir : fruit presque à maturité et séché au soleil
Le poivre rouge : fruit mûr /Le poivre blanc : fruit mûr débarrassé de leur écorce dans l’eau. Sept-février : poivre vert : à consommer immédiatement après récolte
Le poivre vert ne se conserve que 3 à 4j dans le frigo. Le poivre gris est très peu piquant. On en prend 1 paquet pour Jean-Luc, j’en prends 3 au total pour 15,50$. On revient en tuk tuk (2$) et on trouve Jean-Luc dans la chambre, tout frais, tranquille. On ne lui avait pas donné le mot qu’on avait laissé avant de quitter la pension en lui précisant qu’on était parti à la plantation de poivre ! Il ne nous avait pas vus sur la place et donc était parti voir le marché aux crabes, a mangé quelque chose puis est rentré. Bon, tant mieux, beaucoup de stress mais l’important est qu’il ait été de retour. Françoise, Phil et moi partons au marché aux crabes, chemin au bord de mer bien tracé et protégé. Françoise a faim (car en fait on a sauté un repas avec l’histoire de J Luc), donc elle s’achète pour 3000 riels un calamar grillé, servi avec une sauce piquant excellente.
Pour se remettre de notre préoccupation, je leur offre un shake (2$ chaque) au village de pêcheurs, 1 carotte, 1 coconut et 1 citron.
On rentre et je fais appeler une assos qui a le siège social à la Ciotat ! Kep children et qui œuvre pour soigner les enfants les plus nécessiteux. Dans 30m, la femme du gérant de cette assos qui est sur Kep m’appellera. On achète le billet AR pour l’île aux lapins (8$ chaque avec un retour différé : les prix sont en principe à 10$. Le mec de l’agence nous dit que l’on peut l’appeler si l’on veut rester une nuit de plus. En fait Kep est très tranquille, reposant mais la seule plage est dans le village et pas très propre. Ce qui ne nous donne pas envie de repasser à Kep le dimanche pour y dormir. On pense passer 2 nuits sur l’île, revenir le dimanche matin, pour prendre le bus pour Kampot à 11h30 devant la place où sont le GH et le bus prend 1h et coûte 2$.
En attendant que la femme de l’assos me rappelle, je parle avec l’une des filles du proprio : elle a 13 ans, a école tous les jours sauf le we, l’école coûte 300 $ aux parents pour un semestre et elle a cours du matin au soir à Kampot. Le bus passe la prendre à 6h et revient sur Kampot à 17h30. Il semblerait qu’elle n’ait pas de vacances demain, jour de noël. Seuls les étudiants ont des vacances pour le nouvel an chinois.
La femme de l’assos est française mais ne peut pas venir ce soir. Elle me propose de déposer les médicaments à la boutique d’à côté à Caroline (qui est bénévole dans l’assos) Kep children association, 6 impasse Cassinelli 13600 la Ciotat, kepchildren@gmail.com tel France 0976482737)
Après avoir mangé notre crabe grillé à la sauce au poivre vert (ce sont des chapelets mis dans le plat, 6$), Phil des crevettes et moi un crabe bouilli au gingembre, 6$, nous partons nous « faire du hamac » sur la place puis on se fait des parties de tarot avant que les lumières ne s’éteignent. Le GH vanna chan est très bien, les proprios sympas : à recommander
Vendredi 25/12 : koh tonsay
Réveil de bonne heure, la vie commence à 6h, très bon lit (1m80 de large !), endroit pas bruyant, On prépare nos sacs en les protégeant au max de l’eau car le bateau que l’on va prendre est très bas, donc mieux vaut protéger nos affaires.
Impression sur Kep : ville calme, aérée, routes larges (on s’en est rendu compte en allant à la plantation de poivre) plage de la ville étroite et un peu sale. GH pour toutes les bourses ; PN bien fléché.
On arrive au port après un pdj copieux (omelette pour moi avec pain) et café 2$ servi avec une coupelle (poivre+sel). Le tuk tuk nous amène au môle 20mn avant le départ de la barque.
Le bateau part à 9h et met 30 à 35mn pour traverser (mer calme). A l’arrivée une jeune femme nous demande si l’on veut un hébergement. En 5mn elle me montre un bungalow à 7$ (2 chambre) et un avec 4 chambres que je négocie à 12$ la chambre. C’est très rustique mais chaque lit a une moustiquaire. On se pose 5mn, on prend nos sandales et partons faire le tour de l’île. J’oublie mes lunettes en prenant une photo. Je repars les chercher puis j’oublie mes sandales. Dur, dur, l’atterrissage ! On arrive vite de l’autre côté de l’île où il y a plein de parcs à algues. Une des activités économiques de l’île est la culture de l’algue. On peut faire tout le tour de l’île à pied en passant un peu par la mer.
On prend un petit bain (eau trouble, pas terrible), rien à voir en comparaison avec lazy Beach. On retourne au bungalow et décidons de manger sur place (les prix sont plus ou moins pareils qu’à Koh Rong, les boissons correctes : jus de mange à 2$). On commande différents plats : je mange pour 6$. Heureusement que le logement n’est pas cher sinon j’exploserais mon budget. On va à l’eau. La plage en face des bungalows est propre (plus que de l’autre côté) et même si le bateau local fait la navette (donc odeur à gasoil de temps à autre), c’est agréable de nager (le fonds est sableux). On retourne au bungalow et nous n’avons pas d’eau. En fait, il faut demander à ce qu’il branche le groupe pour avoir de l’eau. On ne l’a pas en continu. Philippe est tombé du hamac car la corde a cassé ! Heureusement qu’il ne s’est rien cassé. On va avoir un beau coucher de soleil. On s’assoit face à la mer pour prendre un pine apple shake et café.
On mange bien au resto, Françoise nous paie un cocktail en profitant de l’happy hour. JE prends pour 1,50$ un plat de noodle avec œuf sur le plat : excellent.
On se fait des parties de tarot et Françoise gagne cette fois-ci. On rentre se coucher avant 10h (électricité sur l’île de 18 à 22h). On entend le générateur, une poule est au-dessus de notre douche, on dort moyennement, les coqs chantent toute la nuit.
Samedi 26/12 : Koh Tonsay
On part courir à 6h20 pour faire le tour de l’île en 43 mn. Jean-Luc fait un tour de plus. Philippe ne vas pas très bien suite à la chute de la veille. On se prend un café dans l’autre bar de l’île 0,75$ plus cher qu’au resto du bungalow mais tellement bon. Le bungalow n’a pas d’évier, c’est le plus précaire qu’on ait eu mais ça ira pour 2 nuits.
Propreté : tout d’abord, hier après 16h30 y’avait une calme étonnant. Peu de touristes restent dormir donc on était vraiment au calme. L’île aux abords des bungalows est assez propre. Le matin, les Cambodgiens balayent. On en a vu qui dormaient dans des hamacs avec moustiquaires. Il a fallu demander 2 fois pour qu’on nous branche l’eau. L’eau potable arrive par bateau puis à l’aide d’une pompe et tuyau, les cuves se remplissent.
C’est le we, des Cambodgiens débarquent avec glacière et musique. Cependant, c’est assez calme. On teste un autre resto qui propose du curry. Les prix varient entre 3 et 5 $ selon la taille du plat.
Journée farniente, baignade, sieste, hamac (c’est le pays du hamac, les îles aux hamacs). A midi, poulet curry, amok crevettes, curry poisson 3$ chaque plat. Depuis 2 soirs, on assiste à de très beaux couchers de soleil.
Koh Tonsay tranquille, surtout après le départ des touristes qui viennent la voir pour la journée mais plage moyenne par rapport à la plage de koh rong samloem, marché aux crabes, sympa, resto : fourchette de prix ample ; gens agréables dans l’ensemble.
Dimanche 27/12 : Koh Tonsay-Kep-Kampot
Hier soir, quand nous sommes allés nous coucher, nous avons vu une poule sur le rebord de la fenêtre de notre bungalow. Philippe a essayé de la faire partir mais elle ne voulait pas. Elle s’est affolée et est allée se mettre sur la moustiquaire puis sur une poutre où elle a dormi presque toute la nuit.
Générateurs, chiens, coqs, bruits matinaux, la nuit a été un peu courte mais originale. Dormir avec une poule. Au petit matin, la porte étant grande ouverte, elle s’envole rejoindre sa copine dehors.
Jean-Luc part courir ; on se prend un café khmer. LE proprio me dit qu’il travaille toute l’année. Ses enfants vont à l’école primaire à Kep et restent toute la semaine sur le continent. Ce we, ils aident leurs parents à servir les clients. Très bonne adresse, très gentils et la femme est un phénomène, elle s’appelle Simone : « «hello, my friend, etc.… » très tactile et souriante.
Le GH qui loue les bungalows s’appelle : meng naren koh tonsay
Notre bateau part avant l’heure. Philippe a l’œil. On se rapproche du resto et Simone nous dit qu’on prendra un autre bateau. On part à 10h20, on lui remet les tickets qu’il perd en mer.
Il fait 2 tentatives pour les récupérer. C’est Jean-Luc qui les attrape. On arrive au port et pas de tuk tuk de l’agence. On négocie avec chauffeur pour 9 dollars la course jusqu’à Kampot direct. On met 1h pour arriver jusqu’à la GH Ta Eng (vieux monsieur qui parle Français répertorié dans le forum du guide du routard).
Nous louons 2 chambres, l’une avec 2 grands lits, l’autre avec 1 grand lit. On négocie pour 14 $ les 2 chambres/nuit. On voit qu’autour de chez lui des chambres à 6$. En tout cas, les nôtres sont propres, lavabo dans la chambre. Tout est bien ; On se pose et on part visiter la ville. Statue représentant les cueilleurs de sel. On s’arrête à la statue du Durian, car la ville est grande productrice de ce fruit. J’achète 2 paquets de cafés de 500 g à 3,75$ les 2. Le poivre est cher ,250G à 14,60$.
On passe au old market –très sympa, Françoise mange la banane dans la feuille de bananier), on goûte une petite pâte très sucrée (pas terrible à mon goût) puis comme PH et J Luc sont mal chaussés et qu’il est déjà 16h30 on décide avec Françoise de se rendre en amont du fleuve pour admire le coucher du soleil pendant que les garçons rejoignent le GH.
On prend le pont nouveau et en une demi-heure on arrive à un autre pont avec tous les pêcheurs qui partent pêcher en mer.
On assiste à un vrai bal de pêcheurs, on va de l’autre côté du pont et on découvre un beau temple avec un bouddha couché.
Le coucher sur la chaîne de l’éléphant est moyen. On revient au GH, on se douche (eau courante, comme on apprécie !)
On part dîner dans un resto local (on a du mal à se faire comprendre et l’on mange un barbecue : calamar, crevette ou viande 7 000 riels par grillade). Les gens sont adorables. Par contre, quand on paie séparément, c’est un peu la panique
Lundi 28/12 : Kampot, les grottes
Très bonne nuit passée au calme dans la GH. On a réservé hier 2 motos bikes à 5$ chaque pour aller aux grottes et temple préangkorien. On prend le pdj au GH : 4000 fried noodles and egg et café non cambodgien
On part en scoot, faisons le plein : 7,50 $ pour les 2 scoot puis on part à la découverte de la campagne. On s’arrête à un petit marché (20$ le kg de poivre) et l’on part sur un site préhistorique Phnom Kbal (grotte ancienne avec un temple qui a été détruit par les khmers. Il y a aurait eu ici des mines d’or et de diamants. Il y a 5000 ans la grotte aurait été habitée.
On paye 1$ l’entrée et un guide à 2$, soi-disant 1h de guidage qui s’est avérée 1/2h avec un anglais très primaire. On voit beaucoup de chauve-souris.
On repart pour le temple préangkorien troglodyte phnom Chnouk. Avant (car on a dépassé le panneau qui indique Ph Chnouk Resort) on pensait que c‘était une complexe touristique, on aperçoit un temple. Une très belle grotte avec des bouddhas.
En se rendant vers Phnom Chhnork ; on s’arrête d’abord à un temple préangkorien du 7ème s : escalier gravit la colline et redescend jusqu’à une caverne impressionnante. On y découvre une stalactite (éléphant), des chauves-souris, un temple de brique du 7ème s de la période du Funan, dédié à shiva. Ancienne stalactite fait office de linga. Autour des rizières et jardins potagers (concombres, tomates, laitues, choux, menthe, poivre) : spécialité de Kampot vert, à consommer immédiatement et après récolte ; le poivre blanc : fruit mûr débarrassé de leur écorce dans l’eau, poivre rouge : fruit mûr, noir : fruit presque à maturité et séché au soleil).
Phnom Chnouk est belle, on paye 1$, on refuse les guides. Puis nous partons en direction du lac salé : on monte à un temple (en fait petite pagode sans intérêt et la vue de là-haut non plus). On repart vers la plantation de poivre et nous nous arrêtons au bord du lac manger des noodles with chicken 2$ et pour moi des vegetable et œuf (que je ne trouve pas) et riz pour 1$.
Dommage que l’on ait le générateur an marche car notre petit abri avec 2 hamacs appelle à la sieste. Nous repartons pour aller visiter la presqu’île de Kampot. Après un chemin de latérite un peu défoncé, on sent que l’on fait fausse route. En fait après avoir passé le pont nouveau de l’autre côté de Kep, il faut tourner à gauche, direction du temple, tout droit puis 1ère à gauche et on y arrive.
Nous avons décidé de ne pas retourner et d’aller voir vers où l’on peut se baigner : fausse route, on arrive presque à l’embouchure de la rivière où se construit un port mais aucun lieu de baignade. On décide d’aller payer nos allers bus pour PP à 15h30 de Kampot pour 7$ avant d’aller boire un coup (28$ pour nous 4, le tuk tuk passera nous prendre au GH à 15h demain). On se prend face à l’office du tourisme un shake pas terrible. On retourne au marché où l’on achète du poivre (j’en avais acheté avec Françoise sur le retour du temple, j’ai payé 5000 + 6000) et au marché il était à 12$ le Kg. On repart vers le nouveau port pour aller voir le coucher du soleil. Magnifique.
On fait connaissance avec un français qui vit depuis longtemps au Cambodge. Il précise que l’école est obligatoire officiellement mais qu’il n’y a pas de contrôle. Que l’enseignement étant de très médiocre qualité, les parents préfèrent payer la scolarité ; pour les khmers les plus pauvres les enfants restent à la maison pour aider aux champs ou garder leurs frères et sœurs. Au retour nous croisons des bœufs.
On retourne en ville et décidons de chercher un resto Près du quartier touristique, on trouve un petit resto local entre 3 et 1,5$ (alors que les restos touristes proposaient en moyenne 5 à 6$. Les cigarettes (cartouche Marlboro) coûtent 12,50$.
Le lac sacré : pas inspiré pour se baigner (déchets). On peut tout à fait le zapper
Sur le marché on a goûté 2 pâtisseries un type de krolann (gâteau riz gluant aux haricots rouges cuit au lait de coco dans une tige de bambou sur feu de bois) et un autre moins gluant, que nous avons tous aimé (1000 riels le gâteau). J’achète pour le soir pour 2500 riels 2 fruits du dragon. Odeurs de poisson et d’ordure sur le marché
Françoise reprend du amok de poisson au dîner (poisson cuit au four dans une feuille de bananier avec noix de coco, citronnelle et piment).
Mardi 29/12 : kampot-PP : 150 km
Lever 6h30. Je prépare notre tour sur PP pour profiter au max de la journée. Pdj à la pension puis nous allons flâner au marché. Je discute avec le proprio (il a appris le français à l’école Françoise sous protectorat français) ; son fils parle aussi le français. Très gentil, pension éloignée de la ville suffisamment afin de n pas être dans le flot des touristes, On part au marché central (j’y achète 500 g de café mondulkiki à 8000 riels), chacun achète soit des petits biscuits sucrés, soit le jacquier et j’achète 4 durians pour faire goûter au groupe. Ca ressemble à un litchi en moins sucré.
On va au old market dépourvu d’intérêt dans la zone touristique de Kampot ; en fait ce sont quelques boutiques pour touristes réunies dans ce « old » qui est en fait un modern market. Françoise peste car elle n’a pas retrouvé sur le marché central le poivre rouge (y’en a 100 g pour 6$ sur le old market) ainsi qu’un krama. On verra cela à P Penh. La poste est fermée, on essayera à 15h car Jean-Luc souhaite poster ses cartes postales au Cambodge.
On mange au même resto qu’hier soir : toujours aussi bon pour 1,5$. On remarque une pub pour une location de bungalow : eden eco village de 15 à 18$ avec pdj inclus à Kampot : edenkampot.com
On retourne au GH puis à 15h un mini van passe nous prendre et fait le tour de Kampot pour chercher des touristes. En fait, il semblerait qu’ils attendaient à l’agence. Là, on attend 1/2h avec le moteur en marche. On part à 16h et on arrive à 19h30 à PP après avoir traversé des sorties d’usine où les ouvriers sont entassés comme du bétail dans des camions ouverts. Comme dans le métro !
On n’arrive pas à une gare mais pas trop loin du wat Penh. On négocie 4$ un tuk tuk pour nous amener jusqu’au GH près de l’orussey market. On pose nos bagages et nous voilà en quête d’un resto : les prix sont plus élevés qu’à Kampot. On mange dans un resto local à 3$ le plat (difficile de se faire comprendre). On prend avec Françoise un plat pour 2 (noodles with seafood) Jean-Luc aussi et Philippe du bœuf.
Impression sur notre séjour à Kampot : Kampot, bien qu’assez grand respire une certaine tranquillité quand on est éloigné de la rivière et du quartier touristique situé près de l’office du tourisme. Son marché central est sympa. Louer un scoot pour pas cher et aller à la découverte des temples et de la campagne environnante est un très bon plan (certes, la poussière est en sus mais les routes en latérite sont assez bonnes dans l’ensemble : quelques nids de poule par-ci, par-là). La seule route secouante est celle de l’autre côté du pont et qui mènerait à l’île (nous n’avons pas poussé jusqu’à là)
Le GH : notre hôte est très serviable, intéressant, les chambres sont bien. Le restaurant familial près du quartier touristique très bien, le départ des pêcheurs à ne pas manquer.
Mercredi 30/12 : visite de Phnom Penh, le Palais Royal
On se lève à 6h30 et partons pour le Palais royal. On s’arrête prendre un thé et du café khmer (le thé est gratuit, le café à 2000 riels). On arrive à 8h au palais royal.
Magnifique, entrée 6$ attention shorts interdits ; cependant, Philippe a été accepté alors qu’il était en bermuda « court ».
On y reste 2 h : c’est magnifique, quelques bâtiments sont interdits d’accès. On remarque une magnifique fresque autour de l’enceinte de la pagode d’argent. Le palais royal a été construit par la France inauguré en 1919 par le roi Sisowath. Il est utilisé pour les cérémonies importantes et les couronnements.
La pagode royale abrite un bouddha d’émeraude et est le sanctuaire des cendres royales. Depuis 1962 y scintillent 5329 carreaux d’argent de 1,125 k chacun. Elle fut édifiée par le roi Norodom de 1892 à 1902. Dans la cour, la statue équestre de ce roi habillé en général français. Le petit bouddha d’émeraude du 17èmes en cristal de Baccarat est placé au centre, avec en face de lui un bouddha en or de 90 kg représentant les bijoux du roi qu’il a fait fondre, incrusté de 9584 diamants.
Le Palais royal (entrée 25 000r, 8h-11h et 14h-17h), tenue correcte / La pagode d’Argent et ses 5 000 dalles en argent. La statue de bronze du roi Dorobor fut fondue en France en 1875.
On va ensuite au marché central en passant par les quais (on voit la confluence du Tonlé Bassac et du Mékong).
Avant on s’arrête visiter un autre temple. Au marché central, on trouve de tout, idéal pour les cadeaux. Je m’achète un hamac moustiquaire à 8$, du baume de tigre (1,50). J’achète un krama, des champignons secs.
On repart vers le Wat Phnom (1$ l’entrée), très joli temple emblématique de Phnom Penh. La légende raconte qu’à la suite d’une crue importante, une pieuse et riche dame au nom de Daun Penh découvrit au bord du Mékong un tronc d’arbre flottant qui contenait quatre statues de Bouddha. Elle fit alors construire en 1372 un temple sur une colline (phnom) pour y déposer les reliques sacrées. Phnom Penh, signifie littéralement la " colline de Madame Penh ".
Depuis ce jour, le Vat Phnom, situé sur une colline à l’endroit plus élevé de Phnom Penh, est devenu un lieu de dévotion pour l’ensemble des Khmers, et symbolise le centre du Royaume. Butte de 27m, le vihara (sanctuaire) rebâti en 1434, 1806, 1894, 1926. La capitale ayant été transférée d’un endroit à un autre, Phnom Penh est la sixième qu’ait compté le pays après Nokor Phnom, Angkor, Longvek, Srey Sunthor et Oudong. C’est à la fin du XIXème siècle que Phnom Penh retrouve son statut de capitale, qu’elle a conservé jusqu’à ce jour. Après la déclaration de l’indépendance en 1953. S’étendant sur une superficie de 41 km², Phnom Penh est devenue un important centre politique, économique et culturel, ainsi qu’un pôle de communication et de tourisme aux niveaux national et international. 10% des Cambodgiens vivent dans cette ville. Elle a été baptisée durant la colonisation française « Perle de l’Asie du Sud-Est » en raison de son niveau de développement par rapport à d’autres villes de région. Phnom Penh présente aussi la caractéristique d’être la seule capitale du monde moderne à avoir été complètement vidée de sa population lors de la prise du pouvoir par les Khmers rouges, en avril 1975.
On repart ensuite vers le monument d’indépendance. Phnom Penh est située face à l’immensité des quatre bras des fleuves formés par le Tonlé Sap, le Bassac et le large Mékong (haut et bas). Cet endroit est connu des Cambodgiens sous le nom de Chatomukh, «les quatre visages », également appelé « Quatre Bras ».
Puis nous allons vers l’orussey market qui est en fait un vrai bazar, pas de fruit ni légumes, bcp de vaisselles et d’habits.
On retourne à l’hôtel après un bon café khmer. On rentre se doucher et l’on descend nos bagages à 17h50. Le garçon de l’hôtel veut nous facturer la journée. Petit entretien téléphonique pur se faire comprendre. On laisse nos sacs, allons boire notre dernier shake avocat à 6000 r dans l’orussey market, on achète les nouilles pour l’attente à Shanghai on choisit de s’installer dans un resto répertorié dans le guide du routard, le patron parle français : chez mama. 8000 riels un curry aux légumes
Impression de P Penh : la promenade de ce matin après avoir quitté le palais royal était plus tranquille car au bord du quai. Mais dès que l’on entre dans le centre, c’est un flot de scooters, voitures, klaxons, fumées, odeurs
Le palais royal incontournable. Philippe est en divorce avec P Penh ; le marché central à recommander : odeurs, couleurs
GH : pas de pression au niveau de la douche, 3ème étage avec des marches qui ressemblent à celles des temples, soit très hautes. Matelas un peu mou, mauvais anglais : ne pas recommander
Nous voilà à l’aéroport (4 $ en tuk tuk). On se pose et notons nos impressions de notre voyage
- Les rencontres :
- Le gecko à SKH
- Le moine vers le musée de P Penh
- Meas
- Simone (Koh Tonsay)
- Ta Eng à Kampot
- Le français à Kampot (l’artiste qui dessinait)
- La proprio de la plantation familiale à Kep
- Le resto à Kampot avec la petite qui allait à l’école
- Le jeune étudiant en informatique et prof à Angkor
- Les masseuses virtuelles des garçons
- Les repas
- Le resto de Kampot à recommander : service un peu long mais qualité car fait sur le moment
- Le dernier repas à S Reap
- Le café moka : resto de S Reap et celui de derrière la GH d’orussey market
- Les lieux
- Koh rong samloen : la plage, lazy Beach et Koh Rong
- Battambang : les chauves-souris
- Le vélo à S Reap
- La croisière sur le tonlé sap (villages flottants)
- Les temples
- Bantey srei
- Phnom banon avec singes et chauve-souris à Battambang
- Les meilleurs plats
- Fried noodles with eggs : celui de Simone
- Le curry à S Reap
- Amok au poisson
- L’île de Samoen : 1 jour de plus pour la plage
- Kampot : 1 jour de plus pour remonter la rivière
- PN de Kep : la fameuse descente dans la jungle
Ce que l’on n’a pas aimé - Tourisme sexuel à SKH
- Saleté, déchets, ordures dans les rues et marchés : les Cambodgiens sont propres, ils balayent devant chez eux, c’est le traitement des ordures qui ne suit pas.
Ce qui nous a frappés - Enfants très débrouillards de très bonne heure. A 12 ans ils conduisent 1 scoot, à 8 ans une barque
Les billets de 2 $ non acceptés au Vietnam
Les insolites - Araignée grillée testée à S Reap par J Luc
- Tout ce qui peut être transporté sur un tuk tuk
- Un tracto pelle conduit par un jeune ado
- Le transport en mini van de Kampot à PP avec peu de place pour les passagers cependant tous assis à leur place
- La poule dans le bungalow de Koh Tonsay
- Le poivre vert, le poivre rouge et les achats sur les marchés
- L’attaque de J Luc par un singe à Phnom Banon, Battambang
- La Lexus GPL RX 300 de SHK à Kampot : conduite de nuit spéciale
- Le repas du soir à Kampot grillade
Les transports - Avion, tuk tuk, vélo, scoot, bateau, barques, le van, voiture particulière. Jean-Luc aurait aimé tester le train de Battambang à P Penh qui ne fonctionne que 2 fois par semaine
Communication orale :
Khmer : apprendre plus de mots
Anglais : très primaire
Hébergement : moins de 10$ pour 2 (confort moyen)
Budget nourriture : Phnon Penh plus cher que les autres villes mais on arrive à trouver pour 3$ un plat
Après avoir fait quelques parties de tarot en attendant que le guichet d’enregistrement soit ouvert, nous nous présentons à la compagnie et l’hôtesse nous dit que notre vol était hier ! On ne comprend pas, on est ébahi puis on se rend compte qu’elle a raison. J’essaye de voir avec une autre personne si l’on peut quand même embarquer mais à l’aéroport il est impossible d’émettre des billets donc la seule solution est d’aller voir la compagnie demain matin ! On est sous le choc, comment a-t-on pu zapper cela alors que le programme était clair, qu’on devait rentrer sur PP le 28/12 au soir pour prendre l’avion le 29/12 ! au soir
On ne peut pas rester à l’aéroport qui ferme à minuit, on n’a presque plus de dollars, on décide d’aller en face (GH pas trop cher : 17$ qu’on ne négocie même pas !) il est 23h30. On n’arrive pas à comprendre qu’on soit tous dans l’erreur. Les portables de Jean-Luc et Philippe servent tout d’abord à regarder les avions dispos et surtout les prix ! Apparemment la Qatar propose des vols à 550 $. On prend les adresses, on essaye de voir comment traiter l’urgence, on n’arrive pas à trouver le sommeil, on prévient nos proches (Marie-Claude une amie devait préparer le réveillon, la sœur de Françoise devait préparer un repas le 30 au soir, Jean-Luc doit travailler le 1/1/16 après-midi, bref, on ne sait pas si on trouvera quelque chose de pas trop cher demain. Grosse claque. Pourquoi n’ai-je pas suivi ma pensée quand on était à Koh Tonsay quand on avait décidé de rester un jour de plus sur l’île et reprendre alors notre itinéraire afin de voir si l’on était ok sur le planning !
Jeudi 31/12 : Phnom Penh (de force !)
On part pour 8h30 à PP (tuk tuk à 4$) et la Qatar ainsi qu’Eastern China Airlines sont dans le même immeuble. On doit demander un pass pour chaque étage et redescendre à l’accueil entre chaque passage à la compagnie aérienne car les deux se situent à 2 étages différents. La china Airlines ne veut rien savoir et aucun geste commercial et nous propose des billets à plus de 1600 $. La Qatar nous propose à 550 euros (600 $) un billet pour un départ ce jour à 16h20 .Nous le prenons ; cela nous fera arriver le lendemain à 6h30 (le 1/1) et on devrait avoir un train pour Montpellier à 12h. On met à contribution Annie, la sœur de Françoise afin qu’elle puisse nous réserver et éditer un billet de train pas cher à 51 euros
Une fois le billet acheté, J Luc est toujours en quête de timbres. Avec difficulté nous trouvons l’unique poste qui n’est pas loin du Wat Penh puis nous passons ensuite au marché central bien que Philippe ne soit pas trop ok pour se remettre dans ce marché.
On sera bien en avance à l’aéroport, Philippe veut y être même à 12h30 ! La Qatar a 1h30 de retard (apparemment un probleme technique au départ de Saigon car l’avion vient de là). On saura en vol qu’il fera un stop de nouveau à Saigon (sans changement d’appareil) pour se rendre à Doha. Au lieu d’arriver à 23h à Doha nous arrivons à 0h40 et avons l’avion pour Paris à 1h30 : nous fêtons donc notre jour de l’an à l’heure cambodgienne puis à l’heure qatarienne (avec boissons alcoolisées inclus) et à l’heure française. On a ¾ d’h pour traverser des couloirs dans l’aéroport grandiose avec plein de duty free shops que nous ne pouvons pas voir.
On arrive à Paris à l’heure prévue et attendons nos bagages. 2 autres personnes attendent aussi : elles étaient dans le vol de PP à Saigon. En fait, nos bagages sont restés à Doha car elles n’ont pas eu le temps d’être acheminées dans le vol que nous avons pris. Nous récupèrerons nos sacs à dos pour Françoise (qui est sur Paris dans la nuit du samedi au dimanche !, pour Philippe et Jean-luc le mardi 5/1 et pour moi le samedi suivant.