Refus d'embarquement pour mal de ventre...

Forum Avion

Bonjour à tous,

Je me permets de revenir vers vous afin d’avoir vos conseils sur la mésaventure qui nous est arrivée lors de notre vol vers Malte.
Nous avons donc pris l’avion au départ de Toulouse pour Francfort le 02 septembre dernier.
Ayant eu de grosses turbulences à l’arrivée sur Francfort, j’avais mal au ventre avant de reprendre le vol Francfort – Malte.
J’ai donc demandé au personnel Lufthansa présent à la porte d’embarquement un comprimé pour le mal de ventre.
Ceux-ci n’ayant pas de comprimé, ils ont trouvé un passager qui en disposait et qui a bien voulu m’en donner un.

Sur ce, Lufthansa nous a demandé nos billets et a prévenu le commandant de bord de mon mal de ventre.
Celui-ci a décidé de ce fait de nous refuser l’accès à bord.
Nous avons également été obligé à passer un contrôle médical à la clinique de l’aéroport après le départ de l’avion (facturé 63€…).

Par la suite, nous avons donc dû reprendre des billets pour le lendemain (annoncé à 65€ par personne mais débité de 65€ + 112€… par personne).
Il nous a également fallu trouver un hôtel pour la nuit.

Nous avons donc demandé à Lufthansa de nous fournir une attestation du refus d’embarquement (afin de faire marcher notre assurance).
Cela nous a été refusé sous prétexte que le personnel avait fini sa journée.

Lors de notre retour, nous avons rencontré une ancienne hôtesse de l’air à Toulouse qui nous a indiqué que le commandant de bord ne pouvait en aucun cas nous refuser l’accès à bord sauf en cas de risque pour le vol. Elle nous a également conseillé de déposer une plainte contre Lufthansa pour les motifs de refus d’embarquement et refus de donner une attestation.

Qu’en pensez-vous ? Nous avons contacté notre assurance qui nous a indiqué ne pas pouvoir prendre en compte notre demande au-delà de 5 jours après les faits et en l’absence de l’attestation.

Cela nous a couté au final 500€ sans compter la perte d’un jour de location de voiture et du studio.

Pensez-vous que nous avons une chance de récupérer notre argent ?

Merci d’avance.

François

Le personnel n’est en aucun cas tenu de te fournir un médicament, surtout sans ordonnance. Si le problème survient en vol, il y a l’annonce rituelle “y-a-t-il un médecin à bord”, et sur un avis éclairé de la personne compétente, on pioche dans la trousse de secours des avions (assez bien fournie).
Statiquement, c’est rare qu’il n’y ait pas un médecin dans un vol commercial et sinon des PNC sont compétents dans le cadre “secouriste” pour administrer certains produits relativement anodins, à certaines conditions et en respectant un protocole médical précis approuvé par le médecin conseil de la compagnie (exemple: un banal paracétamol à quelqu’un qui a mal aux dents ; rien au delà, si c’est plus grave il faut envoyer un message radio, décrire les symptômes, et recevoir un avis autorisé)
Administrer un médoc à la limite c’est un exercice illégal d’une profession médicale et c’est un délit, aussi bien dans un avion qu’ailleurs. Sauf bien sûr si tu as une ordonnance qui prouve que tu peux le prendre (exemple limite… le diabétique qui aurait perdu son insuline et qui en aurait besoin, s’il a sa prescription avec lui)

Ensuite tu t’es déclaré malade, le commandant seul maître à bord après dieu selon la formule consacrée décide souverainement s’il peut t’embarquer, ou pas.**

Si il y a un risque à bord! A minima celui de devoir se détourner en urgence vers l’aéroport le plus proche si tu fais un gros malaise, si tu démarres un infarctus (souvent ça commence par un banal mal de ventre) voire une péritonite.
Retard énorme pour les autres passagers, frais de kérosène, taxes d’aéroport etc. Et si c’est plus grave et que tu décèdes en vol ce n’est agréable pour personne… à commencer par toi bien sûr mais aussi pour le commandant, les PNC et les passagers.

Pour ma part, je me garderais bien de partir malade en avion - tout est de suite plus compliqué dans les airs - et si j’étais juste mal fichu, j’endurerais sans me signaler comme tel à la compagnie.

** Idem si une femme est enceinte jusqu’aux yeux, le commandant a le droit de refuser un embarquement pour un long vol transatlantique, surtout si elle n’a pas l’air très en forme. J’ai assisté (à dix sièges de distance) à une naissance dans un 747 entre Cayenne et Paris, tout s’est bien passé pour la mère et l’enfant, mais on dira que ça a été très gros stress pour la maman, pour l’équipage, pour les deux médecins passagers qui ont aidé à la naissance au lieu de roupiller tranquillement et pour… les autres pélerins. Crois-moi, si tu dois voyager et subir cela 5 m derrière toi, tu te diras que finalement, le commandant aurait sans doute dû appliquer le risque zéro.


Puisque tu as consulté, tu aurais sans doute mieux fait de solliciter un certificat médical d’inaptitude temporaire expliquant que tu as dû décaler ton vol pour raison de santé. Ainsi les assurances auraient pu jouer, et cela quasiment à coup sûr.

Cordialement

PS. Il y a juste un truc pas clair dans ton explication. Le débit effectué est-il différent du montant “TTC” indiqué sur le billet une fois la transaction finalisée? Parce que là oui, je pense que tu peux revendiquer le remboursement de la différence.

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