Après la Crète, le Péloponnèse, Sifnos, Milos, Serifos et Corfou, me voici de retour en Grèce, mais mon premier voyage en solo. Destination : Santorin/Paros du 03 au 10 octobre.
Pourquoi ce choix ? Car le vol est direct entre Toulouse et Santorin, et que les prix sont intéressant pour ce mois d’Octobre.
Voici le récit de mon séjour que j’ai adoré, même en ayant été seul. J’ai eu beaucoup de chance niveau météo, ce qui n’était apparemment pas le cas la semaine précédente, entre les grèves et les tempêtes…
Mercredi 03 Octobre :
J’arrive à l’aéroport de Blagnac, je me gare sur les emplacements gratuits de l’Avenue Escadrille Normandie Niemen, à 10 minutes à pied de la navette gratuite.
J’ai réservé un vol aller-retour Toulouse-Santorin avec la compagnie Volotea. J’ai fait le choix de ne pas prendre de bagage en soûte, seulement un bagage cabine. Pour une semaine, j’ai pu facilement ranger mes affaires, sans prendre de superflu, avec le petit sachet spécial liquide. L’économie est réelle : je n’ai payé que 182€. Avec supplément bagage, c’est 120€ de plus. En plus j’y vois un super avantage : pas de file d’attente à l’enregistrement, et à l’arrivée pas de tapis…
Mon vol initialement prévu à 18:55 est annoncé avec un retard d’une heure et demie… Bon, on va patienter.
Malgré le retard, le vol se passe bien, l’avion est à 90% rempli.
Atterrissage à Santorin à minuit. Le temps est doux avec un léger vent. Pas de tapis pour moi, je me dirige directement vers la sortie. Je suis attendu pour mon transfert à l’hôtel Cyclades situé à Karterados, au sud-est de Fira la capitale de Santorin. Bon, ce n’est pas un transfert gratuit, payé cher (25€), mais compensé par le faible prix de chambre (37€). Toutefois il est agréable à cette heure tardive de voir un monsieur avec une pancarte à son nom qui vous amène directement à l’hôtel (à peine 10 minutes de voiture) : le chauffeur était sympa et bavard.
L’hôtel Cyclades est juste un hôtel étape où je n’y reste pas 10h, car en effet dès le lendemain matin je prends un ferry pour Paros. Du coup, j’ai pris “bas de gamme” comme c’est juste pour une nuit. Il n’a pas de bonnes critiques, mais c’était un des seuls où la réception reste ouverte très tard.
D’extérieur, le bâtiment de nuit est mignon, blanc avec des volets bleus. Accueil très simple et sans chichi, mais courtois. Ca me va bien, pas trop envie de taper la causette.
Avec surprise, la chambre est très bien, simple c’est clair, à déco un peu dépassée, mais grande, salle de bain correcte, et lit confortable. Dodo. Quelques clients un peu bruyants. Merci les bouchons d’oreille.
Jeudi 04 Octobre :
Réveil en douceur. Il y a une petite terrasse dans la chambre, j’ouvre les volets. Il fait très beau, et ô surprise, j’ai une vue latérale sur la mer. Sympa cette chambre ! Elle serait même sympa pour plusieurs jours, du coup. Mais je vais vite devoir la rendre. La douche est chaude (ce ne sera pas toujours le cas les jours suivants).
Le petit déjeuner est inclus avec le prix déjà faible. A ce prix-là, je ne m’attendais à des miracles, mais j’ai trouvé le buffet finalement très sympa, il y a de tout, du salé, du sucré, de la fêta, de la pastèque fraîche, du pain, des viennoiseries, du yaourt etc…
Franchement une très bonne affaire cet hôtel.
Pour le transfert vers le port d’Ormos Athinios d’où partent les ferries, je fais appel une nouvelle fois à l’hôtel pour m’organiser le trajet : 20€.
Les transferts m’ont finalement coûté plus cher que la nuit d’hôtel !
Il y avait sûrement moyen d’y aller avec le bus de la compagnie Ktel, mais sur leur site, je n’ai pas trouvé les horaires du trajet vers le port. Tant pis.
On aborde les lacets descendant vers le port. Je me prends la caldeira en pleine face, c’est quelque chose quand même quand on le voit pour la première fois en vrai, c’est impressionnant.
Sur le port, il y a beaucoup de monde. J’achète mon ticket de ferry : 22€ pour Paros avec la compagnie Golden Star Ferries. Départ 11:55. J’ai encore le temps, j’achète des cartes postales (déjà !), et je prends un café (très cher !) sur un des bars du port. Alors pour les cafés, j’ai mis le temps à savoir lequel je voulais en Grèce. Je voulais ni un expresso (trop fort), l’american coffee est du jus de chaussette… A la fin, j’ai compris, il faut dire “Nescafé”, c’est celui que j’ai adopté.
Le ferry arrive à l’heure, il est gigantesque : du monde qui descend, du monde qui attend pour monter : quelle effervescence ! Je range mon bagage sur le côté, et je monte à l’étage du bâteau, je suis tout content.
Le trajet jusqu’à Paros dure 3h. Il fait super beau avec un petit vent. Je suis sur le pont supérieur où la vue sur la caldeira est sympa.
Santorin est un archipel avec des petites îles inhabitées volcaniques.
Puis finissant l’arc de l’île principale, la ville de Oia, que je visiterai dans quelques jours à mon retour de Paros.
Le trajet est très agréable, c’est comme une croisière, la mer est bleue.
Pour déjeuner, j’ai juste des barres protéinées.
Paros est en vue, et on débarque à 14:55 à Parikia la “capitale” de l’île, où j’y séjourne 4 nuits. Ce sera un très bon choix de ma part. Sur le port, j’y vois ma première église cycladique à dôme bleu.
A la sortie du ferry, je me dirige vers mon hébergement en longeant la plage et la jolie baie.
J’ai choisi l’hôtel Zannet, 35€ la nuit, juste au bord de la plage avec une petite route qui sépare.
Ma chambre, c’est le 3e balcon en partant de la gauche. Un super rapport qualité prix !
Accueil tout en sourire et simplicité. Cet hôtel-restaurant est tenu par un couple.
La chambre est mignonne comme tout, simple, mais toute claire, avec un balcon vue sur mer, je m’y sens immédiatement à mon aise !
Bémol tout de même pour la salle de bains sommaire où il faut se résigner à renoncer à l’eau chaude.
Puis installé, c’est le moment d’aller se baigner, à 5 minutes de l’hôtel sur la plage de Livadia.
Puis l’après-midi se poursuit avec la visite de la vieille ville de Parikia, très jolie. La fréquentation touristique y est raisonnable, sans que ce soit mort non plus, un juste milieu très sympa, pour cela, Paros en octobre, c’est vraiment sympa. Les ruelles cycladiques avec des églises à dôme bleus sont charmantes. J’adore !
Les bougainvilliers si colorés sont sur leur fin, mais certains résistent encore.
Puis un peu en dehors de la vieille ville en retour à l’hôtel, la très jolie église byzantine Panagia Katapoliani. L’intérieur est très joliment décoré.
Vient l’heure de l’apéro sur ma petite terrasse !
…et un beau coucher de soleil à la couleur de la Mythos.
Mon premier dîner grec a lieu dans la taverne Apostolis Ouzeri. Accueil charmant et sympathique terrasse.
J’ai pris de très bons beignets de courgettes puis du poulpe grillé (assez moyen quand même). Mais dans l’ensemble, un repas bien sympathique dans une bonne ambiance. J’appréhendais un peu de devoir manger seul, mais finalement ça passe bien, et grace aux nouvelles technologies, on s’occupe bien (merci la 4G et Whatsapp !).
Dodo.
Vendredi 05 Octobre :
Aujourd’hui la journée est consacrée à la visite de Naoussa, au nord de Paros.
L’hôtel Zannet fait aussi restaurant, et je prends un bon petit déjeuner en terrasse (6€).
J’ai décidé de ne pas louer de voiture pour mon séjour à Paros. Tout seul ce n’est pas intéressant. J’ai décidé de sillonner l’île avec le bus Ktel qui va un peu partout sur l’île. Et franchement, cette compagnie est super ! Ils sont fiables, plutôt nombreux même en octobre, et pas cher. De plus ils sont tous centralisés à Parikia, donc ça me va bien. L’île n’est pas grande, et donc les trajets ne sont pas longs.
Les horaires se trouvent facilement sur le net, en format pdf, ils m’ont bien servi.
Les trajets pour Naoussa sont fréquents.
Je me dirige après le petit déjeuner vers la station de bus, à côté du port, et je monte dans celui qui va à Naoussa (prix du trajet : 1.80€). Le bus est à moitié rempli. A peine un quart d’heure plus tard, on est déposé à Naoussa.
La visite de ce joli port peut commencer…
Des ruelles cycladiques, un port mignon, la visite est agréable !
La ville est super mignonne, les ruelles sont plus proprettes que celle de Parikia, mais d’un autre côté, il y a plus d’enseignes commerçantes. En tout cas, c’était un plaisir de parcourir le dédale de ces ruelles si jolies et si photogéniques. Je prends un petit rafraichissement agréable dans un bar sympa, il fait bien chaud.
Après cette visite, j’entreprends une balade vers la plage de Kolymbithres, à une petite heure de marche de Naoussa vers le nord-ouest du port. C’est une plage avec des formations granitiques originales.
La randonnée est plutôt venteuse, mais ça me va bien, cela atténue la chaleur.
En sortant de Naoussa, je passe devant la plage de Piperi.
La randonnée le long de la baie est assez agréable même si on marche au bord de la route, mais elle n’est pas très passante.
J’arrive sur la plage de Kolymbithres vers 13h00, Naoussa est visible au loin, et les couleurs de l’eau sont splendides (même si ce n’est pas évident sur la photo).
Ce lieu est caractérisé par des formations rocheuses étranges.
Je fais une petite séance bronzette contre un rocher confortable, à l’abri du vent.
Pas vraiment de baignade, je me contente de tremper mes pieds dans l’eau. C’est un moment plutôt plaisant, il y a un peu de monde tout de même, j’y reste une heure ou deux, avant de retourner à Naoussa, où je vais récupérer le bus du retour sur Parikia.
De retour, je file à la plage de Livadia pour un moment baignade/bronzette. L’eau est plutôt fraîche mais facilement baignable.
Deuxième coucher de soleil sur Parikia (la nuit tombe tôt en octobre !)
Pour manger, je me dirige pas loin à la taverne Aromas. J’ai beaucoup aimé cette taverne au décor un peu tropical à l’intérieur. L’établissement est tenu par une française mariée à un grec et qui est à Parikia depuis plus de 20 ans. Il faut avouer que cela facilite la prise de commande. Menu ce soir : poivrons farcis à la viande et moussaka. C’était délicieux !
Je me sens bien ici, l’ambiance est sympa (en même temps, les tavernes grecques sont rarement sinistres !), beaucoup de chats sympas. Bref, je reviendrai !
Retour hôtel, et un bon dodo.
Samedi 06 Octobre :
Aujourd’hui je vais explorer un peu l’est et l’intérieur de l’île, en particulier pour visiter des villages cycladiques typiques. Ce sera la journée la plus venteuse de mon séjour, ce qui tombe bien, car je vais randonner, et pas me baigner.
Je vais prendre la ligne de bus qui part de Parikia jusqu’à Golden Beach via Lefkes.
Avant de partir, je prends mon petit déjeuner dans une bakery typique en face du port fréquenté essentiellement par des locaux (café, jus d’orange et viennoiserie).
Le trajet coûte 2€ et dure une demi-heure. Il traverse le centre de l’île qui est plus vert que le littoral un peu sec. La route est très jolie, traverse des vallées, des champs d’oliviers, traverse des villages, avec pas mal de points de vue. La plupart des passagers (touristes surtout) descendent à Lefkes. Je descends plus loin dans le village de Marpissa, où je vais commencer ma randonnée, le bus s’arrête à une petite place où se trouvent trois anciens moulins.
Le vent souffle fort, je marche en direction de la haute colline coiffée d’un monastère tout blanc près de la mer. La montée offre un magnifique panorama sur le port de Piso Livadi, la côte, et le village de Marpissa.
Le monastère St Antonios au sommet de la colline est très beau, le cadre est magnifique, et je suis tout seul. C’est un moment très apaisant.
Je redescends et je me retourne à Marpissa dont je vais visiter les ruelles. C’est très mignon, un labyrinthe de ruelles cycladiques avec des passages secrets, ça monte, ça descend, des placettes mignonnes, et l’imposante église au dôme brun. C’est très tranquille !
Le village voisin de Marmara n’est qu’à quelques minutes à pied de Marpissa. C’est l’heure de déjeuner, j’entre dans la petite boulangerie du village, et je choisis un feuilleté épinard/fêta que je déguste dans un petit square voisin, c’était tout à fait savoureux. C’est très tranquille !
Encore un joli village, plus petit que Marpissa, mais beaucoup d’églises à dôme bleu.
Le troisième village du coin est Prodromos, pas loin à pied non plus. On y entre par une porte fortifiée. Pas vraiment d’église à dôme bleu dans ce village, mais les ruelles étroites et fleuries sont pleines de charme.
C’est à Prodromos que commence le célèbre sentier byzantin qui mène au village de Lefkès.
Ca tombe bien, c’est le but recherché.
Je m’engage sur un chemin empierré qui traverse le maquis et champ d’olivier.
Une vingtaine de minutes plus tard, après l’ascension d’une petite colline, le village intérieur de Lefkès se devine déjà.
Le village de Lefkès tout en longueur est construit en amphithéâtre à flanc de colline.
Je prends mon temps pour arpenter les ruelles. D’ailleurs j’ai beaucoup utilisé Google Maps dans mes pérégrinations diverses, ce qui m’a permis d’optimiser les visites (et ne pas me perdre), l’île de Paros est couverte par la 4G, je trouve que c’est un outil formidable !
Lefkès est considéré comme le plus beau village de Paros. Oui, il est très joli, mais finalement, et peut-être aussi parce que c’est mon 4e village visité de la journée, je ne le trouve pas plus beau que les 3 précédents. Il y a aussi plus de touristes, alors que les 3 autres villages baignaient dans le calme.
J’éprouve toutefois un grand plaisir à la visite.
A Lefkès je récupère le bus de ce matin qui retourne à Parikia. Il est important dans ces moments de connaître les horaires (qui sont toutefois affichés à l’arrêt de bus).
Il est près de 15h30, le bus est rempli, j’ai trouvé une place assise.
Arrivé à Parikia, je continue à être en mode visite, et j’ai envie de me promener dans les ruelles du centre. Franchement Parikia n’a pas à rougir devant les autres villages que j’ai visités aujourd’hui.
Retour à l’hôtel, repos, et encore un coucher de soleil, camouflé ce soir par un ferry.
A la tombée de la nuit, je repars vers le centre.
La taverne de ce soir “Hellas” est situé près du port d’embarquement. C’est un endoit charmant et authentique, à la décoration de pêcheur.
Pour un prix très doux, je commande tzatziki, salade grecque et un pita gyros. Miam !
Pour digérer, je flâne dans les ruelles nocturnes. La place principale est rempli d’enfants “parikiens” qui jouent au ballon, les cafés sont remplis de grecs qui regardent le match de foot. A ce moment je m’étais agréablement dit que Parikia a un côté resté authentique, pas dénaturé par le tourisme que je trouve ici très raisonnable (après on est en octobre, en août ça doit être autre chose). La nuit est douce et paisible. Rencontre sympa avec une portée de quatre châtons joueurs, je reste un moment en leur compagnie.
En rentrant je passe devant la basilique Panagia Katapoliani, superbement mise en valeur par l’éclairage.
Retour à l’hôtel. Journée magnifique !
Dimanche 07 Octobre :
C’est mon dernier jour plein à Paros, et je consacre ma journée aux plaisirs de la plage et baignade. Ca tombe très bien, il fait un temps magnifique et pas de vent !
Ce matin, je pars à la découverte du sud de l’île (pas tout bien sûr, je n’ai pas de voiture).
Je prends le bus direction le port d’Alyki. Le trajet est rapide, et fait un arrêt au nouvel aéroport de Paros. Le bus est désert, et je suis seul à descendre à Alyki. Le port est mignon, mais sans charme particulier, surtout qu’au sud, une grue et un gros chantier naval enlaidit le paysage.
Je prends un bon petit déjeuner sur une terrasse ombragée d’un bar au bord de la plage du village.
La faim apaisée, je me dirige à pieds vers la plage de Faragas à l’est d’Alyki, par un sentier grossièrement balisé longeant la mer, au milieu des rochers. C’est parfois acrobatique, surtout que je suis en tongs. Les couleurs de l’eau sont magnifiques !
Trois quarts d’heure après j’arrive presqu’à destination. Du haut d’une petite falaise, je vois des criques séduisantes et la plage de Faragas, quasi déserte. L’endroit est attirant.
Par contre, comment descendre de là ? Je me vois mal descendre la falaise, surtout en tongs, c’est quand même haut. Pas envie de renoncer, j’escalade donc un muret pour me retrouver dans une parcelle de terrain qui doit être privée. Tant pis, même si au loin j’entends les aboiements inquiétants d’un chien. Finalement j’y arrive. L’endroit est magnifique, les criques sont sympa et la plage de Faragas est très jolie, sauvage, et quasi déserte.
Le sable très fin est doré et propre, la mer limpide. La baignade est délicieuse. L’eau est fraîche mais on y entre sans problème.
J’y reste un petit moment, puis je retourne à Alyki, cette fois-ci par la route goudronnée, l’aller était un peu rock’n roll. Finalement, par la route, c’est plus rapide, en 20 minutes j’y suis déjà. La baie d’Alyki est jolie et tranquille, quelques touristes animent gentillement le port.
Je reprends le bus pour retourner à Parikia. Arrivé sur le port, je me restaure. Je prends un pita gyros à 2.50€ à emporter chez Pepe’s Souvlakis, que je déguste sur un banc face aux bâteaux. Mon repas intéresse deux chats mignons qui me font des yeux doux. Je ne leur résiste pas, je leur donne un peu de ma viande (à contrecoeur, elle était tellement bonne).
Je retourne en ce début d’après-midi à l’hôtel pour une mini-sieste, puis en laissant les tongs et me chaussant de mes chaussures basses de randonnée, je me dirige à pieds plus loin sur la baie. Mon but : la plage de Martselo.
Un sentier de randonnée agréable longe la baie. Les couleurs de la mer sont féériques (mes photos malheureusement ne rendent pas les couleurs à leur juste valeur).
Après une petite demi-heure de marche, la plage de Martselo est en vue, et elle est drôlement attirante.
J’arrive sur cette grande plage de sable blanc et fin. Il y a très peu de monde. Vive le mois d’octobre en Grèce !
Il y a de la place pour s’installer.
J’y reste un bon moment. Les conditions sont idéales : il fait beau, chaud sans excès, pas de vent, pas de monde, c’est extrêmement relaxant. La baignade dans l’eau claire est super, l’eau fraîche est très agréable, la vue sur la baie dégagée très jolie.
Avant de rentrer je décide d’aller jusqu’au bout de la baie où se trouve une jolie église cycladique, en longeant des criques. Je n’ai pas pu m’approcher de trop près l’église, car un mariage grec y était célébré dans la cour de la chapelle, avec musique grecque, des convives bien habillés dansant le sirtaki, tellement couleur locale, j’avais presque envie de m’y incruster, l’ambiance était festive. Tout au bout de ce cap, ce fond musical local est tellement poétique. Bel endroit pour un mariage.
Retour à Parikia et la chambre dans laquelle je me sens si bien. Mon dernier coucher de soleil sur Paros.
Pour mon dernier dîner à Parikia, je retourne à la taverne Aromas d’il y a deux jours. J’adore décidément cet endroit. Beaucoup de clients une fois encore.
Au menu : caviar d’aubergine, feuilles de vignes farcies, et poulpe grillé. Très bon une fois de plus. Un chat adorable m’a tenu compagnie pendant tout le repas.
Snif, c’est fini. Demain matin le ferry m’emmène à Santorin.
Lundi 08 Octobre :
Ce matin je me prépare tranquillement avant de prendre le ferry de 11:55 de la compagnie Blue Star Ferries qui va à Santorin.
Je prends le petit déjeuner à l’hôtel, puis c’est l’heure des adieux à cette mignonne chambre qui va me manquer, ainsi que sa vue sur la mer, ses couchers de soleil, son emplacement, sa tranquillité…Bref, une superbe adresse à tout petit prix. Je ne dis pas non pour y revenir.
Je fais quelques courses alimentaires dans le supermarché, d’où règne une effervescence de pré-embarquement, puis j’attends tranquillement mon bâteau sur un banc. Le ticket pour Santorin est à 22€. Le bâteau est à l’heure, le temps est splendide.
Du haut du bateau, je dis au revoir à Parikia qui m’a vraiment plu. C’est vraiment une petite ville attachante, pas trop touristique, où il y a tout : une vie grecque, des ruelles splendides, des jolies plages, des commerces, des bons restos, une station de bus bien pratique. Bref, aucun regret d’avoir séjourné ici !
Le trajet se passe bien, même s’il y a beaucoup de monde sur ce bâteau, et que je préfère les sièges bleus du Golden Star Ferries, que les tables et chaises du Blue Star.
Avant Santorin, le ferry s’arrête à Naxos sur l’île du même nom. La ville a l’air très jolie, avec son fond montagneux et son espèce d’acropole, peut-être à visiter un jour.
Le trajet de Paros à Santorin dure trois heures, et c’est vers 14:45 qu’on arrive au port de Santorin que j’ai quitté 4 jours auparavant. Le ferry longe la caldeira, c’est un beau spectacle.
Il y a un monde impressionnant près à descendre du bateau, tout le monde est sur les starting block.
Mon hébergement est la Pension George situé à Karterados, même village que l’hôtel Cyclades où j’ai débarqué. Malheureusement, bien que cette pension propose des navettes gratuites, pour cette fois ils m’ont informé par mail qu’ils n’avaient pas de chauffeur disponible pour assurer ce service. Dommage. Mon autre plan est de prendre le bus Ktel.
A 50 mètres du port d’embarquement, quatre à cinq bus locaux de la compagnie Ktel attendent les passagers. Ils se situent en face du bar “Chillbox”. C’est un peu la course et la pression au milieu de cette foule. J’ai placé mon bagage dans la soute du bus, acheté un ticket à 2.30€ et pu m’installer sur un siège confortable. Ouf, content !
Que de monde ! En août ce lieu doit être un enfer, j’ose à peine imaginer.
Le bus se remplit vite, puis démarre en remontant les lacets serrés de la route jusqu’en haut de la caldeira. Quel traffic sur cette route étroite ! Les bus qui se croisent, c’est quand même quelque chose ! Bravo à la dextérité des chauffeurs !
Le bus s’arrête à la station principale de Fira. Je me dirige à pied à Karterados avec mon bagage, une vingtaine de minutes.
Que de monde, quel traffic sur la route, voitures, bus, deux-roues, buggys, quel bruit, et quel contraste avec Paros ! Changement d’ambiance, bienvenue à Santorin !
J’arrive à Karterados, village proche de Fira, un peu à l’intérieur de l’île, où le prix des hébergements sont intéressants.
La Pension George est un charmant établissement calme, avec une piscine et pas mal de verdure. La chambre est à 50€ la nuit, et j’y reste deux nuits. L’accueil de la maîtresse des lieux est gentil et je m’installe dans une chambre plutôt grande et confortable avec une jolie terrasse, mais sombre, dommage. Sur la photo, ma chambre est située en bas à gauche, derrière les arbres, on peut comprendre pourquoi ma chambre est dans la pénombre.
De toute façon, ce n’est pas le but de rester dans la chambre.
Assez rapidement je pars à la découverte de Fira, impatient de découvrir la caldeira. Et c’est vrai que ça fait un choc quand on le découvre pour la première fois. La ville de Fira n’a pas vraiment d’intérêt (des boutiques, des commerces partout), mais la vue sur la caldeira vaut le coup.
Il y a du monde, mais ce n’est pas étouffant. Les maisons suspendues au-dessus du cratère ne sont que des restos, logements pour touristes, bars. Pas très authentique tout ça. Ce n’est pas là où vivent les vrais habitants de Fira à mon avis. Le spectacle reste toutefois impressionnant.
Le jour commence à décliner. Je me dirige vers une terrasse où quelques pancartes signalent le chemin pour admirer la vue du dôme bleu, cliché célèbre de Santorin. C’est vrai que c’est bien photogénique.
Le coucher de soleil est sympa.
Pour dîner, pas de chichis. Sur une petite place en bas de Fira, une petite échoppe à pita gyros dont les critiques sont bonnes sur Tripadvisor, le “Lucky Souvlaki”.
Excellent pita gyros à 2.50€ que je déguste assis à l’extérieur.
Demain c’est ma dernière journée complète en Grèce.
Mardi 09 Octobre :
Aujourd’hui est prévu une grande randonnée que je vais faire : longer la caldeira de Fira à Oia.
Je prends un gros petit déjeuner dans un snack du village “Jerry’s Food” très sympa tenu par un couple gentil d’un certain âge, 7.50€ le copieux repas.
Je marche jusqu’à Fira d’où commence la rando, il est 10h. Il y a beaucoup de monde. Après le calme et la tranquillité de Paros, je me prends le tourisme de masse agressif et mondial de Santorin en pleine face, le contraste est saisissant, l’île est envahie de chinois.
Un petit tour au panorama du dôme bleu.
Je continue à déambuler à travers les ruelles surplomblant le cratère au milieu des hôtels de luxe avec piscine.
J’arrive à Imerovigli le village qui suit Fira, situé au point le plus haut du cratère.
Dans ce village, d’ailleurs plus mignon que Fira, se situe un promontoire rocheux, le rocher de Skaros, sur lequel on peut marcher.
Je descend le chemin y menant, en passant devant une chapelle blanche mignonne, où des jeunes mariés chinois se prennent en photo sur le toit.
Il y a du monde sur le chemin, assez fatigant il faut le dire (surtout au retour).
Pour la toute dernière montée (abrupte) pour le haut du rocher, il y a embouteillage entre gens qui veulent monter et d’autres qui veulent descendre. Bon, je renonce. De ce chemin, on voit bien la falaise.
Je quitte le rocher de Skaros et je continue mon périple vers Oia. Je sors d’Imerovigli et je quitte les zones habitées. Il y a d’autres randonneurs comme moi qui fait ce trajet.
Pour déjeuner ce midi, j’ai trouvé un coin sympa, une jolie cour d’une chapelle d’où on peut jouir d’une jolie vue. Repas frugal de chips et nectarine.
Je continue ma route. Encore une jolie chapelle sur le chemin.
Le chemin pour Oia est encore long, mais les vues constantes sur le cratères sont un régal. Encore une mignonne chapelle.
Avec toute cette urbanisation et tourisme de masse de Santorin, on en oublierait presque qu’on est sur un volcan, et qu’on marche sur de la lave. A certains endroits c’est frappant.
Il est 14h15 quand j’atteins enfin les premières habitations de Oia, village hyper touristique tout en longeur. Pour l’instant, c’est calme.
Tout cet effort mérite un peu de réconfort. Je passe devant une terrasse de bar bien attirante face au vide du cratère à musique chillout apaisante, et prix pas trop excessif, bière à 4.5€. Allez, une bonne Mythos au bar de “Mes Amis”, la bière est recommandée après un longue marche (il paraît).
J’arrive au centre de Oia et je suis frappé par la foule, après ces quelques heures plutôt tranquilles sur les sentiers. On sent qu’ici c’est plus luxueux que Fira, des boutiques de luxe bordent la rue piétonne principale dont le sol semble être fait en marbre. Le tourisme asiatique est très fortement représenté.
Alors, Oia, oui, c’est magnifique, photogénique, un vrai décor de cinéma, une Grèce de carte postale… Mais voilà, tout sonne faux, on dirait du toc, c’est aseptisé, et finalement n’a absolument rien de grec, au vu de tous les chinois et anglais que l’on croise. La foule est compacte à certains endroits, on se croirait sur la rue principale du Mont Saint Michel.
Pourtant c’est un plaisir bien coupable de parcourir les ruelles montantes et descendantes de ce lieu vraiment très beau. Bien sûr que tout est propice à faire des photos. J’en ai fait beaucoup même si c’est agaçant d’être nombreux aux mêmes endroits stratégiques pour prendre les plus belles photos, à certains coins, c’est l’embouteillage. Je n’en veux pas aux touristes, j’en suis un moi-même.
C’est la fin d’après-midi et je me dirige vers la station de bus. J’achète un coca bien rafraîchissant. Des liaisons Oia-Fira ont lieu toutes les 20 minutes. Rester pour le “fameux” coucher de soleil d’Oia, bof. La foule ne m’en donne pas envie, et puis celui que j’ai vu à Fira la veille me suffit.
Pour rentrer à Fira, le ticket de bus est à 1.80€. Le bus est plein, beaucoup de gens debout. Il n’est que 17h. Je n’imagine pas la cohue dans les bus quand les gens se décident de rentrer à Fira après le coucher du soleil, surtout que la fréquence diminue après 18h30.
Oia en août, ça doit être insupportable !
Arrivée à Fira, encore une vingtaine de minutes à marcher jusqu’à Karterados. J’en ai plein les pattes. Repos mérité dans la chambre après une bonne douche (tiède, pas évident d’avoir l’eau chaude).
Ma dernière soirée en Grèce avant de rentrer en France. Je choisis une taverne située entre Fira et Karterados au bord d’une route, le “Kyra Niki”. Ca ne paie pas de mine de l’extérieur, mais c’était un très bon moment. Ambiance décontractée, service sympa et efficace, patron jovial. Les clients ont la possibilité d’aller voir la devanture des cuisines pour choisir leur plat.
Pour moi en entrée j’ai pris une sorte de galettes de tomate, très bons, puis une souris d’agneau délicieuse.
Retour à la Pension George.
Mercredi 10 Octobre :
C’est le jour du retour, mon vol est prévu à 18h. J’aurais préféré un vol plus tôt pour éviter de patienter. Bon la journée s’est bien déroulée tout de même.
Lever tardif sans contrainte, je prépare doucement mes bagages. Vers 11h c’est le check-out. La patronne me propose de garder mes bagages après restitution de la chambre en attendant d’aller à l’aéroport. Sympathique attention. De plus, comme elle s’excusait du fait de ne pas avoir pu assurer les navettes gratuites comme ils le font habituellement, elle m’a fait un rabais de 10€ sur mon séjour. C’est un joli geste commercial. Du coup j’ai payé les 2 nuits 90€ au lieu de 100€.
Je laisse mon bagage au salon de la réception (où se trouvent aussi d’autres bagages), puis, je vais prendre un petit déjeuner tardif, un brunch quoi, chez “Jerry’s Food” comme hier, tellement j’ai trouvé ça bon et copieux. De plus ça m’évitera de manger ce midi.
Après avoir mangé, je retourne à Fira me balader dans les ruelles et revoir la caldeira avant de rentrer.
Beaucoup de monde, des bars, boutiques et restos ont vraiment envahi les ruelles de la ville. Vers l’église Saint Jean Le Baptiste, encore des ruelles vierges de tout commerce.
En ce début d’après-midi, je retourne à la Pension George récupérer mes bagages et je me dirige vers l’arrêt du bus qui va en direction de l’aéroport. Bus plein à craquer.
L’aéroport est rapidement atteint. Il est minuscule compte tenu du nombre de passagers. Le hall d’embarquement est ridiculement petit, un agrandissement ne serait pas du luxe. Par miracle, j’ai trouvé un siège sur lequel je patiente tranquillement avec de la musique et de la lecture.
Mon vol retour est parfaitement à l’heure, tout s’est bien passé.
Conclusion :
Une excellente semaine de vacances pour ma part, même si je suis parti en solo.
La météo a été super, ça a aidé.
J’ai beaucoup aimé Paros. Octobre est un très bonne période : pas trop de monde, sans que ce ne soit désert non plus. Tout est encore ouvert, restos, hôtels, commerces. On peut encore profiter de la plage et se baigner dans la mer certes un peu fraîche mais très agréable. J’ai adoré Parikia comme point de chute. Pour rayonner en bus autour de l’île, c’est l’idéal, sans compter de la beauté du centre-ville, de la relative animation, d’une certaine authenticité à la grecque.
Paros a de beaux paysages, de beaux villages, de belles plages. C’est une île douce, paisible et reposante.
Je pense y revenir, mais en couple, découvrir d’autres coins, en louant une voiture, même si le bus est suffisant, à condition de marcher un peu. L’île n’est pas grande.
Pour Santorin, certes, c’est bien de l’avoir vu une fois, mais c’est vraiment une île pourrie par le tourisme de masse, même en octobre. Le contraste avec Paros a été saisissant, et les 2 îles n’ont rien à voir. Santorin n’a rien de grec, c’est un produit grotesque de la mondialisation, une sorte de parc d’attraction géant pour touristes friqués. En cela, Oia a une atmosphère artificielle et aseptisée, bien que ce soit magnifiquement photogénique. En plus, sorti des ruelles piétonnes près de la caldera, la circulation routière y est infernale, bruyante. Cette île n’a rien de reposant. 2 nuits m’a suffi.
Je sais que je n’y retournerai plus, la voir une fois cela suffit même si je n’en étais pas mécontent, sauf si je suis en transit entre l’aéroport et le port.
Budget de mon voyage :
- en carte bleue :
Vol A/R Toulouse Santorin : 182€
hôtel Cyclades (1 nuit) : 37€
hôtel Zannet (4 nuits) : 142€
Pension George (2 nuits) : 90€
- en espèces :
Après comparaison du budget en espèces au départ et à l’arrivée, j’ai dépensé 310€ (transports, restos, boissons…)
Donc budget total : 761€