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Cela faisait une semaine que les sommets enneigés des Alpes japonaises nous narguaient au loin. Nous sommes allés les voir de plus près dans le parc naturel de Chubu Sangaku. La balade ne s’improvise pas car les plus hauts sommets dépassent les 3000 mètres d’altitude. L’accès à la vallée est réglementé et ouvert seulement l’été. Les voitures sont interdites et il faut nous garer en contre-bas puis prendre une navette d’une ponctualité incroyable. La plupart des visiteurs se contentent de se promener en amont de la vallée de Kamikōchi et de faire une photo sur le pont qui enjambe le torrent. On ne croise plus grand monde ensuite sur les véritables chemins de montagne. Arrivée en fin de journée pour profiter d’une jour complet de randonnée, nous avons fait l’expérience des refuges de montagne. Super propres et très confortables, le notre était même doté d’un onsen, ces bains de source d’eau chaude dont les japonais raffolent. Evidement la nuitée – même en dortoir – est hors de prix. Dîner servi à 17h30. La soirée est longue et on retourne prendre l’air.
Bien nous en a pris, des dizaines de singes sont sortis de la forets pour aller chercher à manger dans la rivière. On s’est observé un bon moment.
On ne vous dira pas grand chose de la randonnée au mont Chogatake car nous avons eu une météo affreuse et rien vu des paysages sans doute magnifiques. Au sommet, nous avons fait la pause déjeuner à l’abri d’un gros refuge gardé. L’itinéraire continuait sur une crête noyé dans les nuages et balayée par un vent violent. Nous avons fait demi-tour. Trempés et frustrés, il faudra revenir.
Magome et Tsumago
Nous avons poussé plus au sud jusqu’aux villages de Magome et Tsumago. Au XVII <sup>e</sup> siècle, les deux villages se trouvaient sur la route de poste qui reliait Kyoto à Tokyo. Une nouvelle ligne de chemin de fer leur fit perdre leur prospérité. Il y a 50 ans les villages ont été réhabilités en conservant leur cachet. Les câbles électriques ont été enterrés ce qui n’est pas le cas dans le reste du Japon: les tremblements de terre fréquents ne le permettent pas et il est bien plus facile de réparer un réseau aérien. La balade dans la rue principale des deux villages est plutôt agréable et l’afflux touristique supportable. Un joli chemin de 8 km en sous-bois relie les deux villages (Itinéraire).
On savait que les Japonais ne parlaient pas bien l’anglais mais on ignorait qu’ils étaient bavards! Mais ils ont eu beau insister nous n’avons jamais pu les comprendre. Le plus difficile a été de commander au restaurant sur une carte illisible. Le reste du temps Google traduction nous donnait un coup de main même si cela n’a pas empêcher quelques contre sens épiques. Plutôt souriants, très polis et serviables, les Japonais nous ont fait une forte impression. On comprend qu’ils tombent de haut en visitant la France!
Le choc culturel est vraiment fort même lors d’échanges simples. On nous explique avec mille détails des choses qui nous paraissent évidentes ou intuitives tandis qu’on nous laisse dans le plus grand désarroi gérer notre Shabu Shabu, une sorte de fondue bourguignonne, dont nous ignorons le protocole de mise en œuvre.
Il n’a pas été facile de nous nourrir en dehors des restaurants qui ne sont certes pas très chers. Il y a bien des supérettes tout les 5 km mais il y a que des produits transformés sous vide. Vive le plastique. Ces boutiques, la même au coin d’un centre ville ou perdues dans la campagne sont plus que des commerces: elles réchauffent des plats préparés, mettent des toilettes à disposition, le Wifi et nous nous ne sommes pas les seuls à squatter leur parking.
On quitte la région des montagnes par la vallée de Chino. Les reliefs s’estompent et laissent place aux cultures agricoles et maraichères. On s’arrête à l’improviste dans un magasin de vente directe pour changer de nos sandwichs industriels. Plus loin on s’égare sur de petites routes à la recherche d’une cascade. On s’offre enfin une pause dans un Onsen à ciel ouvert paumé avant de reprendre la route.