Bonjour Marion,
Effectivement, il ne faut pas lire trop vite l’excellent carnet de Puma qui mérite amplement que l’on s’y attarde pour en déguster la substantifique moelle (et en admirer les belles photos).
Pour ce qui est des félins, la réserve de Selous n’est pas la meilleure des destinations. Il n’y a pas de guépards (et, sauf BL-erreur, de caracals), le biotope ne s’y prête pas, les lions sont présents mais moins visibles qu’au Serengeti, et les mâles que l’on voit ont la crinière peu abondante et la peau presque glabre. Les léopards sont moins facilement observables que dans la Seronera.
Pour autant, nous ne regrettons aucun des quatre séjours que nous y avons effectués. Deux d’entre eux nous ont permis d’y voir des lycaons, trois meutes en tout. Et tous nous y ont permis de nous régaler (sic) d’hippopotames, éléphants et autres girafes, sans compter les oiseaux dont nous sommes particulièrement friands (en photo, hein, pas forcément dans l’assiette). Les balades en bateau sur la Rufiji (si étiage suffisant et si pas de crue) sont des moments uniques (attention, cela impose de prendre un camp qui le permet, certains effectuent uniquement des sorties, beaucoup moins intéressantes, sur un des nombreux lacs de la réserve).Un deuxième parc ? Le parc de Mikumi, situé tout près de la réserve est une solution de facilité, c’est un beau parc, mais, comme Puma, je suis plutôt un grand fan du parc de Ruaha, un Tarangire au carré, avec belles collines, baobabs, koudous, éléphants, lions. Nous y avons aussi vu des guépards, même si beaucoup moins souvent qu’au Serengeti, et même des caracals (et, une seule fois en cinq séjours, des lycaons).Mais il existe des alternatives au classique binôme parc de Ruaha-réserve de Selous. Si ton homme et toi voulez voir des lions en abondance, le parc de Katavi est la solution. Certes, il n’y a pas de guépards, les léopards sont, comme partout, difficiles à trouver, et les lions ne sont pas plus nombreux qu’à Ruaha, sans doute même moins, mais ils sont concentrés en saison sèche le long du lit (asséché à 99 %) de la Katuma River. Et Katavi offre d’autres trésors : antilopes rouannes plus faciles à voir qu’à Ruaha, crocodiles dans leurs terriers, concentrations incroyables d’hippopotames, troupeaux de milliers de buffles. Et tout ça to the happy few, car il y a moins de touristes à Katavi en un an qu’au Serengeti en un jour ! Autre choix original possible, le parc de Saadani, au bord de l’Océan indien. Peu de félins, d’accord, mais une mer chaude, des plages immenses (et désertes), une forêt riche en piafous mais aussi en rencontres inattendues et prenantes.Bonne réflexion !Safari njema! Bon voyage !BL
PS : images de Katavi en fin de saison sèche (octobre)