Nous avions réservé à l’hôtel Lookéa Royal Baobab à La Somone.
Environ 1 mois avant le prix a baissé de 200 € et nous avons payé 1500 € environ par personne. Nous avons rencontré des personnes qui ont payé 1000 euros 15 jours avant.
Le dossier
Après la réservation il n’est pas possible de connaitre les détails du voyage. Nous les avons eu 48 h avant. Départ de Lyon à 7h35. Rendez-vous à 5h35. L’enregistrement est très lent : environ 1h30 pour passer tout le monde. Idem au retour. L’avion s’arrête deux heures pour prendre des passagers à Marseille. Le temps de transport est donc de 7h tout compris avec une arrivée à Dakar à 14h35. En fait 13h35 puisqu’il y a 1 h de moins de décalage horaire.
L’avion
C’est un Airbus A320 de la compagnie Air Méditerranée. Cet avion est agencé pour y mettre un maximum de passagers et donc la place par passager est très réduite. Les genoux touchent le siège devant pour les plus grands et chacun est serré contre l’autre. Impossible de se détendre et après le voyage mal de dos assuré pour ceux qui ont le dos fragile.
Eviter le rang 11 (serré mais qui ne peut pas s’incliner alors que celui devant le peut et limite encore l’espace) et essayer d’avoir les rangs 0, 12 ou 13 beaucoup plus larges pour les genoux (face aux sorties de secours).
Une collation est fournie quand même par la compagnie : une entrée un plat et un dessert bas de gamme avec une boisson (eau ou jus de fruit ou coca).
Par contre la ponctualité a été respectée à l’aller.
Pour le retour l’avion était prévu à 15h mais il a été avancé à 10h40 avec un départ de l’hôtel à 5h45. En fait il est partir vers 11h20. Les conditions du voyage étaient les mêmes.
Pour les bagages on vous marque sur le bon aéroport 15 kg par personne et un bagage à main de 5 kgs. En fait les conditions générales Air Méditerranée autorisent 20 kg de bagages et si vous dépassez d’1 ou 2 kgs je n’ai pas vu qu’on vous demandait quelque chose. Quand au bagage à main s’il a les dimensions autorisées il peut faire le poids que vous voulez car il n’est pas pesé. Et vous pouvez avoir en plus un sac à main ou un ordinateur dans sa housse.
Pensez que si vous ramenez des objets (souvent en bois), c’est assez lourd. Soit vous laissez sur place des objets à vous, soit vous garder en 2 et 5 kgs de marge.
L’aéroport de Dakar.
A l’arrivée une personne demande si on est avec telle ou telle agence. Pour nous Look Voyages.
Quand on dit oui elle nous confie à une personne qui s’occupe de nous et porte nos bagages jusqu’au car. On pense que c’est prévu et on ne dit rien. En fait il s’agit d’un porteur de l’aéroport qu’il faudra ensuite rémunérer. Le porteur nous donne un chariot et on met (ou lui le fait) les valises dessus. Puis on fait 40 m et on se retrouve devant une personne Look Voyages qui nous remet nos pochettes dossier. Le porteur nous laisse avec nos valises et on lui laisse un pourboire. Puis un deuxième porteur arrive et prend notre chariot pour l’emmener au car. 100 m environ et un deuxième pourboire. Si on veut utiliser les porteurs il faut donner 50 ctes d’euros. Mais on peut dire non dès le début (nous on a donné 1000 F CFA au premier porteur).
Pour le retour, vous ne verrez personne et on amènera directement vos bagages dans le hall de l’aéroport.
L’argent
Au Sénégal c’est le franc CFA qui a cours. Mais l’euro est accepté partout. A l’arrivée à l’aéroport on a changé 200 € au taux de 655 CFA pour 1 euro. Cela nous a suffit pour la semaine de séjour. Il est fortement conseillé d’avoir des petites coupures de 1000, 2000 ou 5000 CFA. Au change on récupère souvent des billets de 10000 CFA ce qui est un peu trop pour « marchander « (voir après).
Il est aussi conseillé d’avoir des pièces de 50 ctes ou 1 euro pour les pourboires éventuels.
A l’hôtel, le taux de change est de 630 CFA pour une euro. Il vaut donc mieux changer directement à l’arrivée à l’aéroport. Par la suite, en cas de besoin, il est possible de changer à Dakar dans les banques au même taux. Au retour s’il reste des CFA ils sont changés au taux de 675 CFA/ €.
Les autres devises sont beaucoup moins avantageuses (dollar, livre, franc suisse) avec des écarts importants entre achat et vente, contrairement à l’€.
Vous pouvez aussi racheter des euros « pièces ». On vous demandera certainement de convertir en CFA des euros « pièces » qui ne sont pas acceptés par les banques, provenant du personnel (pourboires) ou dans la rue.
Quand vous achetez vous pouvez aussi payer en euros (taux 650 : 20 euros = 13000 CFA).
Pour estimer le coût des objets vous divisez par cent le prix en CFA et vous obtenez un prix en francs d’il y a plus de 10 ans (il vous reste à vous rappeler votre référentiel en francs, ce qui n’est pas facile).
Il y a aussi des pièces. Personnellement je n’ai vu que des 500 CFA. C’est bien aussi d’en avoir pour les pourboires.
L’hôtel Lookéa Royal Baobab
Le car a mis environ 1h30 pour rejoindre l’hôtel. Pour les passagers en provenance de Paris qui sont arrivés plus tard, ils ont été « coincés » dans l’aéroport pendant 6 h à cause de troubles liés aux élections. Ils sont arrivés à l’hôtel à 3h du matin le lundi.
L’hôtel lui-même correspond à ce que l’on peut lire dans les commentaires des uns ou des autres. Il est organisé en bungalow de 2, 3 ou 4 appartements agencés le long de la plage et donc tout en longueur sur trois rangs environ. Le premier se trouve en limite de plage avec accès direct sur celle-ci. Il s’agit des bungalows « pieds dans l’eau ». La deuxième ligne correspond aux bungalows « vue mer » et la troisième aux bungalows « jardin ». Les bungalows pieds dans l’eau sont non seulement mieux placés mais plus grands avec une douche italienne des WC séparés plus d’espace à l’intérieur et un canapé lit (on peut y être à 3).
Mais il faut les payer 190 euros de plus que les « jardins ». A noter que le supplément « haute saison » affiché sur la porte est de 10000 CFA soit environ 16 euros par jour soit 112 euros par semaine et par chambre vue mer au lieu de jardins …
Les bungalows qui ne sont pas « pieds dans l’eau » sont petits et mal agencés. On ne se croirait pas dans un 4 étoiles.
L’équipement des bungalows est limité à une TV écran plat assez grande avec une dizaine de chaines en français proposées dont Canal + et Canal sport, et un sèche-cheveux.
Mais pas de frigo ni rien d’autre.
Il n’y a aucun produit de douche. Seulement une petite savonnette et c’est tout. Une bouteille d’eau minérale (1,5l) est fournie chaque jour ou presque (cela sert essentiellement à se laver les dents). Quelquefois aucune bouteille n’est fournie et il faut remplir sa bouteille vide à la fontaine d’eau du bar.
A noter qu’au Royal Sally (3 étoiles) il y a du savon liquide à la tirette pour la douche et le lavabo.
Pour les habitués du « tout inclus » à la mode « Baya Principe » de Rep Dom par exemple, c’est un choc :
Deux restaurants : un restaurant en mode buffet et un restaurant « à la carte ».
Pour le restaurant buffet, le seul repas convenable est le petit déjeuner que l’on peut prendre à la mode anglaise ou française en fonction des gouts.
Pour le déjeuner et le diner, c’est souvent une nourriture moyenne qui est servie. Le buffet des entrées comporte beaucoup de salade avec des « petits » changements d’un jour à l’autre. Pour le plat c’est poissons grillés ou viande en sauce. Pour les légumes c’est assez limité en dehors des pates, et des frites.
Et les desserts se résument à des gâteaux secs ou non assez moyens et de temps en temps une crème renversée ou une mousse au chocolat. Bref très loin de la grande cuisine et très loin d’un 4 étoiles que l’on connait.
Les boissons sont de l’eau en carafe, du vin en carafe, blanc, rouge, rosé et les boissons que l’on peut boire au bar.
Le restaurant « à la carte », situé en hauteur par rapport au premier est un peu meilleur. On peut y manger tous les soirs si on veut en réservant la veille. Deux services un à 19h30 l’autre à 21H30. Et une carte peu fournie avec des choix limités. La nourriture est meilleure mais l’attente est très longue. Il faut compter entre 1h30 et 2 heures à table. Les vins y sont payants.
C’est deux restaurants sont « ouverts » (non clos) et c’est désagréable quand il fait plus froid et qu’il y a du vent.
Le restaurant buffet ouvre aussi une heure l’après-midi pour un en-cas ou une crêpe.
Pour la restauration, c’est tout.
Les bars sont aussi très limités : 3 en tout : un à coté du restaurant, le plus utilisé, un en haut à coté de l’accueil, un peu isolé et un (mini) sur la plage qui ne délivre que du sans-alcool.
Pour les boissons c’est la même chose : les boissons « sympa » sont payantes, les autres sont assez bas de gamme (un alcool local + un jus de fruit). Le sans-alcool est lamentable et se résume à 2 cocktails (le paradis et le festy) et coca, sprite, schweppes, fanta orange et eau. Et de la bière gazelle (locale), les bières classiques étant payantes.
Vous l’aurez compris, c’est du tout inclus de pas grand-chose.
Pour l’animation, cela dépend des goûts : on aime ou on n’aime pas. Et il y avait ces deux types de population. Il faut dire que l’animation ne donnait pas dans la finesse et était souvent lourde. Musique très forte, animateurs partout pour vous entraîner dans leurs activités et la danse « lookéa » presqu’obligatoire deux ou trois fois par jour au cours de laquelle on vénère le « dieu Lookéa » : « Hoooo Lookéa … » qu’on vous force presque à psalmodier en vous mettant le micro devant la bouche. Sinon rien à dire sur des animateurs qui sont à fond dans leur rôle et qui passent lors des repas vous dire « bon appétit ». C’est vrai qu’au 10ème « merci » on devient un peu agacé. Ils font des spectacles différents tous les soirs. Ce n’est pas du grand niveau mais cela se laisse regarder.
Il y a aussi des animations tout au long de la journée aquagym, pétanque, tir à l’arc … La base nautique a des activités gratuites et on peut réserver un catamaran (il y en a deux) pour une demi-heure ou plus si dispo chaque jour. Mais le responsable monte avec vous à chaque fois.
Les températures ont été fraiches pour nous (du 19 au 26 février) avec l’air entre 22 et 30 °C, la mer autour de 17°C comme en Bretagne et la piscine entre 22 et 24 °C. La piscine est assez grande, longue d’environ 20 m. On peut s’y amuser ou s’entraîner à la natation. La plage est propre et on peut y marcher pied nus sans problème.
Les moustiques
Quand on arrive au Sénégal, on a été averti : les moustiques c’est dangereux : fièvre jaune, paludisme, et peut-être malaria, hépatite, typhoïde. C’est très inquiétant.
Donc on se fait vacciner contre la fièvre jaune, voire l’hépatite A et on achète du Malarone. Ce médicament n’est pas remboursé et il faut faire jouer la concurrence entre les pharmacies ; La boite de 12 coute 54€ mais on peut l’avoir à 35€. Il faut un comprimé avant le départ, un chaque jour sur place et un pour les 7 jours qui suivent. On peut s’en passer si on n’a pas peur. Ce médicament n’est pas anodin et peut avoir des effets secondaires.
Il faut emporter des prises anti-moustiques pour la chambre (avec liquide et/ou à ultrasons).
Les chambres de l’hôtel sont peu protégées : une moustiquaire mal posée sur la porte-fenêtre ou pas de moustiquaire du tout.
Vous pouvez emmener une moustiquaire de lit imprégnée de voyage mais dans les chambres jardin et vue mer le plafond est trop haut et il n’y a rien pour l’accrocher au dessus du lit. Dans les chambres pied dans l’eau le plafond est plus accessible au dessus du lit mais rien non plus pour accrocher. Il faut penser à un système de fixation (colle, piton …) et l’essayer avant chez soi.
En fait il y a très peu de moustiques à cette période (surtout avec les prises anti moustiques). Il faut éviter les tombées et levers du soleil (18-20h et 6-8h) ou ils sont les plus agressifs. Pensez à vous mettre une lotion répulsive à ces heures là. Pensez aussi à emmener des vêtements légers mais couvrants (manches longues, pantalons, chaussettes). Comme le soir il fait plus frais ce n’est pas gênant.
On n’a pas vraiment été piqué par les moustiques en faisant cela.
Ailleurs lors des visites en plein jour à Dakar, Gorée, Mbour, Somone, Lac Rose et brousse, aucun problème non plus.
L’hygiène
C’est le deuxième gros problème du Sénégal. De la saleté et des ordures un peu partout. On nous conseille de ne rien consommer si c’est lavé avec de l’eau non filtrée. De ne boire que de l’eau en bouteille et de le vérifier.
A l’hôtel c’est limite. Sur les tables il n’y a que des carafes (eau ou vin). Toute autre consommation est servie au verre. Impossible de connaître la provenance des boissons. Impossible de savoir comment ont été lavés les légumes. Les glaçons sont tirés d’un sac plastique et on peut donc penser qu’ils sont corrects. Pour le reste il faut faire confiance.
Gros problème de l’hôtel : pas de lavabo à l’entrée pour se laver les mains, pas de produit bactéricide comme dans d’autres hôtels d’autres pays. Soit on emmène le sien, soit on prend des risques.
Car les risques sont partout. Dès que vous posez vos mains sur quelque chose (ou vos pieds) vous pouvez ramener des microbes. Et si vous vous touchez les yeux ou la bouche vous pouvez les faire entrer dans votre organisme.
Et les Sénégalais adorent vous serrer la main. Vous ne pouvez pas refuser ni contrôler.
Et sachez que dans les toilettes publiques il n’y a pas de papier mais un récipient d’eau. Tout se fait donc avec les mains et vous ne savez pas comment est le nettoyage des mains après …
On a été malades bien entendu. On appelle cela « la tourista ». En fait un phénomène de diarrhées légères et courtes ou graves et longues accompagnées ou non de vomissements. Attention car cela peut vous gâcher vos vacances si ça dure et que ça commence au début. Vous êtes « vidé » et vous ne pouvez rien manger ni rien faire.
A noter que les Sénégalais eux-mêmes ont ces épisodes de temps en temps. Ils se soignent au fruit du baobab (ils sucent les graines blanches qui sont dans la gousse et cela fait l’effet de l’Immodium.
A ce propos, N’OUBLIEZ SURTOUT PAS de voir votre médecin avant de partir et de vous faire prescrire tous les médicaments qu’il faut et emportez-les. Après ce sera très compliqué même si d’autres touristes peuvent être compatissants et vous en donner.
Les sénégalais
C’est assez surprenant mais il y en a partout qui traînent dans le rues ou ne font rien dans un coin. On se demande comment ils peuvent vivre. Il y a des « boutiques » partout (quelquefois seulement un étal ou 3 morceaux de tôle). Et dedans vous retrouvez pratiquement les mêmes objets d’une boutique à l’autre.
Les sénégalais sont très pressants. Vous pourrez difficilement vous déplacer seul en toute liberté. Vous serez poursuivi, accosté pour attirer votre attention, puis votre intérêt. Et si vous commencez à « toucher » quoi que ce soit, vous ne vous en sortirez plus. Vous aurez du mal à ne pas acheter … n’importe quoi.
Vous verrez beaucoup de sénégalais très sympathiques. Souriants, avenants même, prêts à vous rendre service. Vous comprendrez vite que tout cela est lié à ce que vous pouvez leur apporter : le conducteur de taxi qui veut vous emmener quelque part, le guide qui veut vous faire faire des visites, le marchand qui veut vous vendre quelque chose, jusqu’au jardinier de l’hôtel qui vous donnera des pousses contre « ce que vous voulez ».
Et ceux qui n’ont rien à espérer de vous, vous les verrez souvent renfrognés dans un coin vous jetant un regard indifférent, sinon agressif.
Si vous faites quelques visites, vous verrez un monde ou la difficulté est partout présente et avec elle la pauvreté.
Les Sénégalais peuvent avoir jusqu’à 4 femmes par homme et avec 5 enfants par femme, cela fait 25 bouches à nourrir. Et même s’ils se contentent de peu, une grande partie de leurs revenus c’est souvent vous.
Vous aurez donc le discours des femmes qui veulent vous vendre une babiole : elles vous touchent l’épaule « s’il vous plaît monsieur, pour nourrir les enfants … ». Il vous sera très difficile de refuser.
Et au bout du compte vous aurez acheté des tas de choses inutiles que vous aurez payées cher mais vous n’aurez pas changé la situation.
La négociation
Le plus grand problème du touriste qui vient pour la première fois au Sénégal, c’est qu’il est propulsé d’un coup dans un référentiel qui lui est inconnu : quelle est la valeur des choses ? Quelle est la qualité des choses ? Comment refuser, comment négocier ?
La négociation se déroule en trois phases :
- L’approche amicale : on va discuter avec vous, on va vous présenter le pays, le village, la rue. On va vous donner des petits cadeaux. On peut vous apprendre à jouer du jambée ou peindre avec du sable ou … ou … Un guide peut même passer du temps gratuitement avec vous pour vous faire une visite guidée du village. A l’issue de cette phase vous ressentez un sentiment flou d’amitié pour cette personne si sympathique. Vous vous sentez confusément redevable et mieux … vous lui faites confiance.
- La présentation des objets à vendre. Cela est réalisé sous forme de présentation culturelle de la production locale. D’abord on vous fait assoir sur un banc ou une chaise. Ca y est, vous ne le savez pas encore mais la négociation a commencé. On va essayer de vous émerveiller avec la production locale en y ajoutant force anecdote et informations sur la culture, la fabrication, l’histoire.
- La vente. Oui c’est bien cela car après les 2 étapes précédentes vous allez acheter. On vous demande d’abord de choisir ce qui vous plaît. Non, non, pas pour acheter juste si cela vous plaît. Et bien sur il y a des choses qui vous plaisent. Et on vous demande alors combien vous êtes prêts à payer … juste pour voir. Evidemment vous n’en savez rien et, bêtement, vous demandez combien ça vaut. On vous donne alors un prix, en général de trois à 5 fois plus élevé que le prix réel. Si la phase 1 a été importante, vous êtes en confiance et ne remettez pas en doute la proposition ou très peu. Et vous vous êtes fait avoir.
Il est important que vous ayez une idée du coût des choses : ne vous fiez plus du tout à votre référentiel. Le prix ici n’a rien à voir avec le prix chez vous. Et pour commencer, les salaires au Sénégal sont extrêmement plus bas que chez vous.
Si vous vous y prenez bien pour un montant donné vous aurez eu beaucoup plus de souvenirs. Et n croyez pas que vous aurez exploité ce pauvre peuple. Au contraire vous aurez, en payant un juste prix, permis à plus de personnes d’en profiter et plus de familles de s’y retrouver par conséquent. Vous aurez donc fait plus d’heureux, y compris tous vos amis à qui vous donnerez plus tard ces cadeaux.
Pour bien négocier, vous ne devez pas montrer que quoi que soit vous plaît et que vous voulez l’avoir (pas au début en tous cas). Cela vous est indifférent, oui c’est joli mais cela ne vous intéresse pas vraiment. Oui c’est bien fait mais vous avez déjà acheté le même hier …
Après on vous assène un prix souvent en euros : « ça vaut 120 euros mais je vous le vends à 90 € ». Vous avez déjà gagné 30 % sans rien faire. Inconsciemment cela vous plaît. Mais l’objet en question ne vaut souvent pas plus que 10 ou 20 euros. SI vous avez accepté tout de suite, vous avez acheté l’objet 5 fois son prix et vous êtes un gogo.
C’est là que ça se corse. Vous allez devoir vous battre pour quelque chose que vous ne voulez pas vraiment, et alors que, en vacances, vous n’en avez aucune envie. Acceptez-le : vous avez choisi ce pays, alors assumez.
Et cela peut durer longtemps : une demi-heure, parfois plus.
Vous proposez 10 ou 20 euros et en face c’est soit la consternation (simulée) soit le rejet (on vous montre que vous n’avez rien compris aux deux premières étapes). Mais le vendeur va baisser : « bon alors 80 € mais j’ai déjà baissé de 40 euros par rapport à son prix ». Ne rentrez pas dans ce jeu. Augmentez de quelques euros et attendez une nouvelle proposition. Et quand vous arrivez à 30 € annoncez : c’est mon dernier prix et de toute façon je n’ai que ça et montrez les trente euros et votre porte-monnaie vide. Il faut bien sur être prêt à cela AVANT d’entrer dans une boutique : 10 euros dans une poche, 20 dans une autre, 30 dans le porte-monnaie. Vous aurez votre (ou vos) 80 ou 90 voire plus.
Evitez d’acheter à votre guide personnel qui renforce chaque jour l’étape 1 mais essayer de l’utiliser pour avoir des conseils, qualité de l’objet, du bois ou de la pierre ou du métal utilisé.
Et n’acheter jamais quoi que ce soit si le prix est supérieur à 1/3 du prix initial même pour faire plaisir car vous allez « casser le marché », c’est-à-dire faire monter les prix insensiblement (loi de l’offre et de la demande), donner l’illusion d’une fausse valeur aux Sénégalais, les conforter dans leur situation délétère et causer des ennuis à des dizaines de touristes après vous qui auront beaucoup plus de mal à négocier.
N’oubliez pas que leur accroche dans la rue c’est : « ici c’est moins cher que gratuit » et vous finissez souvent par « beaucoup plus cher que le prix ».
En général quand vous avez stoppé sur un prix qui approche de la réalité, le vendeur n’accepte pas. Il essaie de vous convaincre. Dites non et sortez de la boutique. Il y a 9 chances sur 10 qu’il vous rattrape dans la rue et accepte votre offre.
Pour donner un exemple, on s’est bien entendu fait avoir sur nos premiers achats à 3 ou 4 fois le prix mais un jour on a acheté un jambée avec sa housse (vendu 110 euros au départ) 20 euros (il est venu nous rattraper dans la rue). On a appris par la suite que d’autres l’avait acheté directement à 20 ou 30€. Bon, en plus il a fallu le porter et on ne sait pas quoi en faire une fois chez soi.
Dernier conseil : allez voir les prix à la boutique de l’hôtel et notez-les dans votre tête. Normalement vous devez trouver moins cher dehors … mais c’est souvent le contraire qui se produit. Lors de notre séjour il y avait en plus 30 % de réduction sur une partie du stock. Finalement on a utilisé nos francs CFA restant en achetant là, sans négocier, et certainement moins cher que dehors.
Les taxis
Devant l’hôtel il y a plusieurs taxis. Ils se sont organisés eux-mêmes en file d’attente (liste écrite sur un papier). Vous prendrez donc le premier de la liste comme en France. Ils sont entre 10 et 25. Négociez les prix là aussi en fonction d’où vous allez. C’est plus cher la nuit car il y a plus de risques. Faites toujours des allers-retours et demandez (pour le même prix) au taxi de vous attendre. Comme ordre de pris il semble que 8€ l’aller-retour soit correct.
Les excursions
Si vous êtes là une semaine comme nous c’est court.
On vous conseille sur internet de prendre des guides (souvent ils attendent sur la plage près de la base nautique) car c’est moins cher que l’hôtel. Vous pouvez vous faire votre programme à l’avance par internet en contactant directement le guide.
Il y a des guides qui sont mieux que d’autres. Nous on avait Ismaël, un autre Youssouf, un autre Cheick. J’ai discuté avec Omar qui lui n’avait pas trouvé de clients cette semaine. Il m’a indiqué que tous ces guides faisaient partie d’un groupe d’une quinzaine et travaillaient souvent entre eux. Donc ils n’essaient pas de se prendre les clients.
Négocier les prix : certains ont eu jusqu’à 30 % moins cher que l’hôtel. Mais on ne peut pas comparer la qualité des prestations.
On a visité Sally puis Mbour, le marché puis l’arrivée des pêcheurs, en passant par la boutique du collègue du guide (5 € moins cher que l’hôtel).
On s’est fait une journée Dakar, Ile de Gorée avec déjeuner, Lac rose avec promenade en barque et baignade pour 80 € (l’hôtel propose cela en deux sorties d’une journée avec déjeuner pour environ 110 € au total.
Une demi-journée pour voir la réserve de Bandia (40 € dont 20 pour le ticket d’entrée de la réserve : attention : à payer en francs CFA :13000)
Une demi-journée 15h-18h en quad dans la brousse pour voir les baobabs, quelques villages, un puits et la plage autour de la Somone pour 60 euros/ pers.
Et on a mangé chez Rasta (de l’autre côté de la lagune) la langouste (500 g par pers) pour 23 euros (28 à l’hôtel) avec transfert aller et retour en barque.
Ces excursions donnent une bonne idée du pays. J’ai pris de nombreux petits films et en ferait un DVD.
Voilà avec ces quelques conseils, vous serez plus armé que nous pour profiter complètement de votre séjour car vous ne serez plus vraiment dans l’inconnu.
Bon voyage.