SICILE SEPTEMBRE 2019
(2.170 km et 30 jours en Sicile)
2 septembre : Cévennes-Ollioules (Var)
Arrivée vers 20h à l’aire de camping-cars d’Ollioules, indiquée dans notre guide. Stationnement et électricité gratuits, la barrière étant en panne. Hélas, la route qui longe ce parking est horriblement bruyante et la circulation ne se calme pas vraiment durant la nuit. A déconseiller !
3 septembre : Ollioules – Toulon – Ferry pour Trapani
Lever très matinal en raison du vacarme de la route et, de plus, la chaleur s’annonce rapidement torride, du fait que ce parking est en plein soleil. En attendant l’heure de se rendre au port, nous allons nous mettre à l’ombre dans un jardin public à Bandol, près de la plage des Capelans. Départ à 11h pour Toulon, arrivée sur le port à 11h45. Nous saucissonnons dans le fourgon en attendant l’heure d’embarquer. Notre ferry part à 17h. Il accuse déjà trois heures de retard au départ !
La mer est calme et nous passons une bonne soirée et une bonne nuit dans notre cabine, malgré le ronron des machines.
4 septembre : Ferry puis Trapani – Spagnuola
Le temps passe finalement assez vite, entre les repas au self, la bronzette au solarium et les allers retours à la cabine. Nous accostons à Trapani à 14h45, avec presque 4 heures de retard. Mais après tout, nous sommes en vacances, non ?
Vu les prévisions météo peu favorables pour la côte Nord de la Sicile, nous décidons d’entreprendre le tour de l’île dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Nous mettons donc cap au Sud, en direction de la route des marais salants. Une première possibilité de stationnement pour la nuit à Villagio San Teodoro ne nous inspire guère : pas un brin d’ombre, vent violent, endroit très isolé en bord de route à proximité de l’aérodrome militaire…
Nous continuons jusqu’à Spagnuola par la route des marais salants, au coucher du soleil. Nous trouvons le long de la route un grand parking gratuit pour camping-cars, non loin du musée du sel, près de l’embarcadère pour l’île de Mozia (parking du bazar Oro Bianco). Nous faisons quelques emplettes au magasin de souvenirs et sirotons une bière « Messina » aux cristaux de sel marin, spécialité locale. Délicieuse ! La chaleur met longtemps à tomber dans la soirée.
5 septembre : Spagnuola – Marsala – Mazara del Vallo - Selinunte (Marinella)
Réveillés de bonne heure par la chaleur, nous prenons la route des marais salants, très belle, jusqu’à Marsala. Nous trouvons en centre ville un parking à hauteur non limitée, au prix modique : 50 cts de l’heure et gratuit entre 12h et 16h.
Nous visitons la cathédrale, puis l’église du Purgatoire qui est sur le point de fermer. Le vieil homme qui fait office de gardien se fait un plaisir de nous commenter fresques et tableaux. Nous allons déjeuner non loin de là à la « Antica trattoria da Pino », très connue des autochtones et à juste raison.
Nous prenons ensuite la route vers Mazara del Vallo. Nous stationnons sur un grand parking gratuit en bord de mer, mais l’accueil un peu glauque d’un jeune qui nous demande en anglais « 2 € pour aider » - aider qui ? Le parking payant d’à côté est à 0,50 € l’heure ! – nous incite à ne pas nous éloigner trop longtemps de notre fourgon. Après avoir trouvé l’église San Francisco fermée, nous avons davantage de chance pour visiter la cathédrale. Nous parcourons ensuite la Casbah, où règne une atmosphère franchement arabe. L’église San Michele est également fermée… Découragés, nous quittons la ville à la recherche d’un endroit où nous installer pour la nuit. Après diverses tentatives infructueuses en bord de mer, nous nous décidons pour un parking public un peu ombragé à l’entrée de Selinunte, que nous avons l’intention de visiter demain.
6 septembre : Marinella – Selinunte – Siculiana Marina
Nous nous dirigeons vers l’entrée du site de Selinunte, toute proche. Grand parking adapté aux camping-cars. Le site est vaste (plus de 2 km entre la colline orientale et l’acropole) mais des navettes électriques (payantes) permettent de n’en parcourir qu’une partie à pied. Le site est enchanteur et très bien mis en valeur pour être compréhensible par les profanes. Après la visite et un déjeuner sur le pouce, nous allons faire trempette à la plage San Michele de Sciacca. La baignade est rapide : l’eau est frisquette et l’orage menace. Nous faisons ensuite étape au petit site archéologique d’Eraclia Minoa. Il s’y trouve un théâtre et des vestiges de murailles entourant des habitations. Peu de monde et une très belle lumière au soleil couchant.
Pour la nuit nous faisons étape à Siculiana Marina, sur un vaste parking en bord de mer protégé par une digue. D’autres camping-cars ont eu la même idée que nous. Des enfants jouent au foot à la fraîche, des amoureux se promènent, bref une petite station balnéaire bien tranquille.
7 septembre : Siculiana Marina – Agrigente – Siculiana Marina
Nous nous rendons à Agrigente pour visiter en premier lieu la vieille ville. Celle-ci mérite qu’on lui consacre une demi-journée. La cathédrale se trouve tout en haut, quelle belle vue ! Puis l’église Sta Maria dei Grechi, bien cachée dans un îlôt de bâtiments, propose de beaux restes de fresques byzantines. Nous déjeunons en bas de la vieille ville au « Sal 5 ». Excellent bien qu’un peu cher ! Puis nous allons repérer l’entrée de la Vallée des Temples en prévision du lendemain. Nous faisons un détour par la Scala dei Turchi, plage superbe au pied d’une falaise façon Etretat. Nous regagnons notre stationnement d’hier, puisqu’il nous convient.
8 septembre : Siculiana Marina – Agrigente (Vallée des Temples) ) Realmonte (Scala dei Turchi)
C’est parti pour la Vallée des Temples, l’un des plus grands sites archéologiques de la Méditerranée, incontournable. Grand parking, évidemment payant. Nous prenons notre temps pour visiter le site, immense, mais parcouru par des navettes électriques payantes (3 €/personne par trajet) que l’on peut prendre n’importe où. Nous déjeunons au snack du site, pas donné mais tout à fait correct et doté d’une terrasse bien ombragée. Nous avons besoin de recharger nos matériels fonctionnant au 220V, donc pour une fois nous choisissons l’aire de camping cars payante de Scala dei Turchi (25 € tout compris du 31/08 au 15/09). Après une soirée tranquille face à la mer, voilà que le night-club de la plage se met en route vers minuit… Heureusement, un orage bienvenu décourage rapidement DJ et fêtards. Nous l’avons échappé belle !
9 septembre : Realmonte – Donnafugata (Ragusa)
Nous consacrons la matinée à la visite du musée archéologique d’Agrigente, situé à la périphérie de la Valle dei Templi. Après avoir déjeuné sur le pouce à l’ombre d’un eucalyptus, nous prenons la route pour Ragusa. A Marina di Ragusa, l’aire de camping cars gratuite que nous avions repérée est devenue payante (5 € pour le fourgon plus 0,5 /personne) et nous paraît peu accueillante. Nous nous replions donc sur le château de Donnafugata, proche de Ragusa. Celui-ci dispose d’un immense parking bien plat. Une chaise surplombée d’un parasol trône à l’entrée, annonçant le tarif journalier : 2 €. L’occupant de la chaise étant absent, nous régulariserons demain ! L’ambiance est champêtre : des ânes et quelques bovins broutent tranquillement dans le champ voisin. Nous nous y installons pour une nuit tranquille, avec en prime une belle vue sur la campagne environnante.
10 septembre : Donnafugata – Ragusa – Módica – Marina di Módica
Réveil champêtre sous le regard placide des vaches. Après nous être acquittés de nos 2 €, nous nous dirigeons vers le château. De belles plèces, de beaux meubles et un jardin qui a du être magnifique mais qui se trouve désormais à l’abandon. Un superbe magnolia pluricentenaire, un labyrinthe…
Ensuite nous partons pour Ragusa. Nous entrons dans Ragusa Superiore et descendons la route en lacets sans le moindre espoir de nous arrêter. Nos trouverons finalement un stationnement tout en bas, à proximité de la Chiesa Anime Sancte del Purgatorio. Il faut ensuite remonter par une immense volée d’escaliers pour accéder enfin aux magnifiques points de vue sur Ragusa Ibla, tout juste entrevus durant la descente…
Nous tentons ensuite de nous rendre dans Ragusa Ibla mais impossible de stationner à proximité de ce second centre ville. Klaxons, autochtones peu compréhensifs… Nous quittons la ville et filons vers Módica.
A Módica, le stationnement est un peu moins compliqué. Nous arrivons à visiter le Duomo San Giorgio, surtout intéressant de l’extérieur à notre goût – nous ne sommes pas fan du baroque ! Ensuite, dans la ville basse, la peite église rupestre San Nicolo’ vient juste de fermer. Il ne reste plus que San Pietro, là encore l’extérieur nous intéresse davantage que l’intérieur. Nous achetons un peu de chocolat, la spécialité de la ville, puis à la nuit tombante, nous nous dirigeons vers Marina di Módica où, après quelques tentatives, nous finissons par trouver un parking très agréable bien qu’un peu en pente, juste à côté de la mer. Il fera l’affaire pour la nuit !
11 septembre : Marina di Modica – Syracuse
Départ pour Syracuse avec pour objectif de trouver une quincaillerie susceptible de recharger notre bouteille de gaz de 13 Kg. Chou blanc et peu d’espoir de trouver un professionnel disposant de ce matériel en Sicile. Nous nous résignons à acheter une bouteille et un détendeur aux normes italiennes, afin d’être parés jusqu’à la fin de notre périple. Un grand arbre nous offre son ombre pour un déjeuner sur le pouce, à l’approche du site archéologique. Nous stationnons au parking « Paradiso », voisin, puis visitons le site : arène romaine, immense théâtre grec, vestiges du temple de Iéro II, puis la fameuse Oreille de Denys.
Sur le chemin du retour au parking, nous nous arrêtons au musée technologique d’Archimède, très bien fait et très pédagogique y compris pour jeune public. Deux garçonnets d’une dizaine d’année s’éclatent avec les catapultes, les vis sans fin, etc. et les adultes en apprennent beaucoup sur Archimède !
Nous décidons finalement de rester là pour la nuit, à l’ombre des grands arbres. La route à grande circulation est proche, mais le niveau sonore reste acceptable.
12 septembre : Syracuse – Fontane Bianche
Menu du jour : la visite de l’île d’Ortigia. Nous déplaçons notre fourgon jusqu’à un grand parking situé à 600 m du pont (cher : 9 € pour 6 heures, mais c’est partout pareil…) et partons visiter l’île à pied. Nous la parcourons de bout en bout, avec au passage le Duomo, Santa Lucia alla Badia, le castello Maniace construit par Frédéric II Barberousse, puis au retour la source d’Aréthuse, la fontaine de la place Archimède et les vestiges du temple d’Apollon. Au passage, délicieux repas de pâtes fraîches maison, choix de pâtes et de sauces que l’on peut marier à son goût, au resto « Cola Pasta », via San Martino, découvert en cherchant ceux indiqués par Le Routard.
Vers 16h30 nous reprenons la route, avec l’intention de chercher un parking de plage entre Syracuse et Avola. Nous allons de Charybde en Scylla (on est en Sicile, non ?), plages privées, parkings payants… avec quand même un entracte baignade à Fontane Bianche. Ici un chien psychopathe, là des d’jeuns qui mettent la musique à fond jusqu’à nous faire décamper en plein dîner… à la fin nous retournons au premier parking que nous avions trouvé, à l’écart du bord de mer, un peu désert à notre goût mais qui s’avèrera un bon choix. Nous avons repéré quelques arbres pour nous préserver des premiers rayons du soleil…
13 septembre : Fontane Bianche – Caltagirone – Piazza Armerina (Villa romana di Casale)
Nous passons rapidement Palazzolo Acreide, qui ne nous inspire pas, pour filer vers Caltagirone. Nous trouvons un parking en bordure de la vieille ville et nous nous dirigeons vers la « Scalinetta », l’escalier monumental qui conduit de la ville basse à la ville haute. En haut de l’escalier, le splendide panorama est une belle récompense ! L’église qui surplombe la ville haute est fermée, bien que nous nous trouvions dans ses horaires théoriques d’ouverture - ce n’est ni la première ni la dernière fois que de tels petits inconvénients se produiront. Cela donne plus de temps pour flâner dans les nombreux ateliers de céramiques qui bordent l’escalier et d’y faire quelques achats.
Nous reprenons ensuite la route en direction de Piazza Armerina, afin de nous rapprocher le plus possible de la Villa Romana di Casale que nous voulons visiter le lendemain. Nous nous installons sur le parking de l’Agriturismo Trinacria, qui est fermé ce soir-là, mais en sommes rapidement délogés par un individu peu aimable, qui nous envoie au parking du site, gratuit la nuit. La barrière est levée, nous nous y installons… on verra la suite demain matin !
14 septembre : Villa Romana di Casale - Enna
Le parking coûte 1,50€/h à partir de 9h mais sera gratuit pour nous grâce à la carte mobilité-inclusion. Vers 8h30, le responsable de la sécurité vient très poliment nous demander celle-ci (la carte de stationnement était apposée sur le pare-brise, comme d’hab…) et à sa vue, avec un large sourire, nous invite à monter au petit parking supérieur (indiqué comme « réservé aux personnes autorisées ») après avoir relevé la barrière.
La villa est splendide, d’un intérêt exceptionnel (et j’ai vu Pompéi et Herculanum…). Nous y passons toute la matinée, puis allons nous restaurer à l’Agriturismo Trinacria, ouvert le midi. Délicieux et copieux « menu fisso » à 14,50 €. Nous en ressortons avec le ventre qui traîne par terre…
Nous prenons la direction d’Aidone pour voir le site archéologique de Morgantina, hélas fermé contrairement aux horaires théoriques. Du coup, nous filons vers Enna, où nous sommes accueillis par un papy en scooter électrique qui nous souhaite la bienvenue et nous indique où stationner sur le belvédère le long du château. Visite rapide de la ville pour voir le Duomo et le rocher de Cérès – hélas le panorama est voilé par une brume de chaleur. Soirée très calme.
15 septembre : Enna – Zafferana Etnea
Nous commençons la journée par la visite du château. Ensuite, nous prenons l’autoroute vers Catane, sortons à Paternó avec l’intention de faire le tour de l’Etna dans le sens des aiguilles d’une montre. Nous avons décidé de faire l’impasse sur Catane et Acireale.
A Linguaglossa, dans un virage en ville, nous faisons une rencontre rapprochée avec une voiture dont nous embarquons le pare-chocs arrière. Contrairement à toute attente, l’affaire se règle très convivialement : le papy remet en place le pare-chocs sur sa poubelle roulante, avec l’aide de nos quelque outils et d’un ou deux coups de pied bien administrés ! Il refuse un coup à boire avec le sourire, on se serre la main et on repart !
Nous ne trouvons pas d’endroit satisfaisant où nous installer pour la nuit avant Zafferana Etnea. Faute de mieux, à la nuit noire, nous nous arrêtons sur un parking public en pleine ville, certes bien plat mais pas franchement calme.
16 septembre : Zafferana Etnea – Giardini Naxos
Nous décidons de monter en voiture au point d’accès Sud de l’Etna, au pied du téléphérique. Quelle foule ! Je monte jusqu’aux cratères formés en 2001, impressionnants. De là, on ne voit plus l’Etna, dissimulé derrière la « Montagnola » (2.600m).
Nous redescendons vers la mer, non sans avoir fait un arrêt pour acheter du miel. Nous nous installons à Giardini Naxos dans un stationnement de camping cars très agréable et ombragé, proche de la plage (800m). La pizzeria voisine fait de délicieuses pizzas à emporter. C’est Byzance !
17 septembre : Giardini Naxos – Taormina – Giardini Naxos
Vu les difficultés de stationnement signalées un peu partout, nous décidons d’aller visiter Taormina par les moyens de transport en commun et de laisser le fourgon sur place. Nous partons vers 15h en bus, de la gare routière distante de 200m (3 € AR/personne). 20 minutes plus tard nous sommes à Taormina. Nous visitons le théâtre grec, depuis lequel nous attend un magnifique panorama sur la mer, puis flânons dans les ruelles du quartier piéton en visitant le Duomo au passage. Les boutiques de souvenirs sont à éviter, tant les prix sont astronomiques. Le retour à Giardini est plus laborieux car nous descendons à un autre arrêt. Nous retrouvons notre fourgon au prix d’un bon quart d’heure de marche à pied. Pour la première fois depuis notre arrivée en Sicile, l’air est délicieusement frais en soirée.
18 septembre : Giardini Naxos – Milazzo
Une baignade rapide et nous quittons Giardini. Nous partons pour Milazzo via la route qui traverse la montagne, avec un col à 1.000m d’altitude. La route offre de beaux points de vue sur l’Etna, bien qu’un peu dans la brume. Nous plongeons vers la côte après quelques photos. A Milazzo, la circulation est dantesque. Nous trouvons la gare maritime, où nous réservons une mini-croisière pour Panarea et Stromboli le lendemain (60 €/personne), avec observation des coulées de lave à la nuit tombée. Nous nous rendons ensuite au Parcheggio dei Isole, parking pour camping cars situé à 700 m de la gare maritime, pour y passer la nuit.
19 septembre : Panarea – Stromboli
Nous laissons donc notre fourgon au parking et nous rendons à pied au port pour embarquer à 10h30.
En 2 heures, nous voilà arrivés à Stromboli pour un arrêt d’une heure (bien trop court pour visiter l’île). Puis départ pour Panarea sous un ciel menaçant. Au passage, nous contournons les quelques îlots volcaniques inhabités de l’archipel de Panarea, dont Basiluzzo, cadre du film « L’Avventura » de Michelangelo Antonioni. Arrivés à Panarea, le ciel est devenu d’un noir d’encre mais l’orage n’éclatera pas. Nous trouvons une boulangerie qui propose de délicieuses pizzas « alla taglia ». Puis nous suivons la ruelle jusqu’à l’église San Pietro, dont la parvis offre un beau panorama sur le Stromboli, qui ne cesse de cracher des flammes et de la fumée, sous un ciel redevenu bleu. C’est déjà l’heure de repartir pour observer le Stromboli au soleil couchant ! Mais le bateau, avec un taud fixe, est mal adapté pour permettre à 200 personnes d’observer en même temps (préférer un bateau avec pont à ciel ouvert). Retour vers Milazzo, où nous accostons vers 21h et retrouvons notre stationnement.
20 septembre : Milazzo
Nous consacrons une partie de la matinée à organiser un séjour de 2 jours sur Lípari, ce qui va nous obliger à laisser notre fourgon à Milazzo. Nous sortons en ville avec la fourgon pour aller visiter la citadelle, qui ferme à 13h30. Ensuite nous nous dirigeons vers le Capo Milazzo, pour repérer un endroit de stationnement en prévision de notre retour de l’île. Au passage, baignade rapide sur la plage de Milazzo, pas terrible mais elle fait l’affaire. Après avoir pris nos billets d’aliscafo pour le lendemain matin et siroté une bière sur le Lungomare, nous regagnons notre stationnement.
21 septembre : Milazzo – Lipari
L’aliscafo, prévu à 9h30, part et arrive avec ½ h de retard à Lípari après une halte à Vulcano. Nous prenons possession d’une superbe Fiat décapotable (40 €/jour chez Da Marcello, sur le port). La fermeture de la capote ne fonctionne pas, mais « il n’y a pas de voleur sur Lípari et s’il pleut, téléphonez-moi !!! » nous dit-il…
Après avoir un peu tourné en rond, nous localisons notre B&B « Diana Brown », dans une minuscule ruelle piétonne. Accueil sympathique, chambre très confortable avec un petit balcon. Après avoir fait le plein d’essence (1,95 €/litre, quand même…), nous prenons la route pour faire le tour de l’île dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, au vu de la course du soleil. Déjeuner d’un bon plat de pâtes au « Piccolo Cafè » à Canneto. Ensuite nous passons à Porticello, Acquacalda (baignade sur une plage de galets), puis Quattropani avec l’église Sta Maria. Partout, des panoramas magnifiques, d’abord sur Panarea et Stromboli, puis sur Salina, Alicudi et Filicudi. Ensuite, Pianoconte puis le sublime belvédère de Quattrocchi avec la vue sur Vulcano. Retour à Lípari ville, balade sur le corso Vittorio Emmanuele et dîner correct d’une pizza (restaurant « Pescecane »), pour clôturer cette belle journée.
22 septembre : Lipari – Capo Milazzo
Après le petit déjeuner sur une adorable petite terrasse extérieure dominant les toits, nous partons en voiture pour visiter le Castello. Il y a beaucoup à voir à l’intérieur de la citadelle : des églises, un musée… et partout, de belles vues sur la ville et le port. Nous déjeunons dans un resto à Marina Corta (« Il Gabbiano », le Goéland…), puis repartons terminer le tour de l’île par le Sud, en direction de l’observatoire de géophysique. Là encore magnifique vue sur Vulcano ! Nous allons ensuite aux Thermes de San Calogero. L’accès est en principe gratuit, le musée est fermé mais deux papys nous en interdisent férocement l’entrée, à moins de les payer pour nous en faire faire la visite guidée, leur acheter du vin de Malvasia, etc… ! Il y a donc au moins deux voleurs sur Lípari… Tant pis, ne voulant pas céder au racket, nous rebroussons chemin et mettons le cap sur Canneto pour y déguster une granita et piquer une tête sur la plage de gros sable noir.
Vers 17h30 nous rendons la voiture et regagnons le port. L’aliscafo est cette fois ponctuel et nous accostons à Milazzo à temps pour récupérer notre fourgon et nous rendre au parking repéré deux jours plus tôt au Capo Milazzo. La circulation sur la route voisine est plus dense que nous ne le pensions et le trafic ne se calmera que très tard. Apparemment une grande fête se déroule au restaurant du phare…
23 septembre : Capo Milazzo – Capo d’Orlando
Nous continuons notre périple sur la côte septentrionale en direction de Patti Marina, où nous stationnons sur le front de mer pour une baignade et un déjeuner sur le pouce. Quelques emplettes chez un artisan céramiste (Ceramiche Calderone, Via Capitano F. Zuccarello, 23-11, GPS N 38.151621, E 14.971143). Nous repartons vers le Capo d’Orlando, à 25 km de là en direction de Cefalú. Nous nous installons sur le parking public du sanctuaire de la Vierge noire, qui surplombe magnifiquement la baie. Le temps est venteux et nuageux mais nous passons une soirée et une nuit tranquille.
24 septembre : Capo d’Orlando – Geraci Siculo
Réveil sous un petit crachin breton qui par moments tourne à la pluie d’orage. Cela ne me dissuade pas de monter admirer le panorama depuis le sanctuaire (fermé).
Nous prenons la route vers les Monts Nebrodi : Cesaró, Troina, Cerami, Nicosia… Tous des villages perchés, où nous renonçons à nous aventurer dans les ruelles pentues et tortueuses avec notre fourgon.
L’Etna est présent partout, imposant, crachant de temps à autre un nuage de fumée noire. Le paysage change : nous passons des Nebrodi boisés aux vallons fertiles des Madonie. Les routes, tracées sur des poussières volcaniques, ont une fâcheuse tendance à glisser dans les pentes. Par moments, il reste tout juste la largeur du fourgon pour passer ! Et je passe sur les nids de poules… Nous faisons du 30 km/h de moyenne !
Nous avions prévu de nous arrêter à Gangi pour la nuit, mais l’aire de camping cars annoncée comme gratuite est devenue payante, 15 € la nuit avec les services… « a nice place with shuttle to the town », juste à côté du dépôt d’ordures de la ville et à 2 km du centre qui est perché sur le rocher. Quant à la navette, on n’en voit pas trace. Nous continuons donc jusqu’à Geraci Siculo, petit village bien tranquille, où un petit parking public nous tend les bras. Le bistrot voisin ne sert pas à manger et le centre du village est à plus d’1km. De plus, le vent est glacial. Tant pis, nous dînerons « Chez Cricri », dans notre fourgon préféré.
25 septembre : Geraci Siculo – Castelbuono
C’est tout juste si le silence ne nous réveille pas en sursaut ! De jour, nous admirons l’énorme fontaine-abreuvoir située juste au coin de la rue du parking. Après une vaine tentative pour monter au château avec le fourgon, nous reprenons la route. A Pertalia Soprana, que nous voulons visiter, une sorcière nous interdit d’aller plus loin avec le fourgon (alors qu’il n’y a aucune interdiction). Du coup, il faut parcourir 800 mètres avec le fauteuil roulant, sur la route qui monte, pour atteindre l’une des deux églises et le magnifique belvédère sur la vallée et sur l’Etna. Le gardien de l’église nous ferme la porte au nez à midi pile, alors que l’horaire affiché annonce 12h30.
Nous retournons au fourgon. Je voulais traiter la harpie de « strega » (ça signifie « sorcière » en italien), mais elle a disparu. Dommage… Découragés par l’accueil dans ce village, nous filons vers d’autres horizons !
A Petralia Sottana, nous cherchons vainement un restaurant ouvert. Nous nous rabattons sur une boulangerie, dont le pain agrémentera notre pique-nique. Sur la suite du trajet, nous nous égarons quelque peu, car la route que nous voulions prendre est coupée pour travaux. Les travaux sont effectivement indispensables, car tout un pan de bitume est tombé dans le ravin !!! La déviation créée à la hâte sur des chemins muletiers accuse par moments une pente de 27% et menace elle aussi de verser dans le ravin à certains endroits… L’aventure se termine par un passage sous l’autoroute, à tout juste 3 mètres de haut (ouf !) ; puis nous finissons par retomber sur nos pieds à Collesano pour rejoindre Castelbuono, où nous avons repéré un stationnement de camping cars. Nous traversons des paysages volcaniques splendides. L’Etna s’éloigne définitivement, bientôt caché par d’autres sommets plus proches…
A Castelbuono, nous trouvons bien une vidange, mais seulement pour les eaux noires, ainsi qu’un robinet au débit anémique. Le plein d’eau nous prend presque une heure, mais nous sommes en vacances, non ? Ce stationnement jouxte le stade municipal. Des ados font du vélo, des joggeurs courent, l’ambiance est bon enfant. Pour dîner, notre choix se porte sur le « Vecchio Palmero », où nous faisons un excellent repas. Retour au parking du stade, où nous stationnons sous l’arbre repéré pour avoir de l’ombre au soleil levant.
26 septembre : Castelbuono – Cefalù – Cáccamo
Au matin, le robinet d’eau a retrouvé une pression normale. Du coup, nous en profitons pour refaire le plein juste avant le départ !
Il semble que ce soit le jour du marché, d’où un énorme bouchon pour entrer en ville. Courage, fuyons…Nous partons pour Cefalú, où nous trouvons un stationnement providentiel non loin du port, sans avoir besoin d’utiliser les services du parking pour camping cars à 25 €/jour.
Nous nous dirigeons vers la vieille ville. La mosaïque du Christ Pantocrator, à l’intérieur du Duomo, est moins imposante que dans mes souvenirs. De plus, l’accès aux mosaïques et au cloître est devenu payant. Un peu déçus, nous allons jusqu’au belvédère, puis au lavoir médiéval. Des baigneurs se rafraîchissent dans le port minuscule. Restaurants pour touristes et boutiques de souvenirs chers et souvent laids alternent dans les ruelles… Décidément nous ne tombons pas sous le charme de Cefalú, d’autant plus que le vent fraîchit, n’incitant plus du tout à la baignade. Du coup, nous déjeunons sur le pouce dans le fourgon et repartons en direction de Cáccamo, situé à 10 km au sud de Termini Imerese, à l’intérieur des terres. Au passage nous nous égarons un peu dans Termini, où il semble qu’il n’y ait pas grand’chose à voir.
Cáccamo, village qui n’est décrit dans aucun guide, s’avère être une jolie cité médiévale, dotée de plusieurs églises et surmontée d’un château qui se visite. Nous y trouvons un stationnement pour camping cars, dont malheureusement la borne de services est HS. Pour avoir de l’eau, il faudrait s’adresser au gardien, qui a la clé… mais il est absent. En tout cas l’accueil est sympathique, les autochtones sont souriants et à 200 mètres de notre stationnement, se trouve une excellente pizzeria. Que demander de plus ?
27 septembre : Cáccamo – Palerme
Nous décidons de visiter le château (entrée : 4 €). Beaucoup de marches à monter, mais à l’arrivée nous ne serons pas déçus : le bâtiment est très bien conservé et le panorama est superbe.
Au passage, nous avons engagé la conversation avec un promeneur, très intéressé par notre fourgon, qui nous a expliqué que la deshérence de l’aire de camping cars était le résultat de la politique du nouveau maire. Nous le retrouvons attablé au café situé au pied du château, où nous déjeunons d’un kebab avent de reprendre la route.
La rue « Principale » du village est légèrement sous-dimensionnée pour notre fourgon et quelques conducteurs montrent une mine effrayée en nous croisant. Nous filons vers Palerme, où après avoir traversé quelques bouchons, nous arrivons à l’aire de camping cars « Green park », que nous avons choisie car elle est située à moins d’1 km de l’entrée de la vieille ville.
28 septembre : Palerme
Nous organisons nos visites en fonction des fermetures dominicales de certains monuments (nous sommes samedi). Pour commencer, nous choisissons le Palais des Normands et la chapelle Palatine. Incontournable ! Tout est magnifique, et la chapelle Palatine plus encore. Nous en oublions les jardins, car notre estomac nous rappelle à l’ordre. Nous testons le restaurant « Il ferro di Cavallo », proche des Quattro Canti. Il se révèle une adresse exceptionnelle : 27 € à deux pour un véritable festin !
Nous voulons visiter la Martorana. Hélas, deux mariages s’y succèdent cette après-midi et nous devrons nous contenter de nous tordre le cou au fond de l’église pour apercevoir les magnifiques mosaïques byzantines … Heureusement, l’église San Cataldo, juste en face, nous console : là, pas de mosaïques mais une architecture arabo-normande très élégante.
Nous poussons jusqu’à la marina en empruntant des ruelles parfois un peu glauques. N’y trouvant rien d’exceptionnel, nous faisons demi-tour et rentrons à pied vers notre stationnement, les yeux remplis de merveilles.
29 septembre : Palerme – Monreale
Nous allons visiter le palais de la Zisa (encore de l’arabo-normand !) puis retournons vers le centre historique où nous nous arrêtons au hasard dans une pizzeria « Pizza Ferrari », Via Vittorio Emmanuele 184, qui s’avère excellente. Retour vers la cathédrale, où nous allons regarder les tombeaux des Rois et notamment celui du très lointain ancêtre de Gerhard, Frédéric II Barberousse. Salut Papy ! Je trouve le courage de monter les 152 marches (et alors ? c’est moins haut que le phare de Chassiron, non ?) qui mènent sur les toits. Le panorama mérite la visite !
Nous retournons à notre fourgon et prenons la route pour Monreale, où nous visons le parking (payant le jour) du Duomo. Le gardien nous confirme que nous pouvons y passer la nuit et payer demain… mais vers 20h, un individu se présentant comme le gardien de nuit nous demande de l’argent « pour surveiller le fourgon » (on connaît ça de plusieurs grandes villes touristiques, Barcelone, l’Andalousie, etc…). « Combien ? » - « Ce que vous voulez ! » C’est évidemment du racket mais pour éviter les ennuis, nous lui lâchons à regret 5 €. « ça vous va ? » ? « Si ça vous va ça me va ! » Au moins, le parking est assez plat et une fois de plus nous bénéficions d’un panorama imprenable. Et nous dormons sur nos deux oreilles !
30 septembre : Monreale – Alcamo Marina
Nous faisons un effort pour nous lever tôt, ce qui n’empêche pas le premier car de touristes de débouler à 8h30. Dure montée jusqu’à la cathédrale, car nous avons choisi la route plutôt que les marches. Le spectacle récompense amplement nos efforts ! Entre le Duomo et le cloître, nous y passons près de 3 heures. Nous sommes émerveillés par les mosaïques, dont chacune est une véritable image de BD de l’Ancien ou du Nouveau testament.
Vu le tarif horaire du parking, nous le quittons sitôt après la visite et mettons le cap sur Mondello, station balnéaire à 15 km à l’est de Palerme. Nous mettons une heure pour y parvenir, en raison d’énormes bouchons. Nous stationnons le long de la plage, le temps d’une trempette et d’un déjeuner sur le pouce dans le fourgon.
Nous reprenons la route en direction de Castellamare del Golfo. Nous explorons diverses possibilités de lieux où dormir, puis allons visiter la ville. A part le château au bord de l’eau, à l’entrée du port, que nous apercevrons depuis un belvédère à la sortie de la ville, nous n’y trouvons pas grand’chose à voir. Nous retournons vers le parking de plage d’Alcamo Marina. Seule une rangée d’arbres nous sépare de la plage de sable. L’endroit nous a semblé calme malgré la petite route et le chemin de fer qui la longe. Nous verrons bien !
Vers 21h30, nous avons la visite d’un habitant du coin, qui manifestement veut voir à quoi nous ressemblons. Il ne sera pas déçu : un verre de bière « Messina » aux cristaux de sel (cf. précédemment) nous aidera fortement à surmonter la barrière de la langue ! Ensuite, il regarde brusquement sa montre et nous déclare que le train de Palerme va arriver à la gare, et qu’il doit faire le taxi ! (encore « L’Avventura »…) On se serre la main en se souhaitant mutuellement tout le meilleur. Quel bonheur, ce contact humain ! Qui a peur des Siciliens ?
1<sup>er</sup> octobre : Alcamo Marina – Segeste – San Vito Lo Capo
Nous prenons le chemin du site de Segeste. A la sortie de l’autoroute, un individu nous dirige d’autorité vers le parking payant situé à 1 km du site, où se trouve le départ de la navette… et la billetterie nous redirige vers le parking handicapés du site ! Pourtant, nous avions bien pris soin de spécifier notre cas au Cerbère…
Nous montons jusqu’au temple. Quel beau cadre, malgré le serpentin de l’autoroute voisine ! Ensuite, il faut prendre une navette pour aller visiter les vestiges du théâtre, de la mosquée, de l’église et du péristyle, qui se trouvent au sommet de la colline voisine. Là encore, un panorama inoubliable !
Des odeurs peu appétissantes émanant de la cafeteria du site, nous sortons notre pique-nique du fourgon et le dégustons à l’une des tables ad hoc. Puis nous reprenons la route jusqu’à San Vito Lo Capo. Le GPS nous dirige par l’itinéraire le plus direct, une petite route assez défoncée qui par moments devient un chemin de terre. Arrivés à San Vito, nous tournons un moment avant de choisir notre emplacement pour la nuit : après avoir regardé des aires de camping cars et un camping, qui entend nous faire payer 15 € pour les vidanges et le plein d’eau ( !!! ), nous allons jusqu’au phare, où tous les parkings sont payants et le paysage très quelconque. Au final, nous nous posons sur la plage de Santa Margherita, à l’entrée du cap (côté ouest), à côté d’un certain nombre de camping cars. Petite baignade vite fait au coucher du soleil. La soirée, au rythme des vagues, sous le ciel étoilé, promet d’être tranquille.
2 octobre : San Vito Lo Capo – Erice – Spagnuola
Réveil au son des clochettes des brebis qui viennent paître dans le pré de l’autre côté de la route. Départ pour Erice via Trapani, pour faire les vidanges et le plein d’eau. L’aire de services de Trapani, un parking d’hôtel en bord de route nationale, propose la nuit à 25 €, quant aux services, 4 € les vidanges, 4 € pour le plein… nous nous contentons de faire le vide. Pour le plein, la station service voisine dispose d’un robinet et l’employé, serviable, nous ouvre la porte d’un local où l’un de nos raccords s’adapte sur le branchement. Nous lui laissons un pourboire en plus de nos remerciements. Nous voilà repartis, direction Erice. Midi, c’est l’heure des bouchons dans Trapani. Ensuite, une très belle route en lacets nous conduit à Erice, offrant de nombreux points de vue sur Trapani et la baie. A l’arrivée, nous déchantons. Fric, fric et fric. Un vieux chnok entend nous interdire le stationnement réservé aux handicapés, au motif que nous prenons trop de place (alors que nous ne gênons absolument personne) ; ni la billetterie, ni aucun restaurant ou café ne consent à nous faire la monnaie pour payer le parking à 2 €/heure – finalement l’une de nos CB fonctionnera, après moult essais infructueux. Tous les sites sont payants, et chers. Il est 14h30 passées et les restaurants ont fermé boutique. Il nous faut nous contenter d’une médiocre focaccia pour nous caler l’estomac. Et à 17h55, le Duomo est déjà fermé. Quant au village, c’est restos/cafés/boutiques de souvenirs/galeries d’art, et cars de touristes déboulant les uns après les autres.
Au final, Erice nous déçoit beaucoup. Nous avons largement préféré Taormina et Syracuse !
De retour à Trapani, nous n’improvisons pas, puisque nous connaissons déjà un bon endroit où passer la nuit. Spagnuola, le retour ! (cf. nuit du 4 septembre). La boutique vient de fermer, nous n’aurons pas notre « Messina » aux cristaux de sel. Snifff…
3 octobre : Spagnuola – Trapani – Ferry
Après un bref orage durant la nuit, le soleil revient peu à peu. Nous quittons le stationnement après avoir acheté quelques derniers souvenirs et nous dirigeons vers Trapani. Après avoir repéré notre point d’embarquement, nous allons stationner près du centre ville. Nous déjeunons d’un délicieux couscous revu à la sicilienne, dans un restaurant de la vieille ville, « Trattoria del Corso ». Comme nous avons encore un peu de temps avant de nous rendre au port, nous faisons un tour dans les ruelles de la vieille ville et sur le Lungomare, où nous profitons d’une très belle lumière.
Puis nous rallions notre fourgon, puis le port. Nous avons la bonne surprise d’embarquer ½ heure avant l’heure théorique de départ, du jamais vu sur Corsica Ferries que nous connaissons bien ! Le bateau est loin d’être rempli et nous partons presque en avance. La mer est un peu plus remuante qu’à l’aller mais il en faudrait plus pour nous couper l’appétit. La traversée s’annonce bien.
4 octobre : arrivée à Toulon – Retour en Cévennes
Finalement la mer a été plus calme que nous ne le craignions. Le temps passe vite jusqu’au débarquement à Toulon, à 13h. Il n’y a plus qu’à regagner nos Cévennes, les yeux remplis de merveilles et le cœur plein de sympathie envers les Siciliens.
QUELQUES INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES
SPECIAL PERSONNES HANDICAPEES
Puisque nous nous trouvons dans ce cas particulier, l’un de nous deux, handicapé moteur, pouvant marcher un peu et pouvant monter quelques marches, mais devant souvent avoir recours au fauteuil roulant, autant faire profiter d’éventuels routards se trouvant dans la même situation ; les autres pourront tout simplement zapper ce chapitre !
Partout en Sicile, nous avons observé envers le handicap moteur une bienveillance rencontrée nulle part ailleurs, du même ordre que celles envers les mamans avec poussettes. Les Siciliens sont déjà extrêmement respectueux des cheveux blancs, mais dès que l’on déplie le fauteuil roulant, c’est à qui se montrera le plus serviable ! Nos remerciements les plus sincères vont à ceux et celles qui, par leur gentillesse, ont facilité notre séjour en Sicile et nos déplacements dans ces sites magnifiques.
Les entrées des sites archéologiques et des monuments (sauf quelques-uns, privés) sont gratuites pour les personnes titulaires de la carte mobilité inclusion et un accompagnant. Ensuite, les conditions d’accessibilité varient fortement d’un site à un autre.
Dans les villes, attention : les places réservées aux personnes handicapées portent souvent un numéro (inscrit sur le panneau de signalisation), attribué à la personne titulaire de l’autorisation d’y stationner. On peut tenter d’y stationner le temps d’aller poster une lettre, mais pas pour visiter la ville (amende garantie aux dires des autochtones, qui doivent s’empresser d’appeler les carabinieri si l’on enfreint l’interdit !!!). S’en tenir aux places non numérotées.
Aucune gratuité pour les parkings publics. Sur les parkings payants des sites et monuments, à négocier au cas par cas.
Agrigente :
Centre historique : à oublier. Des marches partout, de fortes pentes. Accès possible en voiture au Duomo, nous n’avons pas osé avec le fourgon…
Valle dei Templi : la navette électrique qui relie les différents points du site est gratuite pour les personnes titulaires de la carte mobilité inclusion et leur accompagnant. Ils embarquent même le fauteuil roulant pliant avec le sourire ! Refuser les services payants d’un chauffeur de taxi pour faire le même trajet…
Syracuse : accessibilité partielle du site archéologique, grande amabilité du personnel mais malgré toute leur bonne volonté, le circuit spécialement aménagé ne peut pas conduire partout en fauteuil roulant.
L’île d’Ortigia se laisse visiter en fauteuil, les dénivelés ne sont pas très importants.
Taormina : accessibilité partielle du site archéologique. On peut visiter le bas du théâtre en fauteuil, mais pas d’ascenseur vers la partie supérieure. Le village est plutôt facile à parcourir : faibles dénivelées.
Villa romana di Casale : 5 étoiles ! Les Français ont ici bien des leçons à prendre… Stationnement gratuit pour les personnes handicapées sur un parking réservé. A l’entrée, gratuite comme partout, on nous affecte deux rangers (genre de scouts) pour pousser le fauteuil roulant et parcourir le site avec nous via le cheminement spécial qui évite toutes les marches ! On en était presque gênés…
Palerme :
Palais des Normands et chapelle palatine : 5 étoiles là aussi ! Pas de queue au guichet, entrée gratuite, pas de file d’attente à la sécurité. Le personnel, aux petits soins, fait passer par les ascenseurs et les couloirs réservés normalement aux parlementaires. Accessibilité quasi totale des salles.
Martorana, San Cataldo : pas d’alternative aux marches. Oublier…
Duomo : Le RDC de la cathédrale est accessible mais pas les toits.
Palais de la Zisa : gros efforts d’accessibilité, cheminements réservés. On y arrive…
Monreale : on doit pouvoir venir en véhicule jusqu’au parvis du Duomo, mais pas y stationner. Ensuite, le Duomo et le cloître sont accessibles.
Segeste : accès direct au site par parking handicapés. Le site du temple n’est absolument pas accessible en fauteuil roulant. Le théâtre est d’un accès un peu moins difficile mais pas top (chemin de terre caillouteux…)
Erice : aucun effort pour l’accessibilité, même plutôt de la mauvaise volonté. Inutile de tenter la visite si l’on ne peut pas marcher du tout.
TRANSPORT ALLER RETOUR
Nous avons choisi de prendre le ferry de Toulon à Trapani, liaison ouverte par Corsica Ferries au printemps 2019. 3 à 4 allers retours par semaine, une vingtaine d’heures de traversée, prix (2019) sensiblement égal à celui d’une traversée Toulon-Sardaigne.
NOS GUIDES
Le Routard (Sicile), évidemment ! Nous avons testé beaucoup de ses bonnes adresses de restaurants.
Guide des aires de camping-car Europe Facile Media (insuffisant pour la Sicile qui n’en possède pas beaucoup, sauf dans les endroits hyper touristiques et les grandes villes)
Park4Night, application pour téléphone mobile. Ne pas s’y fier à 100%, les informations deviennent rapidement caduques. Lire attentivement les commentaires lorsqu’il y en a !
NOS ETAPES
Nous avons été surpris du peu de camping-caristes rencontrés dans des stationnements non officiels, par rapport au nombre que nous étions sur le ferry. Est-ce la conséquence de la mauvaise réputation, tout à fait injustifiée, de la Sicile? A l’exception des grands centres touristiques et des grandes villes, nous avons pu, sans difficulté et avec un sentiment de sécurité absolu, passer les nuits en autonomie : parkings publics et fronts de mer font rarement l’objet d’une interdiction aux camping cars et les habitants sont généralement bienveillants, pour peu qu’on les respecte et que l’on ne craigne pas d’engager la conversation avec eux.
Certains stationnements se sont avérés très calmes, d’autres nettement plus bruyants… Toujours vérifier qu’il n’y ait pas de bar de plage ou de boîte de nuit à proximité. Même en septembre, elles sont ouvertes et le bruit porte très loin. Faire spécialement attention le week-end, y compris le dimanche soir.
On trouve assez facilement des robinets d’eau (pas toujours potable), pour peu que l’on soit muni de raccords de toutes les dimensions. Pour les vidanges, c’est moins évident en-dehors des aires payantes, qui parfois font payer fort cher les services.
LISTE DES ETAPES DE NOTRE CIRCUIT
Ci-dessous, le détail de nos stationnements, plus ou moins agréables.
<br><br><br>Ollioules (Var)<br><br><br> | <br><br><br>Air de ccars municipale, 307-493 route des Gorges 83190 Ollioules. Tarif théorique 7,80 €/24h, gratuit lorsque la barrière est en panne. Très bruyant (route à grande circulation)<br>GPS N 43.141399, E 5.84839<br><br><br> |
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<br><br><br>Spagnuola (entre Trapani et Marsala)<br><br><br> | <br><br><br>Parking gratuit du bazar « Oro Bianco », le long de la route, près du musée du sel. Très calme.<br>GPS : N 37.862202, E 12.4851<br><br><br> |
<br><br><br>Marsala<br><br><br> | <br><br><br>Parking municipal en centre ville (journée), Via Giulio Anca Omodei 47<br>Restaurant « Antica Taverna da Pino » (Routard)<br><br><br> |
<br><br><br>Selinunte<br><br><br> | <br><br><br>Marinella, piazzale del Metope. Urbain mais relativement calme. Restos à proximité (non testés). Robinet d’eau. GPS : N 37.583599, E 12.8384<br><br><br> |
<br><br><br>Siculiana Marina<br><br><br> | <br><br><br>Grand parking public gratuit en bord de plage. Via Boticcelli, GPS N 37.337399, E 13.188<br>A l’entrée du village, en arrivant à la fourche, prendre la route de gauche qui descend, malgré le sens interdit destiné aux camping-cars. Des restaurants dans le village proche (non testés)<br><br><br> |
<br><br><br>Agrigente<br><br><br> | <br><br><br>Parking payant Piazza Vittorio Emmanuele, à la limite de la vieille ville (journée uniquement)<br>Restaurant Sal 5 (Routard)<br><br><br> |
<br><br><br>Realmonte<br><br><br> | <br><br><br>Aire de camping cars « Scala dei Turchi », 182 Strada Provinciale 68. 25 € tout compris du 31/08 au 15/09. Très bien placée sur une terrasse surplombant la mer. Un bar de plage en contrebas (non testé)<br>GPS : N 37.289299, E 13.4784<br><br><br> |
<br><br><br>Donnafugata (Ragusa)<br><br><br> | <br><br><br>Parking du château. 2 €/ 24 heures. Très calme, belle vue sur la campagne environnante. Restaurants dans le village à 200 mètres (non testés).<br>GPS : N 36.88071, E 14.5652<br><br><br> |
<br><br><br>Marina di Modica<br><br><br> | <br><br><br>Parking gratuit en front de mer, 1 via Cristoforo Colombo. GPS : N 36.711283, E 14.774354.<br>Habitations à l’arrière. Calme.<br><br><br> |
<br><br><br>Syracuse<br><br><br> | <br><br><br>Parking « Paradiso », viale Giuseppe Agnello, près de l’entrée basse du site archéologique.<br>GPS N 37.073002, E 15.2764<br>Parking journée 6 €, parking +services 10€, 24h tout compris 20 €. Possibilité de payer le complément si on a juste choisi le parking au départ. Ombragé mais moyennement calme en raison de la route à grande circulation voisine.<br><br><br> |
<br><br><br>Fontane Bianche (près Syracuse)<br><br><br> | <br><br><br>Parking public, 19 via Tersicore 96100 Fontane Bianche. Calme, entouré d’habitations mais excentré.<br>GPS N 36.967638, E 15.207562<br><br><br> |
<br><br><br>Villa romana di Casale<br><br><br> | <br><br><br>Parking du site, gratuit de 19h à 9h puis 1,50 €/h. GPS: N 37.3694, E 14.3328<br>Restaurant Agriturismo Trinacria, délicieux et pas cher.<br><br><br> |
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<br><br><br>Piazza Armerina<br><br><br> | <br><br><br>Aire de camping cars municipale, que nous avons utilisée en journée. Vidange gratuite, eau et parking payants avec une carte spéciale que nous n’avons pas trouvé où acheter. A note avis un peu bruyante pour la nuit et en pente.<br>GPS : N 37.387035, E 14.367608<br><br><br> |
<br><br><br>Enna<br><br><br> | <br><br><br>Parking en bordure sur le tour du château, 14, via della Citadella, avec une vue superbe sur la ville et la campagne alentour. Très calme la nuit.<br><br><br><br><br>GPS : N 37.566662, E 14.28792<br><br><br> |
<br><br><br>A 19 Palermo Catania<br><br><br> | <br><br><br>Aire de repos d’autoroute comportant une borne de services gratuite pour ccars (eau potable, vidange, électricité)<br>Dans le sens Catane-Palerme uniquement, entre la sortie Mulinella et la sortie Enna.<br>GPS N 37.578701, E 14.3409<br><br><br> |
<br><br><br>Zafferana Etnea<br><br><br> | <br><br><br>Parking public en centre ville. Via Roma, sur la gauche, entre la Via Nuova Bonanno et la Viale de Gaspari. Très bruyant, à n’utiliser que faute de mieux.<br>GPS : N 37.688088, E 15.105230<br><br><br> |
<br><br><br>Giardini Naxos<br><br><br> | <br><br><br>Aire de ccars « Eden Park » jouxtant l’autre aire « Lagani », tenue par le même propriétaire. 20, via Stracina, Giardini Naxos. (15 à 20 €/nuit avec électricité). GPS : N 37.821098, E 15.2674<br>Très calme. Machines à laver. Proche de la plage (800 m environ). Restos à proximité (non testés). Pizza à emporter à l’entrée. Bus pour Taormina à 200 mètres (gare routière).<br><br><br> |
<br><br><br>Milazzo<br><br><br> | <br><br><br>Parcheggio dei Isole, via Migliavacca. 20€ la première nuit, 15 € les suivantes (à négocier si on prend son véhicule pour se balader dans la journée). On peut aussi le laisser durant un séjour dans les îles Eoliennes. Ferme entre 20h30 et 8h mais le gardien remet une clé qui permet de rentrer dans le parking à toute heure pour passer la nuit dans son véhicule. Situé à 700m du port. Eau potable, vidanges, électricité, douches et WC. Très calme.<br>GPS : N 38.213025, E 15.24057<br><br><br> |
<br><br><br>Capo Milazzo<br><br><br> | <br><br><br>Parking au bord de la SP 72, environ 500m avant le restaurant « Il Faro ». Beaucoup de bruit un dimanche soir, réception au restaurant… Il y a certainement mieux !<br><br><br><br><br>GPS : N 38.265016, E 15.237881<br><br><br> |
<br><br><br>Capo d’Orlando<br><br><br> | <br><br><br>Parking public du Belvedere Capo d’Orlando, en-dessous du Santuario Maria SS. Vue panoramique, tranquille.<br>GPS : N 38.163459, E 14.749425<br><br><br> |
<br><br><br>Geraci Siculo<br><br><br> | <br><br><br>Petit parking public à l’entrée du village, 15, Via della Libertà<br>GPS N 37.851288, E 14.152323<br>Très calme. Fontaine et bar à proximité. Restaurants à 1 km (non testés).<br><br><br> |
<br><br><br>Castelbuono<br><br><br> | <br><br><br>Parking du stade municipal, le long de la SS 286. Partiellement ombragé, relativement calme.<br>GPS : N 37.937199, E 14.0943<br>Village à 800 mètres environ, plusieurs restaurants dont « Il Vecchio Palmero » (Routard)<br><br><br> |
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<br><br><br>Cáccamo<br><br><br> | <br><br><br>En contrebas de la SS 285. Calme. GPS : N 37.933862, E 13.661060<br>Pizzeria « A Castellana », adossée au château. D’autres restaurants en ville.<br><br><br> |
<br><br><br>Palerme<br><br><br> | <br><br><br>Aire de camping cars « Green Park », 11/b via Quarto dei Mille. Pas d’ombre mais bien sécurisée et très calme compte tenu de sa situation centrale. Electricité, douches et WC. Bus pour le centre ville et pour Monreale. 25 €/24h.<br>GPS : N 38.109901, E 13.3424<br><br><br> |
<br><br><br>Monreale<br><br><br> | <br><br><br>Parking du site, 9 via Florio, au pied de l’escalier de la cathédrale. Gratuit de 20h à 8h, 2€ de l’heure en journée.<br>GPS : N 38.0798, E 13.2919<br>Très calme, panorama exceptionnel.<br><br><br><br><br><br><br><br> |
<br><br><br>Alcamo Marina<br><br><br> | <br><br><br>Parking proche de la gare de Castellamare del Golfo, en bord de mer, le long de la SS 187.<br>Habitations alentour. Très calme. Pas de restaurants identifiés.<br>GPS : N 38.025106, E 12.913839<br><br><br> |
<br><br><br>San Vito Lo Capo<br><br><br> | <br><br><br>Plage Santa Margherita, SP 16, à l’entrée du cap<br>Pas d’habitations à proximité mais spot fréquenté par les camping cars : on ne se sent pas isolé ! Pas de resto à proximité.<br>Calme, excepté le bruit des vagues et les clochettes des brebis ;-)<br>GPS : N 38.122096, E 12.724676<br><br><br> |
<br><br><br>Trapani<br><br><br> | <br><br><br>Parking public payant (journée), à l’entrée de la vieille ville<br>GPS : N 38.014590, E 12.515796<br><br><br> |