Bonjour, bonsoir.
Une autre de mes conneries de réflexions…
J’ai vu sourire des massais et des samburus.
Et je me demande : Serait-il bienvenu de se mettre à rire bruyamment, abondamment, sans retenue si, touriste de passage, l’on était confronté à une situation que l’on jugerait vraiment très drôle lors de la visite d’un “village” ?
Par exemple en assistant à une “leçon/démonstration de n’importe quoi à n’importe quelle heure” dans une “école” pour tout petits comme il en existe dans certains bomas pas très éloignés des pistes.
J’ai vu sourire - avec sincérité je crois - des samburus qui s’amusaient de la réussite d’une de leurs démonstrations destinées à éblouir le touriste. Auraient-ils manifesté le même amusement entre eux seuls dans une occupation similaire réelle ?
Leur existence n’est pas très emballante selon nos critères de “civilisés supérieurs”. Pour la plupart (pas tous), nous nous arrêtons chez eux quelques instants comme on irait visiter un aquarium ou la reconstitution d’un village gaulois un jour férié.
Est-il naïf de penser qu’ils puissent se sentir “inférieurs” ou “malchanceux” voire “humiliés” et envier un peu nos différences dans un fonctionnement quotidien imaginé ? Ou bien qu’ils puissent se considérer “supérieurs” et soient éblouis (ou répugnés) par notre besoin de les photographier ?
Seraient-ils froissés si le touriste “venu du ciel” se mettait à rire aux éclats sans qu’ils comprennent pourquoi ? Feraient-ils le rapprochement avec le ricanement de la hyène ?
Quiconque aurait une appréciation à livrer sur cette réflexion ne le ferait sans doute pas après avoir réfléchi :-).
Ciao !