Surtourisme, appropriation des lieux, tensions sociales à la Réunion

Forum Réunion

Bonjour!

Un rappel… à tous…

Voici quelques comportements à prévenir, à éviter, à corriger pour limiter cette appropriation des lieux déjà ressentie comme du “surtourisme”: c’est important pour que vos visites ne contribuent à la fermeture ou dégradation des lieux par la suite.

  • ARRÊTEZ D’URGENCE!!! La divulgation de traces GPS ou pire encore, l’envoi sur un site internet de telles traces pour le faire publier comme randonnée. Les gestionnaire des lieux ne sont pas en mesure de faire dépublier ces données et sont submergées, en sous effectif.

Cela mène à l’invasion d’espaces hors circuits ne pouvant pas supporter la fréquentation touristique et à des réponses plus directes:

La divulgation des lieux secrets a des conséquences rapides et durables, voire définitives, crée des tensions sociales en privant les locaux de ces lieux, conduit à l’obligation d’interdiction: soit des sentiers locaux que les riverains immédiats ferment pour se préserver du passages de n’importe qui, des sentiers sabotés et encore plus dangereux, ou piégés, pour limiter l’invasion, sinon officiellement fermés en prévention de risques sanitaires ou d’accident (mais les “touristes” retirent les pancartes…), ou bien clôturés et bétonnés pour préserver des ressources en eau souillées par des baigneurs… entre autres

  • - La stratégie du hamac est maintenant repérée comme une technique d’appropriation de la nature, particulièrement mal vécue par les locaux… si vous la pratiquez ARRÊTEZ!

  • Cacas et papier blanc partout: si possible évitez les départs précipités avec les intestins pleins, faites vos besoins au maximum à l’hôtel.
    Papier Q ou mouchoirs, n’en jetez plus. La cellulose a la vie longue ici, Il n’y a pas la microfaune capable de décomposer rapidement ce type de déchets qui reste longtemps:
    Que les locaux jettent souvent des déchets en bas n’est pas une excuse pour se le permettre en haut
    Faire caca dans la nature fait aussi sortir du sentier, creuser, piétiner, casser des pousses, fragilise souvent des espaces en restauration travaillés cm par cm pour ressembler à de la nature préservée (problème des plantes invasives)…
    Évitez soigneusement de produire ces déjections ailleurs que dans des WC en vous organisant au possible pour éviter les envies pressantes en cours de ballade.

  • Orchidées: ce n’est pas des fleurs qui poussent comme de l’herbe pour faire un bouquet pour la table: les cueillir représente le retrait définitif à l’échelle de une ou plusieurs vies humaines, ces plantes sont vieilles comme des arbres, et au mieux ne poussent que de 1cm par an. Cette végétation est à l’état de relique et cela ne l’oubliez pas quand vous voyez pourtant des tas de plantes arrachées par l’ONF et mise en tas, car ici, on doit retirer des plantes envahissantes qui remplacent les plantes locales uniques au monde.
    BOYCOTTEZ LE RHUM ARRANGÉ, LE RHUM FAHAM et toute préparation traditionnelle à base d’orchidées qui serait vendue aux touristes: la vente aux touristes multiplie par 10 ou 100 un problème qui serait seulement en tant que tradition d’anciens, qu’à peine supporté par une nature en perdition. ATTENTION, la FAHAM cultivée n’existe pas (ça ne produit pas assez, si c’est vendu, c’est automatiquement pillé dans la nature)

  • DRONES!!!
    Le vol de drone est délicat: une connaissance détaillée des usages locaux serait nécessaire pour faire un plan de vol, or les touristes ne savent pas qui et quoi ils survolent…
    Si vous êtes un seul % à le faire quelques fois en un séjour, imaginez le résultat une fois multiplié par 500.000 par an sur toujours sur les mêmes sites.
    À ÉVITER ABSOLUMENT… Le V-LOG de voyage avec le petit plan drone tourné à chaque spot!!! Ce type de publication incite d’autres à faire de même, et ces spots ont déjà été filmés des centaines de fois.
    Pour le cas particulier des éruptions, le vol de drone peut se comprendre mais attention à la concentration “habituelle” sur une cascade et un bassin ou encore l’immanquable survol depuis la terrasse d’un gîte au dessus les habitations d’un village dont la beauté attire. Merci aussi de ne pas survoler trop souvent la gendarmerie…
    Merci de NE PAS PUBLIER LES IMAGES!!!

  • - Survol motorisé de l’île et déposes: c’est un ingrédient principal de surtourisme vu la pollution sonore à grande échelle que cela provoque, avec un problème croissant de débordement à tout horaire sur de nouveaux espaces (vols après midi, le soir… déposes sauvages de “bobos” dans des terrains privés)… Merci, au moins de vous cantonner à un simple survol “classique”, d’éviter les déposes, et surtout de refuser de survoler les lieux en dehors de 7H à 10H du matin pour que cela ne dure pas trop au moins, et de renoncer si c’est saturé au point de déporter vers d’autres horaires… Attention à la pollution par le nombre: vous êtes bien trop nombreux à le faire alors évitez au possible ce type d’activité,

  • pollution par le nombre pire avec les ULM car un touriste de plus c’est un aéronef de plus avec ces engins. C’est contre-intuitif: préférez encore les hélicos les plus gros possible qui au moins ne font qu’un aéronef de plus pour un groupe!

la nature est en perdition ne l’oubliez pas, avec des particularités liées à l’insularité, parfois des contradiction surprenantes (par exemple il ne faut pas jeter des déchets biodégradables: ça nourrit des rats qui vont attaquer des oiseaux, il n’y a pas de poubelle au départ des site de rando: ça serait des mangeoires à rats le temps que les services municipaux la ramassent…)

Ces lieux sont souvent très mal gérés, comme dans un pays “pauvre”, entre intérêts privés, corruption, incompétence en gestion d’environnement, surpopulation, votre conscience et respect des lieux est d’autant plus importante,

  • La Réunion coté nature est en grande partie ce que les touristes en font.

MERCI, MERCI, MERCI…

Dans la problématique de gentrification et appropriation des lieux avec un pendant de colonisation.

LA PLAGE va se rétrécir de 80 à 20m dans l’ouest.
Lire à ce propos l’article.

Sur ce média en ligne, recherchez aussi le dossier “Stop Gentrification” qui est fortement révélateur.

Notez une pétition qui commence à circuler

http://cilaos-mon-amour.com/slam/index.html

## TEXTE PÉTITION

“Nous demandons que le Bruit des aéronefs non-urgents(loisir, tourisme, travaux planifiés) cesse à 10H00 pour laisser le temps d’accéder à la nature et profiter encore de l’après midi avant que le temps ne se gâte: 5 à 6 heures de paix sont un minimum dans ces lieux devenus poubelles touristiques sous le désordre en l’air, même si c’est pas une évidence quand on reste en ville et qu’on les entend de loin. Les survols isolés, même espacés rendent le calme précaire,nous mettent dans la crainte d’être à nouveau dérangé, d’où l’importance de limites horaires FIXÉES pour disposer des lieux une partie de la journée…”

Dans la mesure où les visiteurs (vous peut être) peuvent avoir besoin de compter sur des horaires FIABLES d’arrêt de la pollution sonore pour programmer une randonnée ou activité non gâchée, ils sont aussi concernés et peuvent adhérer, cela serait plus “productif” que de tout simplement boycotter la destination et ne laisser ici que ceux qui n’en ont rien à faire…

Sans horaire, c’est au petit bonheur la chance pour faire l’expérience des lieux sans se taper les hélicos ou les ULM, mais qui tombe mal pour vous quand vous venez ensemble en période touristique, car une partie d’entre-vous utilise en effet une pétoire volante et déverse du caca sonore dessus votre tête.

Les survols survenant tard, et pire: en après midi, dérangent juste au moment et à l’endroit où le bruit est pire, non seulement interminable mais violent (quand on est en haut des cols, en pique nique sous un rempart, lors de la sieste) et nous avons eu la preuve de ce “no limit” en août avec les attaques aériennes de Corail-hélico durant la pause de midi

Voler plus haut et éviter les zones habitées ne fait que déplacer le problème sur les zones non habitées où se rendent ceux qui ont besoin de trouver le calme, riverains ou touristes… Non habité ne veut pas dire “non-fréquenté”, et les oiseaux, la faune aussi ont besoin de quiétude…

Les vols durant la pause de midi, même en zone habitée surviennent juste quand les pelleteuses font la pause, du coup se remarquent bien et font sauter le seul moment de calme qui reste… Même là c’est un gâchis monstre pour seulement une toute petite minorité des survols.

Merci de contribuer au changement. Venez plutôt que boycotter, mais aidez nous à organiser le tourisme pour que ça reste vivable.

Merci.

ATTENTION particulière à rando-piton: ce site divulgue des parcours non officiels issus de traces GPS de touristes intrusifs, qui ont trouvé des chemins hors balisage et ne sont pas contenté de garder cette découverte pour eux: la divulgation en tant que “circuit touristique” de sentiers utilisés normalement par quelques locaux oblige tôt ou tard à mettre en place des interdictions d’accès au public. Avant cela, ça empêche les gens se se sentir chez eux, ensuite, cela les empêche de circuler librement autour de chez eux.

UTILISEZ LES CARTES IGN pour connaître les véritables sentiers de visite, évitez tout ce qui n’est pas inscrit sur IGN, cela évitera l’animosité anti-touristes, la fermeture des lieux aux locaux, et tout ce qui suit…

Rappel:

  • Ne plus utiliser de site de divulgation de traces ou de cordonnées GPS, ne plus “faire la chasse” aux lieux retirés dont vous avez trouvé indication d’accès sur INTERNET (dont la visite sera décevante en cas de succès, et dans une ambiance d’animosité de la population locale qui ne se sent plus chez elle).

  • PRESTATION NOCIVE: NAGER avec les baleines: pire encore que la simple approche avec un bateau qui déjà provoque des nuisances sonores sous l’eau à cause de l’hélice, la nage avec palme est intrusive, À ÉVITER!!!

  • PRESTATION NOCIVE le survol motorisé en ULM, avion ou hélicoptère

MENTION SPÉCIALE concernant l’hélicoptère de type H130 (pas si moderne que ça car le film District9 qui le met en scène date de 2009): Il fait beaucoup plus de pollution sonore que les autres modèles. IL A UN FENESTRON À L’ARRIÈRE

Si malgré cet appel vous faites un survol touristique, limitez les dégâts: si possible ne partez que seulement entre 7H et 9H du matin en évitant soigneusement les compagnies qui utilisent cet hélicoptère à fenestron.
l’ULM n’est pas une solution: avec un aéronef par touriste, c’est pire en pollution par le nombre.

Je reviens de la Réunion et j’espère avoir été un (assez) bon touriste :

  • Je n’ai pas fait d’hélicoptère ni d’ULM
  • Je ne suis pas allé voir les baleines en bateau et je me suis contenté de les apercevoir depuis la côte
  • Je n’ai pas de drone
  • Je n’ai emprunté que des sentiers balisés
  • Je n’ai pas fait caca dans la nature.

Par contre, j’avoue qu’on m’a proposé du rhum arrangé Faham dans un gîte de Mafate et que j’ai accepté. J’ignorais complètement l’existence de cette orchidée. Le gîteur, un pur Mafatais, m’a indiqué qu’il était interdit de ramasser cette fleur, mais que beaucoup de réunionnais le faisaient quand même pour leur propre consommation car c’est une tradition à la Réunion. D’autres réunionnais natifs de l’île m’ont d’ailleurs confirmé qu’il leur arrivait de ramasser cette orchidée pour se préparer du rhum arrangé.
A noter que la distillerie Rivière du Mât produit un rhum arrangé Faham en association avec un producteur local, le Domaine de Bellevue. Mais je ne l’ai pas goûté.

Merci de l’info concernant la distillerie Rivière du Mât.

Vu la vitesse de pousse du faham qui peine à atteindre 1 centimètre par an dans sa forêt d’origine au mieux de sa vitalité (ce qui n’est même plus le cas entre changement climatique et concurrence de plantes exotiques envahissantes…), il faudrait un versant entier de montagne pour satisfaire une production suffisante pour la vente, alors il est fort probable que “le producteur” soit un écran à une activité de cueillette nécessaire pour en apporter assez à la distillerie, ce qui expliquerait en partie que le pillage continue.

Boycottez donc ABSOLUMENT ce genre de produit.
La tradition à la Réunion ne dure que depuis à peine 3 siècles de modifications brutales d’un milieu fragile non stabilisée. L’abondance des premiers temps n’était pas durable ni stabilisée qui se régénère autant qu’on prélève. Le milieu naturel intact permettrait tout juste les pratiques traditionnelles restreinte à une cueillette limitée pour des soins (plantes-médicament), pour une non-surpopulation et ajustée par des millénaire de tradition. La nature est actuellement réduite à quelques refuges alors que l’île est sur-urbanisée, que le sur-tourisme explose, et même le restant qui paraît grandiose, l’Unesco l’évaluait à 90% non récupérable en 2017.
Dans l’état où est la nature on lui demande 10 fois plus au moins pour “des soins” traditionnels (population) et 100 à 1000 fois plus pour du bisness… c’est du pillage intensif.
Qui a tenté de multiplier et cultiver le faham sait la quantité qu’on peut obtenir sans puiser hors de sa propriété… Ces plantes sont un peu comme des cailloux, ne changent pas, et quand on revient des années après (suivi photo sur une forêt en restauration sur 5 ans, pas plus prolongée puisque les plantes de l’étude ont été pillées…) on constate qu’elle n’a quasiment pas évolué! des bouquets qui peuvent tenir une fois dans un sac de sport sont le résultat de plusieurs siècles et ont l’âge de l’arbre qui les porte et tout ça est arraché d’un coup ou coupé comme si c’était de l’herbe, et a peu de chance de revenir ensuite (même pas spontanément, ces plantes ne reviennent plus d’elles même car des plantes exotiques prennent leur place)

“C’est cultivé”…

On peut laisser croire qu’on “produira” en ramassant les feuilles tombées d’une plante en croissance… au mieux on obtient 2 feuilles par an et par tige multipliés par quelques “buissons” (mais rare sont les buissons quand tout a été arraché, il ne reste que quelques “boutures”). Ces feuilles tombées peuvent fournir de quoi parfumer le rhum de familles locales sans abîmer la plante, si la bouteille n’est vidée qu’en rares occasion réservée à quelques fêtes, ou pour quelques soins, mais jamais de quoi en servir tous les soir en gite ou d’en faire une production industrielle.

L’état de la forêt face à cette cueillette “traditionnelle” et production “commerciale” cumulée conduit à l’épuisement complet de cette ressource et conduit les autorités à mettre des pièges photographiques et à verbaliser du même coup la population locale qui cueillait juste quelques feuilles et maintenant en infraction et ne disposant plus de liberté de se soigner “comme avant” et prenant la haine contre le parc national qui interdit aux locaux de se soigner “pour en faire un parc pour les touristes”, puisque dans ce fonctionnement ce n’est plus soutenable de laisser la liberté de cueillir en l’état où est la forêt…

Ceux qui pillent encore massivement se cachent derrière “c’est cultivé”, et à travers des intermédiaires pour fournir le pillage en milieu naturel continu.

BOYCOTTEZ, ABSOLUMENT LE FAHAM!!! tant que le parfum faham n’est pas garanti purement artificiel

Peut-on se qualifier soi-même d’assez bon touriste quand on parcourt 19 000 km aller/retour en avion pour partir en vacances?

Je pensais être un assez bon touriste car je ne fais pas caca dans la nature ! :joy:
La Réunion serait donc réservée aux réunionnais… Bel état d’esprit !
Ce qui est sûr c’est que toi tu es plutôt du genre “donneur de leçons” !

De grâce, ne confondez pas l’impact climatique et l’incivisme…

Peut-on se qualifier soi-même d’assez bon touriste quand on parcourt 19 000 km aller/retour en avion pour partir en vacances?

Il semble que cela explique la rareté des touristes consciencieux par rapport aux consommateurs de “l’île intense” qui veulent en voir le plus possible, le plus vite, intensément, et aisément possible.

Parcourir seulement les sentiers balisés prendrait des années, alors pourquoi cette frénésie pour les sentiers fermés?
Cette chasse aux lieux secrets et la prospection par drone, en plus du bruit des survols motorisés déversé de partout, augmente considérablement l’impression d’être envahi, alors que c’est le résultat du comportement d’une MINORITÉ des touristes.

Quand le bisness exploite des gens aussi peu consciencieux on a “ce qu’on mérite”, et “c’est à la population de réagir” qui pleuvent en arguments lapidaire-type de la part de consommateurs inciviques fiers " de faire marcher l’économie"… etc…

Je crois que vous avez tout dit , et l’on pourrait dire la meme chose pour d’autres destinations …

À LIRE: quand l’état français fait une entourloupe à la région pour vendre un bout de plage publique à un investisseur étranger avec traitement du dossier en missouk

Et l’arrêté a été publié en toute discrétion. C’est cette discrétion extrême qui étonne. La Région ne savait pas hier, lorsque nous l’avons sollicitée, que les dés étaient jetés depuis le 12 septembre. En effet, l’arrêté en question ne portait pas de titre sur le site internet de la préfecture dans la section du Recueil des actes administratifs (RAA). Impossible de le trouver par l’outil de recherche en utilisant les mots clés appropriés : « déclassement », « domaine public maritime » ou « Lux ».
Contrairement aux autres arrêtés, son titre se limitait à un numéro, le 1834. Plus étonnant encore, il est signé du secrétaire général, mais il n’est pas daté. Voilà qui est cocasse lorsqu’il est stipulé que le délai de recours est de deux mois à compter de sa publication.

À LIRE ENCORE dossier majeur sur le phénomène de gentrification: l’île est devenu un eldorado pour des expats ou des investisseurs, et cela est ressenti comme une colonisation.
IL est proposé des extraits, mais il faut bien relire attentivement les dossiers en entier.

Un métropolitain est un hexagonal, un Corse ou quelqu’un venant des îles côté Atlantique (Oléron, Ré)

Un expatrié est lié à un contrat avec une entreprise française pour travailler à l’étranger.

Un zorey ou zoreille (terme utilisé à la Réunion) est un(e) métropolitain(e) installé(e) dans les DROM.

Un Exogène ou allochtone vient de dehors, de l’extérieur, par opposition à endogène et autochtone.

Note importante avant d’appréhender ce dossier, l’auteur averti

Rajoutons à cela que certains maux ne viennent pas uniquement du fait d’exogènes mais d’association d’intérêts et d’acteurs divers, conjugués avec certains effets pervers de la mondialisation qui favorisent les amalgames.

Veuillez donc me pardonner certains « écarts » qui sans doute font écho et résonnance à des frustrations enfouies.

Cette charge émotionnelle est à considérer pour comprendre cette animosité tournée contre les touristes ou expats ressemblant à ces derniers.

des communautés plus ou moins fortunées s’y installent et accaparent l’espace. La culture endogène s’efface, les prix augmentent, comme les loyers, le foncier, les impôts, le coût de la vie… Et les résidents historiques se voient invités à partir.

Il est question bien souvent de ségrégation résidentielle, sociale, voire raciale.

En termes de spéculation, le blockbusting est une pratique immobilière (par la persuasion) qui consiste à acheter à bas prix des terrains et autres biens pour ensuite réaliser d’importantes plus-values sur un habitat devenu plus confortable. Parallèlement à la Réunion, on constate régulièrement des expulsions de familles en difficulté ou dispersées, qui pourtant devraient bénéficier de la Loi trentenaire et garder leurs terrains et habitations. Il s’agit là, essentiellement de réaliser des opérations financières en récupérant du foncier par des procédés plus ou moins légaux.

Cette pratique est aggravée par la volonté d’empêcher certaines classes sociales d’accéder à la propriété par des difficultés à obtenir des prêts bancaires ou autres obstacles.

Un effet boomerang peut également se produire : En effet, de nouvelles zones attractives et résidentielles, peuvent siphonner certains centre villes en cours de désertification, qui redeviendront intéressants foncièrement plus tard pour réaliser d’autres plus-values. Dans ce contexte on ne sait pas où les Réunionnais(es) de condition modeste vont pouvoir vivre. (Il y a une aggravation de la crise du logement social à la Réunion, ainsi qu’un indice élevé de pauvreté. (Voir le rapport de la Fondation Abbé Pierre sur l’état du mal logement 2024).

Mais ça va plus loin que ça, la gentrification dans les régions ultrapériphériques françaises, comme La Réunion, est la suite logique de la colonisation française. Celle-ci, selon le mode assimilationniste, invite les métropolitains à venir s’installer et y prospérer.

Au-delà de la manne touristique (500.000 voyageurs à la Réunion en 2023), l’idée de s’installer durablement dans l’ile fait son chemin d’une manière ou d’une autre, facilitée par des réseaux affinitaires (familles, amis) ou affairistes.

De nombreux réseaux « d’expats » (ils se définissent eux-mêmes comme cela) vont établir des ponts entre la Réunion et l’Hexagone. Ce sont des réseaux qui vantent continuellement les charmes de l’ile ainsi que les opportunités d’embauche ou d’activités lucratives au grand dam du marché de l’emploi local. Très bien organisés sur le territoire, ils facilitent l’installation de tout métropolitain en mal d’exotisme ou en recherche d’affaires en leur trouvant logement, travail… et de bons tuyaux. A savoir s’ils ne sont pas en concurrence directe ou en lien avec France travail et certaines administrations ? Un procédé qui ne fait qu’aggraver le chômage endogène à la Réunion (154.000 chômeurs au 2è trimestre 2023-Chiffres DEETS). Ce mécanisme bien huilé, participe à la montée en puissance de tout un système financier à la recherche de profits. De nombreux opérateurs vont pouvoir entrer en jeu. En effet, entre développer une économie de production locale qui demande des efforts et des investissements, et une économie de comptoir où tout s’achète et se revend, le choix a été vite fait. Il est bien plus facile de tirer profit dans la surenchère et le commerce que dans l’activité productive, d’autant que les aides de l’Etat boostent la plupart des secteurs concernés (défiscalisation, primes et aides incitatives …). De vrais boulevards s’ouvrent à ce petit monde et le secteur de l’immobilier explose ! Tout va s’articuler à partir de là.


Les rougails saucisses, kabar-maloya, Pitons, Cirques et Remparts… comme nous le racontent une pléiade de communicants et d’influenceurs, pourraient faire figure de curiosité sur une île qui ne nous appartient presque plus. D’ailleurs les habitants « hors sol » s’arrogent sans vergogne, le droit de nous représenter dans le monde. Ne devient pas réunionnais qui veut.

Et dans l’autre sens, tout ce qui vient de « France » est auréolé de prestige et d’égard. Un réunionnais en Métropole passe parfois pour un étranger mais un zorey à la Réunion dit qu’il est chez lui car la Réunion est française, allez comprendre !

A la Réunion, nous sommes dans un coma circulatoire, du fait des nombreux trajets domicile/travail/loisirs et de l’absence de plans de déplacements urbains et interurbains adéquats (et aussi à cause du relief accidenté). Et on y a fait à tort, le choix du tout automobile avec les pollutions que cela engendre. Cette situation n’est pas entièrement imputable aux hexagonaux mais ceux-ci y contribuent substantiellement. Le moindre incident routier provoque des kilomètres de bouchon et certains axes sont régulièrement asphyxiés. L’accès au bord de mer devient problématique le week-end (afflux de monde, manque de parking et d’espaces de pique-nique causés par la privatisation de zones balnéaires par certaines propriétés, les nombreux hôtels, les terrasses de café et autres loisirs.

Nuisances sonores et visuelles : les nombreux vols touristiques en hélicoptère, les raves parties et autres évènements improvisés ici ou là dans la nature, viennent perturber la tranquillité des habitants dans certains endroits, tout en dérogeant parfois à la règlementation (Privatisation de sites publics, de bords de mer, paillotes, pour l’organisation d’évènements divers).

Mégaprojets et élitisme : pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante et en attirer d’autres, de nombreux projets poussent à la porte : Parc du volcan, écolodges, résidences de luxe, immenses complexes touristiques… Bien souvent écocides et sélectifs.

Marché de l’emploi : Si pendant longtemps, les postes occupés par les hexagonaux concernaient la fonction publique et l’encadrement (à 75% quand même), depuis quelques temps, le marché global du travail s’ouvre à toutes les catégories sociales nationales et naturellement se rétrécit pour les demandeurs locaux. Et c’est ainsi que le taux de chômage chez les jeunes ne cesse de grimper. Il est à 35% chez les 15-29 ans en 2021 à la réunion. Soit plus du double des chiffres de la Métropole (Direction de l’Economie de l’Emploi du Travail et des Solidarités de la Réunion).

Il faudrait presque faire de toute cette vitrine, un éco-système social ou un genre de sanctuaire à préserver de toute prédation, on protège bien notre faune et notre flore des espèces invasives.

Ce qui nous amène sur l’épineux sujet de la gentrification.

Ainsi donc, certains équilibres risquent d’être rompus. La population « historique » est amenée à se réduire progressivement au profit de l’installation soutenue des exogènes. Même avec un taux de natalité dans l’île au-dessus de la moyenne nationale, les projections donnent un pourcentage de plus de 25% de métropolitains d’ici 2040 à la Réunion. Quelle région du monde pourrait supporter un tel phénomène ? Si la tendance ne faiblit pas et aucun indicateur ne prouve le contraire, ils formeront bientôt la première communauté influente de l’île, comparativement aux autres groupes ethniques. Les afro-descendants représentent environ la moitié de la population mais ne constituent pas une communauté ni une puissance financière et politique. Il est d’ailleurs assez singulier de constater que ces exogènes qui ne vivent pas en communauté en France hexagonale, ont tendance à se regrouper quand ils se trouvent dans une région qui leur est étrangère : l’effet de l’éloignement sans doute.

Il n’est nullement question de racisme ici. Quand les corses par exemple se préservent des continentaux, quand les bretons ou occitans alertent sur le prix du foncier dû à l’afflux de leurs compatriotes fortunés, on ne parle pas de racisme n’est-ce pas ? Le phénotype blanc ne se réfère pas uniquement à la couleur de la peau, c’est tout un ensemble de traits de caractères ou d’attributs qui en font la consistance. Les yabs sont bien des réunionnais blancs et je le répète, avoir un métro dans la famille ou comme ami a toujours été valorisant : « Mon kamarad zorey » comme disent certains. D’ailleurs certains d’entre eux sont parfaitement intégrés.

L’appréhension se situe au-delà des origines, des religions ou de la couleur de peau des uns et des autres mais il ne s’agit pas de laisser rompre un mode de vie séculaire. Nous avons aussi nos défauts et disparités mais ils sont compris et acceptés. « nou lé pa plus nou lé pa moins ! » comme dit la chanson et c’est cette candeur, cette nonchalance, cette sagacité exaltés par des destins croisés qui font notre richesse. Il ne faudrait pas à terme tourner le dos à « l’héritage culturel » de nos ancêtres qui ont construit le pays de leurs mains, qui ont apporté leurs coutumes et traditions, leurs savoirs dann « kal bato », qui ont endurés vexations, punitions et mise à mort, pour finalement céder la place à d’autres « cultures » dominantes et étrangères. Quand je dis cela j’associe bien entendu les conséquences de la gentrification aux convulsions d’un mondialisme capitaliste en perdition.

Non, il ne faudra surtout pas nourrir la haine envers qui que ce soit mais appréhender les risques réels d’extinction d’un modèle de vie porteur d’espoir, et comprendre les enjeux. Ce plaidoyer n’exclut personne mais se défend de toute assimilation et prédation de l’extérieur.

Partout, l’étranger est bienvenu mais il ne doit pas se substituer ni troubler l’existence de la population qui y vit.

À La Réunion, aucun ÉLU, aucun de nos 4 PRÉFETS, depuis 10 ans, n’a jusqu’ici vraiment pris en considération l’état de notre Planète et la Santé/Bien-être des Réunionnais, n’a pris la moindre mesure et restriction quant à ce satané Tourisme-aérien aussi agressif, violent, voyou, d’un autre temps, qui brûle autant d’énergies-fossiles et produit de CO2, qui nous envahit d’une telle Pollution-sonore (décibels et vibrations) de 6 à 13h voire plus, tous les jours, toute l’année**,** sinistrant/violant ainsi, nous confisquant, la Moitié de La Réunion, de ses Espaces-naturels et de nos Jardins, à tour de bras et en toute impunité ! Il y a chaque jour “mise en danger” pour des dizaines et dizaines de milliers de Réunionnais, “mise en très grand danger” pour tant de personnes Handicapées ou en grande difficulté, pas seulement pour les autistes ou les traumatisés-crâniens, que La Réunion harcèle et rejette, met à bout, en continu, non-stop, depuis tant d’années !!

STOPPER ce Tourisme-aérien aussi consommateur/gaspilleur/pollueur… c’est envoyer une 1ère action forte à nos Enfants, au Monde-entier et aux Générations-futures, c’est dans une 1ère étape SAUVER et redonner la Nature (à 10h et pas 10h05 !) chaque matin à tous ses jardiniers, amoureux, randonneurs, forestiers, agriculteurs, etc, avant la 2nde étape qui supprimera définitivement ce terrible Fléau de notre Quotidien qui a transformé La Réunion en un immense “Parc d’attraction et de loisir”, une immense “Zone industrielle ou militaire”, une immense “Poubelle à pollution-sonore”, qui donne le Droit à chacun de nuire, faire autant de Bruit qu’il veut, à volonté !

Face à ce Foutoir permanent, à ce Tourisme- barbare d’un autre temps, qui sévit à La Réunion et qui bousille la Vie et Santé de tant de Réunionnais et les vacances de tant de Touristes… les Associations et Collectifs qui le dénoncent et rejettent depuis tant d’années projettent/préparent de porter plainte contre l’État et de demander réparation, pour inconscience et totale irresponsabilité, pour atteinte à la Vie et Santé de tant de Réunionnais et à la Biologie de nos Espaces-naturels, en grande partie “Parc-national” et “Patrimoine mondial de l’Humanité”, les plus irrespectés, bruyants et pollués de France, du Monde , comme l’ont fait “Notre affaire à tous”, “Greenpeace”, “Oxfam” et la “Fondation Nicolas Hulot” en 2021, puisque face à la Démission-générale de tous nos Élus et de l’État-français… il n’y a plus que ÇA pour sauver tant de Vies à La Réunion, sortir de ce Fléau/calvaire lancinant-tueur qui nous est quotidiennement infligé !

Sur LE TOURISME pour le “on en parle” du 20241122
https://files.audiomeans.fr/audio/a9e4a197-78a8-487f-8229-f9ba5fa01997/97897b4a-9aed-4d16-aa14-25d3e0a5bcd7.mp3

Ce ne sont pas les touristes qui dénaturent notre île avec les dépôts d’ordures sauvages. C’est de plus en plus crade, ici…

[https://www.bandcochon.re]

Relativiser le comportement des touristes par rapport au bandcochon est un raisonnement fallacieux consistant à se déresponsabiliser d’un problème qu’on ne veut pas gérer en fustigeant un autre qui nous engage moins: du genre

“ce n’est pas si grave puisque c’est bien pire ailleurs”

, à ajouter ou combiner avec d’autres grand classiques tel que

“et toutes ces voitures et ces motos vous ne croyez pas que vous devriez agir pour ça plutôt?!”

Pour en rajouter encore vous pouvez essayer celui là

“vous êtes bien content que les touristes vous fassent vivre alors que vous utilisez la Réunion comme une poubelle”

… Et vous demander, à force de déverser ces remarques blessantes, pourquoi de plus de locaux vous insultent “sans raison” dans les cirques (regard méprisant signe d’animosité, bras d’honneurs ou gestes pour vous dire de dégager)

"Ce ne sont pas les touristes qui dénaturent notre île "

… “notre île…”… elle est vraiment à vous cette île?! attention au ressenti très violent d’appropriation des lieux devenu un noyau de la remontée fulgurante du rejet anti-français d’hexagone…

Le phénomène bandcochon EST DU À LA MISÈRE (pas que financière, mais aussi sociale et culturelle) se retrouve aussi bien à Maurice, encore plus au Niger, ou encore sur le sud de la France autour de Marseille…Ou encore en Turquie, en Crète, en Algérie… Inde, Bangladesh, Népal…

La pauvreté touche quasiment la moitié de la population, et encore plus dans les hauts qui est en situation de misère sociale, en survie quotidienne au point de ne pas concevoir de gérer de tels concepts.

Au delà de ce que vous pensez être du sans gêne ce sont des dégâts collatéraux de la misère qui sont visibles et désagréable dans un “paradis tropical”, ils n’excusent pas les nantis pétés de tune de parachever la destruction en consommant la visite des lieux, d’autant plus provocante en s’adonnant à des loisirs polluants.

Visiter “une poubelle où on ne respecte rien” aide à la malhonnêteté intellectuelle qui permet de ne pas respecter les lieux et la population

Merci de ne pas tomber dans ce piège.

Nou nana bon pé têt kogné…

Citation
« C’est sans compter sur les problèmes que ça cause à l’environnement, à l’heure où l’on cherche à diminuer les gaz à effet de serre », poursuit Sigrid, qui pointe, en plus de la santé humaine, aussi les difficultés de reproduction des oiseaux endémiques, dont le chant sert à rapprocher les partenaires. « Cette politique du laisser-faire est totalement incohérente avec le classement des Cirques et Remparts à l’Unesco », dénonce la militante, qui croit qu’un autre tourisme est possible. « A Hawaii, on a drastiquement limité le nombre de vols au dessus du parc national. Pourquoi ce ne serait pas possible ici? » En effet, depuis le début de l’année, le nombre d’autorisations de survols au dessus du Parc National des volcans d’Hawaï est passé de plus de 11 000 par an à seulement 1 548, soit une diminution de 80 %, et seulement de 10 à 14 heures. A La Réunion, on ne sait même pas le nombre de mouvements, c’est en tout cas beaucoup plus, plusieurs dizaines de milliers.

ON NE SAIT PAS LE NOMBRE DE SURVOLS PAR CE QU’IL EST ILLIMITÉ!
Mais on a un ordre de grandeur qui a été avoué en 2022, du fait de 40 environ hélicos, on cumule 16.000 mouvements d’hélicos dans les hélistations, + 50.000 mouvements d’hélicos dans les aéroports dont la majorité est concentrée à Pierrefonds, Concernant Mafate 5000 de ravito + ailleurs, en tout de l’ordre de 8000 mouvements non touristiques sur les 66.000 = environ 1 dixième… + le même pas compté: les mouvements à Parc à Dennemond et Bras de la plaine et autres terrains privés bien réels qui pourrissent les lieux en après midi en supplément + Les mouvements d’une 20 taine d’ULM usines touristiques partie des 130 ULM de l’île qui ne se privent pas de voler aussi au moins de temps en temps…
Cela donne, concentré sur une surface de l’ordre de 30 fois 30 kilomètres, un ordre de grandeur de 33.000 survols (nb mouvements/2 au moins), + tout le non compté et les ULM dont visiblement on en a un tiers de plus, soit 50.000 environ, que ce soit 25.000 ou 75.000 d’une année à l’autre et qu’on soit peu précis sur ce nombre ne change rien à la réalité de dizaines de milliers par an, plus proche de la centaine par jour que de la dizaine… et qu’on ne sait pas précisément le nombre ne change pas le fond du problème que toute cette activité se concentre sur des survols internes “juste pour voir la vue” là où ça dérange le plus une nature ou population sensible: sur les 1000 km carré naturels, beaux et tentants visuellement PARC NATIONAL pour cible principale “Un espace de circulation publique où il n’est pas question de limiter le nombre ou d’imposer des horaires” remarquait la directrice du cabinet de la préfecture aux associations, en novembre 2024.
AJOUTONS aussi les 1% de touristes qui font voler un drone, 10 fois par séjour est un ordre de grandeur réaliste. À raison de 50.000 touristes par an, ça ajoute 50.000 vols/an dont la plus grande partie sont intrusifs en ciblant des remparts, des zones forestières primaires refuges de la faune, en visitant les abords d’un sommet ou autre belvédères. Ces drones font une pollution sonore dérisoire mais envahissent de nouveaux territoires plus intimes ultimes refuge et sont plus intrusifs, ils passent à quelques mètres de zones fragiles où la perte de quiétude signifie “dégager des lieux”, ils ne font pas que du bruit, il émettent aussi des ultrasons, et s’approchent près… Sur les sites touristique panoramiques, cela nous donne entre 3 et 5 drones par jour là où quelques uns par saison font déjà décamper des oiseaux (le papangue, en voie d’extinction critique, il n’y a même pas 200 couples, qui abandonnent leur territoire après avoir tenté d’intimider quelques drones, ils perdent la guerre d’usure car il en revient d’autres de touristes-qui-ne-savent pas). Les drones font tomber à terre papillons et abeilles qui sont sur la canopée des arbres, et bien sur, survolent des gens qui sont sur sentier ou chantier forestier en dessous, et sur certains sites, font tomber du sommet des arbres des abeilles ou guêpes agressives qui piquent tout ce qu’elle rencontrent dans leur fuite.

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