Voici nos étapes lors d’un mois en Polynésie française, où nous étions hébrgés chez des amis et dans des pensions de famille.
Tahiti. L’île principale, le passage obligé pour qui débarque en Polynésie, mais étape souvent négligée pour ceux qui ont peu de temps et préfèrent le passer dans un étoilé sur pilotis (bon, on les comprend aussi). Nous y avons au total passé près de 8 jours et cela nous a permis de découvrir plusieurs facettes de l’île faite de deux parties : Tahiti Nui à l’ouest la grande) et Tahiti Iti (la petite, la presqu’île) à l’est. Papeete n’a pas vraiment de charme, même si elle offre toutes les commodités qu’on attend d’une capitale. Le petit centre-ville fait office de goulet d’étranglement à toute heure, les déplacements peuvent être assez longs. Le port industriel n’offre pas la meilleure vue sur le lagon. Toutefois il est possible de s’y déplacer à pieds et de découvrir quelques endroits sympas à quelques encâblures du Centre commercial Vaima, centre névralgique au parking bien pratique ! Notons la cathédrale avec son calme au milieu du chaos et son étonnante Vierge en bois. Le marché est un incontournable pour prendre le pouls polynésien. Rendez-vous le dimanche à l’aube pour une explosion de couleurs, d’odeurs, et de produits exceptionnels apportés par les vendeurs de toutes les îles. Le reste de la semaine c’est plus calme mais tout de même coloré et le prix du poisson est très intéressant ! L’Assemblée de Polynésie est ouverte au public, que ce soit son fare qui jouxte la salle des séances et sert parfois de lieu d’exposition ou son très beau jardin : étonnant et reposant. N’oublions pas non plus les célèbres roulottes de la place Vaiete qui offrent une dizaine de choix dans une ambiance familiale et festive (nous avons goûté celle qui s’appelait… La Roulotte !). Et un dernier mot pour le street art que l’on rencontre un peu partout en centre-ville et qui égaye de belle manière les murs gris.
Voici les autres curiosités de Tahiti Nui, en partant vers l’est au départ de Papeete. La pointe Vénus est le lieu de débarquement des Européens en 1767. Avec son phare et sa plage de sable noir c’est aussi un lieu très couru le week-end. Ambiance familiale plaisante, et c’était notre première plage alors on y repense avec émotion ! Le trou du souffleur est une curiosité géologique assez courue, en gros un lavatube dans lequel s’engouffre l’eau en faisant un bruit impressionnant. Nous avons surtout aimé la promenade qui jouxte l’océan et la lumière de fin d’après-midi, magnifique ce jour-là. Il y a vraiment un ton et une ambiance, déjà ressentis sur l’île de Pâques, propre au triangle polynésien et qu’on ne voit nulle part ailleurs. A quelques minutes en voiture de là, les 3 cascades de Faarumai. Une seule était accessible lors de notre venue, elle est impressionnante mais attention aux moustiques sur le parking ! Sur l’autre côte cette fois, le jardin de Vaipahi est une alternative gratuite et toute aussi intéressante au jardin botanique. C’est un endroit idéal pour les photos glamour où nous avons aimé prendre notre temps (et le vert ça change du bleu !). La grotte de Maara à Paea est occupée par un petit lac qui présente une illusion d’optique, puisque l’on n’arrive pas à voir la profondeur de la grotte. A Paea toujours, le marae Arahurahu est le mieux conservé et partiellement restauré de l’île. Au fait, petite parenthèse historique, un marae est une plate-forme construite le plus souvent en pierre volcanique ou en corail, où se déroulaient avant la colonisation les anciens cultes polynésiens, associés souvent à des cérémonies culturelles, sociales et politiques. Continuons notre route pour presque « boucler la boucle », en remontant doucement vers Papeete. C’est à la Marina Taina, et plus précisément au centre Fluid que nous avons passé notre niveau de plongée. Parlons plongées d’ailleurs. Notre formation répartie sur plusieurs jours nous a donné l’occasion de découvrir des sites différents. L’ »Aquarium » pour les débutants avec peu de profondeur, les « 3 épaves » qui ne sont en fait que 2 (un bateau et un avion, la 3ème épave se trouvant bien plus loin), l’impressionnante et poissonneuse « faille d’Arue » et « la Source » avec ses tortues. Dans la ville de Faa’a qui accueille l’aéroport se trouve l’Intercontinental, l’un des hôtels les plus connus de l’île. Etonnament (et preuve de la mentalité cool sur place), on peut y entrer sans être client. Nous y avons passé une soirée entière pour la totale : séance photo de vahiné, déambulation près des pilotis, coucher de soleil avec Moorea en toile de fond, cocktail au Tiki Bar, buffet à volonté succulent et magnifique spectacle de danse ! Un incontournable d’après nous, Elina ne savait plus où donner de la tête, et pour nous une magnifique note avant de nous envoler ensuite pour 10 jours vers d’autres cieux.
Après la route côtière, c’est avec le formidable Teiva que nous sommes partis une journée en 4*4 pour découvrir l’intérieur de l’ile et des paysages qui changent du tout au tout. Fini lagon et océan, à nous la forêt luxuriante, les rivières et la montagne via la traversière Papenoo – Mataeia ! Route éprouvante, ça monte, ça descend, ça cahute, avec une seule étape pour se restaurer au relais de la Maroto. Si nous sommes partis la matinée sous le soleil, la pluie nous a cueillis au milieu de la route, et ce sont bientôt des dizaines de cascades qui se sont créées le long des pentes abruptes des anciens volcans. Magique ! Sans oublier les explications passionnantes de Teiva amoureux de ses terres… et aussi un peu d’Elina qui le lui a bien rendu
Tahiti Iti est la presqu’île, la petit soeur de la grande Tahiti reliée à elle par l’isthme de Taravao. Comme on est à l’opposé de Papeete, le rythme est calme, la circulation moindre, la route d’ailleurs se fait de plus en plus discrète. Contrairement à la grande île, on ne peut pas ici faire le tour par la côte. Au nord, la route se finit en cul-de-sac à Tautira, que nous n’avons pas eu le temps d’atteindre. Nous avons favorisé la route du Sud pour deux spots magnifiques que nous avons pris le temps d’apprécier : la plage de Maui à Toahotu, où avait accosté le paquebot France il y a plusieurs décennies, et la fameuse plage de Teahupoo, où s’arrête le chemin. Ce nom vous évoque peut-être quelque chose : il s’agit tout simplement de la vague le plus dangereuse du monde, que des surfeurs aguerris se relaient pour dompter. C’est aussi là qu’a lieu chaque année la grande compétition Billabong Pro Tahiti. Ne vous attendez pas à voir grand-chose « en temps normal » : peu de monde (comme partout) et LA vague est loin dans la mer ; lors des compétitions il faut d’ailleurs des bateaux pour s’en approcher. Mais ce que nous avons aimé c’est l’impression de bout du monde. L’océan, les galets, le bruit des vagues qui s’y fracassent, la montagne juste à côté, ici une rivière, là quelques habitations perdues dans la verdure… Un sans-faute !
Moorea est l’île la plus proche de Tahiti, la seule accessible en ferry. On voit son impressionnante silhouette depuis Papeete et la côte ouest. Très variée, offrant de belles plages comme des forêts, de grandes structures hôtelières et des curiosités historiques, elle est de fait très touristique – même si entendons-nous bien, il n’y a jamais trop de touristes en Polynésie. Disons que l’offre en terme d’activités et de prestations est conéquente, et qu’il y a largement de quoi y passer une semaine. Nous y sommes d’abord arrivés avec nos amis, logeant du côté de Tiahura et son magnifique lagon, puis sommes restés tous les 3 dans un très beau fare à Maharepa. Même si la pluie s’est installée un peu trop longtemps à notre goût, nous avons heureusement pu profiter des éclaircies pour découvrir les plus beaux spots. Voici ce que nous avons préféré, depuis le quai d’arrivée du ferry, et en partant vers l’ouest pour faire le tour de l’île sur 60 km (voiture obligatoire). En partant de Vai’are on arrive en quelques minutes à Temae qui offre une magnifique plage de sable blanc. Très longue, elle garantit le calme pour chacun, et une vue magnifique sur Tahiti juste en face. A droite de la plage se trouve le Sofitel, et juste à côté un très beau jardin de corail, avec des raies par endroit. Un peu plus haut, pause photo obligée, de celles qui nous décrochent à coup sûr un grand « haaaaaaa » : le panorama de Toatea. Après la petite ville pratique de Maharepa arrive la première des deux baies emblématiques de Moorea, la Baie de Cook. Ici le lagon laisse la place à une eau vert tendre, les montagnes viennent nous entourer, les cocotiers se penchent nonchalamment. Les plaisanciers ont choisi ce lieu comme arrêt privilégié sur l’ile et on comprend aisément pourquoi. Encore quelques kilomètres et la Baie d’Opunohu s’ouvre de la plus belle des manières, avec la plage publique Ta’ahiamanu. Récemment aménagée, elle offre un panorama spectaculaire et une eau chaude et calme dont Amandine et Elina ne voulaient plus sortir ! Continuons la route, toujours vers l’ouest. C’est au niveau de Pao Pao qu’une route sillonne à travers les prés, puis le long de champs d’ananas, pour monter au Belvédère offrant une vue panoramique sur les deux baies, avec le mont Rotui au milieu. En redescendant, nous nous sommes arrêtés voir les nombreux marae. Situés en pleine forêt et non au bord de mer comme très souvent, ils sont de plus accompagnés de pancartes pédagogiques très bien faites. A Tiahura nous avons profité de la plage type aquarium, avec sans doute l’eau la plus chaude de tout le voyage. Un matin nous y avons également loué des kayaks pour une balade autour des 2 motus près du rivage et pour l’incontournable spot des raies pastenagues. Nourries et habituées depuis des années à être au rendez-vous, elles frôlent littéralement les gens et se laissent observer de très très près (rappelons qu’il est déconseillé de les toucher). Dernier centre d’intérêt quelques kilomètres plus loin avec le Tiki Village situé à Haapiti. Il propose en accès gratuit plusieurs fare présentant les costumes locaux, des instruments ou encore l’histoire du peintre Paul Gauguin (qui finit sa vie aux Marquises). Apparemment très beau spectacle buffet plusieurs fois par semaine mais nous n’avons pas testé. Il est possible de continuer le tour de l’île jusqu’au ferry. Moins d’activités dans le sud mais toujours une ambiance détendue et nature, des lieux où flâner, des couleurs à admirer, des odeurs à sentir. Un chouette jardin d’Eden !
Huahine. Nous y sommes arrivés un dimanche matin et le dépaysement fut total avec Papeete. Quel calme ! Bon quelle pluie au début, on ne voyait même plus la piste d’atterrissage. Mais le temps de s’installer au logement et de prendre la voiture jusque dans le sud de l’île et le soleil était revenu pour ne plus jamais repartir. Nous avons déjeuné au buffet chez Tara, un must de Huahine. Petit conseil : arrivez en avance pour profiter de l’ouverture des fours à 11h. Four polynésien, spécialités de tout l’archipel, musiciens très doués, le tout au bord du lagon que nous découvrions pour la première fois dans ce coin, un bonheur ! A l’instar de Tahiti, Huahine se divise en deux îles, la grande (Hui) et la petite (Iti). En 4 jours nous avons eu le temps de parcourir les deux, plusieurs fois même. Nous avions choisi Huahine pour sa variété et son côté calme et moins touristique. Elle s’est sur tout ces plans révélée à la hauteur.
Huahine Nui abrite la capitale Fare. Par capitale on parle de 2 rues, d’un supermarché, de quelques roulottes et d’une petite plage publique hein ! Mais cela suffit pour se ravitailler et partir à la découverte de l’île. Et puis le ponton qui est le coeur de la ville est le meilleur endroit pour voir le coucher de soleil, avec un cocktail au yacht club en regardant les entrainements de va’aa (pirogues) dans le port. Face à ce ponton une montagne boisée qui selon la légende représente une femme enceinte allongée (une fois qu’on le sait on ne voit plus que ça !). Cette légende et l’île en elle-même ont été des inspirations pour le film d’animation Vaiana et pour le personnage de Te Fiti. Maeva était une ville historiquement importante. Il subsiste beaucoup de marae en bord de mer, la plupart dans leur jus, donc pas forcément en très bon état mais pour le coup très authentiques. Toutes les explications nécessaires sont données au Fare Pote’e, récemment refait et où nous avons été parfaitement accueillis. Un peu plus loin, sous le pont menant au motu de l’ex-Sofitel se trouvent les vestiges en pierre des pièges à poissons, qui seraient encore parfois utilisés. Plus au sud, la baie de Maro’e s’ouvre vers Huahine Iti. Gros coup de coeur pour le pont qui surplombe la baie. L’eau et sa magnifique couleur, les montagnes au fond, quelques habitations perdues dans la végétation…Tout est tellement parfait que nous avions parfois l’impression d’être devant un décor, et nous savions notre chance une fois encore d’en profiter seuls. Le sud est lui aussi des plus agréables, avec de jolis points de vue et belvédère, le paisible marae Anini à la pointe de l’île ou encore un atelier de confection de paréo Passion Paréos, un souvenir unique à rapporter. Ajouter à cela des habitants qui prennent le temps pour vous accueillir, et vous comprendrez pourquoi nous ne voulions pas quitter l’île
Une belle manière de découvrir le lagon sur une journée est de partir en pirogue avec l’un des 3 prestataires locaux. Nous avons pour notre part choisi William de Huahine Dream Tours pour n’être que 8 sur la pirogue. Quelle journée mémorable ! Le paysage était si changeant, du dégradé de bleu aux montagnes coiffées soudain d’un rayon de soleil, de belles demeures presque abandonnées aux motus déserts… Nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour du snorkeling, pour des arrêts photo sympas, pour visiter la ferme perlière et pour un déjeuner les pieds dans l’eau. C’est aussi la seule manière d’avoir certains points de vue sur des endroits non accessibles. Pour nous un incontournable (et si vous vous posez la question, oui, un bébé de moins de 2 ans peut tenir la journée – et en plus c’est gratuit pour eux !).
Bora Bora. Aller ou ne pas aller sur cette île, la plus « bling-bling » de l’archipel ? Celle où le tourisme se fait le plus sentir, celle où les prix flambent plus que nulle part ailleurs. Nous avons décidé d’y passer seulement deux jours pleins : une journée en bateau et une avec une voiture de location. Première grande impression quand nous avons aperçu l’île par le hublot lors du très court vol depuis Huahine. Waouh ! Que dire d’autre ? L’île est de taille modeste et peut être embrassée en un coup d’oeil, avec le mont Otemanu qui lui donne son relief et son caractère si singuliers. C’est l’une des seules îles entièrement entourées d’un lagon, avec une seule passe vers l’océan. Nos derniers doutes se sont envolés lorsqu’à la sortie de l’aéroport (sis sur un motu) nous sommes tombés sur LE lagon, d’un bleu irréel à nos pieds. Donc oui, il s’agit sûrement du plus beau de la Polynésie, et il aurait été tellement dommage de s’en priver ! Impression confirmée le lendemain lors de l’excursion lagonaire. Plusieurs prestataires proposent cette sortie ; nous y sommes allés avec Rohivai Tour depuis le ponton de l’hôtel Intercontinental. Quelle journée magique ! Probablement la plus belle de notre voyage. Il faut dire que ce tour classique propose des arrêts tous plus sympas les uns que les autres : nage avec les requins pointes noires et les requins citrons dans l’océan, rencontre avec les raies pastenagues et manta, jardin de corail et buffet traditionnel polynésien sur un motu (et c’est là la différence entre les prestataires, le nôtre était magnifique et offrait une petite colline pour d’autres vues mémorables !). Le temps était radieux (ça aide), les accompagnateurs des plus sympas, on s’est amusés, régalés, on en a pris plein les yeux. Pas une minute sans se dire qu’on était vraiment très très chanceux. Le lendemain, c’est en voiture que nous avons parcouru l’île. Les 30 kilomètres peuvent se faire en vélo ou scooter mais pas pratique avec un bébé. A noter que contrairement à Huahine presque tout le littoral est urbanisé et privatisé. Résultat, certains spots ne sont pas accessibles. Nous n’avons ainsi vu aucun des marae qu’abrite l’île, et qui ne sont par ailleurs pas indiqués. L’intérêt est surtout dans les paysages qui varient sensiblement, le camaïeu incessant, les montagnes qui jouent à cache cache. Finalement c’est surtout dans l’ouest que se concentre l’animation. Vaitape est la capitale de l’île, dans laquelle le bateau en provenance de l’aéroport débarque les voyageurs. C’est aussi là que se trouvent les supermarchés, avec là encore des prix excessifs. Pas vraiment d’intérêt mais on y passe forcément. La baie de Povai plus au sud est déjà plus sympa, avec les barques en cale sèche pour ne pas être abimées par l’eau. Nous avons trouvé par hasard sur Google Map un complexe de loisirs qui semblait très récent, à quelques minutes à pieds de notre appartement dans le lieu-dit de Nunue : stade, piste de courses, jardin d’enfants (Elina s’est bien amusée) et aussi terrain de pétanques ! Bref la vraie vie, avec en prime un superbe coucher de soleil sur le lagon. C’est aussi de cette zone que partent plusieurs sentiers pour gagner un peu de hauteur et avoir une superbe vue sur les alentours. Malheureusement ceux-ci ne sont pas indiqués. Nous nous sommes ainsi retrouvés dans une petite mission à suivre un collégien qui avait accepté de nous accompagner sur son domaine familial. Pas facile de tenir le rythme sous une chaleur à chaque pas plus écrasante, avec une Elina dans le porte bébé toujours plus lourde, le tout sans se laisser impressionner par les chiens patibulaires… Mais nous y sommes arrivés, ouf !
Pour le clou du Bora Bora terrestre il faut aller toujours plus au sud, jusqu’à la plage Matira. Nous y avions passé tout un après-midi, après un déjeuner dans un restaurant de plage très simple. Depuis la terrasse le sable blanc était éblouissant, le lagon plus accueillant que jamais, et la plage presque déserte… Oubliez votre masque intégral Décathlon, ici pas l’ombre d’un poisson. Juste une sorte de piscine infinie, ce qui est très rare en Polynésie, et ce qui fait d’elle la plage la plus réputée. C’est avec un nouveau coucher de soleil que nous avons dit au revoir à Bora Bora. Deux jours entiers auront suffi pour en découvrir les richesses. Et nous avons eu beaucoup de chance avec la météo. Bilan : on s’est trouvés bêtes d’avoir dans un premier temps hésité à y aller ; nous avons été tout simplement é-blou-is.
Archipel des Tuamotou
Tikehau. Sans conteste le moment le plus dépaysant du voyage. C’est en arrivant en avion que nous avons vraiment pris conscience que nous allions passer 4 jours sur un atoll, loin de tout. Ou plutôt sur une fine bande de terre qui ne compte que quelques voitures, une école et une boulangerie où il faut réserver son pain. Nous étions dans une pension de famille, où Elina a pu se trouver des copains, et dormions dans une petite case très simple juste au bord de la mer avec des animaux (oiseaux ? rats ?) dans le toit. Au programme : sorties en vélo dans la cocoteraie, visite du village de quelques dizaines d’âmes, et découverte de plages où nous étions immanquablement seuls. Un des plus beaux endroits de notre voyage se trouve d’ailleurs à la pointe ouest de l’atoll, « au bout de la piste », sur une langue de terre reliant le lagon à l’océan. Dans la passe, des requins pointes noires par dizaines partageaient l’eau avec nous. Nous, posés là à savourer, prenant simplement le soleil « le cul dans l’eau », pas un bruit ni personne en vue. Que demander d’autre ? Le dernier jour, nous avons fait une sortie en bateau avec l’un des rares prestataires de l’atoll. Pour la journée nous sommes partis à la découverte du lagon, ou plutôt de la mer intérieur de l’atoll. Et contrairement à ce qu’on peut imaginer, ça bouge beaucoup ! Surtout en cette période de l’année. Un peu compliqué quand le matin il faut enchaîner plusieurs heures de navigation. Finalement Elina, visiblement bercée, s’est endormie ! Premier arrêt incontournable de cette sortie : l’arrêt au-dessus de la station de nettoyage des raies manta, où nous avons eu la chance de revoir ces grandes bébêtes majestueuses. Nous avons poursuivi avec la visite de l’île aux oiseaux, qui abrite sternes, frégates et fous à pieds rouges (plus rares). Dans un remix ensoleillé des Oiseaux d’Hitchcok nous nous sommes retrouvés à faire à pieds le tour de l’île entourés de centaines de volatiles pas farouches pour un sou ! Enfin, la journée s’est finie en un agréable farniente sur un motu magnifique, après un très bon pique-nique. Photos entre les cocotiers, re-snorkeling, petite sieste… bref dur dur les vacances ^^